chapitre 2 - coffee date et attend, c'est ...?!

enjoy ! 🌙


"Il est tellement mignon... si beau... Till est tellement ugh magnifique... Je l'aime tellement—" Ivan était de nouveau en train de penser un peu trop fort à propos de son "meilleur ami".

Ivan et Till étaient arrivés au Sweet Dream Cafè sans encombre et cela faisait déjà trois heures qu'ils étaient dans le petit magasin. Trois longues et fatigantes heures pour Till et trois petites qu'Ivan vivait bien plus joyeusement que l'homme devant lui. Bien évidemment, ils avaient commandé des boissons : un café noir pour le plus jeune et un latte pour le plus grand. Le duo s'était installé tranquillement près d'une des baies vitrées, dans un petit coin reculé de l'espace assis du café.

Till n'aimait pas vraiment le bruit de fond dans les endroits calmes, contrairement au bruit assourdissant d'une foule durant un concert. Il trouvait ça dérangeant, notamment quand il se devait de travailler pour des projets plus ou moins importants. Il aimait l'ambiance des cafés qui le forçait à travailler quand il se devait de le faire ou juste pour discuter, mais les bavardages — dont il n'identifiait que les rires — le dérangeaient, surtout quand il était fatigué. Il n'était que 10 heures, mais c'était le week-end et une petite masse s'était déjà retrouvée dans le restaurant.

Ivan posa de nouveau son regard sur Till, il était vraiment concentré, casque sur les oreilles, et son ordinateur devant lui. Un petit cahier était posé à côté de son ordinateur qu'il ne cessait de gribouiller avec le stylo qui se retrouvait maintenant dans sa bouche, en mâchouillant le bout, alors qu'il tambourinait de nouveau le clavier de son appareil. Celui aux cheveux noirs l'observait en analysant ces faits et gestes comme à sa fâcheuse habitude, avec un petit sourire amoureux. Il se demandait si Till avait déjà remarqué son regard insistant — ressemblant à un artiste regardant sa muse — et faisait juste semblant de ne pas savoir, ou s'il était juste inconscient des yeux d'Ivan se baladant sur son être tout entier.

Peut-être qu'Ivan était un artiste, un poète tout du moins, s'il se donnait la prétention de se nommer ainsi avec ces misérables textes. Posant sa tête dans le creux de sa main, observant les mèches du grisé tombant devant ses yeux, il repensa à toutes les proses qu'il lui avait dédiées et qu'il continuerait à lui dédier sans aucun doute jusqu'à la fin de sa petite existence. Il en avait composé tellement, de toutes les formes différentes, il avait même fait une chanson pour Till, bien que la musique n'ait jamais vraiment été son domaine de prédilection. Ivan avait fait tout ça tout en sachant qu'au grand jamais il ne pourra lui montrer, en tout cas, de son plein gré. Le jeune homme pouvait crier au monde qu'il aimait son bien-aimé, mais il ne pouvait même pas ne serait-ce que lui chuchoter dans son sommeil cet amour.

Comment lui montrer ces textes sans lui montrer toute l'étendue de ces sentiments si complexes et si intenses pour son propre bien. Il ne pouvait pas juste lui dire à quel point il aimait la forme que prenait son visage, de voir ces traits changer quand il fronçait les sourcils, d'un air incrédule, prenant une expression menaçante, sûrement stupéfait de la stupidité de ce que ces partenaires de projets lui avaient envoyé. Il ne pouvait juste pas lui dire à quel point il était absorbé par la beauté de ces yeux si particuliers, durs et intimidants, mais dont il savait qu'ils pouvaient être doux et gentils avec cette couleur si singulière du garçon. Il ne pouvait pas juste lui dire qu'il aimerait mettre ces mains dans sa chevelure en bataille pour les rendre encore plus désordonnées qu'avant, pour former toujours plus d'épis de cheveux. Ivan ne pouvait pas juste lui montrer qu'il le trouvait tout simplement parfait.

Il sourit en pensant à ces cheveux, combien de fois Till s'était battu avec eux, exaspéré par ces derniers qui semblaient ne pas obéir aux coups de brosse qui essayaient de les faire rester en place, comme s'ils avaient leur propre conscience. Ivan avait un jour dû empêcher Till de se précipiter dans le magasin le plus proche pour s'acheter une tondeuse à cheveux pour se raser l'entièreté du crâne. Il avait dû le convaincre avec ces chaudes larmes de désespoir (et sa force physique qui empêchait le plus jeune de bouger) de l'emmener chez un bon coiffeur pour lui faire une coupe plus courte qui ne le gênerait pas au quotidien. Ivan n'avait rien contre les buzz cuts, mais il savait pertinemment qu'esthétiquement, cela n'irait pas à Till (et il aimait énormément les beaux cheveux en bataille de Till, c'était un de ses nombreux charmes bon sang !).

Une coupe plus courte... En voyant Till remettre une mèche derrière son oreille, la bloquant avec son casque pour qu'elle arrête de tomber, Ivan pensa qu'il se devait de l'emmener chez le coiffeur de nouveau pour qu'un jour, il n'arrive pas avec Till, une tondeuse à la main. Ses yeux se posèrent sur la mâchoire de Till avant de descendre petit à petit.

Il voulait poser ses mains sur la nuque de son bien-aimé, tracer les os de sa colonne vertébrale à ce niveau-là, puis doucement glisser ses doigts sur sa gorge, touchant subtilement sa pomme d'Adam. Il rêvassait sur l'expression gênée que pourrait faire Till face à ces douces caresses, désireux d'arracher ne serait-ce qu'un visage amoureux en sa direction de la part de son bien-aimé. Il s'autorisa alors pour une seconde plus à imaginer un peu plus loin que d'habitude. Passant une de ces mains derrière son oreille, posant un pouce sur la lèvre inférieure de Till et rapprochant délicatement son visage prêt du sien, frôlant leurs lèvres...

Ivan se redressa soudainement, bougeant par la même occasion la table que les deux hommes partageaient. Ses fantaisies l'avaient de nouveau emmené trop loin, il refusait de penser plus loin que ça, cela ne lui donnait que des faux espoirs, et surtout pas en plein jour, devant l'homme de tous ses désirs. Il ne pouvait cependant pas arrêter ses joues de s'enflammer d'un si beau rouge pourpre. Foutue imagination, ne pouvait-elle pas le laisser tranquille au bout d'un moment ?

Il devait se calmer et arrêter son visage de rougir encore plus, mais Till avait déjà remarqué le mouvement plus tôt et avait déjà enlevé son casque pour lui lancer un regard d'incompréhension. Le pourpre de son visage s'intensifia et son cœur s'emballa de plus belle quand Till se pencha vers lui : il était beaucoup trop proche d'Ivan qui venait de sortir de sa rêverie et de ses pensées qui étaient à deux pas de virer à l'indécence s'il ne s'était pas arrêté à ce moment précis.

"Hey, qu'est-ce qui t'arrives ? T'es malade ou quoi ?" demanda Till, posa son doigt entre les deux sourcils d'Ivan.

'Tellement clichéeeee' cria-t-il intérieurement 'C'est tellement typique de tous les mangas, pourquoi est-ce que je vis ce cliché... Mais Till est si mignon quand il s'inquiète pour moi' pleura-t-il dans son for intérieur. Il s'empressa tout de même de répondre, pour rassurer Till.

"Non, j'ai juste chaud soudainement ! Ne t'inquiète pas pour moi." rigola-t-il pour détendre l'ambiance. Il se trouva idiot, il aurait pu en profiter pour taquiner Till ! Stupide Ivan, il avait raté une rare occasion et il allait sûrement regretter ce moment-là encore pour les trois prochains mois.

"Huh. Bizarre. Dis-moi si tu ne te sens pas bien, on peut rentrer si tu veux." répondit le grisé en s'affalant dans son siège. Il ne détourna pas une seule fois ses yeux du visage d'Ivan.

Bingo ! Ivan pouvait le taquiner un peu avant qu'il se remette au travail. Il aborda son stupide sourire niais et ses petits yeux de biches : "Aww Till, tu t'inquiètes pour moi ?"

Cependant, contrairement à ce que le plus grand s'attendait, Till n'était ni embarrassé, ni en train de l'insulter. Il lui répondit simplement : "Oui. On peut rentrer à l'appart si tu veux, je peux conduire."

Ivan fut pris par surprise, il s'attendait à être ignoré ou à se faire appeler par tous les noms fleuris existants pour un être vivant, mais surtout pas à ce que Till fasse autant attention à la santé du plus grand. Till était si imprévisible, il l'était encore plus en ce moment et ça le déroutait tellement. Mais s'il devait vraiment répondre, Ivan fronça les sourcils et déclara :

"Je ne vais pas te laisser conduire alors que je ne sais même pas si tu as une minute de sommeil hier soir."

Till semblait offensé. C'était vrai qu'il n'avait pas beaucoup dormi hier soir, mais il avait dormi ! "J'ai dormi hier ! Pas beaucoup, mais je l'ai fait. Et puis j'ai bu du café."

"Combien d'heures ?" demanda-t-il.

"... je ne te le dirai pas." murmura son interlocuteur en retour. Il détourna le regard pour ne pas fixer la mine s'assombrissant du plus âgé.

"Combien. D'heures." demanda-t-il de nouveau, sous un ton qui demandait une vraie réponse.

Ivan était parfois terrifiant. Depuis toujours, Till le trouvait étrange, mais dès qu'il s'agissait de la santé de Till, il devenait tellement soucieux qu'il en était effrayant. Pas seulement parce qu'il s'inquiétait énormément d'être en forme et d'être en bonne santé (au contraire de Till), comme en témoigne sa routine quotidienne de vie (toujours beaucoup plus saine que Till), mais également parce qu'il savait pertinemment que Till ne prenait franchement pas soin de lui. Pas qu'il ne savait pas le faire, mais parce qu'il ne voyait pas l'intérêt de le faire.

Ivan avait l'impression d'agir comme sa mère quand il était obligé de le forcer à prendre un peu plus soin de lui. Till ne connaissait pas la notion du repos, surtout en période de grand stress : au lieu de dormir, ce dernier travaillait encore plus, il ne faisait que ça et ne fermait l'œil qu'une fois toutes les quarante-huit heures. Il ne savait même pas comment ce dernier avait pu tenir tout le lycée de cette manière, sans l'insistance d'Ivan à ce qu'il se couche à des heures convenables, spécialement avec l'emploi du temps effroyable qu'ils possédaient, comptant bien plus d'heures qu'en études supérieures.

Avec la pression du regard sur lui, Till soupira. Il posa sa main sur l'arrêté de son nez alors que son visage se pliait à ce niveau-là par exaspération. Ivan était tenace, il savait pertinemment qu'il pouvait le prendre et le faire bouger de force de son site pour le jeter dans son lit et, par quelconque magie qu'il semblait maîtriser, de l'endormir. Il l'avait appris par la manière forte, en ayant déjà fait l'expérience. Till s'était senti comme un chat sauvage s'étant fait domestiquer en fin de semaine après avoir été hostile pendant trop longtemps, et il considérait ça comme un échec.

"Okey. On peut y aller si tu veux, on peut retourner à la maison. Je suis peut-être un peu fatigué." Till répondit-il enfin, essayant tant bien que mal d'éviter la question posée par son colocataire.

"Yay !" S'exclama Ivan.

"Mais j'ai bu du café, donc je serai peut-être juste en train de travailler à la maison."

"On peut aller faire les courses avant de rentrer pour laisser passer la caféine. Un jour de congé normal, comme toujours !"

"Uh. D'accord. Je suis fatigué de corriger ces idiots et les merdes qu'ils font. Allons-y."

"Allons-y !"

Ivan et Till sortirent donc du café après avoir rangé leurs affaires et payé pour les aliments qu'ils avaient consommés dans le lieu. Ils se dirigèrent bien évidemment vers la voiture noire d'Ivan. Le plus jeune ne put s'empêcher de se faire la réflexion que cette dernière était vraiment bien entretenue, comme si le propriétaire l'avait eue hier, flambant neuve, brillante et sans aucune trace d'usure. Ivan se plaça à son siège habituel alors que Till se plaça sur la banquette arrière. Il voulait s'allonger, fermer les yeux et attendre que le chemin jusqu'au magasin se fasse tranquillement, tout en sachant que la caféine allait le tenir éveillé encore un bon moment.

"Tiiiiill, je ne peux pas voir ton visage si tu t'allonges." se plaignit-il.

"M'en fout, laisse-moi m'allonger. Tu ne vas pas être chiant maintenant alors que c'est toi qui voulais rentrer."

Ivan démarra la voiture en sortant du parking, tout en sachant que c'était impossible de discuter avec Till. Il lui avait quand même dit l'importance d'attacher sa ceinture, même s'il avait confiance en ses capacités de conducteur. Ivan remplissait la conversation seul, dans les moments comme ceci, c'était plus pour faire passer le temps, car le silence semblait trop inconfortable pour aucune raison apparente. Ils auraient pu mettre de la musique, mais la voix d'Ivan suffisait à Till, peu importe à quel point il pouvait lui dire que ce dernier lui cassait les oreilles (et il ne pouvait pas lui avouer qu'il aimait son timbre de voix, Ivan en avait une particulièrement attirante pour le musicien que Till était).

Soudainement, la sonnerie du téléphone d'Ivan retentit dans la voiture, son appareil étant connecté au véhicule. Le son avait surpris les deux étudiants, Till avait sursauté plus qu'il ne le devrait et Ivan écarquilla les yeux.

La raison de leur étonnement était simple : le cellulaire d'Ivan était constamment en silencieux et "En ne pas déranger".

En étant le fils d'un chaebol ('putain de nepo baby' comme dirait Till) et ayant une sœur actrice, tout en étant un individu ne se montrant pas sur la scène publique, pouvait donner des mauvaises surprises quand il utilisait des outils de communication. C'est pour cela qu'il ne répondait qu'occasionnellement aux appels. Son téléphone ne sonnait que quand une personne qu'il avait paramétrée comme importante l'appelait et, excepté Till, cela ne pouvait qu'être un membre de sa famille. Et il recevait rarement d'appels de leur part. La seule personne susceptible de pouvoir le faire était la sœur d'Ivan et compte tenu de son caractère et de leur relation, Ivan sentit un pic de stress monter.

Ivan hésita une petite seconde, mais finit par décrocher alors qu'il était en train de conduire, s'engageant sur la route.

"Allô Noona ?" commença Ivan.

"Pas trop tôt ! Ivan, t'es où ?" La voix de Sua semblait teintée d'une pointe de stress, comme si elle était un peu essoufflée.

Till s'était redressé, assis sur la banquette arrière au lieu d'être allongé, les sourcils froncés. Il connaissait Sua, et en plus d'appeler rarement son frère, elle n'avait jamais eu cette sonorité de voix auparavant. Le grisé n'était pas l'homme qui s'entendait le plus avec elle, mais outre son frère, il devait sûrement être celui qui était le plus proche d'elle et qui la connaissait le mieux.

"Qu'est-ce qui se passe, Sua ?" Till prit la parole pour en savoir plus, curieux, mais également inquiet pour la grande-sœur d'Ivan.

"Que— Ah oui, c'est vrai que vous habitez ensemble." soupira Sua. "Hm ? Vous êtes en voiture ?"

"Oui, qu'est-ce qui se passe ? Tu ne m'appelles jamais Noona. Qu'est-ce qui t'arrive ?"

"Est-ce que tu peux venir me chercher ?" Sua s'empressa de dire. "Tu es en voiture, ça tombe bien."

"Tu ne peux pas prendre un taxi ?" Ivan dit, sans réelle malice, il ne voulait même pas taquiner sa sœur, juste une question honnête et sans arrière-pensée, mais qui fut interprétée différemment par Till qui lui frappa l'arrière de la tête, pas assez pour lui faire réellement mal cependant.

"Arrête de faire l'idiot, Ivan ! Si elle te demande de venir la chercher, c'est qu'elle ne peut évidemment pas appeler un taxi." Le ton exaspéré de Till fit prendre la moue à Ivan qui essaya de se concentrer sur la route pour ne pas manquer malencontreusement un feu rouge.

"Je suis en train de conduire Till, ne me frappe pas..."

"Arrêtez de vous disputer les tourtereaux." dit Sua d'un ton blasé.

"Nous ne sommes pas un couple Sua." répondit très sérieusement Till, regardant intensément le téléphone de son meilleur-ami, comme si la femme pouvait le voir à travers celui-ci.

"Pas encore." rétorqua Ivan avec un ton taquin, de nouveau avec son sourire au coin, comme si le coup plus tôt avait été oublié.

"La ferme !" Till le frappa de nouveau, un peu plus fort. Des traces de rouge apparaissaient doucement sur sa nuque et ses oreilles, mais Ivan n'a pas pu les voir, trop concentré à ne pas faire n'importe quoi sur la route.

"Ow ow ow ça fait mal Till..."

"M'en fout."

"Vous venez ou non ?"

"Donne-moi ta localisation Sua, on sera en chemin."

"Parfait." Elle soupira, soulagé.

Une notification sur le téléphone d'Ivan donnant la localisation de l'actrice lui fut envoyée et Till se pencha pour la mettre comme itinéraire à la place du conducteur.

"Reste en appel, Noona, pourquoi veux-tu soudainement que nous te cherchions ?" dit Ivan d'un air un peu plus grave que tout à l'heure, toute plaisanterie à part, ça n'arrivait jamais que Sua fasse ce genre de requête.

"..." elle hésita et soupira de nouveau. "J'étais en rendez-vous avec ma petite-amie."

"Ta petite-amie ?!" s'écrièrent les deux jeunes hommes, une information leur avait été lancée comme une bombe. Ivan avait presque arrêté la voiture, mais Till le secoua pour qu'il reprenne ces esprits.

"Quoi ? Vous avez un problème avec ça ?"

"Non non ! Mais c'est la première fois que j'entends parler d'une petite-amie Noona ! Depuis combien de temps—"

"Tu me poseras des questions plus tard ! Viens me chercher d'abord." répondit-elle fermement.

"... Pourquoi tu ne peux pas prendre un taxi ?"

"Comme vous pouvez vous douter, les paparazzis sont partout. Ils nous ont trouvés et comme j'ai fait mon coming out lesbien il n'y a pas longtemps, tous les journalistes sont à mes trousses pour avoir la moindre preuve d'une liaison que je pourrai avoir avec mes collègues féminines... et ils m'ont trouvée avec ma petite-amie."

"Je suppose qu'elle n'a pas fait de coming out ? Sinon, tu leur aurais juste dit la vérité. Elle est actrice aussi ?"

"Oui, on peut dire ça comme ça." répondit-elle vaguement. "Quand est-ce que vous arrivez ?"

"On est là. Juste devant vous !"

La silhouette de deux femmes cachées sous des casquettes et des masques fit leur apparition dans le champ de vision de Till qui sortit de la banquette arrière pour laisser rentrer ces dernières. Il se mit sur le siège passager à côté d'Ivan alors qu'il redémarrait tout de suite après. Les verres de la voiture avaient beau être teintés pour que les gens ne puissent pas voir l'intérieur, rester dans un endroit rempli de journalistes avides de potins n'était jamais une bonne idée. Ivan le savait si bien, il l'avait appris de sa sœur ainée qui semblait se détendre après s'être assise dans le véhicule de son petit-frère.

"Alors, c'est elle, ta fameuse petite-amie ?" Ivan jeta un coup d'œil avec un sourire jusqu'aux oreilles, heureux de rencontrer celle que sa sœur aimait.

"Arrête de parler comme ça Ivan." Elle le regarda avec dédain. "Arrête de sourire comme ça, ça me dégoute." Ivan savait bien qu'elle ne le pensait pas vraiment, elle était juste gênée, mais il fit semblant de pleurer quand même.

"Sua, ça va réellement, ne t'inquiète pas, ça va aller. Merci de nous avoir récupéré si rapidement. On ne voulait vraiment pas prendre un Uber."

"Pas de soucis ! Ça ne vous dérange pas si on va chez moi ?" répondit Ivan avec un énorme sourire, séchant ces fausses larmes de crocodiles.

"Tu lis dans mes pensées, Ivan, j'allais justement te demander ça."

"Eh, je suis ton petit-frère Noona, je sais comment tu penses. Hm ? Till, pourquoi tu ne parles pas ?"

Till était affreusement silencieux depuis que la compagne de Sua avait commencé à parler. Ivan se demanda pourquoi, bien qu'il sache que ce n'était pas l'être le plus sociable du monde, Till ne semblait juste ne pas avoir bougé pour regarder une seule fois les femmes. Il regarda son expression et trouva Till, les yeux écarquillés, les mains sur la bouche, affalé dans son siège.

Ivan avait bien remarqué que la jeune femme qui était rentrée avait le visage toujours caché — contrairement à Sua qui avait enlevé les choses obstruant son visage — il n'avait pas tenté de trop regarder son visage. Après tout, il devait se concentrer sur la route, mais il se mit à l'observer dans le rétroviseur, avant de la reconnaitre et d'ouvrir la bouche par le second choc qui lui avait été révélé.

"Attend, ces yeux..." laissa échapper Ivan.

"Cette voix..." dit Till.

"Oh putain. J'ai oublié." Sua mit ses mains sur son visage, soupira pour la millième fois aujourd'hui. Elle s'insultait déjà de tous les noms d'oiseaux existants de la langue coréenne, ce qui ne semblait vraiment pas suffire pour décrire la stupidité dont elle avait fait preuve d'oublier une information aussi importante comme cela.

"Q-quoi ?" répondit la jeune femme masquée.

Et dans un cri commun, Ivan et Till s'écrièrent de nouveau, stupéfaits : "TA PETITE-AMIE EST MIZI ?!"


heyyy :)

voilà le chapitre 2 après deux mois, oui je sais, le temps d'attente est interminable et je dois vraiment me remettre à écrire de manière régulière mais bon avec les cours c'est pas facile et je suis enfin en vacances... je vais essayer d'écrire ces vacances là mais bon j'ai pas que ce projet en cours 😭🙏

j'espère que vous avez apprécié ! à la prochaine <3

~ 3 400 mots

22.12.24

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