XC.



        Hey, comment tu vas ? Je ne sais pas si tu le sais, mais ta mère m'avait invitée à ton anniversaire surprise. Et peut-être que j'aurais dû venir. Mais j'ai aussi appris par ta mère que tu te servais de moi comme alibi pour je ne sais quoi alors que tu n'étais même pas capable de trouver du temps pour qu'on se voie pour de vrai. Tu m'as dit que tu étais blessée parce que je ne venais pas à tes dix-huit ans et que ça comptait beaucoup pour toi, ce que je comprends, mais tu n'as pas pensé à toutes ces fois où je me suis sentie délaissée parce que tu ne trouvais pas le temps de me voir. Et tu me disais que tu n'avais pas l'énergie, que tu ne voulais voir personne, alors que tu allais prendre un café avec Untel ou déjeuner avec Unetelle. Alors j'ai fini par me dire que c'était moi le problème. Et je me sentais seule, encore. Comme toutes ces fois où tu ne t'es pas rendue compte que tu ne m'écoutais pas quand il y avait des gens autour. Comme cette fois où je t'ai vue avec quelqu'un en voiture en rentrant à l'appart et que j'étais au bord des larmes mais que tu n'as rien remarqué. Et dès que vous étiez hors de ma vue, j'ai éclaté et j'ai pleuré. Parce que tu étais la seule personne à qui j'arrivais à tout dire et que tu me laissais toute seule. Parce que tu n'étais là que quand je me mettais à pleurer devant toi sans pouvoir tout garder plus longtemps. Alors je me suis éloignée, j'ai arrêté de te proposer qu'on se voie. Et tu sais, quand j'ai vu que la seule fois où tu m'as envoyé un message et où on a eu un semblant de conversation c'était parce que tu avais peur qu'un de nos amis communs t'envoie des nudes, j'en ai presque ri, et j'ai failli lâcher "pourquoi tu ne vas pas en parler à quelqu'un qui semble être vraiment ton ami et avec qui tu passes du temps ?" Vraiment, ça me fait mal de voir qu'on s'éloigne autant, mais finalement peut-être qu'on n'a plus rien à s'apporter. Alors à moins que tu me dises le contraire, considère ça comme un au revoir, parce que je vois pas pourquoi on se reverrait en habitant dans deux villes différentes alors qu'on n'est même pas foutues de passer un après-midi ensemble une fois dans l'année en habitant à trois minutes l'une de l'autre et en se croisant presque tous les jours. D'ailleurs, c'est plutôt ironique puisque la première chose que je me suis dite quand j'ai déménagé c'était "cool, je serai juste à côté de chez cette personne à qui je peux tout dire", alors que finalement j'ai dû rentrer une fois chez toi depuis le déménagement, et en coup de vent, quand j'essayais encore d'attraper les miettes d'attention que tu me jetais. Donc, au revoir.


Anonyme.

Bạn đang đọc truyện trên: AzTruyen.Top