Chapitre 31
"
Vivre à travers toi"
Je rencontre ses yeux bleus et le voit à travers elle. C'est maintenant qu'il n'est plus là que je me rend compte que leurs ressemblance est saisissante. Le même regard profond les mêmes pommettes, le nez aquilin... Madame Carlyle est toujours cette femme aux allures distinguées mais son regard la trahie. On peut y lire toute la souffrance endurée .Je ne la comparerai pas à la mienne, non. J' ai perdu l'homme de ma vie mais cette femme adorable, elle, a perdu son fils, son sang, la chaire de sa chaire.
On dit toujours que perdre un enfant est ce qu'il y a de plus terrible et je croit que tant que l'on ne l'a pas vécu on ne peut pas comprendre.
J'ai tellement de choses à lui dire mais les mots restent bloqués dans ma gorge.
Sans vraiment comprendre pourquoi je perds soudainement l'usage de la parole.
Je ne sais même pas ce qu'Alex avait pu lui dire. Sait t'elle à propos de nous?
Et si tel est le cas sait t'elle tout?
M'en veut t'elle pour Lydia, peut être l'affectionnait t'elle tout particulièrement?
Je suis perdue, Betty me connaît en tant qu'"amie" faisant partie de la même bande de pote depuis l'enfance, pas en tant que petite amie d'Alex.
-Cassie, comment vas tu mon enfant?
Sa voix me tire hors de mes pensées.
-Sa va merci, on essaie d'avancer comme on dit, c'est plutôt à moi de vous poser cette question.
-Je te mentirai en prétendant aller bien ou mieux, c'est très dur bien sûr , je n'arrive toujours pas à trouver le sommeil, mes journées s'étirent et je pense à lui à chaque instant mais je me doit, je lui doit de continuer. Robert quand à lui se mure dans le travail pour éviter de penser. Mais ne restons pas là , viens je t'offre ,un café.
Je la suit jusqu'au petit bar au coin de la rue. L'endroit est assez simple et désuet.
Drôle d'endroit pour une dame de cette classe ne puis je m'empêcher de penser.
Nous nous asseyons , elle commande nos cafés qui ne tardent pas à arrivés et reprend.
-Je suis au courant tu sais , pour Stan , Alex et toi...
-Oh...
C'est tout ce que mes lèvres ont pu sortir .
-Alex se confiait beaucoup, nous avions peu de secrets l'un pour l'autre, après le divorce il m'a tout expliqué.
-Je suis désolée.
-Pourquoi donc ,mon fils a découvert , grâce à toi, le véritable amour , il est partit heureux et sincèrement cette Lydia ne manquera à personne. Ce n'était qu'une arriviste. Elle ne voyait en Alex que son nom et sa notoriété.
Les larmes me montent aux yeux.
-Il me manque tellement.
-Je sais. Quand ta mère ma demandée de venir à l'hôpital j'ai vraiment cru que tu allais le rejoindre mais je suis contente que tu ailles mieux.
Il aurait voulu que tu lui survives, que tu vives tout simplement.
-Vous avez raison c'est pourquoi j'ai finalement repris le dessus.
-Tu sais quand Alex m'a dit pour vous, je n'était pas vraiment surprise. J'ai toujours su qu'il y avait ce je ne sais quoi entre vous, il y a des regards qui ne trompent pas.
-Comment saviez vous? Moi même je ne savais pas, nous ne savions pas.
-Oh si ma belle je pense que vous saviez mais ne voulaient pas l'admettre.
Je souris face à cette remarque.
-Vous avez sans doute raison.
-Changeons de sujet tu veut bien? Comment vont tes parents et ton frère?
-Ben vas bien toujours dans ses bouquins. La fac nous a changés je crois, c'est vraiment une université formidable , il est déçu ne pas avoir reçu ses examens mais il s'accroche et n'abandonne pas quand à papa et maman c'est un peut la routine je crois.
Elle se met à rire , un rire franche et simple, cela n'a pas du lui arriver souvent ses derniers temps.
-Venez dîner à la maison demain soir ,sa nous feraient vraiment plaisir.
L'idée ne m'enchante pas vraiment. Pas que leurs compagnie me dérange mais j'ai peur qu'en allant chez les Carlyles, tout ma peine ne rejaillisse. On a tellement de souvenirs la bas. J'ai peur de sentir sa présence partout. Mais en même temps je me voit mal lui refuser.
-Bien j'en parlerai aux parents ils vous rappèleront pour vous confirmer.
-Pas de soucis Cassie. Je dois te laisser, à demain alors?
-À demain madame Carlyle.
-Oh appelle moiBetty tu veut.
-Très bien à demain Betty bonne journée.
-Toi aussi ma belle j'étais ravie de te revoir.
Après une accolade elle finit par sortit du bar me laissant seule avec les larmes aux yeux.
Dehors les gens se pressent , comme toujours dans cette ville . Les News yorkais donnent toujours l'impression de vivre à mille à l'heure.
Malgré l'air froid de l'hiver le soleil a fait son retour, même si pour moi il n'a désormais plus le même éclat.
Betty disait qu'il aurait voulu que je vives, mais dans le fond je lui survie et ce n'est pas tout à fait la même chose.
Ce n'est plus la même chose, plus rien ne sera jamais plus pareil.
Mais j'essaierai de réaliser les rêves que nous faisions ensemble, pour lui avant tout.
Perdu une fois de plus dans mes pensées je me surprend encore à lui parler comme je le fait souvent.
"Mon amour tu vois j'essaie, mais sa reste toujours difficile, le temps guérit les blessures il paraît, mais elles ne cicatrisent pas, j'ai beau faire il y a toujours cet immense vide en moi , je n'était née pour n'être qu'avec toi , nos destins êtaient liés à jamais .
Pour toujours et à jamais."
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Et voilà je l'avait prédit. Mes parents ont bien sûr accepter l'invitation de Betty ainsi que Ben.
Et moi je suis la comme une pauvre conne à pleurer en silence devant des dizaines de photos d' Alex recouvrant les murs de l'entrée.
Du plus jeune âge jusqu'à récemment.
Alex jouant à la balançoire, Alex jouant au foot, en costume a une soirée etc...
-Il sera toujours dans nos cœurs.
La voix de Ben me fait sursauter.
Ma peine doit certainement suintait par tout les pores de ma peau vu le regard contrit qu'il me porte.
-Viens on va passer à table sœurette.
Betty a mis les petits plats dans les grands. Le repas était succulent, digne d'un trois étoiles, leur chef est vraiment une perle rare.
Ma mère et Betty sont en grande conversation quand aux hommes ils sont partit prendre l'air.
Mes pas me mènent vers l'ancienne chambre d'Alex.
J'ouvre la porte et entre à l'intérieur.
Rien n'as change'.
Toujours si bien rangé. Une couche de poussières recouvre les meubles.
Betty ne doit désormais plus entrer dans cette chambre. Cela doit être trop douloureux je suppose.
Je m'allonge sur son lit en fixant le plafond c'est comme si je pouvais sentir sa présence.
C'est un peu absurde ce d'autant plus qu'il ne vivait plus ici avant sa mort.
Quelques minutes plu tard je me lève, j'ai toujours l'impression de le sentir, il est là avec moi je le sens jusqu'au plus profond de moi.
Je trébuche et m'écroule sur le sol de tout mon long, trop d'émotions me submergent.
Sous le lit une masse sombre attire mon attention. Je finit par attraper ce qui avait attirer mon regard et me fige d'horreur.
Mon dieu non c'est impossible, c'est un cauchemard....
Il .....non non non!!!!!
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