📜Have faith in me📜

Catholic!Jim X Protestant!Sebastian

Londres, 1606.

Cela faisait trois ans qu'Elisabeth Ière, la "Reine Vierge" avait rendu son dernier soupir, laissant derrière elle un royaume restauré dans sa splendeur jadis et apaisé après les nombreuses déchirures entre catholiques et protestants. Un terrain favorable à son successeur, James Ier, qui promit à son estimée prédécesseure qu'il maintiendrait l'unité du royaume.

Mais si la bonne volonté du roi, fervent catholique succédant à une dévouée protestante, était connue de tous, il était encore difficile dans certaines couches de la société d'accepter que les deux communautés soient à pied d'égalité. Et c'est dans ces temps là que se joue notre histoire...

"Regardez-les, ma chère Dorothy ! Ces fourbes de catholiques osent venir à l'assemblée du Parlement ! Quelle honte pour notre cher pays ! Et en plus, il ose montrer ses deux bâtards devant tout le monde !"

"Silence, Augustus ! Ils pourraient vous entendre !"

Lord Augustus Moran, comte du Somerset, jeta un dernier regard dédaigneux vers ses ennemis avant de se tourner vers son fils, Sebastian.

"Fils, je vous donne ce conseil : ne laissez jamais un chien de catholique vous devancer auprès du roi ! Sachez faire honneur au nom de notre lignée !"

"Je l'entends bien, Père !" soupira l'intéressé.

Bien qu'il appréciait son père, Sebastian Moran ne comprenait vraiment pas pourquoi son géniteur vouait aux gémonies tous ceux qui n'étaient pas protestants : à part la foi, c'étaient des hommes et des femmes comme les autres...

De son côté, Sir Frederick Moriarty, récemment nommé gentilhomme, persifla à son épouse Doreen :

"Voyez un peu ma chère qui se tient là-bas : ce mécréant de Moran ! Lui et sa dévotion protestante me font rendre gorge !"

"Ne vous comportez pas de la sorte, Frederick ! Cela fait des années que vous vous battez pour peu de choses, alors évitez de faire ça devant toute la Cour !"

De leur côté, les deux enfants Moriarty, James et Ciaran regardaient leur père s'emporter contre les Moran avec dépit : est-ce que l'auteur de leurs jours serait assez bête pour relancer de nouvelles violences entre protestants et catholiques ? Sans doute....

Mais ce n'était pas ça qui était le plus important car aussitôt, on annonça l'arrivée du monarque dans la salle. Tous se levèrent pour saluer respectueusement leur roi qui s'assit sur son trône et ouvrit la séance.

Pendant tout le débat, Sebastian laissa ses yeux vagabonder jusqu'à croiser le regard de James qui lui adressait un sourire amical. Le jeune Moran lui adressa un salut de tête courtois avant de faire semblant de reporter son attention sur les débats. Et lorsque le roi donna l'autorisation à sa Cour de disposer, la famille Moran se dirigea vers la grande salle de réception du palais quand Lord Moran croisa plusieurs autres aristocrates et que Lady Moran fut amenée à voir les autres grandes dames.

Ce qui donna une bonne excuse à Sebastian pour s'éclipser sans se faire remarquer avant de se diriger vers les jardins. Profitant de la fraîcheur du soir, le jeune noble se promenait tranquillement quand il vit Ciaran lui faire signe de venir. S'approchant de lui, Moran demanda :

"Qu'est-ce qui se passe ?"

"Rien de bien grave, pas d'inquiétude ! Suis-moi !"

Curieux, Sebastian suivit le plus jeune des Moriarty jusqu'à une petite chapelle cachée dans un recoin. Ciaran frappa trois coups à la porte et une voix lui dit :

"Entre !"

Ciaran entra, suivi de Sebastian qui fut heureux de revoir James.

"Merci, Ciaran !"

"Je vous en prie, cher frère. Veillez à ne rien faire de stupide !" répondit le plus jeune en refermant la porte derrière lui, laissant seuls les deux jeunes nobles.

Aussitôt, James et Sebastian se précipitèrent l'un dans les bras de l'autre et scellèrent leurs lèvres dans un baiser enfiévré. 

"Cela faisait trop longtemps, Sebastian !"

"Comme vous le dites, James ! Mais je vous promets que votre attente ne sera pas vaine !"

Et tout en appréciant la présence de l'autre, les deux amants défirent progressivement leurs habits avant de laisser parler leur désir sur le sol même de la chapelle qui résonnait de leurs murmures et de leurs cris de plaisir.

Et alors qu'ils se rhabillaient, Ciaran entra et sursauta :

"Pour l'amour du ciel ! James, Sebastian, ne me dites pas que vous commis le péché de luxure... dans la chapelle !"

"Il faut croire que si, cher petit frère !"

"Oh, Mon Dieu ! Il ne manquait plus que ça ! James, vous voulez finir dans les flammes éternelles ?"

"Mais ma place y est déjà !"

"Arrêtez de faire le plus fin avec moi ! Je tiens suffisamment à vous et votre amant pour me soucier du salut de vos âmes !"

"Cette attention me touche beaucoup !"

Ciaran soupira d'agacement mais ne put s'empêcher de sourire : il ne devrait plus être étonné de la liberté de penser et d'agir que s'octroie son frère depuis son plus jeune âge. Mais pas sûr que l'Angleterre soit prête à accepter que deux jeunes hommes issus de la noblesse entretiennent une relation illicite. Et encore moins leurs pères qui se vouaient une haine terrible.

"Ce n'est pas que ça me mette mal à l'aise, mais vous devriez reprendre une apparence convenable avant que l'on ne découvre vos actes peu convenables !"

Se rhabillant rapidement, les deux jeunes hommes se moquèrent gentiment de la pruderie de leur jeune complice et de l'hypocrisie de la majorité des courtisans...


Deux mois après.

Toute la noblesse s'était rassemblée autour du roi qui leur annonça une grande nouvelle.

"Mes amis, après mûre réflexion, nous avons pris la décision de renouveler les membres de notre conseil. Aussi nous, James Ier, roi d'Angleterre et d'Ecosse, avons nommé Sir James Moriarty comme conseiller et Lord Sebastian Moran comme capitaine de la garde royale ! Puisse Dieu leur venir en aide et leur sens du devoir les guider vers les meilleures décisions à prendre pour nos chères contrées !"

Tandis que les nobles applaudirent - bon gré, mal gré - cette réussite, Jim et Sebastian s'échangèrent un sourire entendu : maintenant qu'ils étaient au plus près du pouvoir, ils sauraient briser ces conventions et ces étiquettes étriquées au nom de leur amour sulfureux et de leur envie de liberté !


Tadam ! Et un nouveau one shot d'écrit : j'espère que celui-ci vous aura plu !

Comme toujours, vos idées seront les bienvenues !

A bientôt ! 😘😘😘

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