15 - poison et massacre

Ils attendaient une attaque, encore et toujours. Elle ne venait pas. Ils n'avaient plus vus Travis et Comilla sortir du bâtiment abandonné depuis quelques jours. Ils attendaient encore et encore. Sauf qu'ils n'avaient pas besoin de tous attendre, surtout si les dégâts sont déjà en train de se produire à l'intérieur de Liam. Ce que les deux ennemis avaient mis dans la nourriture de l'anglais n'était pas vraiment très joyeux. Un empoisonnement à l'arsenic, aux métaux lourds. L'anglais en souffrait un peu plus de jour en jour mais refusait de se faire soigner, ni de sortir de chez lui.

George, Arnould, Jean, Martin et Zain ne pouvait pas vraiment prévoir ce coup-là, n'étant point à l'intérieur de la maison. Ils la surveillaient de loin mais ne pouvaient pas comprendre ce qui se passait à l'intérieur du corps du brun. Plus les jours passaient, plus il s'affaiblissait. La dose augmentait de jour en jour, mais pas au point d'être mortelle. Il pouvait interpréter cela comme des migraines, des fièvres, des nausées, des spasmes, mais pas comme un empoisonnement pur et dur. Il ne s'en faisait pas trop pour lui-même non plus. Il ne cherchait pas après la lune alors qu'il ne voyait même pas le ciel.

L'anglais était dans sa cuisine, les mains posées sur le plan de travail. Les épaules surélevées montraient qu'il avait besoin d'air et de réconfort en même temps. Il essayait de se maintenir en équilibre, parce que la dose de ce matin fut sûrement celle de trop. Il avait les jambes tendus comme deux alumettes. Il cherchait à augmenter son équilibre, ou bien il devait peser son poids vers le bas pour faire descendre son centre de gravité, soit il devait augmenter sa base de sustentation ce qui voulait dire, d'augmenter la surface que son corps posait contre le sol. Il cligna des yeux plusieurs fois, ayant par intermittence, du mal à les garder ouvert ou du mal à les garder fermer. Il plissa le nez, essayant du mieux qu'il le pouvait de se maintenir en vie, parce qu'il devait attendre après Zain, parce qu'ils avaient encore tellement de choses à vivre ensemble.

Pour lui, il se devait de ne jamais mourir, ou du moins, pas maintenant. Il s'assit à même le sol, les mains tremblantes comme s'il avait la Parkinson. Il se frotta le visage, mais n'avait pas la force de se relever pour l'asperger d'eau. Il n'en avait pas le courage non plus. Tout devait se finir aujourd'hui, 28 août 2015, la veille de son anniversaire et peut-être le jour de sa mort. Il en avait le pressentiment, que tout ce cauchemar s'arrêtera aujourd'hui et que tout rentrera dans l'ordre le lendemain, le jour de son anniversaire s'il est encore là que pour le vivre. Il croisait les doigts pour que ce soit le cas, un mal de crâne lui vint et c'est en espérant comme jamais personne n'avait espérer durant toute sa vie, pas même Gandhi pour la paix dans le monde, de revoir son cher et tendre et fêter ses 24 ans.

Zain craquait ses doigts avant de recharger son fusil d'un geste naturel. Il entendit le bruit qui signifique l'engin est chargé et qu'il suffirait d'appuyer sur la gachette pour qu'une balle en sorte. Il avait un boulot auparavant, qui servait de couverture au fait qu'il travaillait avec Martin, Arnould et George. Maintenant Jean avait rejoint l'équipe et était devenu quelqu'un de meilleur. Le travail du métisse savait pour celui qu'il entreprenait, ce qui faisait que malgré sa très longue absence sans certificat médicale ni aucun appel, il ne pouvait être renvoyer. Même, sous aucun prétexte on ne pouvait le renvoyer. Il n'y avait que lui qui pouvait décider en remettant sa démission, mais ce n'était pas vraiment dans ses attentions. Pour le moment, tout ce qu'il a en tête c'est de sauver Liam, tuer Comilla et Travis, se marier et avoir un ou des enfants avec le brun.

C'était tout ce qu'il avait en tête et le gilet par balle qu'il a sur le torse témoigne qu'il ne veut surtout pas mourir la veille des 24 ans de son homme. Depuis le coup de téléphone q'il y a quelques jours, même semaines, il n'a plus entendu le son de sa voix. Ils avaient eu une pseudo sorte de discussion, où ils avaient conclus qu'ils ne se rappelleraient que quand Comilla et Travis seront ou bien morts, ou bien derrière des barreaux mais pas avant. Zain était prêt à donner l'assaut sur la planque des deux ennemis, n'en ayant rien à faire que l'une soit une fille et encore moins l'ex d'un de ses équipiers et encore moins une de ses anciennes protégées. Elle l'avait trahit et il n'y avait pas de retour en arrière possible, tant pis pour elle, elle n'a qu'à mourir. L'anglo-pakistanais chargea un second fusil, mais celui-ci plus petit et plus contemporain.

Un semi-automatique, un silencieux, un à pompe et encore un revolver devraient faire l'affaire face aux deux jeunes ennemis un peu fou à liés chacun. George était équipé de la même façon que Zain. Jean avait des armes différentes mais elles étaient dans le même genre. Martin avait les mêmes que Jean. Quant à Arnould, il était le plus bourrin de tous et se munissait d'un fusil à pompe, d'un petit pistolet mais ces 3 autres armes étaient loin d'être petites. Ils avaient tous une Kalachnikov en réserve, coincé dans leur dos s'il fallait la sortir de toute urgence.

Le métisse s'était préparé à cet instant depuis plus de 3 ans et se sentait enfin capable de mettre fin à la vie de quelqu'un sans aucun remords. Surtout si ces personnes lui ont fait du mal, mais en ont surtout fait à Liam. Il ferma les poings après avoir enfiler des gants en cuir noir. Il plia et déplia ses doigts pour se sentir bien dans les gants. George qui savait très bien manié les snipeurs avait décidé de se mettre sur le toit d'en face dans le cas où il y aurait un problème et qu'il faudrait viser.

Sinon, il descendrait pour faire des dégâts avec ces fusils de terrain et non d'espionnage. Ils étaient prêts et sortirent de la bâtisse sous des gros manteaux pour ne pas que les quelques personnes qui seraient dans la rue à cet instant-là prennent peur et que leurs autres ennemis apprennent leur cachette. Sinon, ils pouvaient dire adieux à tout leur renseignement. Ils prirent une voiture blindé noir et s'y engouffrèrent tous. L'excitation et l'anxiété semait la zizanie partout dans la voiture. Tous se demandaient ce qu'ils allaient bien pouvoir y trouver.

Devant le bâtiment, ils se garèrent à la hâte, un peu n'importe comment. Ils sortirent en trombe au cas où l'ennemi serait éveillé et aurait remarquer leur présence. Il n'y avait aucun bruit, c'était le silence complet. Tout ce qu'on pouvait entendre était leur bruit de pas, leurs souffle et le son des moteurs des voitures en arrière plan qui sonnent plus comme un écho qu'autre chose. Ils entrèrent tous dans le bâtiment sauf George qui partit sur le toit d'en face en montant les escaliers à la vitesse rapide. Les autres marchèrent doucement, passant sur les décombres de métaux qui jonchent l'entièreté du sol. Quelques tâches de sang montraient bien que Jean avait couru pour sauver sa vie quand il sortit de la bâtisse après avoir rompu avec la jeune fille. Ils avancèrent doucement, pour ne pas se faire repérer, ni pour prendre un trop gros risque.

Ce que le métisse ne savait pas c'était que tous les gars avaient conclus d'un accord commun que celui qui avait le plus à perdre était l'anglo-pakistanais ce qui faisait qu'il ne devait être toucher par aucune balle. Il devait rentrer intact pour Liam, sinon ils s'en mordraient les doigts. Quand ils entrèrent le spectacle fut bien joli. Il y avait deux corps, Comilla à droite et Travis à gauche, blanc et déjà en état de décomposition vu les décomposeurs qui tournaient autour et mangeaient avec hâte leur repas. Il y avait un fusil pour chaque individu sur le sol en béton. Ils s'étaient entretués, il y a quelques jours, ce qui valait bien le temps où il n'y avait plus eu de mouvements à l'intérieur du bâtiment. Liam et Zain étaient donc hors de danger, du moins apriori.

Martin signala le tout à son patron et à George qui remballa ces affaires. Zain était plus qu'impatient de revoir son homme et de pouvoir lui dire que tout est finit, que plus rien ne pourra plus jamais leur faire du mal. Martin resta sur place, avec George et Arnould, ainsi que les deux corps tandis que Jean et le métisse partirent pour la maison. Ils trépignaient d'impatience, voulant que la bonne nouvelle éclate.

Jean entra le premier. Ils avaient tous les deux retirés leurs gilets par balle et tous leurs fusils. Ils étaient en tenus de citoyens, passant inaperçu dans la rue. Zain avait encore le clé et attendit que le français entre pour aller après lui. Jean était époustouflé par la décoration. Il regardait partout autour de lui mais ne voyait pas l'anglais dans les environs. L'anglo-pakistanais appela après son homme de multiples fois, mais il n'eut que le silence pour lui répondre. Ensuite, un gémissement se fit entendre depuis la cuisine et les deux jeunes hommes s'y précipitèrent. Ils virent Liam au sol, la tête dans les étoiles, prêt à s'évanouir et peut-être même à mourir.

-Appelle une ambulance! Cria Zain à Jean.

Celui ne ronchonna pas sous l'ordre du métisse. Il allait le faire de toute façon. Il posa son corps contre la rambarde de la porte de la cuisine alors que l'autre jeune homme et au dessus du corps du brun. Il posa sa main sur son pouls et le sentit très faible. Il lui fit du bouche à bouche, pour l'aider à mieux respirer. Il prit les deux mains de l'anglais dans sa main droite et la gauche passa dans les cheveux de l'homme au sol. Il le suppliait du regard de rester avec lui, de ne pas l'abandonner parce que sans lui, il n'était rien. L'ambulance arriva rapidement et prit en charge l'anglais alors que les deux jeunes hommes étaient invités à suivre l'automobile avec leur voiture. C'est ce qu'il firent bien évidemment. Ils attendirent ensuite dans la salle d'attente, passant de faire les 100 pas au fait d'être assit avec les deux jambes tapant nerveusement le sol et la tête entre les mains. Ils en avaient assez d'attendre, mais c'était tout ce qu'il y avait à faire dans ces cas-là. Bien rapidement la famille de Liam arriva, saluant et faisiant un câlin au deux jeunes hommes.

Puis il eu Martin, George et Arnould qui pointèrent le bout de leur nez. Quelques amis du boulot et d'avant le travail de l'anglais vinrent aussi. Rapidement, ils furent un petit troupeau de personne qui partageaient avec humour, nostalgie et brillo des souvenirs qu'ils avaient eu avec le brun. En tout cas, Zain était le seul à avoir un certain type de souvenir. Personne ne pourra comparer avec lui la façon dont Liam embrasse ou fait l'amour. Personne parce qu'il est le seul à vivre dans le cœur de l'anglais. Il le sait et priait pour que fasse encore battre cet organe vitale. Un médecin arriva en vitesse, pour soulager l'atmosphère pesante qu'il avait dans cette salle d'attente. Liam était de nouveau opérationnel et ne voulait que deux personnes Jean et Zain.

Le français fut le premier à entrer dans la chambre alors que l'anglo-pakistanais attendait à l'extérieur. Le Marseillais ne fut pas très long, voulant juste s'excuser une fois et dire une ou deux anecdotes sur le comportement du métisse quand il n'est pas dans les parages et de comment il a réagit en le voyant au sol. Puis Zain entra en vitesse et couru presque dans les bras de son homme. Il l'embrassa à pleine bouche, tellement que cela lui avait manquer. Tellement que l'être que Liam est, représente une drogue pour lui.

-Nous aurons des enfants Liam, mais d'abord, est-ce que tu veux m'épouser?

Zain avait comprit que la vie ne tenait qu'à un fil. Il avait faillit perdre Liam de nombreuses fois et ne voulait pas perdre une seconde de plus. Sinon, si ce n'était pas maintenant, cela n'arrivera jamais. L'anglais avait un sourire placardé sur les lèvres et le petit "oui" qu'il murmura suffit au métisse pour l'embrasser à nouveau. Il ne voulait plus risquer de perdre son homme. Les problèmes étaient finis, mort, et la vie était devant eux. Que pouvait-il y avoir de mieux pour l'anglais que Zain lui demandant en mariage le jour de son anniversaire. La vie réserve encore bien des surprises.

Liam et Zain avaient survécus à l'attaque et la folie de Comilla, Travis et Marcel. Ils pouvaient enfin être tranquille. Ils pouvaient être eux-mêmes et heureux surtout que toutes les personnes qu'ils côtoyaient étaient prêt à accepter leur orientation sexuelle. Walihya qui est dans le ciel est fière de son frère qui mérite amplement ce qui lui arriva. Si elle était encore en vie, elle aurait donner son corps pour que Liam et Zain puissent être heureux, mais elle est morte avant de faire la connaissance de l'anglais. Ils avaient traversées tellement d'épreuves ensembles que celles du futurs leur semblait banale et aussi, elles les avaient rendus plus fort. Ils aveient leur chance d'avoir un véritable futur, en paix.

***

Au meilleur commentaire, la dédicace de l'épilogue ; bonne chance et vos claviers !
Parce que oui, ce chapitre 15 est le tout dernier de second tome et il n'y aura pas de troisième normalement.
Que pensez-vous de celui-ci ? De ce début de fin ? De Liam ? De Zain ? L'attaque au poison ? De la tuerie entre Travis et Comilla ?

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