06 - inquiétude
Liam c'était réveillé le premier. Il n'avait presque pas dormit de la nuit puisqu'il ne voulait pas faire de nouveaux cauchemars. De plus, Zain ne l'enlaçait pas, il lui tournait le dos, simplement. Il avait le cœur qui se fracturait dans sa poitrine. L'inquiétude que cela puisse être la fin de leur couple survint. Il ne voulait pas de cela, pas après tout ce qu'ils ont vécus et surpassés. Ils étaient sur la bonne voie pour être encore ensemble dans une maison de retraite. Mais la journée du 29 mai 2015 avait tout gâché et les révélations que l'anglais avait gardé en lui jusqu'à les avoir dites la veille n'avait rien arranger du tout. Il se disait qu'en ce 30 mai 2015, peut-être que tout irait pour le mieux. Peut-être que ce n'est qu'un test pour voir si la journée sera bonne ou mauvaise.
Il soupira et sortit du lit en faisant le moins de bruit possible. Le métisse dormait toujours à point fermé et était vraiment adorable ainsi. Le brun le contempla quelques instants avant de faire de demi-tour et de sortir de la chambre. Il aurait du mal à imaginer sa vie sans l'anglo-pakistanais, sans l'image de ce visage endormit comme réveil, sans l'humeur parfois instable de celui-ci, sans son odeur délicieuse. Ils avaient partagés bien trop de choses en 3 ans que pour ne pas avoir mal partout dans le corps rien qu'en imaginant que la fin puisse être proche. Ils auraient pu être heureux, mais la vie en avait décidé bien autrement. Il manqua de tomber en bas des escaliers, sur l'avant-dernière marche. Il était tellement dans ses pensées, qu'il avait oublié qu'il restait encore une marche.
Il se rattrapa de justesse et priait pour que Zain n'ait pas sentit ou encore entendu le petit "boum" qu'on fait ses pieds sur le sol. Il y attendit quelques secondes et voyant que c'était aussi silencieux que le désert, il entreprit de continuer sa marche. Il alla jusque dans la cuisine ouverte et il mit en route la cafetière. Il déposa une grosse tasse, sachant déjà qu'il vaudrait mieux pour lui d'avoir beaucoup de caféine pour la journée qui s'annonce. Il avait encore congé aujourd'hui, tout comme Zain, puisque c'était le samedi. Il sentait au plus profond de lui que la journée ne commençait pas très bien mais que le pire était à venir. Il prit sa tasse, arrêta la machine et ajouta un peu de lait dans son café pour le refroidir et le rendre moins sec. Il s'adossa au lavabo, dos à celui-ci et fixa la porte d'entrée, comme s'il s'attendait qu'elle s'ouvre sur Marcel Dino Guido.
Il finit sa tasse, la rinça et remonta les escaliers quatre à quatre. Il vaudrait mieux pour lui de sortir prendre un peu l'air, mais le balcon ne serait pas assez suffisant, il lui faudrait plus d'air et aussi, être éloigné de la maison et de son amant pendant quelques minutes. Il s'habilla en grande vitesse, prenant les premiers vêtements dans la pile. Un t-shirt à manches courtes gris avec une chemise à carreaux rouge et noir et jean noir dans le style débraillé. Il enfila ses baskets et partit vers l'extérieur. Il prit ses clés de maison et de voiture, une petite bouteille d'eau et un paquet de mouchoirs. Il a préféré laisser son téléphone que de le prendre avec, pour ne pas être déranger dans ses réflexions. Il se baladait dans la ville, les mains dans les poches et l'air maussade.
Ses pensées l'encombraient beaucoup. Il entreprit la route du parc, sachant que la calme de cette partie de nature au milieu de toute cette agitation humaine et de voitures, allait lui faire du bien. Il marchait sur le chemin déjà tracé au préalable, pour ne pas que tout le monde ne marche n'importe où non plus. Puis il quitta la petite route, continua son chemin dans l'herbe et s'engouffra dans les arbres, ne laissant plus personnes le voir. Personne ne l'avait vu aller là non plus. Il pouvait être seul au monde.
Zain se réveilla quelques minutes plus tard, sentant déjà la présence de Liam absente. Il avait encore l'impression de leur corps étaient collés, mais celui de l'anglais avait disparu. Il se retourna pour se se trouver sur le ventre à l'emplacement où dormait l'anglais. Ils avaient chacun leur côté de lit, même si cela ne servait à rien dans tous les cas. L'odeur du brun emplit les narines du plus âgé, et il ne pu contenir ses yeux de s'humidifier. Non que Liam puait, mais juste que l'anglo-pakistanais sentait la fin venir alors il profitait que son homme ne soit pas là pour lâcher quelques perles salées. En ce moment, il pleurait beaucoup. Mais c'est toujours comme cela à la fin du mois de Mai, les pires malheurs lui tombe sur la gueule comme ça. Il se redressa et se mit sur les fesses, en s'appuyant sur ses avant-bras pour ne pas que son dos touche le matelas.
Celui-ci était encore un peu chaud signe, que l'anglais n'était pas partit depuis très longtemps. 2 heures tout au plus. Il se leva, sortit du lit et s'éttira de tout son long, de la pointe des pieds à la pointe de ses cheveux un peu long pour la moyenne. Il enfile un jogging et descend les marches des escaliers deux à deux. Il se prend un petit café et allume la radio pour se mettre un peu de bonne humeur. Il crie après Liam, mais personne ne lui répond. Il arrête la machine le temps de regarder autour de lui, voire même dans les placards mais il n'y a aucun signe de l'anglais. Il monte les escaliers et ne le voit dans aucune des pièces de la maison. Il sillonne le grenier plein de toiles d'araignées et la cave tout aussi remplit que le grenier de ses bêtes à six pattes.
Il repart vers la cuisine, cri encore un bon coup et n'entendant que le propre écho de sa voix, il se dit que son amant est sûrement partit faire une petite course. Il boit son café avant de chercher après son cellulaire pour appeller l'anglais. Bien vite, il se rend compte que la sonnerie de Liam est leur chanson et que celle-ci émet depuis leur chambre. Il ne pouvait pas avoir oublier son téléphone portable, il a du le faire exprès. Il n'avait même pas laisser de mot et cela fit flipper l'anglo-pakistanais. Il alla dans le bureau, cherchant encore une fois après l'anglais et tomba sur une enveloppe à son nom. Il reconnaissait la belle écriture très serrée de son homme et prit peur. Il voyait déjà Liam lui dire que tout était finit entre eux, que plus rien ne fonctionnait et que ce n'était plus la peine de continuer. Il ouvra l'enveloppe en tremblant, la gorge et la trachée nouée. Il tira la feuille pliée soigneusement et la déplia. Il en commença la lecture.
"Cher Zain,
Je ne sais pas vraiment par quoi commencer. Je devrais peut-être par le début, non?
Il y a beaucoup de choses que je dois encore t'avouer mais je n'en ai pas le courage par la voix orale. Alors je t'écris ces quelques mots, espérant que tu comprendrais mes raisons d'un si long moment avant de lâcher mon sac et aussi, du moyen de communication employé.
Quand j'avais 8 ans, je me suis fais violer. Tu le sais déjà, mais pas de n'importe quel manière. J'étais retourné allé au parc pour rechercher un jouet en plastique que j'avais oublié là-bas. J'allais faire vite, j'étais à même pas cinq minutes de la maison à l'endroit du parc où je me trouvais. La pluie avait commencé à tomber et mes pieds entraient dans le sable du bac à sable. J'avais du mal à en sortir mes pieds mais n'avait réussis à récupérer mon jouet, l'un de les favoris. Quand je suis sortis du bac, je n'avais pas fais attention à ce qui m'entourait, étant d'un niais à cette époque de ma vie. Un homme me prit par l'arrière en plaquant sa main sur ma bouche, je tentais de le débattre mais l'homme était plus fort que moi. Il m'a conduit jusqu'à la lisière de la forêt du parc, avant de me menacer de tuer ma famille si je ne me taisais pas. En voyant que je n'en avais rien à faire, il me menaça de me tuer moi, et là je me suis tu.
J'aurais peut-être du parler pour mourir, cela aurait été mieux je crois. Il me disait qu'on allait jouer à un jeu, sauf que c'était un jeu bon que pour lui. On c'était enfoncé un peu plus loin dans la forêt, là où plus personne ne pouvait m'entendre. Il c'était tourné vers moi et m'avait demander de me déshabiller. Il disait que cela faisait partit du jeu. Il n'avait dit que le haut. Lui ne faisait rien, il le regardait mais c'est tout. Alors quand je lui ais demander pourquoi lui le se déshabillait pas, il retira son pantalon d'un coup. Il m'ordonna de me retourner le temps qu'il se déshabillait. Je n'avais pas encore prit conscience de ce qu'il se passait. Je n'avais que 8 ans, je ne savais pas ce qu'était qu'une levrette. Pourtant c'était ce qu'il m'avait fait, contre mon gré. Il m'avait violé sans que je ne puisses ne serais-ce que de me défendre. Il m'avait obliger à lui faire une pipe et une fellation. J'en ai encore envie de vomir.
Après, il est partit en me chuchotant son nom dans mon oreille, en me disant ce qu'il était et que si je disais à qui que se soit ce qui c'est passé, il allait me tuer après m'avoir violé encore une fois. J'étais partis quelques minutes plus tard, après avoir repris mes esprits et pleurer un peu. J'ai été tout dire à mes deux sœurs et Jean sachant qu'ils étaient pas majeurs et qu'ils ne pourraient rien faire. Mon violeur a apprit que j'avais dis, ce qui fait qu'il me poursuit depuis 15 ans. Il veut me faire la peau et attend le bon moment. Les cauchemars que je fais la nuit sont juste le dénouement de la scène. Je le revois, je la revis dans ces cauchemars. Je fais aussi le cauchemar qu'il s'en prenne à toi, qu'il me viole encore et me tue. Je ne veux rien de tout cela, voilà pourquoi ce sont des cauchemars.
Zain, ce n'est pas la peine de s'enfuir, il sera toujours où je suis. Je ne suis pas non plus sa première et dernière victime, alors imagine le nombre d'enfants qu'il avait tué ou amené au suicide. Surtout qu'il ne s'attaque pas qu'aux jeunes garçons, mais aussi aux plus âgés et aux filles de tout âge. Il ne s'en prend qu'aux mineurs, d'où le nom de pédophile. Il avait 27 ans à l'époque et en a 43 maintenant.
J'espère que tu comprends Zain, que tu arrives à me croire et que tu ne m'en veux pas. Je t'aime tu sais et ce pour l'éternité.
-Liam James Payne, ton homme"
Zain retenait ses larmes de coulées et ses mains de déchirés le papier. Son menton tremblait. Cet homme avait totalement brisé son homme et il devait le payer. Il devait en souffrir pour équilibrer les balances. Il s'en voulait de ne pas pouvoir y faire quelque chose. Surtout que les peines de pédophilie et de viol ne sont valables que 10 ans. Cela faisait déjà 15 ans que Liam faisait ses cauchemars presque toutes les nuits. Il avait du mal à croire qu'un homme pareil ait pu exister. Maintenant il comprenait pourquoi peu de choses arrivaient à atteindre l'anglais.
Le passé l'avait détruit alors le présent n'avait plus rien à casser. Il soupira et descendit les escaliers, s'assit sur le canapé et déposa la lettre juste devant lui. Il ferma la yeux, jetta sa tête en arrière et cherchait après son paquet de Lucky Strike. Il avait besoin d'une bouffée de nicotine, au plus vite.
Liam revint, découvrant Zain, avec un paquet vide de Lucky Strike et la la lettre sur la table basse du salon, assit sur le canapé. Il regardait la lettre avec des yeux rougis par la rage, la haine, la tristesse, l'espoir, les larmes et des envies de meurtres. Il voyait bien sur le visage de son homme que celui-ci avait déjà lu plusieurs fois la lettre de la journée, qu'il n'avait pas encore manger alors qu'il était passer 19 heures et qu'il attendait là depuis longtemps. L'anglais avait eu le temps de méditer et savait déjà ce qu'il voulait. Il avait couru pour rentrer, pour faire ce qu'il devait faire au plus vite. Il avança d'un pas rapide et déterminé vers son homme.
Celui-ci se tourna vers lui, vers le son que ses pieds faisaient en tapant sur le sol. Il cligna des yeux pour essayer de croire que cette image est réelle. Le brun se mit presque devant l'anglo-pakistanais, descendit son buste pour pouvoir scellé leurs lèvres. Il était maître de ce baiser, l'approfondissant presque directement. Rapidement, ils finirent tous les deux nus comme des vers dans un baiser langoureux avec le plus âgé sous le plus jeune sur le canapé avec les vêtements jonchant le sol.
Liam en avait beaucoup plus dit sur ce qu'il c'était pour passer ce jour-là, mais un mystère restait encore entier. Qui avait fait cela? C'était la question que Zain c'était posé toute la journée. Mais maintenant que son homme était rentré et qu'ils se retrouvaient à faire l'amour dans le canapé, la question c'était évaporé de son esprit. Mais les deux jeunes hommes sont loin d'être au bout de leur peine. Surtout si Marcel Dino Guido est aussi un ennemi de Zain.
***
Au meilleur commentaire, la dédicace du prochain chapitre ; bonne chance et à vos claviers ?
Qu'en pensez-vous de celui-ci ?
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