prologue

Romance, Family
Rating M
Personnages principaux : Shikamaru Nara, Temari No Sabaku § Sakura Haruno.
Personnages secondaires : Shikadai Nara, Miraï Sarutobi, Sarada Uchiha, Gaara No Sabaku, Ino Yamanaka, Sasuke Uchiha, Kankuro No Sabaku.

« prologue »

Le bruit incessant de ces pas effrénés lui arracha un grognement ; au bord de l'apoplexie, il tentait maladroitement de rejoindre sa demeure. L'inquiétude lui sciait les tripes et ce mauvais pressentiment ne cessait d'augmenter au fur et à mesure que les secondes s'envolaient. Les battements de son cœur dans sa cage thoracique ne cessaient d'être douloureux et jamais, depuis sa plus tendre enfance, les rues du village caché de la Feuille ne lui avaient semblés si longues.
Déboulant dans la rue principale, celle où les marchands vendaient gaiement leurs produits, il manqua de perdre l'équilibre, en se cognant contre un vulgaire stand de fruits et légumes ; les larmes se pointaient au bord de ses yeux bruns, à cause de la douleur ? Sûrement pas ; il ne sentait rien, rien à part cette souffrance qui coulait dans ces veines. Ces pas le guidaient dans les rues et plus il avançait, plus l'air lui manquait ; son cœur rata un battement lorsque la façade de sa demeure se glissa devant ces prunelles sombres et il força le pas. Maladroitement, il se faufila dans la foule, bousculant sans regret les quelques passants qui passaient sur son chemin et doubla son endurance jusqu'aux portes d'un bois ébène.

Le claquement de celle-ci lui arracha un léger sursaut et il fronça les sourcils, son regard cherchant une chose bien précise ; et lorsque ces iris se posèrent sur les valises dans l'entrée, sa lèvre inférieure se coinça entre ses dents alors que des picotements prenaient en otage ces paupières.
Dans une lenteur extrême, à bout de souffle, le brun s'avança dans le couloir ; s'avança vers l'unique source de bruit de la demeure. Les murs qui l'entouraient étaient couverts de ces si belles photographies où la joie, l'amour, la tendresse se reflétaient ; les poings serrés, il s'engouffra dans la chambre familiale, ces iris vagabondant sur la silhouette accroupie d'une demoiselle aux cheveux blonds. Elle était là, fourrant des vêtements dans une grande valise aux teintes vertes et son cœur se serra devant cette constatation.

« Temari » souffla le grand brun, maladroitement

Sa voix retentit entre les murs, dans un élan presque suppliant et elle arrêta ses mouvements ; lentement, elle se releva, faisant face à son époux. C'était étrange mais chaque fois qu'il posait son regard sur elle, il ne voyait pas ce que les années avaient effacées, il revoyait cette jolie blonde qui lui avait tenu tête lors d'un combat ; cette jolie blonde qui avait su tenir tête à son intelligence.
Elle entrouvrit les lèvres ; ces lèvres qu'il aimait tant. Sûrement dans le but de dire quelque chose et en reconnaissant cette lueur dans les iris émeraudes de son amour de jeunesse, il comprit que ça n'allait pas lui plaire.

« tu.. » commença la blonde « tu n'étais pas censé revenir, tout de suite »

Les yeux du jeune Nara s'écarquillèrent face à ces mots.

« tu allais t'en aller sans rien me dire » souffla-t-il, les larmes aux yeux « est-ce que j'ai fais quelque chose de mal ? »

La vision de cet homme si fort, si beau, les larmes aux yeux, presque brisé lui arracha un pincement au cœur et elle rangea ses mains tremblantes dans son dos, secouant la tête de droite à gauche.

« tu n'as rien fais, Shikamaru, tu es-.. »
« alors pourquoi putain ? » s'écria son époux, les poings serrés, une pointe colérique dans la voix

Dans un autre jour, elle l'aurait réprimandée pour son langage, l'aurait poussée à ce qu'il s'excuse mais dans un autre jour, sûrement qu'il n'aurait pas levé la voix contre elle. Parce qu'il était comme ça ; il avait toujours été ce garçon auquel les filles ne s'intéressaient pas, qu'elles prenaient pour un misogyne sans respect mais elle, elle avait sû voir au delà de ces rumeurs. Il était cet homme si doux, bon et droit avec les femmes.

« je pars vivre à Suna » déclara-t-elle, en tentant de maîtriser sa voix
« à.. Suna ? » répéta le brun « mais, pourquoi ? »
« Gaara a besoin de moi, près de lui, il a besoin de mes conseils »

A ces mots, l'expression brisée qu'arborait le grand brun se changea en une expression bien moins douce ; il posa un regard ébène dur sur elle, les sourcils froncés.

« tu te fous de moi ? » grogna-t-il « tu es en train de me dire que tu t'en va ? à Suna ? pour donner des conseils à ton frangin adulte ? »
« je suis sa conseillère, Gaara a besoin de moi »
« Gaara est un homme, depuis bien longtemps, Temari ; et tu n'es pas sa conseillère, tu as quittée ce poste »
« une erreur, je n'aurais pas du »
« notre mariage est une erreur ? »
« je n'ai pas dis ça, Shikamaru »
« et Shikadai ? » lança le brun « et notre fils ? est ce que tu penses une seconde à ce qu'il va ressentir en apprenant que sa mère se casse à Suna ? »

Les iris émeraudes de la demoiselle se confrontèrent aux iris ébènes du grand brun et l'absence de réponse lui fit comprendre la situation horrible dans laquelle ils se retrouvaient ; les mains tremblantes, de colère peut-être, il prit une inspiration.

« tu as l'intention de retourner vivre à Suna avec notre fils mais sans moi »

La kunoichi de Suna baissa les yeux, à ces mots ; et le cœur du grand brun prit une allure bien plus douloureuse. Que s'était-il passé pour qu'ils en arrivent là ? Alors qu'hier encore, ils s'embrassaient passionnément, perdus dans leurs draps bruns.

« tu avais l'intention de me quitter, sans avoir le courage de me dire les choses en face » continua le jeune Nara
« non » s'exclama-t-elle, posant son regard sur lui « je ne te quitte pas mais tu ne peux pas partir avec moi, tu es le conseiller du Hokage, ta place est ici et.. et Shikadai ne peut pas vivre sans sa mère »
« ah, parce qu'il peut vivre sans son père ? » grogna le jeune homme
« ça sera moins douloureux, pour lui »

Plus les mots s'échappaient des lippes de la jeune femme, plus le brun semblait près à succomber à ses blessures ; elles ne se voyaient pas, mais elles étaient bien là, au fond de lui, des blessures internes qui provoquaient une hémorragie si puissante qu'il était sûrement sur le point de s'effondrer ici, sur le sol de cette demeure, qui renfermait tant de souvenirs indélébiles.

« ça, c'est ce que j'appelle une rupture » souffla le grand brun
« non, bien sûr que non, Shikamaru ; je t'aime et tu pourrais venir nous voir, ou nous nous déplacerons »

Ces iris ébènes se noyèrent dans les iris vertes de son amante et il chercha pendant un instant une once d'humour ; peut-être qu'une part de lui espérait sincèrement qu'elle riait, qu'elle lui faisait une mauvaise blague. Le grand brun passa une main sur son crâne et tourna la tête, happé par les souvenirs accrochés aux murs ; ces photographies qui prouvaient qu'ils étaient heureux, tous les trois, qu'ils s'aimaient si fort.
Un silence pesant prit place entre les deux protagonistes, seul le bruit de leurs respirations se mêlaient dans l'air.

« tu sais, je ne suis pas Sakura » commença le Nara « je n'attendrai pas treize ans, ou toute ma vie, une épouse qui vit à l'autre bout du pays »

Sa voix rauque avait brisée ce silence et à l'instant où elle comprit le sens caché de ces mots, son cœur rata un battement ; elle savait, au fond d'elle, qu'il réagirait mal. Comment ne pas réagir mal dans une telle situation, après tout?

« est-ce que tu me quittes ? » osa-t-elle, dans un élan de courage douloureux
« considère notre mariage comme mort, si tu t'en vas »

Ces prunelles vertes se heurtèrent au dos du grand brun ; le dos tourné, il semblait sur le point de s'en aller, après ces mots bien trop durs mais elle le connaissait par cœur, et elle n'eût aucun mal à remarquer les quelques soubresauts de ces épaules.
Puis il disparût au détour d'un couloir.

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