12. Le bizutage par en vrille

D'après les dires de Chiron, la jeune fille aurait dû être revendiquée bien assez tôt. Il avait tord. Déjà une semaine qu'elle errait dans la Colonie tel un zombie, passant son temps à l'arène ou avec Malcom, afin d'éviter Léo. 

Elle ne pouvait pas se permettre de lui dire... Quoi, d'ailleurs ? "Tiens, salut Léo ! Tu ne te souviens pas de moi ? Tu sais, la petite amie qui...". Elle se stoppa avant de finir sa pensée, trop dangereuse. 

Lucie observa  Percy et Annabeth, entre admiration et intérêt. Bien vite, les deux héros avaient rompu la glace en parlant ouvertement avec elle quelques instants. Apparemment, cette année il y avait eu assez peu de demi-dieux qui avaient débarqué à la Colonie. Une poignée seulement. Et comme d'autres avaient désertés...  

- Eh ! La nouvelle c'est toi ? demanda un type au sourire méchant des Arès. Tu n'as pas encore assistée à notre petit bizutage...

Il n'impressionnait guère l'indéterminée tout nouvellement arrivée, qui se contenta d'un sourire ironique. 

- Je suis déçue de ne pas en avoir entendu parlé avant, s'écria-t-elle en jouant faussement la fille survoltée car elle sentait le piège. Je serai très heureuse d'y assister. 

Le type la traina presque contre son gré jusqu'à l'arène où tous les "Arès" s'entrainaient, n'hésitant pas à blesser leurs frères. Le type la poussa au centre de l'arène et tous les combats cessèrent pour venir former un rond autour de la fille, qui se sentait prise au piège. "Réfléchis", s'ordonna-t-elle en essayant de trouver une solution à ce "problème" d'enfants qui ressemblaient à des sangliers enragés prêts à se jeter sur elle. "Pas besoin de trouver de solution, bougonna la voix dans sa tête. Suffit juste de les tuer".

"Je préfère parler avec Bianca," soupira Lucie.

"Je suis bien plus intéressante." 

- Allez les gars, tenta-t-elle en souriant et relevant les mains. On va pas se battre.

- Bienvenue au bizutage, ricana le type qui l'avait trainée ici en sortant une véritable arme. 

Ce type était dingue ! Les autres eurent l'air un peu surpris, mais ne l'empêchèrent pas de s'élancer droit sur la jeune fille, qui ne dû un bras indemne qu'à ses bons réflexes. Bon. S'il ne restait que la bagarre... Elle ne voulait pas leur faire mal, mais les paroles de Nico retentirent à ses oreilles "le seul moyen de battre la violence, c'est d'user de violence". Elle stoppa le gars dans son élan en se déplaçant sur le côté et lui faisant un croche-patte. Le type dû avaler de la poussière puisqu'il se releva encore plus énervé. 

C'est à ce moment-là que les autres Arès foncèrent sur la demi-déesse, sans armes, eux. Mais leurs poings étaient meurtriers. Elle réussit à en frapper deux, esquiva un troisième coup et à repousser quatre demi-dieux d'un coup, mais ils étaient beaucoup trop nombreux. Certains lui immobilisèrent les mains, d'autres les jambes et elle fut bientôt incapable de bouger. L'un des Arès profita de son immobilité pour lui affliger un coup de poing en pleine mâchoire qui, même si elle était résistante, la fit souffrir. Les Arès se délectèrent de son petit cri de douleur. Elle s'agita mais ne réussit pas à se libérer lorsqu'ils la jetèrent par terre. A son tour de savourer le goût peu recommandable du sol. Elle se releva plus vite que les Arès ne la pensaient capable. Lucie ne voulait pas leur faire trop mal. Elle luttait pour ne pas faire de sérieux dégâts. Car elle la sentait. La fureur, le sang qui bouillonne et la tension qui la prend avant une catastrophe. 

Elle paniquait et ne savait que faire. Elle parait, mais à trois contre un d'un côté et douze derrière, c'était un peu injuste. D'autant plus qu'elle retenait ses coups. Elle se répétait cette phrase :"Ne pas leur faire de mal, ne pas leur faire de mal...". Au bout d'un moment, l'un de ses adversaire la tacla et elle retomba à plat ventre dans la poussière et poussa un cri mental genre "AAAAAAAAAAAAAAAAAAH". Très peu glorieux. Les enfants d'Arès rirent méchamment. 

Soudain un rugissement interrompit leurs rires alors qu'un monstre gros comme un camion se jeta sur l'un d'eux, le blessant à la jambe dans un cri. Lucie regarda le monstre la protéger, abasourdie. Puis, lorsqu'elle vit que ça risquait de tourner au massacre, elle se releva et stoppa Chimère qui se plaça devant elle en faisant face aux enfants d'Arès qui n'étaient plus aussi motivés.

- Chim, tu te calmes, ordonna Lucie en paniquant quand d'autres pensionnaires arrièrent dans l'arène, armés. Ils ont dû être alertés par les rugissements et la masse de Chim fonçant droit sur l'arène. Elle se plaça entre la bête et les enfants d'Arès, tout en hurlant aux autres de ne pas approcher.

- Chimère, pars, pressa Lucie.

Mais la bête ne semblait pas l'entendre de cette manière. Elle grogna et rugit, comme pour dire "allez, venez frapper ma maitresse maintenant!". Les Apollon pointèrent leurs flèches sur le monstre sans tenir compte des cris de Lucie. La colère perla dans la jeune fille, tandis que la quasi totalité de la Colonie s'était réunie pour observer le monstre, tous armés. 

Will et Nico essayaient de parler à Chiron, Malcom l'observait au loin, ne sachant que faire mais semblait analyser la situation. Je le vis même se rapprocher pour mieux voir. Mais quel fouineur celui-là ! Mickaël la regardait, l'air paniqué. L'une des flèches se ficha dans la patte du monstre qui poussa un couinement de douleur. D'autres flèches furent tirées au moment où la jeune fille se plaça devant le monstre. 

Presque en transe, elle pointa les bras devant elle en fermant les yeux. Elle entendit des cris inquiets et des soupirs étonnés. Elle rouvrit les yeux, et vit avec étonnement que devant elle, il y avait les flèches. Mais elles étaient suspendues dans le vide à quelques centimètres de sa tête. Chimère grogna à l'attention des flèches. Lucie sentait une partie de son énergie tiraillée, comme si elle était à l'origine de ces flèches volantes. Et ça l'épuisait.  Elle tremblait et failli s'évanouir l'espace d'un instant alors que certains pensionnaires lui criaient de dégager. Les flèches l'auraient sûrement transpercée si une silhouette massive ne l'avait pas plaquée avant qu'elle ne relâche la pression et que les flèches reprennent leur route. 

Will et Nico coururent vers elle. Chimère s'était décalé à temps pour éviter les flèches qui, heureusement, continuèrent leurs routes sans transpercer personne. Will prit le pouls de la jeune fille, qui semblait heureusement juste évanouie.  La silhouette massive se releva, pour dévoiler le visage de Clarisse la Rue, fille d'Arès. 

- Je ne savais pas que tu t'entrainais à aider les autres, l'embêta Percy en débarquant à côté d'elle. 

- Mes frères ont abusés, répliqua-t-elle. Je pouvais pas laisser la gamine se faire transpercer. 

- Alors plus de bizutage la tête dans les toilettes ? 

- Apparemment ils sont passés au combat armé, soupira la fille du dieu de la guerre. Je vais m'occuper d'eux, aide Will à soigner la gamine, tocard. 

Chimère couina de tristesse en bousculant un peu sa maitresse pour qu'elle se réveille. Percy ne savait que penser de la bête, mais ne l'attaqua pas. Quelque chose avait changé chez Chimère depuis la fois où il avait dû sauter d'un bâtiment pour lui échapper.  

- Je vais m'occuper d'elle, mon grand, dit Will qui reçu un coup de langue de remerciement. Tu ferais mieux d'aller te cacher dans un petit coin tranquille le temps qu'elle se réveille. Je lui dirai de t'attendre à l'entrée de la Colonie. 

Il semblait avoir compris chaque mot sorti de la bouche de Will, et galopa hors de l'arène, puis hors de la Colonie. Nico s'approcha de son copain, se demandant comment une demi-déesse pouvait être à l'origine de tout ce bazar - les flèches volantes et un monstre dans la Colo entre autre. Il dégagea les curieux qui s'amenèrent, autorisant seulement à Malcom - parce qu'impossible de le faire partir - et Chiron de rester.

- Alors vous étiez au courant pour le monstre ? demanda Percy aux amoureux. 

- Ouais, acquiesça Nico. Il nous a transporté jusqu'à la Colo. Lucie l'a dompté, je crois. 

- Cette jeune fille a des dons particuliers, constata Chiron en examinant Lucie, qui avait commencé à baver dans son sommeil, comme si chacun de ses secrets pouvait être révélé d'un coup. Trouvant ça malsain, Malcom prit la jeune fille dans ses bras et l'amena à l'infirmerie, talonné par Will.

Elle se réveilla sur un lit d'infirmerie, apercevant Will dans un coin de la pièce. Lorsqu'il la vit réveillée, il alla vers elle et l'aida à se relever doucement.

- Il s'est passé quoi ? demanda la demi-déesse. Où est Chimère ? 

- Il s'est passé des choses étranges, expliqua Nico, plaqué dans l'ombre d'un mur. Pour commencer, Chimère a réussi à pénétrer dans la Colonie, ensuite tu as arrêté des flèches en pleine course rien qu'en levant les mains, Clarisse a fait un truc gentil en t'aidant à ne pas mourir et enfin Will a fait copain-copain avec le monstre. 

Will rougit légèrement. 

- Finalement, ce monstre est un amour et il accro à la salade verte depuis que je lui en donne. 

- Chim ? Salade verte ? répéta Lucie, abasourdie. 

- Comment tu as réussi à arrêter les flèches ? demanda Nico, s'approchant d'eux. 

- Je ne sais pas, répondit Lucie en pleine réflexion. 

Elle était sincère. En effet, elle se souvenait d'un filet d'énergie qui coulait le long de son corps pour sortir par le bout de ses doigts, allant ainsi arrêter les flèches d'un geste expert. La peur y était pour beaucoup, estima-t-elle. Jamais elle ne serait capable de reproduire volontairement ce genre d'exploit. Elle décida de refouler cet événement dans la partie "chose trop bizarre dont personne n'a d'explications" de son cerveau, avant de ne plus y prêter attention. 

Trop de choses bizarres survenaient en ce moment, et elle n'en comprenait pas une. Il était peut être temps de cesser de réfléchir logiquement et de se laisser porter par les bizarreries ? 

Vous savez quoi ? Rien à faire des habitudes ! Deux chapitres d'affilés ! Et bim XD

Par contre j'ai une horrible nouvelle pour toi...

.

.

.

.

.

.

.

.

.

Je suis ton grand-pèreeeeeeeeeeeeee

J'ai de la barbe et je radote ! nienniennien ! 

Non je rigole :) Tu es étonné.e, hein ? Tu pensais que j'étais vraiment ton grand-père qui avait possédé... ben... moi XD 

Tu préfères que je sois possédée par ton grand-père ou que je possède ce dernier ? (un "tu préfères" particulièrement bizarre, mais bon ! Je m'adapte au public lol)

Salut ô habitants de la planète Terre ! 

Bạn đang đọc truyện trên: AzTruyen.Top