7. Un rêve...

Attention ! La scène de fin peut heurter la sensibilité des plus fragiles (je crois). Je mets ce message en prévention, préférant le mettre qu'être responsable de votre frousse (qui peut être justifiée). Lorsque vous verrez le !!! attention : scène sensible. 

Elle reprit conscience mais, se rendant compte qu'elle bougeait, elle n'ouvrit pas les yeux. Quelqu'un la portait. Elle sentait des bras qui la soutenaient. Se forçant à feindre de dormir, elle écouta ce qui se disait. 

- On va marcher encore longtemps ? pleurnicha une voix masculine à sa droite. 

- Tu sais bien qu'on doit la transférer, grogna la personne qui la portait. Elle a sûrement d'autres informations sur la prophétie du porteur. Ce sont les ordres, de toute manière. 

Elle sentit les deux hommes s'arrêter. Un bruit métallique indiqua que des chaines aussi venaient de s'arrêter. 

- J'en ai marre d'écouter les ordres, répliqua le second. 

- Tiens, prends-la un peu, dit celui qui la portait. Elle est vachement lourde pour une gonzesse. 

- On s'amuse un peu avec elle ? proposa l'autre alors qu'elle se sentit changer de bras. 

Lucie se crispa. S'il tentait quoi que ce soit, elle l'envoyait aux Enfers pour un aller simple. 

- Vous ne la touchez pas, ordonnèrent deux ados d'une seule voix. 

- Qui est le porteur ? Comment avez-vous obtenu une prophétie ? demanda l'un des deux ados derrière elle qu'elle identifia comme étant Will. Quel est le rapport avec cette fille ?

Ils étaient là ! Nico et Will. Lucie respira un peu mieux. Mais elle guettait toujours, prête à écouter ce qu'ils disaient.   

- Lucie est la demi-déesse la plus puissante qui existe, éclaira son nouveau porteur. Elle mérite d'être dans le camp des gagnants. Et les informations concernant le porteur et sa prophétie ne te concernent en aucun point, fils d'Apollon. 

Lucie se demanda quand elle devait agir. Elle ne sentait pas sa dague et semblait attachée aux poignets. Seules ses jambes étaient libres. Sa blessure ne lui faisait pas mal - un véritable exploit. Ouvrant légèrement les yeux, elle vit devant elle l'homme qui la portait avant. Impossible de dire s'il était humain, car il était de dos. A ses côtés se balançait quelque chose mais c'était trop rapide pour que Lucie puisse l'identifier. Finalement, elle vit qu'ils devaient passer un ruisseau. C'était le meilleur moment pour agir. Alors que le premier type était enfoncé dans l'eau, elle frappa de toutes ses forces les côtes de celui qui la portait, le frappant de multiples coups de pieds ; le type la lâcha de surprise. Un débutant sûrement. Elle en profita pour se relever assez difficilement sans ses mains et profita que le type sorte une arme pour trancher ses liens dessus. Le gars, un garçon aux cheveux bruns et yeux chocolats, était plutôt beau. Voire même très beau. Il eut un sourire méchant lorsqu'il dit. 

- Ne bouge plus. 

Lucie s'immobilisa et elle pesta comme une folle. Combien d'enjôleurs encore allait-elle affronter ? De rage, elle l'insulta. Le premier type commençait à revenir au pas de course. Elle n'avait que quelques secondes pour agir. Mais que faire si ses jambes refusaient de lui obéir ? 

Elle prit quelques instants pour regarder le paysage. Ils étaient dans les champs, hors de New York. Pas très utile. Elle ne pouvait appeler personne. Mais... Il lui restait ses ressources personnelles ! Elle ne connaissait pas ses propres pouvoirs, mais quelqu'un dans sa tête en avait d'autres, utiles. Elle esquissa un sourire. "Bianca ?" essaya-t-elle.

"Ca marche ! "répondit celle-ci.

Elle sentit une crampe dans l'estomac quand le sol s'ouvrit sous ses yeux ébahis - et ceux des garçons autour d'elle - pour laisser sortir une dizaine de squelettes. Ne sachant que faire elle désigna le fils d'Aphrodite qui la regardait, stupéfait. 

- Mais tu n'es pas une fille d'Hadès...

Trop tard. Les squelettes se jetèrent sur lui et le déchiquetèrent avant de s'attaquer à l'autre homme, devant. Lucie se sentit tourner de l'oeil à la vue des restes du fils d'Aphrodite. Nico la sortit vite de la réalité en désignant ses chaines et celles de son petit copain qui fixait la jeune fille, encore plus stupéfait que l'enjôleur. 

Lucie attrapa l'arme du défunt et trancha les chaînes de ses amis. Nico s'empressa de sauter sur un sac, qui contenait son épée. Will la fixait toujours. 

- Tu... commença-t-il.

- N'est pas une fille d'Hadès, compléta-t-elle en jetant un regard en coin à Nico. J'ai la soeur de Nico dans la tête. Et parfois elle m'aide, comme ici. 

- Pas le temps de discuter, les coupa Nico en attrapant le sac entier de vivres et d'eau. On se taille d'ici en vitesse. 

Ils se mirent tous les trois à courir, apercevant au loin les squelettes finissant l'homme avant de disparaitre. Les trois amis coururent dans la forêt à en perdre haleine. Ils en profitèrent pour donner quelques informations complémentaires à Lucie, qui connaissait désormais sa destination. La Colonie des Sang-mêlé. Un endroit créé pour les gens comme elle. 

Les deux demi-dieux lui expliquèrent que lorsqu'elle s'était évanouie, les deux types les avaient trouvés et les avaient neutralisés seulement parce que Nico ne les avait pas vu venir. Ils lui avaient donné du nectar, de façon à ce qu'elle reste en vie. Mais Nico lui avoua qu'elle n'était pas passée loin de la mort. Elle essaya de leur expliquer ce qui c'était passé mais elle-même n'en avait qu'un souvenir vague.

Après un sacré moment de marche, ils s'arrêtèrent pour dormir. Lorsqu'elle vit que Nico ne dormait pas, elle s'empressa de venir vers lui, quelque chose la tracassant. 

- Par rapport à Bianca... Je ne voudrai pas te donner de faux espoirs. J'ai cru comprendre que tu tenais beaucoup à elle. Mais elle n'est pas moi. Je suis moi et elle est elle, sans que nous soyons un. Elle fait seulement partie de moi. Nico, tu ne retrouveras pas sa soeur. Je ne suis en quelques sortes que sa piètre remplaçante.

- Je sais, déclara la fils d'Hadès sans la regarder. Will m'en a déjà parlé. J'espère que malgré tout, tu ne seras pas vexée si j'espère que tu sois elle... 

- Pas du tout, considère-moi comme ta soeur si cela te chante. Mais... n'attends pas de moi que je sois pareille à elle. Je ne suis définitivement pas Bianca Di Angelo. 

Après ce faible échange, Lucie alla dormir alors que Nico montait la garde. Et évidemment, il fallut qu'elle rêve. 

Elle tombait en pleine bataille dans un lieu qu'elle devina comme être la Colonie des sangs mêlés. Il y avait un affrontement entre des monstres et des ados aux t-shirts oranges et violets. Sur un dragon de métal, un garçon dont elle ne distinguait pas le visage volait vers le ciel. Son dragon tenait une femme entre ses pattes. Une femme qui regardait Lucie, un sourire incompréhensible sur le visage. Elle ne cessait de la regarder lorsqu'une comète fonça droit sur elle et que les mains du garçon chevaucheur de dragon se teintaient de la couleur orange des flammes. Pour la détruire. Alors qu'elle voyait cette femme mourir en la regardant, tout autour d'elle, elle entendait des cris déchirant l'air, le bruit des combats et les cris d'agonie. Sa respiration s'accéléra. Plus de violence. Elle se mit à trembler.

- Cesser la bataille, dit-elle un sanglot dans la voix. Arrêtez de vous battre !

!!! Les monstres avaient disparus et maintenant s'étaient les oranges contre les violets. Ils se battaient violemment, faisant tournoyer les épées. Elle vit un type s'approcher d'elle. Puis un autre. Et deux autres. Les oranges et les violets cessaient peu à peu les batailles pour se tourner vers elle. Ils s'approchaient, un sourire carnassier aux lèvres. Le type tout devant, c'était Nico di Angelo. Il la regardait d'un sourire carnassier et dégaina son arme noire comme la nuit, s'apprêtant à la trancher en deux. Elle hurla mais à l'instant où l'épée allait la toucher, le rêve changea et elle se retrouva assise dans une sorte de baignoire, attachée par des fils de bronze. Un homme la regardait en souriant.

- Ne bouge pas.

Il actionna un levier et des dizaines d'aiguilles se fichèrent dans sa peau, la faisant hurler de douleur. Elle pria presque pour que le rêve revienne sur la guerre, tant la douleur était insoutenable. Le liquide injecté par les aiguilles était de la même couleur que les fils qui la retenaient et lorsque les aiguilles se retirèrent, elle se débattit de nouveau, mais cette fois-ci, les fils se cassèrent comme des allumettes. Lucie était dévorée par la douleur. Elle laissa la colère monter en elle. Ses yeux devinrent verts, l'air autour d'elle se mit à refroidir et l'homme perdit son sourire.

- Lucie, calme-toi...

Elle s'approcha de lui et l'empoigna à la gorge. Sur l'image, elle avait dix ans. Pourtant, elle faisait tellement peur qu'on lui en aurait donné plus. Elle regardait le type en souriant.

- Ne bouge pas.

Elle resserra sa prise autour de sa gorge, encore et encore jusqu'à ce que le type cesse de supplier et qu'il s'écroule à terre comme une poupée de chiffon. Sa colère se calma, elle redevint normale et regarda avec horreur ce qu'elle, fille d'une dizaine d'années, avait fait. Elle tremblait et s'accroupis au chevet de l'homme, essayant de le réveiller sans succès. !!!

Elle hurla et se réveilla en sursaut, mettant un coup de poing en pleine face de Will.

Je suis désolée de ne pas avoir publié la semaine dernière mes petits choux à la crème TwT Pour la peine je publierai aujourd'hui le chapitre de la semaine dernière et un chapitre bonus, en plus du chapitre de cette semaine, soit trois chapitres rien qu'aujourd'hui. 

Pardonnez-moi ouiiiiiiinnnnnnn

....

Bon. 

Mes lamentations mises de côté XD

Bonjour mes petits renardssssssssss

Comment vous allez ? Personnellement ça va comme Percy surf sur l'eau : au calme. 

Pour notre petit jeu du jour, je vous propose un :

Tu préfères utiliser le bronze céleste, le fer styggien ou l'or impérial ? 

A tout de suite pour le prochain chapitre ! 

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