❥ Partie deux

☁︎ Ellipse d'un mois


J'étais enfin en vacance. Et je m'étais aussi enfin habituée au saute d'humeur de ma voisine Elena. Il le fallait bien.

D'ailleurs, depuis nos présentation, nous nous étions croisée à plusieurs reprises dans le hall. Je lui avais même prêté un livre qu'elle trouvait je cite "extragigamega" intéressant.
Un livre sur la vie d'un personnage dans un monde pratiquement désert de vie humaine et dangereux.

Elle avait l'air de vouloir essayer de s'approcher de moi, de s'intéresser, de me connaître...
Mais j'en n'en avais rien à faire, pourtant...

je pense maintenant que j'aurai dû.


Le jour d'après, j'avais préparé mes affaires pour passer une nuit chez une amie.

Et c'est ce soir là que je l'ai vu.

Pas elle, mais lui.

How ?

Début d'après-midi, je descendais les marches des escaliers une à une, la main gauche au dessus de la rambarde métallique. L'escalier en colimaçon était vide et silencieux.

Mais quand j'arrivais au niveau des boîtes aux lettres au rez-de-chaussée, une longue silhouette trônait devant la porte d'entrée, me laissant découvrir pour la deuxième fois, l'homme qu'on appelait Wonwoo.
Celui-ci avait la tête légèrement baissée, le regard plongé sur le dessus du colis qu'il venait sans doute de recevoir, et qu'il tenait d'une main car l'autre était occupée à tenir un sachet, il tournait parfois la boîte pour lire son dos, et portait un large manteau noir.

Peut-être qu'il ne m'avait pas remarqué ? Ou peut-être que si ?
Mais pour je ne savais quelle raison, je restais plantée là, à le contempler.

J'étais troublée. Était-il toujours aussi silencieux et statique ?

Je décidais alors de m'avancer jusqu'à mon voisin qui se situait juste à côté de ma boîte aux lettres.

« Salut... Tu peux m'excuser ? »

Il releva son visage pour me voir lui demander de se décaler sur la gauche. Il s'exécuta sans problème et resta debout derrière moi.

Je profitais de cela pour checker mes récentes lettres reçues ou pub quelconque.

Wonwoo ne bougeait toujours pas.

J'aurai pu penser qu'un malaise s'installait entre nous et que nous serions que de vulgaire voisin de pallier qui s'ignore royalement, mais bizarrement, je ne le ressentais pas ainsi.

« Il y a un magasin de bricolage dans le coin ?

Je fis volte-face à cette soudaine question de la part de l'homme qui était au début muet.

Je le regardais et réfléchis à sa demande.

- Non pas dans le coin. Mais à deux quartiers d'ici oui.

Répondis-je sérieusement.

- Merci.

- Il te manque quelque chose ? Il me reste quelques bricoles de mon aménagement si tu veux.

- Tu as du scotch, une corde de 5mètres, un scie et des gants jetables ?

Mon corps se figea et mes mains se crispèrent.

Son regard plantait dans le mien avait l'air d'essayer de me manger l'âme. Encore ce défit.
Je portais toujours ma tête haute et continuait à mon tour de le fixer dans l'iris de ses yeux.

- Le kit presque complet d'un vrai meurtrier. Désolée je n'ai pas ça chez moi.

Dis-je de nouveau au sérieux. Même mon expression n'affichait aucune pointe d'amusement ou de trace de plaisanterie, et mon interlocuteur aussi d'ailleurs.

- D'accord merci quand même.

C'était alors que mon voisin détacha son regard du mien et se dirigea vers les escaliers.
Je le fixais en attrapant en même temps mon sac et les deux pubs à l'intérieur de ma boîte aux lettres.

J'hésitai avant de lui demander :

- Tu vas tuer quelqu'un ?

Dans ma tête cette fois-ci, je faisais allusion à une blague. Je souriais. Mon voisin se stoppa sur son chemin et se retourna, et à ma plus grande surprise, celui-ci avait un léger sourire en coin sur son visage. Cette image illumina mes pensées et je ressentis un frisson parcourir mon corps.

Il ne tarda pas avant de me répondre en souriant :

- Oui. »

A la fin de cette simple réponse, Wonwoo reprit sa course et me laissa pour de bon seule dans le hall de l'immeuble.



Je marchais en direction de la maison de mon amie. Et sur le trajet je me repassais en boucle la scène qui venait de se dérouler avec mon voisin.

L'homme ténébreux avait donc la capacité de sourire. Et de mon coeur de pierre, pouvoir le faire trembler.

La société m'avait apprit que l'image était très souvent trompeuse. Mais je ne trompais pas. À ce moment là, je voyais mon voisin de pallier comme un killer de ses dames.
Celui qui provoque sans le vouloir, des gloussement stupides et des chagrins mortels. Ce genre de type.

Oui, il ne me laissait pas indifférente, mais cette différence me gardait indifférente. Peu importe pensai-je, cela va passer.

Je repensais sans cesse à ces mots et son ton utilisé.
Cela m'avait intrigué, et même si ce n'était qu'une blague, j'avais envie d'y croire. J'y croyais.
J'avais peut être envie d'être pousser à penser à ce genre de fantasme,

mais pourtant, je n'aurai pas dû...

« Devrais-je en parler à mes amies ? »

Inutile.


💞 "It's alright, I'll call you mine" #Ley

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