📜💗All I want is freedom...💗📜
Prisonnier!Jim X Prisonnier!Sebastian (Une idée de LittleTrucs)
Etat du Texas, février 1964.
En arrivant dans la sinistre prison de Port Isabel à Los Fresnos, Jim Moriarty savait pertinemment qu'on ne le laisserait pas partir de sitôt. Le FBI avait mis deux ans avant d'attraper le plus célèbre criminel de la côte Ouest, ce n'était pas pour qu'il s'évapore dans la nature à la première occasion ! Cependant, il en fallait plus pour contraindre Moriarty à se morfondre entre quatre murs en attendant la mort...
Lorsqu'il arriva dans la prison, tous les prisonniers regardèrent avec curiosité ce nouveau venu : à première vue, il ne faisait pas menaçant, mais lorsqu'ils entendirent son nom, certains passèrent leur tour, pensant que ce n'était pas une bonne idée de s'en prendre à lui. Néanmoins, d'autres avaient très envie de faire de la vie de Jim un enfer sur Terre...
Au début, c'étaient des bousculades, des moqueries et des remarques cruelles qui ponctuaient le quotidien de Jim. Cela, il en avait l'habitude : depuis sa plus tendre enfance, les gens le sous-estimaient parce qu'il n'était pas grand (1m73, ce n'était non plus du nanisme !) et qu'il était assez fluet. Mais ils comprenaient très vite leur erreur en voyant l'étendue de son intellect, car Jim Moriarty était sans doute l'être le plus intelligent de sa génération, et son intelligence était une arme redoutable, même si elle ne le protégeait pas toujours des coups bas de certains co-détenus.
Mais ce que Jim ignorait, c'était que dans cette prison se trouvait un homme qui allait changer le cours de son destin. Et cet homme fit son apparition un jour où Moriarty décida de répondre à la provocation de Trevor McClan, condamné pour meurtre et vandalismes répétés, et qui ne cachait pas ses convictions suprématistes. Ce dernier l'avait bousculé la fois de trop et en représailles, Jim l'avait fait trébucher en beauté sous les éclats de rire des autres prisonniers.
"Tu vas le regretter, avorton !"
"Franchement, tu crois que tu es menaçant, tout de suite ? Regarde-toi, tu n'es même pas capable de tenir debout !"
Mais il comprit vite qu'il était en infériorité lorsque quatre acolytes de McClan le cernèrent tout en le regardant d'un air mauvais.
"T'aurais pas du t'en prendre à moi, Moriarty ! Ici, c'est moi qui décide du sort de chaque taulard que tu vois !"
"De chaque taulard, tu en es bien sûr ?" fit remarquer une voix.
Tous se retournèrent vers Sebastian Moran, un détenu qui était craint et respecté de tous. Si il se trouvait entre ces murs, c'était parce qu'il avait le sang d'une bonne centaine de personnes sur les mains - et encore, le F.B.I n'était pas encore en mesure de donner un bilan définitif de victimes. Mais McClan sembla oublier ce détail et toisa le nouvel arrivant d'un air méprisant.
"Mêle toi de ce qui me regarde, Moran ! Si je veux éclater la gueule à ce connard, c'est mon problème, pas le tien !"
"Et c'est pour ça que tes clébards sont en train de le cerner ? Avoue plutôt que tu n'as pas le cran de l'éclater toi-même !"
"Fais gaffe à ce que tu baves ! Tu sais à qui tu parles ?"
"Je te retourne la question, pauvre abruti !"
Et d'un mouvement rapide, Sebastian attrapa le poignet de son adversaire et le fit tomber violemment au sol avant de briser le même poignet d'une seule pression de la main. Tout ça sous le regard ébahi de Jim et les murmures apeurés des autres détenus. Personne ne défiait Moran sans en payer le prix. Trevor McClan devrait être heureux de s'en sortir que n'ayant le poignet fracturé et son amour propre sali car d'autres ont été bien moins chanceux...
Pour Moriarty, cette aide providentielle tombait à pic : il avait besoin d'aide pour survivre dans cet enfer carcéral et ce Moran semblait être la personne toute trouvée. Maintenant, il s'agissait de le convaincre... Un peu plus tard, Jim s'arrangea pour se trouver à côté de Sebastian lorsque ce fut l'heure de travailler à l'atelier de menuiserie. Après avoir cerné le personnage, il se lança :
"Seb, c'est ça ?"
"Mh ?"
"Je... Je voulais te remercier de m'avoir sauvé la mise toute à l'heure. Sans toi, je crois que j'aurais fini entre quatre planches !"
Moran le regarda d'un air curieux, ce qui permit à Jim d'étudier les traits de son sauver : des yeux bleus profonds, des cheveux bruns aux reflets de feu, une musculature bien charpentée... Il n'y avait pas de doute, cet homme était vraiment beau, et il le serait encore plus si il pouvait raser cette barbe de trois jours. Cette contemplation prit fin quand Sebastian reprit la parole :
"En même temps, c'était suicidaire d'énerver McClan, mais de rien !"
"Pourquoi tu l'as frappé, dans ce cas ?"
"Parce que la tête de ce connard ne me revenait pas : ça fait 5 ans que je suis ici et que je me le coltine tous les jours !"
"Je vois... Mais dis moi franchement : tu m'as sauvé la peau uniquement pour lui coller un pain ?"
Sebastian esquissa un sourire qui fit courir le marathon au cœur de Moriarty.
"En partie, mais surtout, j'étais curieux de voir combien de temps le célèbre contrebandier Jim Moriarty allait survivre seul dans l'arène aux lions... Tu as quand même tenu quatre mois avant de te rebeller : mes compliments !"
"C'est sincère ou du foutage de gueule ?"
"Mmmh... Un peu des deux ?"
Cette réponse fit sourire Jim : en plus d'être bien fait de sa personne, cet homme avait de l'esprit. Tout ce qu'il fallait pour lui plaire !
"Dis moi combien d'années il te reste ?"
"J'en ai pris pour perpétuité ! Faut dire que les chiens de Hoover* ne savent pas combien j'ai fait de victimes !"
"Un meurtrier, hein ? Intéressant..."
"Et ne me demande pas à combien s'élève le bilan : j'ai arrêté de compter après le soixantième mort !"
"Oh, mais je ne doute pas de ton talent !"
"Comme je ne doute pas de ta réputation : tu les as bien fait courir, au Bureau !"
"Et je serais encore en train de gérer mon business, si un de mes larbins n'avait pas marchandé avec le F.B.I !"
"Ouch ! Dur comme coup bas !"
"Tu m'étonnes ! Maintenant, il s'agit de faire profil bas en attendant que l'orage passe !"
Moran était fasciné par ce détenu pas comme les autres : avec ses cheveux noirs et son regard sombre qui semblait être animé par quelque force supérieure, il était une personnalité magnétique avec un certain charme...
Quelque chose lui disait que Moriarty allait changer le cours de son existence. Curieux, il se rapprocha de lui.
"Ecoute, Jim, dans cette prison, c'est la loi de la jungle dans ses niveaux les plus extrêmes ! T'as beau avoir un cerveau extraordinaire, les types qui se trouvent ici ne te feront pas de cadeaux, et encore moins Trevor depuis ta rébellion ! Donc, je te propose un marché : je veux bien assurer tes arrières si, en échange, tu m'intègres dans un plan d'évasion !"
"Marché conclu ! Une telle proposition ne peut se refuser !"
Quelques mois plus tard.
Les prisonniers de Port Isabel ne venaient plus importuner Jim Moriarty depuis que Sebastian Moran jouait le rôle de garde du corps. Les deux ne se quittaient plus, si bien que dans les couloirs de la prison, on les surnommait "Le Couple". Et sans le savoir, ils n'étaient pas loin de la vérité, car après tout ce temps passé ensemble, les deux criminels avaient appris à se connaître et étaient progressivement tombés amoureux l'un de l'autre.
Néanmoins, ils restèrent extrêmement discrets et faisaient passer leurs liens pour de l'amitié masculine, ce qui leur évitait bien des problèmes au sein de Port Isabel. Jusqu'ici, tout se passait comme sur des roulettes jusqu'à ce fameux jour de septembre 1964 où Sebastian rencontra son avocat qui lui annonça une mauvaise nouvelle :
"Mr Moran, je viens de recevoir ce courrier de la Cour Fédérale du Texas. Votre cas a été rejugé et le nouveau jury vous a condamné à mort par électrocution !"
Cette nouvelle fit l'effet d'un coup de poing au prisonnier : et lui qui pensait échapper à la chaise électrique ! Essayant de reprendre ses esprits, il demanda d'un ton bref :
"Quand ?"
"Le juge a décidé que vous passerez deux ans dans le couloir de la mort avant votre exécution qui aura lieu au pénitencier de Eastham, au nord-est de l'Etat. On m'a précisé également que vous y serez transféré la semaine prochaine. Je vais essayer de faire appel de cette décision ! Ou au pire, demander votre grâce au gouverneur..."
"Je vous souhaite bien du courage, Maître ! Le gouverneur John Connally** ne voudrait certainement pas laisser un monstre comme moi en vie, et encore moins tant que le molosse du F.B.I ne sera pas parti les pieds devant !"
Même si il faisait de l'ironie, Sebastian avait l'estomac noué : l'idée de mourir commençait vraiment à lui faire peur, même si il refusait de se l'avouer. Mais ce qui l'inquiétait par dessus tout était la réaction quand il allait lui apprendre la nouvelle...
En parlant de Jim, ce dernier était en train de lire un livre dans sa cellule quand il vit arriver la silhouette familière de Sebastian. Redressant la tête, il lui adressa un sourire accueillant :
"Tu es déjà de retour ! Alors, que voulait ton avocat ?"
Mais en voyant la tête choquée de Sebastian, il comprit très rapidement que quelque chose n'allait pas. Délaissant sa lecture, il s'assit sur son lit et fit signe à son amant de s'asseoir auprès de lui. Ce dernier prit place sur le lit.
"Dis moi ce qui t'arrive !"
Lâchant un long soupir, Moran expliqua.
"Mon avocat est venu me voir pour me dire qu'on a rejugé mon cas à la Cour Fédérale et... ils vont m'envoyer à la chaise électrique !"
Jim avait l'impression qu'on lui avait collé une raclée en pleine figure : ça n'était pas possible ! Ils ne pouvaient pas lui faire un coup pareil ! Tentant de ne pas perdre les pédales, il demanda :
"Et quand est-ce que tu dois être exécuté ?"
"Dans deux ans, normalement. Mais avant, je vais être transféré la semaine prochaine à Eastham où je vais moisir dans le couloir de la mort avant de franchir la ligne verte. Même si mon avocat remuait vents et marées, ça ne changerait pas grand chose !"
Sebastian posa sa tête contre celle de Jim.
"Je te demande pardon, Jim. Mais je ne pourrais plus te protéger quand je serais parti : il va falloir te trouver quelqu'un d'autre !"
"N'y pense même pas ! Si tu crois que je vais les laisser t'envoyer à l'abattoir sans rien faire, tu te goures royalement !"
Se tournant vers Sebastian, il essaya de le rassurer.
"Ne t'en fais pas, Seb ! Je trouverais une solution : on ne va pas se laisser faire !"
Et Jim Moriarty tint parole car dès le lendemain matin, il laissa ses yeux observateurs chercher la moindre faille qui pourrait faciliter leur fuite. Car c'était bien une évasion que planifiait le prisonnier et elle fera parler d'elle pendant un long moment...
Analysant chaque ronde des gardiens, il monta tout un plan afin de pouvoir sortir d'ici et sauver Sebastian d'une mort programmée car, pour sa plus grande joie, la prison se trouvait non loin de la frontière avec le Mexique. Si ils traversaient le Rio Grande, ils seraient sains et saufs ! Mais encore fallait-il trouver des personnes volontaires pour l'aider à mettre en place son plan.
Heureusement pour lui, les candidats à l'évasion étaient nombreux au sein de la prison et il trouva des complices prêts à lui donner un coup de main. Lorsqu'il fut sûr que son plan tiendrait la route, il alla trouver Sebastian :
"Seb ! C'est bon : on va pouvoir s'évader !"
"Efficace, comme à ton habitude ! Bon, et qu'est-ce que tu comptes faire, maintenant ? Je vais être transféré mardi prochain !"
"Justement, tout est prêt pour demain ! Et j'ai même prévu ton rôle dans cette histoire !"
"Ah bon ? Je t'écoute !"
Et Moran écouta tout le plan élaboré par son petit ami. Après avoir eu toute l'explication, il s'était bien rendu compte à quel point les capacités cérébrales de Moriarty étaient extraordinaires et il remerciait le Ciel d'avoir mis sur sa route un tel homme...
Le lendemain.
Alors que tous les prisonniers étaient réunis dans la cour centrale de la prison pour effectuer des travaux, Sebastian alla voir un de ses co-détenus, un dénommé Lockart, condamné à 30 ans de prison pour des faits de violence.
"Hey Lockart !"
"Quoi ?"
"A ta place, j'irais faire la tête au carré à ce connard de McClan : il a balancé à tout le monde que tu te tapais le cuisinier !"
Très remonté, Lockart se dirigea rapidement vers McClan et lui administra une raclée monumentale. Tout aurait pu s'arrêter là si les quatre acolytes de l'agressé n'avaient pas eu l'idée de génie de venir venger leur copain, suscitant l'énervement de deux autres détenus qui allèrent leur donner une leçon, et de trois gardiens qui essayèrent de séparer les belligérants.
Et c'est à ce moment là qu'une voix lança dans la foule :
"BASTON GÉNÉRALE, LES GARS ! 25 DOLLARS A CELUI QUI SE FERA UN GARDIEN !"
Il n'en fallait pas plus pour déchaîner les autres détenus qui se ruèrent dans la bagarre. Ce déchaînement nécessita l'intervention du reste des gardiens qui avait la malchance d'être en sous effectif à cette période de l'année.
Malheureusement pour le personnel de Port Isable, cette zizanie profita à Jim, Sebastian et à leurs 5 autres complices :
- Luka, un jeune homme d'origine amérindienne condamné pour vol à l'étalage.
- Polak, un ivrogne condamné pour violences et outrage à agent.
- Miles, un voleur et extorqueur.
- Rudy, un escroc à la sauvette.
- Et Joey, braconnier et meurtrier involontaire d'un chasseur.
Ces sept prisonniers s'éclipsèrent discrètement et se précipitèrent vers la sortie, laissée sans surveillance. Une fois dehors, ils trouvèrent une camionnette dans laquelle ils s'engouffrèrent et démarrèrent à tombeau ouvert, Sebastian au volant.
Après deux kilomètres parcourus, Sebastian demanda :
"Et maintenant, Jim ?"
"Continue tout droit ! On va se rapprocher du Rio Grande ! Là, on va laisser la bagnole et on continuera à la nage ! Dès qu'on aura franchi l'autre rive, on sera libres !***"
"Ouais, mais il y a un hic !" fit remarquer Luka.
"Et c'est quoi le hic ?" demanda Jim, contrarié.
"En septembre, le Rio Grande a son plus haut débit d'eau ! Pour nager, ça va être comme jouer à la roulette russe : ou ça passe, ou ça casse !"
"Dites moi que je rêve ! On a fait tout ça pour rien !" s'écria Polak, son co-détenu.
"Ta gueule, la pleureuse !" s'énerva Miles.
"Du calme, les gars ! De toute façon, on ne peut plus faire demi-tour, alors allons jusqu'au bout du plan !" déclara Joey.
"Au point où on en est..." soupira Sebastian.
"Mais je connais un endroit du Rio Grande où le courant est moins violent !" fit remarquer Luka.
"Et c'est loin ?" demanda Rudy.
"Du tout, il suffit d'aller 500 mètres plus bas à droite et on va pouvoir traverser !"
"Merci du tuyau, petit ! Allons-y, Sebastian !"
Quelques minutes plus tard, ils arrivèrent au pied du fleuve et virent de l'autre côté des eaux tumultueuses la liberté qui leur tendait les bras.
"C'est la dernière ligne droite, les gars ! Allons-y vite !"
Ni une ni deux, tous plongèrent dans le Rio Grande et nagèrent de toutes leurs forces, luttant contre le courant. Alors qu'ils étaient à mi-parcours, ils entendirent les balles de fusil siffler derrière eux.
"Merde ! La milice de Brownsville !"
"Plus vite, les gars ! On va y arriver !"
Après des efforts qui leur parurent interminables, les sept évadés atteignirent la rive mexicaine, épuisés mais soulagés d'être enfin libres.
Maintenant qu'ils étaient hors de danger, ils firent un bout de chemin ensemble jusqu'à la ville de Tampico, près de la mer. Là, ils purent repartir de zéro. Et alors que Joey préféra tenter l'aventure de la recherche d'or dans l'intérieur des terres, Polak lui se dirigea vers la capitale où il ouvrira une maison de jeux avec l'aide de Rudy. Miles lui s'installa à Cancùn où il récupéra une ferme abandonnée qu'il fera prospérer. Le jeune Luka lui tenta de devenir acteur et réussit une percée dans le cinéma.
Mais Jim et Sebastian dans tout ça ? Eux préfèrent s'installer définitivement à Tampico, heureux de se retrouver sans avoir une épée de Damoclès au dessus de la tête. Et sous l'apparence de citoyens respectables, ils entreprirent de créer un immense réseau criminel qui allait du trafic au kidnapping en passant par le meurtre. Et ce réseau allait faire trembler les Etats-Unis pendant de très nombreuses années...
Car personne ne serait en mesure de se mettre en travers de la route de ceux que la presse surnomme "Les Amants Terribles".
Petites notes :
*Hoover : Edgar J.Hoover (1895-1972) fut le premier directeur du F.B.I (comme on le connaît aujourd'hui) pendant près de 48 ans de sa nomination en 1936 à sa mort en 1972 (il est actuellement l'homme ayant été le plus longtemps à la tête d'une agence fédérale américaine). Si il a redonné ses lettres de noblesse au F.B.I, il reste néanmoins un personnage controversé aux méthodes sulfureuses.
**Connally : John Bowden Connally Jr (1917-1993) était un homme politique issu du Parti Démocrate. Secrétaire d'Etat à la Marine sous John F. Kennedy en 1961, il devint gouverneur du Texas de 1963 à 1969. Il était dans la voiture présidentielle quand le Président fut assassiné à Dallas.
***A l'époque, les Etats-Unis et le Mexique n'avaient aucun accord d'extradition. Cela se fit bien plus tard, avec une première tentative en 1978 puis un second accord signé en 1997 qui entra en vigueur en mai 2001.
Et un one-shot de fait !
J'espère que celui-ci (un peu plus long que d'habitude) vous aura plu !
Merci encore de vos ondes positives et à bientôt !
Bisous ! 😘
Bạn đang đọc truyện trên: AzTruyen.Top