1x21 : T'es mon amour à moi
Musique/Vidéo : Marc-Antoine - Tant besoin de toi
Dès que j'ai enfin la permission de me lever, je me rends au chevet de mon homme et décide dès lors de ne plus le quitter. Malgré les ordres du docteur Mitose, je reste sourde. Finalement, le médecin cède et accepte de m'offrir un lit à côté de lui à la condition de ne plus me lever. J'accepte, l'important étant d'être auprès de l'homme que j'aime.
En le voyant, je ne peux retenir un cri d'horreur. Il est dans un état sinistre. Outre le fait qu'Arnaud soit dans le coma, on lui a mis une sonde respiratoire et que dire de son visage. La partie droite est très rouge, une défigure causée par le choc de la voiture. A côté de son lit, un électrocardiogramme mesure les battements de son cœur. J'en pleure encore et encore dans les bras de sa mère qui, comme tout comme moi, se refuse à quitter son fils.
- C'est... c'est de ma faute, madame... ai-je dit d'une voix d'outre-tombe.
Carole me regarde bizarrement comme si je venais de sortir la plus ridicule des absurdités.
- Quoi ? Non pas du tout. Pourquoi dis-tu cela, Mathilde ?
- C'est... c'est moi qu'il visait, c'est moi qu'il a essayé de... de tuer.
Ma belle-mère me regarde droit dans les yeux.
- Ne pense jamais au grand jamais que ce qui est arrivé est de ta faute, Mathilde. Le seul responsable est cet homme dont la folie a poussé à commettre un acte abominable.
- Mais il s'est jeté devant moi quand la voiture a foncé sur nous. Le docteur Mitose a dit que c'est un miracle s'il est encore vivant...
- Et tu sais pourquoi ? Parce que justement, il donnerait sa vie pour toi. Tu sais, Mathilde, la vie de mon fils a complètement changé depuis qu'il t'a rencontré. Il n'a jamais été aussi heureux depuis qu'il t'a vu pour la première fois. Tu es son plus beau soleil et il préfèrerait... non, vu le contexte je ne peux pas dire cela évidemment, dit-elle avec un rictus que je partage.
- Je l'aime tellement vous savez. J'ai toujours cru au pouvoir de l'amour et je veux croire que l'amour l'aidera à s'en sortir. Et c'est pour Lucie aussi, je ne peux pas imaginer qu'elle vive sans connaître son père.
Et murmurant à mon amoureux, je dis avec douceur :
- Tu vas t'en sortir, mon amour. Tu ne dois pas nous quitter. Je t'aime, nous t'aimons tous.
Par la suite l'on se tait, il n'y a pas grand-chose d'autre à dire. Tout ce que nous pouvons faire est d'attendre, de croiser les doigts.
Dès que je suis de nouveau allongée sur le lit, cette fois j'obéis au docteur Mitose et ne me lève plus que pour aller aux toilettes de la chambre. Bientôt une semaine passe et Arnaud ne se réveille toujours pas. Et même si le docteur Mitose me confirme que je suis bien remise et peut tout à fait rentrer chez moi, je refuse de partir. Hors de question de le quitter jusqu'à son réveil. Là encore, après multiples supplications, le médecin finit par accepter.
Élise vient me voir après les cours. Seuls les ordres de ses parents l'obligent à rentrer chez elle le soir.
- Tout le lycée apporte son soutien, me dit-elle. Madame Osaka a même pleuré pendant un cours. Ça faisait bizarre sur le coup je te l'avoue.
Myriam quant à elle hésite longtemps avant de venir nous rendre visite. D'après Élise, elle se sent coupable à cause de son père jusqu'à ce que je l'assure qu'elle n'y est pour rien.
- Ce n'est pas de ta faute, tu n'as pas choisi d'avoir cet homme comme géniteur. C'est lui le seul coupable.
- Oui mais si tu savais comme j'ai honte, honte d'être la fille de... de ce monstre.
- Tu sais, Myriam, on ne choisit pas ses parents mais tu n'es pas obligée de le considérer comme ton père. Tu as suffisamment prouvé que tu ne lui ressembles en rien.
- Même si j'ai prétendu le contraire pendant quinze ans, ironise-t-elle.
- Ouép. Mais ça n'a pas marché et au final, c'est mieux que tu sois toi-même. Je ne regrette pas la Myriam qui était ma pire ennemie.
Encore une autre semaine passe. Mon huitième mois approche de la fin et le ballon qui me sert d'estomac dépasse à présent le niveau de ma tête quand je me tiens debout. Au fond de mon cœur, je ne peux imaginer que Lucie sorte de là avant que son père ne se réveille.
Tout les jours, je parle à mon homme. Tout les jours je prie. Tout les jours je demande à la lune pour qu'enfin il se réveille du coma.
- Mon amour, surtout ne me quitte pas. Je ne sais pas ce que je deviendrais sans toi. Tu es mon rayon de soleil, tu apportes tellement de bonheur à ma vie depuis que je t'ai rencontré. J'ai besoin de toi, de ton sourire, de tes bras, de ta chaleur, de ton amour. Et Lucie, Lucie a tant besoin de toi. Dans mon ventre, je sens sa tristesse, son inquiétude, sa peur que tu t'en ailles. Ne pars pas s'il te plaît, on a tant besoin de toi, tu es notre amour à nous comme dit Marc-Antoine dans sa chanson. On t'aime, on t'aime tellement.
A ce moment-là, je sens une légère pression dans ma main. Je regarde et découvre un doigt qui bouge. Je lève la tête et découvre avec bonheur qu'Arnaud ouvre lentement mais sûrement les yeux.
- Enfin, enfin tu te réveille, mon cœur ! m'exclamé-je avec joie.
Sans perdre un instant, je me lève et sors de la chambre en courant. J'ignore où est le docteur Mitose en ce moment - je ne suis même pas sûre qu'il soit de garde - mais peu importe, une de ses collègues est présente.
- Madame ! Madame ! Arnaud Leroc est en train de se réveiller, il est en train de sortir du coma !
D'abord surprise, l'infirmière affiche ensuite un sourire et me dit :
- Très bien. Je vais aller chercher le docteur Mitose. Restez dans la chambre, mademoiselle Clémentine.
- Bien sûr.
Dix minutes plus tard, le docteur Mitose entre dans la chambre. Entre temps, Arnaud a complètement ouvert les yeux mais ne peut pas encore vraiment parler. Mais je sais qu'il me regarde et je suis certaine qu'il sourit.
- Alors, Monsieur Leroc, on revient enfin dans notre monde ?
Arnaud hoche la tête autant qu'il peut tandis que le médecin lui retire tout doucement le masque respiratoire.
- Tu sais que tu nous as fait très peur. Ta copine ne t'a pas quitté ne serait-ce qu'une seconde. Elle a insisté pour rester en permanence à tes côtés.
Là encore, Arnaud hoche la tête mais je jure qu'il a essayé de répondre oui.
Très vite, tout le monde est au courant qu'Arnaud est réveillé. Moins d'une heure après, sa mère arrive et l'embrasse, plus que soulagée. Entre temps, mon amoureux retrouve progressivement l'usage de ses paroles même si cela est encore limité à quelques mots.
- Il faut juste le temps que ses fonctions vocales se remettent en marche, dit le docteur Mitose. Fort heureusement il n'y a eu aucun dommage de ce côté.
Les premiers mots intelligibles de mon amoureux sont :
- Comment va... Lucie ?
- Elle se porte à merveille, répondis-je avec un grand sourire. Elle est contente que son papa soit hors de danger.
- Heureusement...
- Et plus tard, quand elle aura l'âge, nous lui raconteront comment son père lui a sauvé la vie ainsi que celle de sa maman.
De mon côté, pour la première fois depuis le drame, je suis heureuse. Arnaud a survécu et d'après le docteur Mitose, les séquelles sont moins graves que redoutées, il aura seulement besoin de quelques mois de rééducation. Manguier a voulu se suicider en nous emportant avec lui mais seulement une partie de son plan a réussi. Il aura échoué à détruire ma famille.
Néanmoins, cela ne veut pas dire qu'il n'y aura pas de conséquences comme le rappelle à juste titre le médecin.
- Malheureusement, la partie droite de ton visage a subi de lourds dégâts. J'ai peur qu'Arnaud ne reste défiguré pour longtemps.
- Ce n'est pas grave personnellement, docteur, dis-je. Au contraire, cela montre que mon amoureux est un héros.
- Je dois justement vous dire quelques mots au sujet de ces fameuses séquelles, nous dit le Dr. Mitose.
Personne ne dit mot. Nous attendons simplement qu'il poursuive, tel un juge sur le point de prononcer un verdict attendu.
- Je dois d'abord vous dire, Madame Leroc, que votre fils sera pour quelques temps dans l'incapacité de marcher mais ce n'est sûrement que temporaires, les lésions au niveau des muscles ne sont pas incurables. Encore une fois, avec une bonne rééducation, il devrait pouvoir retrouver progressivement l'usage de ses jambes.
Ma belle-mère et moi poussons un léger soupir mais vraiment très léger car nous savons que cette nouvelle relativement bonne en annonce une bien plus pénible.
- En revanche pour ce qui est des cicatrices mentionnées à l'instant...
- Il... il ne pourrait pas... commence-t-elle.
- ... se faire opérer ? Il pourrait mais je vais être franc avec vous, madame, je ne pense pas que cela arrangerait les choses. Il faut être prudent avec la chirurgie esthétique et dans le cas de votre fils, je crains que cela ne soit d'aucune aide.
- Alors, il... il restera comme ça...
- J'en ai bien peur, Madame Leroc... quoi qu'il en soit, votre fils devra rester je pense encore une semaine hospitalisé le temps de faire des examens complémentaires. Et Mathilde, je suis désolé mais tu vas devoir partir dès demain. Nous t'avons accordé le droit de rester un peu plus longtemps mais cela va à l'encontre du règlement de l'hôpital. D'autres patients attendent le lit, tu comprends ?
Je le comprends. Je reconnais moi aussi que je suis restée suffisamment longtemps ici et la maison me manque. Maintenant qu'Arnaud est en vie, je peux rentrer sereinement.
- Tu pourras venir voir Arnaud quand tu veux, assure-t-il.
- Bien sûr, docteur. Carole ? dis-je.
- Oui ?
- Tu sais qu'Arnaud reste Arnaud, peu importe qu'il soit défiguré. Tu l'aimes toujours n'est-ce pas ?
- Evidemment quelle question ! Comment pourrais-je cesser d'aimer mon fils ? Il ressemblerait à la Chose des Quatre Fantastiques qu'il serait toujours mon petit garçon.
- Ce que je veux dire, c'est que l'amour va au-delà du physique. Comme tu viens de le dire, j'ai de l'importance dans la vie d'Arnaud et il a de l'importance dans ma vie, c'est le garçon que j'aime le plus au monde. Tu crois vraiment que je vais cesser de l'aimer parce qu'il aurait à vie une grosse trace rouge sur la joue ? Je ne suis pas tombée amoureuse de ton fils parce qu'il est beau, je suis tombée amoureuse de lui parce qu'il a un cœur en or. Qu'il n'ait pas le physique de Ryan Gosling n'a aucune importance pour moi.
Pendant un moment, Carole Leroc me regarde sans rien dire et je crains sur le coup d'en avoir trop dit. Puis elle affiche un grand sourire et me dit :
- Tu sais quoi, Mathilde ? Pendant quinze années où sa vie a été ordinaire, j'ai toujours espéré qu'il arriverait un miracle qui changerait la vie de mon fils. Et j'ai eu raison : ce miracle se trouve là sous mes yeux et je suis en train de lui parler.
Les dernières semaines de ma grossesse se résument à une routine. Je suis lassée de mon gros ventre et ne serai pas mécontente de retrouver ma ligne - ou presque - après l'accouchement. Je ne peux absolument plus rien faire. Il faut dire qu'avec mon poids - je suis désormais à dix-neuf kilos pris - je suis maintenant trop lourde et trop fatiguée pour bouger. Et même si je le voulais, ma mère veille à ce que je ne bouge pas d'un pouce. A maintenant trente-huit semaines, je sais que le stade de prémature est passé. Je n'attends plus que l'arrivée de ma fille avec impatience.
Aussi mes journées se ressemblent toutes, à savoir rester allongée dans mon lit pendant la majeure partie de la journée. Heureusement, avec la fin du mois de juin, les cours sont enfin terminés. Et heureusement car je ne me sens plus de bosser des cours. Comme quoi, on peut aimer être enceinte mais en avoir tout de même bien marre à la fin. Comme la hâte d'arriver à destination après un long, long voyage.
Arnaud étant parti en centre de rééducation - et c'est pourquoi nous enchaînons les textos et les discussions vidéos par Messenger le soir, je me sens un peu seule. Élise vient me rendre visite chaque jour mais ne reste jamais trop longtemps car j'ai besoin de beaucoup de repos. De plus ses parents ne veulent pas qu'elle rentre trop tard. D'après elle, ils se montrent plus stricts qu'avant car ils restent traumatisés par tout ce qui s'est passé avec Manguier. Élise ne conteste pas. Elle-même est encore sous le choc et il nous faudra sûrement du temps pour oublier, s'il est vraiment possible d'oublier tout ça cela dit.
Lucie ne cesse d'enchainer les coups de pied et de déformer mon ventre et je devine qu'elle aussi a hâte de sortir. Mais elle ne doit pas naître avant encore deux bonnes semaines au moins. Deux semaines... cela me parait une éternité.
Pendant mes journées seule sur mon lit, je fais dans ma tête le résumé de ma vie depuis un an. J'ai l'impression de ne plus être la même personne ou même d'avoir sauté plusieurs années. Un an plus tôt, j'étais une adolescente ordinaire qui venait de se faire larguer par un mec pour avoir refusée de lui montrer mes nichons. Aujourd'hui, je suis une fille de seize ans sur le point d'être mère. Normalement, ça ne devrait pas arriver. Jamais je n'aurais imaginé neuf mois plus tôt que je tomberais enceinte. Mais c'est arrivé. Et même si je sais que ce sera difficile, même si continuer à vivre ma vie d'adolescente ne sera pas simple en ayant un enfant, je sais que j'y arriverai. Je sais que j'ai fait le bon choix. Ma famille, ma meilleure amie, sa compagne et bien sûr mon homme. C'est grâce à eux que je trouve la force et le courage. C'est grâce à eux que je suis prête à affronter cette épreuve de la vie : celle-ci a voulu m'offrir, certes trop tôt, la maternité. Je n'attends plus que de pouvoir commencer.
Une chose positive aussi est que, maintenant que Manguier est mort et qu'Arnaud est sain et sauf, la peur s'envole et je fais moins de cauchemar. On peut presque dire que la vie redevient normale.
- On va bientôt se rencontrer toi et moi, chuchoté-je en massant mon ventre. On a eu très peur toutes les deux mais on a survécu. Maman t'aime très fort.
Je reçois un coup de pied qui signifie sans doute qu'elle est tout à fait d'accord. J'ai aussi un sourire en voyant ce qui semble être comme une main ressortir de l'intérieur.
Lorsqu'ils sont présents, toute ma famille est à mon chevet pour atténuer un peu la monotonie des jours passants. Grand-mère essaie de me rassurer en me disant que l'accouchement est douloureux mais une fois que c'est fait, c'est fait. Tout se passera bien. Quant à Lili, elle attend avec peut-être plus d'impatience que moi encore l'arrivée du bébé. Et j'ai toujours un sourire chaque fois qu'elle me dit de sa voix fluette :
- T'as un gros ventre, Mathilde !
Et toujours après, elle colle sa tête contre mon ventre. Lili adore sentir Lucie bouger. Je pense qu'il y aura une belle complicité entre la tante et la nièce sachant qu'elles n'auront que six ans d'écart.
- Je voudrais vous faire une annonce.
C'est le dîner et papa demande notre attention. Lili s'arrête la bouche pleine de spaghettis et après un regard de maman, elle avale goûlument et écoute attentivement.
- J'ai trouvé un nouveau travail.
Tout le monde à table est ravi. On va pouvoir pour de bon tourner la page de Manguier.
- Quel nouveau travail, papa ? demandé-je. Tu as trouvé une autre entreprise de menuiserie ?
- Justement non, répond-t-il, j'ai décidé de changer complètement de métier. Continuer à être menuisier me rappellerait trop mon ancien patron.
- Dans quoi vas-tu travailler alors ?
- En tant que cuisinier dans un restaurant.
- Ah oui ? dis-je, intéressée.
- Absolument. J'ai un ami qui me propose un poste de cuisinier dans son restaurant quatre étoiles du centre-ville. J'ai accepté tout de suite. J'ai de bonnes compétences en cuisine et le salaire complété à celui de ta mère suffira largement pour nous cinq.
- Et de mon côté, je vais passer à un travail à mi-temps mais avec le même salaire pour mon boulot à la mairie, ajoute maman. Ainsi, j'aurai davantage de temps pour m'occuper de ma petite-fille pendant que sa chère maman sera au lycée.
Je n'ai jamais été aussi fière de mes parents. Ma mère, si stricte et qui me tape souvent sur les nerfs, n'hésite pas à prendre un peu de recul pour m'aider à cumuler mes vies d'adolescente et de mère. Et papa vient de retrouver un bon travail et il ne fait aucun doute qu'il va rapidement s'y épanouir.
Quel bonheur de faire partie de la famille Clémentine.
A maintenant une semaine du terme, je n'en peux tout simplement plus, au point que j'en viens à supplier ma fille : « s'il te plaît, sors, on n'attend plus que toi ».
De plus, le temps est très long. Il est grand temps que Lucie sorte de mon corps. Heureusement, Élise est là pour me réconforter et rompre la monotonie.
- Elle va bien finir par sortir, la petiote, m'a-t-elle dit ce matin-là.
- J'aimerais bien. Parce que je n'en peux plus là.
- Figure-toi que j'ai discuté du sujet avec Myriam et j'ai changé d'avis. Je pense que ce sera moi finalement qui porterai. Peut-être même en fin de compte on portera chacune une fois. Mais on a le temps de toute façon, on va d'abord finir le lycée avant de fonder une famille.
- Et tu vois, ma belle, j'ai retenu la leçon. Je ne retomberai pas enceinte avant au moins vingt années.
- Il vaut mieux. Ta mère ferait une attaque sinon, dit-elle en riant.
- Oui c'est clair, dis-je et l'on a un fou rire qui dure au moins cinq minutes.
- Je ne sais pas ce que je ferais sans toi, je t'aime tellement, dis-je une fois le fou rire calmé.
- Au fait, Myriam te passe le bonjour.
Je n'ai pas revu Myriam depuis que son défunt père a tenté de nous assassiner. De ce que je sais, sa mort a libéré Myriam qui n'a jamais parue aussi épanouie. Et dire qu'il y a moins d'un an, j'éprouvais autant de sympathie pour elle que pour mon ex. Tout va très vite dans la vie comme on dit.
- Elle et mes parents te souhaitent bon courage pour l'accouchement. Ils pensent beaucoup à toi et ont hâte de rencontrer Lucie.
- Tu leur diras aussi bonjour de ma part. Ils vont un peu mieux tes parents après tout ce qui leur est arrivé ?
- On en tremble encore, ma belle, mais ça commence à diminuer un peu. C'est fini, il est mort, il ne reviendra plus. La vie peut reprendre.
- C'est vrai. N'empêche, la pauvre Myriam tout ce qui lui est arrivé... on s'est vraiment trompé sur elle.
- Oh que oui. Comme quoi les apparences...
Élise regarde l'heure sur son smartphone et me dit :
- Il faut que j'y aille. Mes parents vont m'att...
Elle s'interrompt en me voyant ouvrir grand la bouche. Je viens de sentir un liquide chaud couler sur ma jambe gauche !
- Qu'est-ce qui t'arrive ? me demande Élise avec inquiétude.
- É... Élise !
- Quoi ?
- Je crois que je viens de perdre les eaux.
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