La semaine passée chez Mr. Jo fut très reposante, bien que la douleur dans mon épaule m'ait fait jongler plus d'une fois. EunWoo était venu voir comment j'allais un jour sur deux. Il se sentait mal pour moi, ça se voyait. Et aujourd'hui était ma dernière journée au sein du foyer Jo.

     La femme de mon patron était un ange. Tous les jours, j'avais droit à un petit déjeuner au lit, un festin de roi à chaque repas. J'avais tellement manger que je crois que j'ai pris quelques kilos. Et puis, rester assis toute la journée n'arrange rien. J'ai l'impression d'être devenu une larve, accrochée à son cordon bleu d’hôtesse.

     YoonAh : RoWoon-ah ! Le déjeuner est servi, viens vite avant que ça ne refroidisse.

     Manger ! Je sortis de mon siège rapidement, mais tout est relatif, reposant le livre sur la guerre en France que je lisais, et allai m'installer à table.

     Moi : On n'attend pas votre mari ?
     YoonAh : Il ne mange pas ici ce midi, lui et EunWoo mangent avec un fournisseur.

     EunWoo aussi ? J'espère que l'homme avec qui ils sont ne lui posera pas de question, ou n'essaiera pas de lui parler.

     La blessure d'EunWoo semble si profonde, je ne sais plus vraiment comment me comporter avec lui. J'aimerai qu'il me raconte ce qu'il s'est passé avec son premier amour, mais en même temps, j'ai peur qu'il ne se braque et qu'il ne veuille plus m'approcher.

     Le téléphone sonna, et YoonAh partit décrocher. Ça semblait être un appel de son mari, vu les étoiles présentent dans ses yeux. J'étais impressionné, même après 40 ans de mariage, ils avait l'air de s'aimer comme au premier jour, comme j'avais pu le voir sur les photos des albums que l'ajhumma m'avait montré.

     Je me demande si un jour je me marierai, et si ma femme et moi nous aimerons comme eux après tant de temps de vie commune.

     Le repas terminé, je repartis dans le fauteuil, YoonAh refusant catégoriquement, comme toujours, que je l'aide à faire la vaisselle, et reprenais ma lecture. Je pensais à EunWoo en lisant. Les soldats ayant fait la guerre avait des séquelles, aussi bien physiquement que mentalement, de ce qu'il avaient vécu. Comme Cha EunWoo.