❥ Partie dix huit

☁️ Le lendemain



Nous étions lundi. Et normalement, je ne devais pas être là, je devais aller étudier, prendre mes cours, et retrouver Jihoon...
Mais j'étais là.
Il était 7 heures du matin, ou peut être 6 environ. J'étais dans mon appartement fixant mon reflet à travers le miroir face à moi.

Vêtue seulement d'un simple bout de tissu qui me servait de culotte, je fixais ma peau, mon bleu, mon corps, moi.

Je pouvais facilement imaginer de nouveau la sensation des mains de Wonwoo qui caressaient ma peau, qui me parcouraient le corps, et qui me tenaient fermement les poignets pour m'empêcher de fuir.

Le jour d'avant, je ne savais pas quoi penser de cette soirée en sa compagnie. J'étais perdue, ailleurs, je ne pensais à rien. Mon cerveau était éteint.

Après, la nuit passée, à cet instant, je savais que tout était entièrement ma faute, et que la situation était grave. C'était moi qui nier, c'était moi qui l'appeler le chercher, c'était moi, alors que j'étais déjà au courant de tout.

Pourquoi avoir réagi comme ça ?
Il fallait bien que je le fasse un jour.

Mes genoux et mes coudes me faisaient extrêmement mal, heureusement que ma joue n'était plus rougie. J'avais cru qu'un autre bleu aller se former sur mon visage après la gifle de mon copain.

J'étais épuisée, trouver le sommeil a été dur pour moi, d'ailleurs je n'avais pas eu la force de me coiffer, de manger, de me laver et de m'habiller.

Je ne voulais plus rien faire.
J'étais un zombie.

Les valeurs de la vie, les obligations pour vivre, ou être en bonne santé.
Toutes ces choses, et mes envies avaient disparus. Sauf

Sauf le fait de vouloir voir Wonwoo.

De vouloir sentir sa chaleur.

Ses bras.

Ses baisers...

Sa voix contre mon oreille.

Sa façon de me fixer...

De me sourire de manière inattendu...

Oui.

Ça me manquaient.

Il me manquait...

Inconsciemment, je cherchais ma mort.



Je savais que c'était grave mais je continuais de l'aimer.

Wonwoo ne savait pas que j'étais chez moi.



Plus tard midi



J'avais enfin eu la force de me vêtir d'un t-shirt. "Pour le respect du vieux couples, voisins de l'immeuble d'en face."

Il était midi et j'avais reçu un message de la part de mon camarade de classe Jihoon et de mon copain Wonwoo.

De Jihoon à Kara :
"Salut Kara, tu vas bien ? Je ne m'attendais pas à ne pas voir ce matin en cours. Rien de grave j'espère ?
Bisous."

Je n'avais pas pris la peine de répondre, pensant que je le verrai dans l'après midi.

J'aurai du lui dire... J'aurai du lui expliquer à cet instant.

De Wonwoo à Kara :
"Tu finis à quelle heure ? Tu as oublié ton échappe. Réponds moi."

Je restais le regard vide devant mon écran, après avoir lu et relu ce message. Je n'avais pas souris.

Le clavier du téléphone apparu sous mes doigts et je laissais mes pouces taper sur celui-ci. Extérieurement, on pouvait croire que j'étais une somnambule.

De Kara à Wonwoo :
"Je finirai vers 18h. Ce n'est pas grave, je la reprendrais. Bisous."

Envoyé.

Je posais mon portable et me levais.
Je me levais mais sans objectif en tête.
Finalement je finis par me préparer pour aller à la fac.

Mais je sortis brusquement de mon monde sombre quand j'entendis mon fix sonner.

Je sus immédiatement que les auteurs de cet interruption étaient mes parents. Il n'y avait qu'eux ou la pub peut être qui m'appelaient sur le fix.

Comment savaient-ils que j'étais là ?

« Allô ?

- Oh Kara, chérie, je ne pensais pas que tu allais répondre!

Maman.

- Oui. Comment tu vas ?

- Ça va, j'ai reçu ton cadeau, il me plaît énormément merci mon coeur.

- Déjà ? Tu les as essayé ?

- Oui ! Elles me vont comme un gant sur mesure.

Je riais un peu.

- Tant mieux alors.

Puis il eut un silence.

- Tu as une toute petite voix Kara, qu'est-ce qu'il y a ? Demanda t-elle

Ma façon de parler était exactement pareil que la normale, enfin personne n'arrivait à distinguer quand une chose me tracassait, à part ma mère.

- Je ne sais pas trop je me sens... Étrange.

. . .
Il eut de nouveau un long silence.

- Tu n'es pas malade ?

- Non je ne pense pas.

Un silence...

- C'est la fac ? Ton appart ?

- Rien de tout ça... Répondais-je sans expression particulière.

- Un garçon ?

. . . Encore un silence.

- Je... Je crois.

- Kara. Tu as trouvé l'amour ?

- Oui...?

Ma voix hésita.

- Comment il s'appelle ? Comment il est ? Il a quel âge ? Il travail ?

Plusieurs questions comme celles-ci se suivirent. C'était la première fois que je lui parlais d'un homme et elle avait réagi de manière étrangement calme.

- Il s'appelle Wonwoo. Mais je sais d'avance qu'il ne te plaira pas.

- Mais non enfin. Pourquoi tu dis ça ?

La plupart des mères souhaitaient la santé, la réussite et le bonheur pour leurs enfants.

- C'est un criminel maman.

Mais elles souhaitaient aussi et surtout leur sécurité.

Ma mère ricana légèrement à l'autre bout du fils.

- Stupide ! Et quel genre de criminel ?

"Pas le genre de criminel qui draguent les femmes dans chaque coin de rue, pas le genre qui téléchargent illégalement des films ou des musiques sur son ordinateur, ou encore pas le genre qui taguent les murs des rues aux heures où tout le monde dort."

- Un vrai. Qui tue sans regret pour le fun, imprévisible et peut être sans conscience.

. . .
Foutu silence.

- Kara. Dis moi que c'est-

- Ce n'est pas une blague.

Je la devinais, se laisser tomber sur la chaise de la cuisine, poser son coude contre le plan de travail et se cacher les yeux ou la bouche à l'aide de sa seconde main.
Elle respira bruyamment et souffla.

Se retenait-elle de pleurer ? De crier ? De rire ? J'en n'avais aucune idée.

- Kara...

- Je suis amoureuse d'un criminel maman. Voilà pourquoi je suis comme ça.

- Je... Elle souffla Je ne veux pas que tu fréquentes ce genre de personnes et j'espère bien pour toi que ce n'est qu'une blague de mauvais goût.

- J'ai l'air de rire ? Je sais que ce type d'amour n'est pas rationnel, mais c'est physique, c'est-

- Stop-

- Je ne peux pas le laisser-

- JE VEUX QUE TU RESTES À L'ÉCART DE CET HOMME KARA !

Je sursautai.

La voix de celle qui m'avait porté et élevé pendant des années dérailla à la fin de ses mots et je l'entendis pleurer. Elle sanglotait. Cette image me fit horriblement mal mais pourtant...

- Maman... Je t'en pris ne pleure pas j'irai bien. Il me l'a dit... Il m'aime et moi aussi.

Ma mère ne s'arrêtait pas de pleurer et mon coeur de se briser.
Je sentis les larmes monter à mon tour.

- Ché-chérie... Laisse cet... Homme dans son coin Elle prit une grande inspiration il n'a rien de bon pour toi... Ma fille... Écoute moi...

Je séchais les premières larmes instantanément, ne voulant pas que celles-ci atteignent mes joues.

- Laissons la raison de côté, je ne peux pas le nier, j'aime Wonwoo.

- Ça suff-

- Je dois te laisser. Je vais à la fac. Je t'aime, bisous. »

Je raccrochai rapidement. Fixant l'appareil pendant un long moment.

Puis, je finis par me lever. Regrettant non pas mes mots mais le fait de lui avoir raccroché au nez.


De Wonwoo à Kara :
"Ok. À plus."

Toujours écouter sa mère.








💞  "Don't Forget me, don't lose me"

Kara je t'aime mais tu vas me détester. #Ley

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