💗I'll be your teacher...💗

Professeur!Jim X Élève!Sebastian (suggéré par Neal_Lilas_Riddle)

L'université de Cambridge était sans doute une des plus prestigieuses que pouvait compter le Royaume-Uni, et par conséquent le monde. Tout enseignant empli de bon sens devrait se sentir honoré et même privilégié de pouvoir donner des cours dans cette institution... Et bien, ce n'était pas le cas de Jim Moriarty !

Devenu le plus jeune membre du département des sciences, Jim officiait comme enseignant-chercheur dans l'astrophysique, un domaine dans lequel il excellait et ses nombreux travaux ont été récompensés par les plus hautes instances académiques. Seulement, il avait l'impression que tout cela ne lui servait à pas grand chose face à la masse d'incapables qu'étaient ses élèves. Jamais de sa jeune carrière, il n'avait vu autant de bêtise et d'incompétence chez un tel nombre de personnes : c'était bien la peine de suivre ses cours si ce n'était pour ne pas retenir la moitié !

"Non, non et non Morrisson ! Une fois de plus, vous faites profiter à vos camarades de votre incommensurable bêtise ! La circonférence d'une planète naine ne se calcule pas bêtement comme celle d'une planète du système solaire ! Il me semble avoir soulevé ce point dans le cours que j'ai donné il y a deux semaines !"

"Mais monsieur..."

"Vous n'avez AUCUNE excuse pour justifier cette erreur abyssale ! Maintenant, bouclez-la jusqu'à la fin du cours !"

Non seulement Jim était réputé comme étant un professeur brillant, mais également comme un des plus durs et qui aimait faire passer ses élèves sur le grill pour son plaisir sadique personnel. Rare étaient ceux qui avaient droit à sa clémence : les quelques jeunes filles qui étaient présentes à ses cours - car les sciences attirent majoritairement les hommes, c'est bien connu - et les élèves vraiment brillants étaient épargnés. Ah, et aussi son jeune frère Ciaran, qui était enseignant au département des langues et qui jouissait d'une grande popularité parmi les étudiants.

L'aîné des Moriarty préférait être craint et respecté : au moins, il n'aurait pas l'impression de se faire marcher sur les pieds par ces petits crétins ! Et aujourd'hui en était une nouvelle preuve pour les étudiants malchanceux !

"Bien ! Qui est volontaire pour réparer la bêtise de votre camarade ?"

Une main fine se leva et elle appartenait à la seule fille présente dans la classe.

"Au moins quelqu'un de courageux ! Allez-y, Mademoiselle Huxley !"

"Et bien, pour calculer la circonférence d'une planète naine, on doit prendre en considération son champ gravitationnel, sa masse brute et sa teneur en eau si bien sûr il y en a. Sinon, on peut toujours se rabattre sur la masse gazeuse qui l'entoure !"

"C'est exactement ce que je voulais entendre ! Merci beaucoup pour votre aide, Serena !"

Le professeur roula des yeux en voyant les regards lubriques de la majorité de la classe se tourner vers la jeune fille : il faut dire qu'en plus d'être brillante, Serena était une jolie fille et cela, les autres étudiants l'avaient bien remarqué...

"Bon, vous avez fini de baver ? Concentrez-vous plutôt sur mon cours, à moins que vous n'ayez déjà fait l'impasse sur votre avenir !"

Au même instant, la porte de l'amphithéâtre s'ouvrit et un jeune homme entra de manière nonchalante et commença à gravir les marches pour se trouver une place... sans saluer l'enseignant !

"Surtout ne vous gênez pas, Moran !"

A la mention de son nom, le nouveau venu se retourna.

"Ah ouais : salut M'sieur ! Je peux m'asseoir ?"

"Mettez vous dans un coin et ne venez plus me déranger !"

Les autres étudiants pouffèrent en voyant leur professeur enrager devant le seul élève qui pouvait le provoquer sans avoir à craindre des représailles : Sebastian Moran. 

Ce fils de Lord était connu dans toute l'Université pour son côté provocateur et bagarreur qui donnait des cheveux blancs à bien des personnes. Les raisons pour lesquelles il n'avait pas été renvoyé étaient que le conseil craignait beaucoup Lord Augustus Moran qui était un membre influent de la Chambre des Lords, mais surtout parce que Sebastian était un élève brillant dans tous les cours qu'il suivait et que mettre à la porte un bon étudiant serait offrir une tête pensante aux universités rivales et ça, il n'en n'était pas question pour Cambridge qui voulait rester dans le haut du panier !

Et comme la nature a la générosité facile, elle lui a donné un physique de rêve qui faisait baver d'envie les garçons et rougir les filles... Tout cela ne laissait pas indifférent Moriarty qui ne savait pas si il devait détester ou apprécier cet étudiant pas comme les autres. En attendant, Sebastian s'était assis à côte de Serena et déposa un baiser sur le haut de la tête de la jeune femme.

Voilà autre chose : est-ce que ces deux-là sortaient ensemble ? Il enquêterait un peu plus tard sur le sujet. Là, il avait de quoi pourrir davantage la journée de ses chers étudiants...

"Bien, puisque vous êtes aussi intelligents, rangez vos cours et sortez un stylo ! Interrogation !"

Des murmures de protestation s'élevèrent dans les rangs.

"Ce n'est pas la peine de râler ! Vous l'avez cherché !"

"Ce n'est pas de notre faute si vous êtes aussi soupe au lait !"

Jim fulmina : il l'avait oublié, celui-là !

"Je n'en ai rien à cirer de vos commentaires, Holmes !"

"Vu comment vos jointures sont tendues, ça dit tout le contraire !"

Le prof se retint de s'infliger un facepalm : il détestait ce petit crétin de Sherlock Holmes, un élève brillant mais qui pouvait se montrer horripilant comme pas possible !

"Vous pourrez faire le malin, Holmes, si vous réussissez votre interro ! Bon, je vous donne les sujets et le premier que je vois en train de tricher en subira les foudres !"

Fouillant dans sa sacoche, Jim commença à s'inquiéter : il jurerait avoir pris les sujets avant de venir en cours ! Vexé d'avoir oublié, il dit brièvement à ses élèves qu'il revenait avant de foncer vers la salle des enseignants. Arrivé devant son casier, il l'ouvrit et constata avec stupeur que les sujets d'interro n'étaient pas là non plus ! Alors ça c'était trop fort : il n'avait pas pu les oublier chez lui, quand même ? Au pire, il improviserait et leur donnerait des questions pièges !

En revenant vers son amphithéâtre, il entendit de la musique et des cris de joie s'élever au loin. Intrigué, il se rapprocha de la porte et entendit distinctement les notes de Wanna be starting something de Michael Jackson. Espérant ne pas trouver ce qu'il pensait, il entrouvrit la porte et fut figé de stupeur en voyant ses élèves se déhancher sur la voix du Roi de la Pop. Mais ce qui le cloua sur place fut de voir Sebastian qui était monté sur son bureau et démontrait ses talents de danseur. Là, Jim Moriarty fut ébahi : les pans de son chemisier qui se soulevaient révélaient des morceaux d'une musculature digne d'une statue grecque. 

Moriarty en resta pantois : décidément, le jeune Moran réservait bien des surprises ! Mais là, il fallait rétablir son autorité et le plus tôt serait le mieux !

"A VOS PLACES !"

Et en un battement de cil, tous retournèrent à leur place... sauf Moran qui était assis sur le bureau et adressait à son professeur un sourire moqueur.

"Moran, vous n'avez pas entendu ce que j'ai dit ?"

"Si, j'ai entendu... mais j'ai la flemme !"

"PLAÎT-IL ?"

"Je ne bougerais pas d'ici tant que vous ne renoncerez pas à ce contrôle à la con !"

"Vous devenez comme Holmes à présent ?"

"On n'est peut-être pas pareils, mais ça n'empêche pas qu'on soit d'accord sur l'interro : c'est juste un prétexte pour nous en faire baver !"

"Vous ne manquez pas d'air : défier un professeur de la sorte peut vous coûter cher !"

Se redressant, Sebastian s'avança. A ce moment là, Jim constata que son élève le dépassait d'une bonne tête et que le sourire qu'il affichait avait quelque chose de carnassier.

"Je sais, mais je vous rassure : vous n'êtes pas le premier prof que je défie ! Et si vous croyez me faire peur... grossière erreur !"

Sur ces mots, l'étudiant s'éloigna, laissant le prof complètement sonné. C'était bien la première fois qu'un élève osait lui tenir tête de la sorte ! Et pas n'importe qui en plus : le plus terrible de tous ! Certes, ce n'était pas la première fois que le fils Moran s'opposait à lui, mais jamais de cette façon !

Il était encore sous le choc quand la sonnerie retentit, précipitant les élèves vers la sortie, loin d'un possible accès de colère de leur prof. Le même qui se jura de ne plus laisser cet incident se reproduire, foi de Moriarty !


Un peu plus tard dans la journée, au café universitaire.

"Ce type est une horreur ! Non seulement il joue les bad boys, mais en plus, il ose me défier ! Jusqu'ici, je pensais qu'il n'y aurait qu'Holmes pour me les briser, et bien non !"

"Du calme, grand frère ! Tu vas t'user les nerfs prématurément !"

Attablés autour d'une bonne tasse de café, Jim et son frère Ciaran discutaient de leurs élèves respectifs et le plus jeune écoutait son aîné se plaindre à propos de certains d'entre eux.

"Dis Cy, on ne pourrait pas échanger nos élèves, même pour une seule journée ?"

"Désolé, Jim, mais ce n'est pas négociable ! Et puis, ça ne serait pas possible : d'abord, je suis moins calé que toi en astrophysique, et puis je ne suis pas sûr que tu parles beaucoup de langues étrangères !"

"Et merde ! Bon, je vais encore me coltiner mes crétins jusqu'à l'année prochaine... 🎵Comme d'habitude !🎵"

"Mon pauvre frangin !" sourit Ciaran, mi-amusé, mi-compatissant.

"Et encore, si il n'y avait que les idiots ! Maintenant, je dois me farcir la présence de Moran !"

"Tu en as parlé au doyen ?"

"Evidemment que je lui en ai parlé ! Et tu veux connaître la meilleure ? Ce vieux crétin s'est ratatiné dans son siège et m'a expliqué que je devrais être plus respectueux envers Sebastian, le fils de Lord Moran, un ancien élève de Cambridge et un de ses plus estimés bienfaiteurs, bla bla bla... En gros, ce sale gosse est intouchable !"

"Pas étonnant : personne n'aimerait se mettre un Lord à dos ! Et encore moins celui-là !"

"C'est bien ma veine !"

"Tu sais, Sebastian n'est pas non plus un horrible gosse : il suit certains de mes cours et il n'a jamais posé de problèmes !"

"Oui, mais toi, je cherche toujours qui pourrait bien te détester sur tout le campus !"

"Si tu veux mon avis, Jim... Je suis apprécié parce que je ne m'amuse pas à terroriser mes étudiants !"

"Ce n'est pas de ma faute si je patauge dans l'imbécillité à chaque fois que je leur fais cours !"

"Dois-je comprendre que même Serena Huxley fait partie du lot ?"

"Non, elle est l'exception qui confirme la règle ! Elle et les rares qui relèvent le niveau !"

"N'y a t'il rien qui puisse te remonter le moral ?"

"Depuis que ce grand crétin est venu me provoquer, absolument rien ! Je te jure, lui et son sourire arrogant, sa démarche assurée, son intelligence..."

Il s'interrompit en voyant son frère qui le regardait avec un large sourire sur les lèvres.

"Je peux savoir ce qui t'amuse ?"

"A t'entendre, je jurerais que tu en pinces pour le jeune Moran !"

"CIARAN ! T'as perdu la boule ou quoi ?"

"Ce genre d'obsession indique clairement que tu as une attirance, ou du moins une fascination pour cet élève provocateur !"

"Tu as l'imagination un peu trop fertile, frangin ! Ce n'est pas demain la veille que tu me verras sortir avec lui !"

"Il ne faut jamais dire jamais, grand frère ! Et si ça peut te rassurer, tu ne serais pas le premier prof à être en couple avec un de ses étudiants !"

"On peut arrêter cette conversation ? Ça devient gênant, là !" 

Ciaran but son café, tout en riant devant la mine déconfite de son frère. Soupirant, Jim essaya de se détendre. Mais il était loin d'imaginer que des forces supérieures avaient d'autres projets pour lui...


Deux semaines plus tard.

Alors qu'il sortait de classe, Jim Moriarty fut interpellé par Sir Macintosh, membre du conseil du département des sciences. 

"Ah, Monsieur Moriarty ! Puis-je vous voir un instant ?"

"Quel est le problème ?"

"Aucun, aucun ! L'Université vous maintient toute sa confiance. C'est que le Directeur de notre département vous a fixé un rendez-vous pour ce soir, 18 heures, avec un élève qui voulait vérifier des notions de votre cours !"

Jim leva les yeux au ciel.

"Il aurait pu me prévenir ! Bon, et qui est l'élève en question ?"

"Euh... Je ne sais plus ! En revanche, je sais que le rendez-vous est dans la salle d'étude n°12 : elle a été réservée à cet effet !"

Ronchonnant contre Macintosh, Jim se rendit à son bureau et y resta jusqu'à 17h50 afin d'aller au fameux rendez-vous. Une fois devant la salle, il y entra et fut surpris d'y trouver ... Sebastian en personne !

"Vous ?! Mais qu'est-ce que vous faites là ?"

"Et bien, je voulais voir avec vous le cours sur les constellations !"

Frappé par le panache de l'étudiant, Jim esquissa un sourire moqueur.

"Et qu'est-ce qui pourrait me convaincre de ne pas vous laisser vous démerder comme un grand, hein ? Après tout, vous n'avez jamais fait preuve de respect à mon égard !"

"Si je ne vous respectais pas du tout, je serais allé voir un autre prof pour m'aider ! Or, vous êtes le meilleur dans votre domaine !"

Moriarty fut amusé par l'audace de son étudiant : il n'avait décidément peur de rien !

"Bon, puisque vous me prenez par les sentiments, commençons !"

Et pendant deux heures, les deux ennemis discutaient du cours avant de lentement dévier vers d'autres sujets de conversation. A un moment donné, Jim plaisanta :

"Et bien, vu le temps qu'on passe, votre petite amie va être jalouse !"

"Ma petite amie ?"

"Je vous parle de Serena !"

Le jeune homme resta muet avant d'éclater de rire.

"Vous faites erreur, monsieur ! Serena et moi ne sortons pas ensemble !"

"QUOI ? Mais vous êtes hyper proches !"

"Vous ne croyez pas à l'amitié hommes-femmes ?"

"Si, mais je veux dire... Vu comment vous vous comportez en public, on peut croire que vous flirtez !"

"En fait, je vais vous révéler un petit secret : Serena et moi sommes amis depuis l'enfance. Elle est comme ma petite sœur et ses frères - qui sont des amis aussi - m'ont demandé de veiller sur elle, afin qu'elle ne se fasse pas harceler ! Aussi, comme tout meilleur ami qui se respecte, je joue le rôle du paravent !"

"Mais pourquoi ?"

"Parce qu'elle sort - et je vous demanderais de ne pas le répéter - avec Sherlock Holmes !"

"C'EST UNE BLAGUE ?!"

"J'ai la tête de quelqu'un qui plaisante ?" demanda Sebastian d'un ton sérieux.

Cette intonation fit un drôle d'effet sur Jim : il ne s'attendait pas à autant d'autorité venant de son élève. Ce charisme qui émanait du jeune homme expliquait facilement pourquoi il était souvent choisi comme chef de file par les autres étudiants. Et ça changeait son regard : d'habitude brillants de malice, ils semblaient brûler d'une impatience fauve, tel un tigre voulant impressionner sa proie.

Pour sûr, cet élève n'était pas ordinaire et il allait changer la vie de Jim...


Deux mois plus tard.

La journée avait VRAIMENT mal commencé pour Jim : non seulement son réveil avait eu la bonne idée de ne pas le réveiller à l'heure - le mettant en retard - mais en plus, il avait enchaîné les groupes les plus incompétents toute la journée, mettant ses nerfs à rude épreuve. Et comme si le destin n'avait pas déjà un sens de l'humour hasardeux, il avait raté son bus et devait faire le trajet à pied... sous une pluie battante ! Il aurait bien demandé à son frère de le ramener, mais ce dernier étant en conférence à Manchester, c'était fichu !

"Jim, par ici !"

L'intéressé se retourna vers Sebastian qui était au volant de sa Mercedes noire.

"Bien que je vous apprécie de plus en plus, Moran, il ne me semble pas qu'on soit devenu familiers !"

"J'allais te proposer de te raccompagner, mais si tu aimes profiter de la pluie..."

"Et en plus le tutoiement ! Décidément, j'en connais un qui ne manque pas de souffle !"

"Arrête un peu ! T'as un an de plus que moi : limite, tu serais en classe avec nous !"

"Ce n'est pas une excuse !"

"Bon, tu montes ou pas ?"

Vaincu par la fatigue, Moriarty consentit à monter en voiture et Moran prit la route jusqu'à une petite maison dans la périphérie.

"Tu vis là dedans ?"

"Ouais. Disons que mon vieux n'était pas chaud pour que j'ai un appartement ou que je loge en résidence étudiante !"

"Je vois... Rien n'est trop beau pour le fils chéri !"

Faisant comme si il n'avait pas entendu, Sebastian le fit entrer et le débarrassa de sa veste.

"Fais comme chez toi ! Je vais me changer vite fait et j'arrive ! Si tu veux te faire du café ou du thé, tout est dans la cuisine !"

S'avançant dans les lieux, Jim constata que la maison était bien entretenue - ce qui peut paraître étonnant pour un mec, mais passons - et que tout était bien rangé. A ce niveau là, il devait reconnaître que le jeune Moran savait tenir son logement. Tout en préparant son café, le jeune professeur laissa son regard s'attarder sur les murs et y vit quelques photos de son hôte un peu plus jeune dans diverses situations. Sur une, il jurerait avoir reconnu Serena alors qu'elle avait une dizaine d'années sur la photo.

Revenant dans le salon, il s'assit sur le canapé et laissa son regard vagabonder sur les murs quand il tomba sur plusieurs photos mettant en scène une femme, belle, avec ses cheveux bruns aux reflets de feu qui souriait sur chaque cliché. Pourtant dans ses yeux, Jim jurerait qu'il y avait un reflet mélancolique.

"C'est ma mère."

Sursautant, Jim se retourna vers Sebastian qui lui adressait un sourire un peu triste.

"Dorothy O'Lean, voilà comment elle s'appelait. Cela va faire quatre ans qu'elle est morte d'une tumeur."

"Vous... Je veux dire : tu étais proche d'elle ?"

"Oui... Elle au moins s'occupait de moi, pas comme mon père qui préférait passer du temps avec des crétins de politicards !"

"Pourtant, il fait beaucoup pour toi !"

"Je crois que c'est sa manière de me demander pardon. Mais ses excuses arrivent un peu tard !"

"Tu m'étonnes ! Enfin toi, il essaie de se racheter... On ne peut pas en parler autant de mon vieux !"

"Je ne suis pas le seul à avoir des ennuis avec son vieux ! Qu'est-ce qu'à fait le tien ?"

"Rien pour faire briller notre nom, en tout cas ! Dès que je suis devenu majeur, j'ai demandé à avoir la garde de Ciaran pour l'éloigner de ce monstre !"

"Il a abusé de ton frère ?!"

"Pas sexuellement, mais psychologiquement. Et comme notre mère lui était soumise, c'était lui qui dominait la maison !"

"Et Ciaran vit avec toi ?"

"Au début oui, mais maintenant il a son propre appartement ! On n'est pas loin l'un de l'autre !"

"Vous êtes vraiment soudés !"

Et pendant une bonne partie de la soirée, ils parlèrent de tout et de rien, révélant à l'autre des faiblesses qu'ils cachaient tous les jours. Puis sans se rendre compte, ils se rapprochèrent l'un de l'autre, comme attirés par leurs ressemblances. Ce fut Jim qui fit la remarque :

"C'est moi ou on est un peu trop proches ?"

"Moi, je trouve que ça va..."

"Tu parles ! Il doit y avoir que 10 centimètres qui nous sépare !"

"Vu sous cet angle, cela ferait comme la Lune et le Soleil : proches, mais loin !"

"Poétique !"

"Ouais, mais j'aimerais abréger la distance !"

"De quoi tu...."

Jim fut interrompu par les lèvres de Sebastian qui s'emparèrent des siennes. Et ce fut à cet instant qu'il comprit : toutes les fois où Sebastian le provoquait, c'était une manière d'attirer son attention. Et ça n'était pas pour lui déplaire.

Une fois le baiser interrompu, Jim sourit :

"Tu sais Moran, si tu voulais tellement que je sorte avec toi, il y avait des méthodes moins horripilantes pour m'avoir !"

"Je ne suis pas expert en ces choses là !"

"Dans ce cas, je t'apprendrais !" répondit Jim avant de venir quémander un autre baiser plus affamé.

Et tandis qu'ils se laissèrent emporter par leur désir, le professeur et son élève se répétèrent que la vie avait beaucoup plus à leur apprendre qu'ils ne le pensaient et que cette leçon là était sans doute la meilleure !


Et voilà pour ce premier one-shot ! J'espère qu'il vous aura plu !

Je vous remercie pour votre patience et continuez à me donner vos idées : je ne garantis pas que je les ferais toutes, mais rassurez-vous, il y en aura pour tous les goûts !

BISOUS ! 😘😘😘


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