💗Legendary lovers💗
Dieu!Jim X Prince!Sebastian
En des temps très anciens, les hommes et les dieux étaient souvent les protagonistes de mythes et de légendes qui ont traversé les siècles pour arriver jusqu'à nous. Entre les amours divins, les querelles, les guerres, les tragédies et les leçons de sagesses, mortels et immortels voyaient régulièrement leurs destinées se croiser dans des récits extraordinaires.
L'histoire que je m'en vais vous conter aujourd'hui est celle d'un amour plus haut que les montagnes et plus profond que les océans. Je vais vous raconter l'étrange et merveilleuse histoire d'amour entre un dieu et un prince.
Tout en haut des montagnes de Cheviots Hills, se trouvait le royaume des dieux britanniques. De ce royaume et du monde des mortels, Arthur* en était le roi. Mais il ne régnait point seul car, siégeant à ses côtés et le conseillant de sa voix douce et apaisante se trouvait son épouse, Jean Elizabeth**, la déesse des mères et des épouses. Et autour d'eux, gravitaient un nombre incalculable de divinités, chacune ayant une tâche bien précise pour veiller au bon équilibre du monde. Certaines étaient parmi les plus vénérées du royaume de Britannia :
D'abord, il y avait Mycroft, dieu de la stratégie et de la politique, auprès de qui les monarques venaient demander conseil. Son air froid et distant cachait en réalité une âme emplie de bonté et veillant sur les plus faibles.
Après, il y avait Anthea, déesse de la loyauté et des secrets. Lorsqu'il fallait prêter serment, c'était en son nom que devait être scellé l'accord. Bien qu'elle soit calme et douce, elle punissait sévèrement les traîtres.
Ensuite, nous avions Sherlock, frère de Mycroft et dieu de l'intelligence, vénéré par les scientifiques et les chercheurs. Dôté d'une grande intelligence, il était présenté comme arrogant et imprévisible, mais ne délaissait jamais ceux qui avaient besoin de lui.
Auprès de lui se trouvait Serena, déesse des arts, qui veillait et protégeait les artistes qui louaient sa beauté et sa tendresse. De nature calme et amicale, elle pouvait se montrer impitoyable envers ceux qui commettaient des fautes graves.
Ensuite, vint Gregory, dieu de la justice, qui était la divinité que priaient les juges et autres hommes de paix avant d'accomplir leur devoir. Sérieux et droit, il était accompagné de deux démons, Philipp et Sally, qu'il envoyait tourmenter les coupables.
Puis vint Molly, déesse de la paix et des saisons. Souvent invoquée pour bénir les accords de paix entre des peuples belligérants, elle était vue comme une déesse douce et tendre envers les mortels. Mais gare à ne pas la prendre pour une idiote !
Non loin d'elle, on trouva John, le dieu de la médecine et des anciens combattants. Les plus sages disaient de lui qu'il était un dieu altruiste et généreux car c'es lui qui apprit aux premiers hommes les secrets de la médecine.
Sa compagne Mary était la déesse protectrice de la famille, et notamment des mères et des jeunes enfants. Sa présence était rassurante auprès de ceux qu'elle protégeait et malheur à celui qui lèverait la main sur une femme ou un enfant !
Leur fille Rosie était la déesse de la jeunesse et de l'innocence. Sans doute la plus jeune divinité du royaume, il n'était pas rare d'apercevoir sa jeune silhouette se mêler à la foule lors de fêtes.
Un dieu très apprécié était Ciaran, le dieu du savoir. Protecteur des arts comme Serena, il veillait sur les artistes et les historiens qui avaient la tâche de transmettre leurs connaissances aux générations.
Sa compagne Esméralda avait le rôle de déesse de la danse et de la joie. Sa nature joyeuse et passionnée en faisaient une patronne idéale pour de nombreuses fêtes. Elle était souvent représentée avec sa chèvre, Djari.
Plus loin dans la hiérarchie se trouvait Eurus, la déesse de la nuit et des enfers. Sans doute une des divinités les plus craintes de son panthéon, elle était celle qui manipulait les rêves et les peurs des hommes.
Après, on trouvait les deux frères de Serena : Zachary, dieu des voleurs et de la ruse, et Angus, dieu des voyageurs et de la mer. Si l'un causait des ennuis, les hommes pouvaient se tourner vers son frère pour trouver de l'aide.
Il y avait bien évidemment Irene, déesse de l'amour et du désir. Tous ceux qui ne savaient pas comment séduire ou qui voulaient être sûrs d'accomplir le devoir conjugal pouvait compter sur les talents de cette séduisante divinité.
N'oublions pas Arsène, dieu de la fortune et de la chance. Très rusé et manipulateur, il n'offre ses bonnes grâces qu'à ceux qu'il considère comme méritants. Et si vous ne saviez pas profiter de votre chance, il vous la reprenait sans état d'âme.
Enfin, sans doute le dieu le plus redouté par les mortels : James, le dieu de l'intelligence, du chaos et de la stratégie, mais également celui de la fourberie et frère de Ciaran. Même quand ils se tournaient vers lui, les hommes ne savaient jamais sur quel pied danser.
Tous, même les autres dieux, craignaient les machinations de cette divinité aussi versatile que colérique. Car lorsqu'une guerre se produisait, aucun camp n'était sûr d'avoir sa protection bien longtemps et il n'était pas rare que James changeait de camp au gré de ses envies. Et aucune prière ou supplication n'atteignait son cœur glacé...
Mais l'étrange sentiment qu'est l'amour a toujours été capable de franchir les obstacles les plus difficiles et il fut un jour capable de briser l'armure qui entourait le cœur du terrible dieu. Cela arriva un jour de guerre entre les cités de Londinium et de Glevum qui se disputaient violemment la conquête d'un territoire propice à l'agriculture. Et comme à son habitude, James contemplait le sanglant spectacle d'un air amusé, sous le regard désespéré des autres dieux. A un moment, son jeune frère alla le voir :
"James, je t'en prie ! Ne peux-tu pas mettre un terme à ce massacre ?"
"Et me priver de telles réjouissances ? Allons, Ciaran : un tel divertissement est tout à fait plaisant !"
"Pour toi, sans doute, mais pas pour les autres !"
"Et alors ? Ce n'est pas mon problème !"
"Tu comptes répéter ça à Arthur ?"
"Je suis peut-être fou, comme le sous-entend Mycroft, mais pas à ce point ! Maintenant, laisse-moi tranquille : ça devient intéressant !"
Désespéré par le comportement de son frère, Ciaran s'éloigna, marmonnant qu'il était peut-être temps que son aîné trouvât quelque chose ou quelqu'un qui le détournerait de ses morbides divertissements.
De son côté, le dieu fourbe se régalait de voir les mortels s'entre-tuer pour quelques hectares de terres, tout en distillant de temps en temps des idées de génie ou des actes stupides aux généraux des armées belligérantes, histoire de rendre la guerre de plus en plus croustillante. Tout à coup, un détail attira son attention : au milieu de la mêlée, un homme assez jeune se démarquait de ses compagnons d'armes par son courage et sa férocité au combat : sous ses coups d'épée, les ennemis succombaient par dizaines.
Jamais James n'avait été fasciné par un mortel auparavant, lui qui ne voyait en eux que des jouets faits pour son bon plaisir. En même temps, ce mystérieux guerrier avait de quoi détonner dans ce tourbillon de violence : des cheveux bruns aux teintes de feu, des yeux bleus intenses qui semblaient briller d'excitation et un corps digne des plus belles statues offertes par les artistes athéniens. Tout ceci troubla le dieu au plus point : est-ce que cet homme était vraiment un mortel ou une divinité qu'il ne connaissait pas ?
Soudain, le son de chevaux lancés au galop attira son attention et il vit que les cavaliers de Glevum avaient lancé leurs charges. Paniqué à l'idée de voir l'armée de son beau guerrier être décimée, il fit apparaître de terrifiants serpents sur la route des cavaliers qui furent désarçonnés par leurs montures terrorisées. Ce mouvement de panique eut un impact conséquent sur l'armée ennemie qui battit en retraite, laissant les terres convoitées à la cité de Londinium. Les cris de joie des soldats s'élevèrent jusque aux cieux où les dieux, soulagés de voir ce conflit se terminer, purent les entendre.
"Enfin ! Je me demandais quand est-ce que ce massacre prendrait fin !" déclara Mycroft.
"Tu te plaindras auprès de Jim : c'est de sa faute !" lui répondit Angus.
"Si on ne peut plus s'amuser, bande de rabats-joies..."
"Il y a des activités plus intéressantes que de mettre le chaos !" lui rétorqua Arsène.
"Fiche moi la paix, toi ! Mais dites moi, comment se nomme ce guerrier qui a décimé la moitié de l'armée de Glevum ?"
"Celui que les soldats célèbrent en héros ? C'est Sebastian, le fils du roi Augustus !"
"Lui, un prince ? Intéressant..." murmura James qui regardait du sommet des montagnes le roi Augustus venir féliciter son fils pour sa bravoure.
Tout en observant la scène, le dieu fourbe sentit une bien étrange sensation envahir son être : cela était à la fois douloureux et délicieux. Quel était donc cet émoi qui était en train de le surprendre ? Il ne le savait pas vraiment...
Dès cet instant, James descendait de Cheviots Hills très régulièrement et se métamorphosait en oiseau pour mieux observer ce prince qui avait distillé le trouble en son âme tel un doux poison. Et chaque fois qu'il le voyait s'entraîner aux armes, s'amuser ou même se reposer, son cœur perdait tout sens et était en proie à une terrible agitation. Cette fois ci, il était en mesure de mettre un mot sur ce qui mettait son être dans un si grand émoi : il était tombé amoureux !
Qui aurait cru que James, le dieu de la fourberie et du chaos, aurait succombé aux appels de l'amour ? A tous les coups, Irene avait dû lui jeter un sortilège. Mais c'était bien plus fort, bien plus immense que tous les charmes que connaissait la déesse... Et cette nouvelle sensation poussa un jour le dieu fourbe à approcher le jeune prince, sous l'apparence d'un jeune homme, alors que ce dernier se promenait dans les bois pour chasser. S'inclinant, James tenta une approche subtile :
"Bien le bonjour, mon prince. Quel honneur pour moi de vous rencontrer en ces circonstances informelles !"
Intrigué par l'individu, Sebastian lui adressa un sourire amical :
"Ici, tu n'es pas au palais, et je ne suis pas mon père. Tu peux me parler librement !"
James réprima un sourire : ce prince n'était pas attaché aux us et coutumes de sa cour, visiblement ! Et il se devait de reconnaître qu'il avait quelque penchant pour les âmes rebelles. Continuant de jouer son rôle, il reprit la parole :
"Dans ce cas, mon prince, permettez-moi de vous dire que je suis un grand voyageur. J'ai parcouru le monde à plusieurs reprises et je puis vous assurer, Majesté, que je n'ai jamais rencontré un homme aussi beau et aussi courageux que vous !"
"Je te l'ai dit : je ne suis pas mon père ! Alors, me flatter n'est pas vraiment ce que je préfère entendre !"
"Mais ce n'est point de la flatterie : ce n'est rien de plus que la vérité, mon prince ! Et je suis fort étonné de savoir que vous n'êtes point assailli de prétendantes... ou bien même de prétendants !"
"Ceci ne te regarde pas !"
"En es-tu sûr, Sebastian ?"
Le prince s'arrêta, interloqué : ce changement de ton chez l'individu ne présageait rien de bon et cette lueur qui semblait illuminer ses yeux sombres ne le rassurait pas davantage.
"Mais qui es-tu ?"
"Tu tiens tant à le savoir ?"
Et dans un halo de lumière éblouissant la clairière, James révéla sa véritable identité à un Sebastian sous le choc.
"Ce n'est pas possible... James, le dieu de la fourberie et du chaos ?"
"Et de la stratégie aussi, ne l'oublie pas !"
Paniqué, le prince s'inclina aussitôt devant la divinité, espérant ne pas avoir provoqué son courroux. Soudain, il sentit les doigts du dieu se poser légèrement sur son menton et l'obliger à relever la tête, croisant leurs regards.
"Relève toi, prince Sebastian de Londinium. Je n'ai nullement l'intention de te punir : bien au contraire, j'ai beaucoup d'estime pour ton franc parler et ton détachement par rapport à la Cour !"
Se redressant, Sebastian n'en resta pas moins surpris. Que pouvait donc bien lui vouloir ce dieu tant redouté ?
"Qu'ai-je donc fait pour attirer ton attention ?"
"Je t'ai vu lors de cette guerre contre Glevum : le moins qu'on puisse dire est que tu es un guerrier digne de son nom ! C'est en te voyant combattre que j'ai donné la victoire à Londinium, sinon j'aurais pu faire prolonger le plaisir. Mais peu importe ! Depuis ce jour, je t'ai observé chaque jour et dès que je t'apercevais..."
Le dieu s'interrompit, embarrassé. Son attitude attisa la curiosité du prince.
"Que t'arrive t'il ?"
"Rien, rien... Ce que tu dois savoir, Sebastian, c'est que depuis ce jour, je ne pense plus à rien d'autre que toi ! Ton visage occupe mes pensées, mes mains réclament ton corps... et mes lèvres me supplient de prendre les tiennes !"
Comprenant ce que James voulait dire, Sebastian fit un bond en arrière, terrifié. Combien de fois avait-il entendu, lorsqu'il était enfant, les histoires tragiques de ces mortels qui avaient eu pour malheur d'avoir été les amants des dieux ? Et puis, la réputation du dieu James n'était pas des plus honorables : imprévisible, fourbe, colérique, menteur... La moindre contrariété pouvait signer son arrêt de mort !
Reculant légèrement, le prince bafouilla :
"Non... Je ne peux accepter ! Désolé !"
Et en proie à une peur viscérale, il tourna les talons et partit le plus vite possible se trouver un abri, laissant James pantois. Après avoir couru un bon moment, il trouva refuge dans un temple où il se pensait être sauvé d'une possible colère de son divin soupirant... Hélas, il se trompait ! Alors qu'il s'assit près d'une statue pour reprendre son souffle, il entendit la voix de James derrière lui.
"Si tu voulais te réfugier dans un temple, il aurait mieux fallu que tu n'en prennes pas un qui me soit consacré !"
Tremblant d'effroi, Sebastian leva la tête pour constater que la statue au pied de laquelle il se trouvait représentait le dieu fourbe. Sentant sa dernière heure venue, il tira son poignard de sa ceinture et s'apprêta à commettre l'irréparable quand la main de James le stoppa net.
"Mais qu'est-ce que tu n'as pas compris dans ce que je t'ai dit toute à l'heure ? Je ne veux pas te faire du mal !"
"Ah oui ? Même après mon refus ? Je connais des cités qui ont été victimes de ta colère pour moins que ça !"
James prit doucement le visage du prince entre ses mains.
"Si tu as refusé, c'est parce que tu as eu peur. Tu penses sans doute que je vais me lasser de toi et que je te ferais disparaître ? C'est là où tu te trompes, cher prince. Jamais je ne pourrais me défaire de cette attraction que tu exerces sur moi ! Laisse-moi te prouver que ma parole est digne de confiance !"
Un peu plus rassuré, Sebastian demanda.
"Et comment comptes-tu prouver cela ?"
"Donne-moi un mois et, si malheureusement, je ne suis pas digne de toi, alors je disparaîtrais et je ne reviendrais plus t'importuner !"
Bien que son esprit lui criait de rester prudent, son cœur lui disait d'une voix douce que cela valait la peine d'essayer...
"Très bien ! Faisons comme cela !"
Et pendant un mois, James fit une cour élégante mais passionnée à Sebastian, sous le regard incrédule des autres dieux qui avertissaient sans cesse le dieu fourbe des conséquences que pourrait engendrer une telle idylle. Mais raisonner James était malheureusement une perte de temps et ce dernier continua de courtiser le prince de Londinium.
De son côté, Sebastian était agréablement surpris par les nombreux cadeaux et autres attentions que lui offraient le dieu. Et puis, plus il passait de temps avec lui, plus il se rendait compte que James pouvait être un amant tendre, passionné et prêt à tout pour l'avoir rien qu'à lui. Aussi, lorsque la fin du mois approcha, James eut raison des réticences de Sebastian et c'est ainsi que commença cette romance extraordinaire.
Cependant, si les dieux étaient au courant pour James et Sebastian, les hommes n'en savaient rien et le prince gardait cette romance pour lui seul. Un secret dont il était particulièrement fier car lui seul avait droit aux caresses et aux baisers du dieu fourbe. Et comment oublier leurs nombreuses étreintes passionnées qui le faisaient gémir de plaisir à chaque fois, comme cette fois où James le prit charnellement dans cette forêt où ils s'étaient rencontrés ?
Mais tout cela allait s'arrêter par la faute d'un homme : le roi Augustus lui-même. Souverain avisé, il n'en était pas moins un homme sournois et intelligent qui savait deviner quand quelque chose de nouveau se produisait. Or, depuis quelques temps, il avait remarqué que le comportement de son fils était étrange : en effet, Sebastian était plus rêveur qu'à l'habitude et avait tendance à disparaître discrètement hors du palais.
Il ne lui fallut pas longtemps pour deviner que son fils était amoureux et un jour, il convoqua son fils dans ses appartements pour en savoir plus. Mais malgré toutes les menaces et autres tentatives de persuasion, Sebastian n'avoua pas à son père qu'il entretenait une liaison des plus étranges.
Cela ne contenta pas la curiosité du monarque qui décida de prendre les devants. Une nuit, il suivit son fils discrètement jusque dans un temple où il vit une scène qui fit monter une colère noire en lui : son fils était allongé sur une natte, les yeux fermés et entre les bras du dieu James qui parcourait sa peau de baisers ardents.
Pour le monarque, son fils avait commis un outrage impardonnable en s'adonnant au plaisir charnel avec une divinité et il devait le payer au prix de son sang. Une fois rentré au palais, il se mit à réfléchir sur la manière de punir son fils : car tuer la chair de sa chair dans l'enceinte de la cité reviendrait à apporter le malheur sur Londinium. Soudain, il eut une idée et mit en place un stratagème cruel...
Quelques jours après sa découverte, Augustus proposa à Sebastian une partie de chasse à deux dans les collines qui bordaient leurs frontières. Son fils accepta avec joie, ne se doutant pas un seul instant que le roi avait de bien plus sinistres desseins pour lui... Père et fils se retrouvèrent donc dans les collines, poursuivant un cerf majestueux. Tandis que Sebastian suivait l'animal dans les sentiers, Augustus se mit sur les hauteurs, sans jamais perdre la trace de son fils.
Après une course poursuite intense, le prince finit par coincer le cerf dans une impasse. Mais il ne vit pas son père perché sur une butte tendre son arc et envoyer une flèche dans le dos, la pointe allant le blesser mortellement. Une fois que son fils s'était écroulé, le roi s'en alla et rentra dans sa cité, annonçant que son fils avait été mis en pièces par des loups.
Le hurlement de douleur de Sebastian résonna jusqu'au royaume des dieux qui en furent effrayés : qui donc avait été tué pour hurler de la sorte ? James, lui, craignait le pire et descendit parmi les mortels à la recherche de son amant. Ne le trouvant pas dans la forêt, il se mit à parcourir la lande quand, près des collines, il entendit un râle d'agonie. Se précipitant vers l'endroit où résonnait ce sinistre son, James crut qu'on lui avait arraché le cœur lorsqu'il vit Sebastian, son guerrier, qui gisait dans son propre sang.
Il accourut près de lui et le prit dans ses bras. Au contact de ces bras si familiers, le prince ouvrit faiblement les yeux :
"James..."
"Je suis là, tout va bien. Je vais t'aider !"
"A quoi bon ? Je vais mourir, de toute façon !"
"Non ! Je t'interdis de dire des choses pareilles !" s'écria le dieu.
"C'est malheureusement la vérité : je me sens partir..."
Avec difficulté, il tendit sa main vers le visage de James qu'il caressa.
"Je pensais mourir sur un champ de bataille... Mais mourir entre tes bras est certainement la plus belle fin que je puisse avoir !"
Essayant de sourire, James n'empêchait pas ses larmes d'inonder son visage.
"Adieu, James ! Merci d'être revenu pour moi... une dernière fois..."
Après ces dernières paroles, le prince Sebastian ferma les yeux et laissa échapper son dernier soupir.
Réalisant qu'il venait de perdre son aimé, James laissa éclater sa douleur dans un hurlement de désespoir et de colère : pourquoi lui avoir pris son aimé ? Qui avait eu cette idée abominable ?
Soudain, la terre trembla et une crevasse s'ouvrit dans le sol, laissant la voix d'Eurus s'échapper des profondeurs de son sinistre royaume :
"C'est un crime de sang ! Le roi Augustus a sacrifié son fils ! C'est lui qui a commis ce crime ! Le sang de sa victime souille mes terres !"
Cette révélation fit entrer James dans une rage terrible. Portant le corps de son amant, il marcha sur Londinium et, aveuglé par la haine, provoqua mille et une catastrophes qui s'abattirent sur la cité. Heureusement pour les habitants, Sherlock intervint pour les sauver.
"James ! Arrête !"
"Ils doivent payer ! Ils doivent payer pour leur crime !"
"N'as-tu donc rien entendu ? Seul Augustus est coupable !"
"Je sais ! Mais tant qu'il est entre les murs de sa cité, je ne peux pas le tuer ! Donc, je veux le faire périr par les murs de sa cité !"
"Tu n'as pas à faire cela ! Laisse donc mon frère et Grégory se charger de cela !"
En effet, les deux dieux n'avaient pas du tout apprécié le geste du roi et avaient jugé bon de le punir aussi violemment qu'il avait tué son fils. Tout d'abord, le dieu de la justice envoya ses deux démons harceler le souverain pendant des jours et des jours. Cette torture eut raison d'Augustus qui devint fou et quitta l'enceinte de sa cité pour tenter d'échapper à ses tortionnaires. Mal lui en prit car Mycroft le changea en cerf et il fut mit en pièces par une meute de loups, ces mêmes animaux qu'il avait accusés pour couvrir son propre crime.
Si cette mort atroce réjouissait James, elle ne lui enlevait l'horrible peine qu'il éprouvait depuis la mort de Sebastian, son seul et unique amour. Émue par sa douleur, Jean Elizabeth se tourna vers Arthur :
"Vous, mon cher et tendre aimé, qui avez tout pouvoir sur toute chose, ne pouvez donc pas réparer ce terrible malheur ?"
"Si, je pense pouvoir faire quelque chose..."
"Allez vous le ramener à la vie ?"
"J'ai des projets bien plus grands pour lui..."
Et d'un geste de la main, le roi des dieux remit l'âme de Sebastian dans son corps avant de lui faire boire l'hydromel sacré. Soudain, la vie revint chez le prince qui n'était plus mortel, mais bel et bien un dieu. Soulagé de le retrouver, James le serra contre lui et lui promit que jamais plus jamais, ils ne seraient séparés.
Ainsi, Sebastian devint le dieu de la guerre, une divinité aussi crainte et respectée que celui du chaos car l'un n'allait jamais sans l'autre... Et sur cette note que s'acheva la légende du dieu et du prince que même la mort ne pouvait séparer.
*Arthur et **Jean Elizabeth sont en fait Sir Arthur Conan Doyle (1859-1930) et son épouse Jean Elizabeth (1874-1940).
Voilà pour ce nouveau one-shot : en espérant qu'il vous aura passionné !
Merci encore pour votre enthousiasme et vos idées !
A bientôt !
Bisous ! 😘
Bạn đang đọc truyện trên: AzTruyen.Top