chapter #04 « it's not right, but it's okay »
Un soupir agacé s'échappa de ses lèvres et il tenta tant bien que mal de mettre un morceau de scotch correctement sur l'emballage ; une main se glissa devant ses yeux et s'empressa de lui prêter main forte, un rire cristallin s'éleva dans les airs et une moue boudeuse déforma les lèvres du grand brun. Il croisa le regard bleuté de sa meilleure amie et ne put s'empêcher de sourire, devant cette douce vision ; les bras remplit de cadeau, qu'elle déposa au creux d'une table prévue à cet effet, elle tentait de mettre de l'ordre un peu partout. Le Nara leva son pouce en l'air, un sourire au coin des lèvres.
« toi et moi, c'est un duo de choc » lança-t-il
Elle s'apprêtait à répondre quelque chose lorsque ces iris bleutés se posèrent sur son fils, torse nu qui courait derrière un brun, sans haut ; les sourcils froncés, elle les attrapa tous les deux par l'oreille. Shikadai lança un regard suppliant à son paternel qui haussa simplement les épaules.
« pourquoi vous vous promenez dans cette tenue ? » souffla-t-elle, un air contrarié sur le visage
« la chaleur est insupportable, maman » s'exclama le blond « je n'aime pas Suna »
« oui mais Shikadai vit ici, fais avec ; et remettez vos hauts, les invités commencent doucement à apparaître, ce n'est pas une tenue décente »
Une seconde plus tard, les deux adolescents disparaissaient au détour d'un couloir, une oreille rouge chacun ; le grand brun étouffa un rire dans sa main et porta son regard ébène sur la jeune femme, un sourcil arqué.
« j'aurais dû prévenir Saï que tu serais une maman horrible avant qu'il ne te fasse un enfant »
« je suis une maman qui déchire, tu dis n'importe quoi »
« oui, demandons l'avis de ton fils dont l'oreille est encore bien rouge »
« et toi, alors ? c'est l'anniversaire de ton fils, tu dois lui dire quelque chose »
« ah mais si c'était moi, je vivrais nu ; trop la flemme de m'habiller, des fois »
« tel père, tel fils et le pire, c'est que mon fils commence un peu trop a te ressembler »
Il se contenta d'un haussement d'épaules aux dires de la demoiselle et disposa correctement les derniers paquets cadeaux sur la table en bois ; un an s'était échappé depuis que Shikadai avait emménagé à Suna avec sa mère et une promesse était une promesse, tous ces amis de Konoha s'étaient empressés de venir dans le village caché du Sable pour son anniversaire. Shikamaru réajusta correctement sa chemise et son regard croisa un regard émeraude qu'il connaissait que trop bien, un soupir s'échappa de ses lèvres et il se détourna. Temari disparût au détour d'un couloir.
Dans un élan agile, la blonde se posta près de son meilleur ami, l'aidant maladroitement à remettre sa chemise correctement ; elle le connaissait que trop bien.
« c'est toujours tendu depuis que vous vous êtes envoyés en l'air dans la chambre d'ami, il y a six mois ? » souffla-t-elle, dans un murmure
Le brun s'étouffa avec sa propre salive et posa un regard sévère sur la demoiselle.
« t'es vraiment une commère, ma parole » lâcha-t-il
« mais pas du tout » s'indigna la blonde « alors, vous avez recommencer ? »
« non, certainement pas ; une fois était une erreur de trop »
« qu'est-ce qu'elle en pense ? »
« j'en sais rien, je te l'ai déjà dis je ne lui ai pas laissé le temps de dire quoi que ce soit »
« tu regrettes tant que ça ? »
Un soupir s'échappa des lèvres du jeune Nara et il contempla son reflet un instant ; regrettait-il tant que ça, d'avoir partagé ses draps une nouvelle fois avec la seule femme dont il était tombé fou amoureux ? Après tout, son cœur s'emballait encore lorsqu'il croisait son regard émeraude.
« j'en sais rien ; tu vois, je regarde Sakura et sincèrement, je n'ai aucune envie de me taper un mariage avec une femme qui vit à des kilomètres de moi, avec mon fils »
« mais tu n'as eu aucune aventure avec une autre femme, bien que ça fasse un an que vous n'êtes plus ensemble »
« et alors ? qu'est-ce que ça change ? si nous tentions une nouvelle fois notre chance, elle vivrait toujours ici et moi, là-bas ; ce n'est pas la vie que je voulais quand je l'ai épousé, elle a fait son choix »
Elle acquiesça tristement et eût un léger sursaut en entendant la sonnerie ; elle déposa un baiser humide sur la joue de son meilleur ami et s'empressa d'ouvrir la porte aux invités.
Ses pas le guidèrent à travers la petite demeure et son regard se porta sur son fils, qui refermait tant bien que mal les boutons de sa chemise ; une élégance sans nom. Un sourire au coin des lèvres, il s'avança, aidant son fils à remettre de l'ordre dans ses cheveux bruns ; les cheveux des Nara. Ils se postèrent devant le miroir et le plus jeune étouffa un rire entre ses lèvres.
« sérieux papa, quand tu as décidé de faire un enfant avec maman, c'était obligé la case copie conforme ? »
« tu dis n'importe quoi, tu as les yeux de ta mère »
« c'est la seule chose, je suis totalement toi, regarde »
« je suis quand même plus beau »
Le grand brun évita le coup de coude de son fils et lui ébouriffa les cheveux ; dans l'embrasure de la porte, elle se tenait là, ces iris émeraude vagabondant sur les deux hommes qui lui avaient volés son cœur. Un sourire au coin des lèvres, elle tapa dans ses mains, attirant leur attention.
« si monsieur Nara veut bien se donner la peine de rejoindre les invités » souffla-t-elle
« lequel, maman ? »
« toi, idiot »
L'adolescent s'élança vers sa mère et esquissa un sourire, clamant haut et fort qu'il était le portrait de son père ; elle acquiesça, et sans un regard pour son ex-époux, elle tira son fils dans le grand salon. Bien vite, il se retrouva dans les bras d'un tas de personnes qu'il ne connaissait pas vraiment ; puis, il se retrouva face à la petite Chôchô qu'il n'avait pas revu depuis un an. Un grand sourire sur les lèvres, il déposa un baiser sur sa joue rosée.
« t'es ravissante, Chôchô » souffla-t-il, un peu gêné
« t'es plutôt pas mal, toi aussi » répliqua-t-elle, un sourire au coin des lèvres
S'engouffrant dans le grand salon, il plissa légèrement les yeux devant la scène qui se jouait sous ses yeux et se posta près de ses deux amis d'enfance ; ce fil rouge les liait, l'un à l'autre, depuis quelques décennies. Un sourire au coin des lèvres, Ino lui donna un coup de coude dans les côtes.
« ton fils est en train de flirter avec la fille de Chôji, il ne perd pas de temps » lâcha-t-elle
« il est moins flemmard que son père, à ce niveau-là au moins » s'exclama ledit Chôji, un paquet de chips en main
« taisez-vous, laissez mon petit garçon tranquille »
« ton petit garçon tente de profiter de ma fille » lâcha le rouquin
« eh, dis pas n'importe quoi, ce sont des enfants, ils sont beaucoup trop jeunes »
« désolé Shikamaru, mais à son âge, je rêvais déjà de faire un tas de cochonneries avec toi » souffla la blonde
« rappelez moi pourquoi on est amis, tous les trois, déjà »
Le Nara leva les yeux au ciel et ne put effacer ce sourire au coin de ses lèvres ; enfant, il avait tellement eu la flemme de se faire des amis, repoussant parfois Ino et Chôji, pourtant aujourd'hui, il n'était un homme accompli qu'avec eux à ses côtés. Mains dans les poches, il observait son fils, une certaine fierté au coin du cœur.
Son regard ébène croisa les iris émeraude d'une tignasse rose et il esquissa un petit sourire, lui faisant un signe de main et silencieusement, ils se rejoignirent au détour d'une table.
« merci d'être venu » souffla le grand brun
« oh, tu sais, Sarada est une bonne amie de Shikadai, elle m'en aurait voulu si je n'avais pas pu l'emmener »
« tu n'as pas eu trop de mal à te libérer du boulot ? »
« non, ça va étrangement, Naruto m'a libéré automatiquement ma journée »
Il esquissa un sourire ; que ferait-il sans son Hokage. Ses iris brunes se posèrent sur le visage enfantin de la jeune Uchiha et il nota sa ressemblance flagrante avec Sasuke ; en fait, elle ne ressemblait pas à sa mère, pas du tout.
« comment ça se passe avec ton époux ? » demanda-t-il
« comme à l'habituel, il est en mission, je suis ici » lâcha la rose « et toi, avec ton épouse ? »
« comme à l'habituel, on est si proches et pourtant si loin »
Depuis cette nuit hasardeuse, au comptoir d'un bar, ils trouvaient un certain bien-être à se confier l'un l'autre leurs problèmes ; ils partageaient tous les deux la douleur de l'absence d'un être cher, ils se comprenaient et tentaient maladroitement d'être un sorte de soutien pour l'autre. Il étouffa un bâillement dans sa main gauche et posa son regard sur l'assemblée ; même le Kazekage s'était libéré en ce jour et il eût un petit pincement au cœur à cette pensée, sûrement qu'en tant qu'oncle il était bien plus présent que lui en tant que père. Un grognement s'échappa de ses lèvres et il s'engouffra sur le balcon, coinçant une cigarette entre ses lèvres, l'allumant d'un geste expert.
Dans cette fumée qui s'échappait de ses lèvres, il trouvait un certain réconfort ; ça lui rappelait Asuma, ça lui rappelait la douce époque où les deux hommes qu'il aimait plus que tout étaient encore présents. Oui, ça lui rappelait les sourires gênés de son maître, ça lui rappelait les conseils de son père ; un soupir s'extirpa de ses lippes et il écrasa son mégot sur la rambarde, s'engouffrant de nouveau dans la demeure.
Ce qui le frappa d'abord, fut le regard désolé de la rose ; puis, le regard colérique de sa meilleure amie. Les sourcils froncés, il chercha la cause de cette agitation et à l'instant où il croisa les pupilles émeraude de son ex amante, il aurait juré entendre les brisures de son cœur.
Elle était là, ce sourire si beau sur les lèvres, pendue au cou d'un bel homme ; parfois, elle riait à ces mots, parfois elle embrassait ces lèvres avec cette fièvre qu'il connaissait bien. Elle était là, avec un autre que lui ; leurs regards s'entrechoquèrent et elle perdit son sourire.
Parce qu'elle le savait. Elle serait sa perte et il serait la sienne.
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