14 - About him
Zayn a été légèrement bizarre ces derniers jours, mais surtout aujourd'hui, et Liam s'est vraiment douté de quelque chose lorsqu'il a dit qu'il allait chez sa cousine, mais il l'a laissé partir sans rien dire. Maintenant, il tourne en rond dans son appartement comme un lion en cage, pour la simple raison qu'il est stressé que Zayn lui cache des choses, et qu'il a vraiment, vraiment peur que ce soit pour retourner chez ses parents.
Zayn semble se sentir bien chez lui, mais il ne pourra jamais lutter contre ses parents.
Et il ne peut pas le retenir contre son gré. Même si, en vérité... il aimerait bien.
Il soupire en refermant son ordinateur. Il n'arrive à rien, il est beaucoup trop stressé. Zayn est parti ce midi et il est déjà 18h, et il n'a toujours pas eu de nouvelles.
On frappe à la porte et il se dépêche d'aller ouvrir, mais sa joie retombe aussi vite lorsqu'il voit Niall.
- Eh bah ! fait Niall faussement vexé. Moi aussi je suis content de te voir.
- Bien sûr que je suis content de te voir. C'est pas ça.
- Je sais, je suis pas Zayn, dit Niall en levant les yeux et entrant dans l'appartement
- Quoi ?
- Me la fais pas à moi. Ca a toujours été ton préféré. Mais t'inquiète, je le vis bien ! Moi je préfère aucun de vous non plus, j'ai toujours préféré Jade.
- Wow, que me vaut cette élan soudain de haine ?
- Non mais c'est vrai, quand on est à cinq c'est toujours Zayn et toi d'un côté, Louis et Harry de l'autre, et moi tout seul.
- Oh...
- Mais je vous en veux pas. Surtout à Zayn, il est trop mignon.
- Euh...
- Enfin bref. Je suis pas venu pour parler de ça.
- T'es venu pourquoi ?
- Larry, souffle Niall
- Quoi ?
- Tu sais. Louis et Harry.
- Ouais ?
- Harry est raide dingue de Louis. Et Louis capte pas.
- Ah. Et en quoi ça nous regarde ?
- En rien. Mais Jesy veut les mettre ensemble, et elle arrête pas d'en parler à Jade, du coup Jade arrête pas de lui en parler aussi, et de m'en parler, et quand on est tous les deux elles arrêtent pas de s'appeler ou alors elle m'en parle à moi et...
- Niall, respire.
Niall respire.
- Je vois, dit Liam. Et avec Jade ça avance ?
- Bah, je sais pas trop... Je crois qu'elle est un peu comme Louis. Ou alors elle m'a juste recalé.
- Hein ? Comment ?
- Bah tu sais, à la soirée, le SMS ?
- Ouais ?
- Elle m'a répondu le lendemain, un truc du genre « aaaaaaaawwwww t'es trop chou ! Moi aussi je t'adore mon lapinou d'amour ! »
- Lapinou d'amour ?
- Passons ce détail très gênant.
- Comme tu veux, mais je m'en resservirai contre toi.
Niall souffle et se laisse tomber sur le canapé. Liam s'appuie contre le mur en le regardant.
- Donc si je résume, on doit ouvrir les yeux de Louis, et ceux de Jade. Mais pourquoi t'as pas appelé Jesy ?
- Jade ? Non ! Elle m'a recalé. C'est déjà trop gênant, va pas en rajouter une couche. Je le savais de toute façon que j'aurais jamais dû lui dire ! Elle me voit que comme un ami.
- Si tu le dis. Et donc, pourquoi t'as pas appelé Jesy ?
- Pour quoi faire ?
- Tu me désespères.
Liam sort son téléphone et appelle Jesy. Elle arrive très rapidement, et quand elle sonne, il ouvre la porte en jetant Niall dehors, leur fait un signe d'au revoir, et referme la porte. Niall crie de protestation, mais Liam s'en fiche ; il se fiche des histoires de coeur de ses potes et Jesy est bien meilleure que lui pour s'occuper de ça. Et, surtout, il est trop préoccupé par l'absence de Zayn pour s'occuper de quoi que ce soit d'autre.
Il se laisse tomber de tout son long sur le canapé en grognant de frustration. Mais il ne tient pas bien longtemps avant de se remettre à tourner en rond, sans parvenir à s'occuper.
Zayn finit par rentrer, et Liam stoppe tout mouvement, si bien que Zayn le regarde bizarrement.
- Ca va ? lui demande-t-il
- Ouais, euh, t'étais où ?
- Chez ma cousine, je te l'ai dit. T'es sûr que ça va ?
- Très bien ! dit Liam en partant dans la cuisine. Tu veux manger quoi ce soir ?
- N'importe. Je me disais qu'on aurait pu faire livrer des frites, ou je sais pas.
Liam ressort de la cuisine et regarde Zayn comme s'il venait de devenir bleu.
- Euh... J'ai dit un truc bizarre ?
- Qui êtes-vous et qu'avez-vous fait de mon Zaynie ?
- Je... suis Zayn. Et je... bah, je suis juste moi.
Liam s'approche et le serre contre lui, et Zayn se laisse faire en restant immobile sans comprendre.
- J'aime que tu sois juste toi.
- Tu m'expliques ? demande Zayn
- J'ai cru que tu mangerais plus jamais de trucs gras de ta vie !
- En vivant avec toi ? T'es fou, ça serait pas possible, dit Zayn en rigolant
- Et en plus t'as l'air heureux !
- Hm... fait Zayn en baissant les yeux un peu gêné. Je crois que... changer d'environnement, ça m'a fait du bien. Et que je m'habitue à être ici. Et... que j'aime bien.
- Et moi j'adore t'avoir, dit Liam en le serrant à nouveau contre lui, avant de le lâcher. Du coup burger frites ?
- Ouais !
- Sûr ?
- Ouais !
- Cool. Tu veux manger quand ?
- Euh, je sais pas, vers 20h ?
- Ca marche.
Liam retourne s'asseoir sur le canapé, soulagé que Zayn n'ait pas essayé de retourner chez ses parents, et qu'il s'accepte enfin comme il est sans plus refuser de manger. Parce que, c'était ça, Zayn refusait de manger, et lui, il en avait vraiment marre de ça.
- Je suis un peu fatigué, je vais me reposer, dit Zayn
- Je suis un peu fatigué aussi, je peux venir avec toi ?
- Bah... C'est ton lit.
Zayn part dans la chambre et commence à se changer pour être à l'aise, tandis que Liam range un peu ses affaires. Il arrive quand Zayn est déjà couché, et se glisse sous les draps avec lui, avant de le tirer contre lui, et ils se regardent, silencieux.
- T'as fait quoi chez ta cousine ? demande Liam après un moment
- Oh, tu sais, des trucs de fi... de famille.
- Oh. Ok.
Liam plisse les yeux. Il a remarqué quelque chose, mais il n'est pas tout à fait sûr. Zayn se sent gêné, et cherche à changer de sujet.
- Et toi ? T'as fait quelque chose ?
- Bien sûr ! T'es parti 6 heures, évidemment qu'en 6 heures j'ai fait quelque chose.
- Euh... Okay... ouais... J'imagine... T'as compté les heures déjà.
- Euh... nan. Nan, c'est juste... Ca fait 6 heures, c'est tout, pas besoin de compter.
- Et à part ça t'as fait quoi ?
- Un tas de trucs.
- C'est un secret et je dois pas demander ou tu fais pas exprès d'être aussi évasif ?
- Je suis évasif ?
Zayn soupire et se retourne sur le dos. Ce n'est pas la peine d'essayer d'avoir une conversation avec Liam. Il l'a suivi mais de toute évidence il ne veut pas parler.
- J'ai vu Alex, annonce-t-il alors
- Hein ? Où ? Quand ? T'étais pas chez ta cousine ? Tu m'as menti ?
- Quoi ? Mais non. J'étais chez ma cousine et on est sortis boire un chocolat et se promener un peu, et on est tombés sur Alex.
- Ah. Et ?
- Bah, ça s'est pas aussi mal passé que je l'aurais imaginé.
- Oh. Et... tu penses que vous allez vous revoir ?
- Nous revoir ? Avec Alex ? Tu déconnes ou quoi ? Faudrait être fou. C'est déjà un miracle que personne soit mort tout à l'heure. Mais je crois que c'est grâce à Sara. Elle a dit que ça valait pas la peine de me casser un ongle. Ça m'a tellement fait rire.
- Je comprends pas tout...
- Qu'est-ce que tu veux que je te dise... C'était une pourriture et il est toujours aussi con.
- Il ?
- Quoi ?
- Alex, c'est un « il » ?
- Bah oui. Tu pensais que c'était un « elle » ?
- Euh... Ouais. Je savais pas que tu... enfin...
- C'est une très longue histoire... souffle Zayn
- Raconte-moi.
- Pour résumer, Alex était très sympa quand on discutait sur internet. Il avait promis de m'intégrer à son groupe d'amis, et il avait la solution à tous mes problèmes. Mais quand on s'est vus, je me suis retrouvé sans le savoir emprisonné dans une relation malsaine qui me détruisait. Au début il était gentil, comme sur internet. Dès notre première rencontre il m'a embrassé. C'était presque mon premier baiser. Je veux dire que c'était la première fois que ça semblait sérieux. Mais il m'a embrassé par surprise en me coinçant contre le mur. Ma mère, qui savait évidemment pas ce qui s'était passé, arrêtait pas de me dire qu'Alex était super gentil et qu'il était sûrement quelqu'un de bien, pour m'accepter malgré tous mes... peu importe. J'ai pas voulu décevoir ma mère, ni Alex, alors j'ai écarté ce sentiment de malaise que je ressentais avec lui et j'ai continué de le voir. Et ça a été la plus grosse erreur de toute ma vie.
- Pourquoi ?
- Parce que, devant ma famille il était gentil, mais sans que je m'en rende compte il me faisait passer pour un mec dépendant incapable de faire quoi que ce soit sans lui. Plus les mois passaient et plus il devenait méchant. Mais c'était rien de flagrant. Il lançait des disputes vraiment violentes verbalement à partir de rien du tout, il me culpabilisait quand je lui refusais quelque chose, il me faisait la gueule pendant des heures. Il a fait ça la première fois que je suis allé chez lui. C'était à 1h30 de chez moi et j'étais venu en train, et j'étais hyper stressé, j'ai rencontré sa mère et son frère, et quand on s'est retrouvés seuls, il a encore trouvé le moyen de lancer une dispute à partir de rien. Quand je dis une dispute, c'était lui qui me disputait, et moi qui balbutiais des réponses qu'il écoutait jamais. Et il m'a fait la gueule, il m'a laissé tout seul, toute la journée. Sa mère l'a conduit chez le dentiste et j'ai dû les accompagner, et il me parlait pas, il m'ignorait complètement, et eux ils communiquaient par sms, c'était... le moment le plus embarrassant de toute ma vie. Avant les suivants.
- Il a fait pire que ça ?
- Ouais, ça c'était rien. Il m'a rendu complètement dépendant à lui, je sais pas trop comment. Peut-être parce que j'avais personne d'autre et que depuis le début de notre relation il m'avait fait sentir comme une merde incapable de vivre sans lui, et qui risquait de le perdre à chaque instant.
- C'est vraiment une merde ce mec.
- Les mois sont passés et il est devenu de plus en plus méchant, de plus en plus vicieux. Il faisait exprès de me mettre dans des situations de dépendance. Des situations dans lesquelles je ne pouvais pas m'en sortir seul. Et il a commencé à être vraiment vicieux. Vraiment pervers. A me torturer moralement.
- Comment ?
- Par exemple, j'ai dû passer une semaine de vacances chez son père qui était absent, on était juste tous les deux. Pour lui c'était génial, il pouvait me faire tout ce qu'il voulait, y compris faire de moi son objet... Il parlait d'inviter du monde et je me retrouvais à marchander pour qu'il ne le fasse pas. Et quand j'avais réussi à marchander, il finissait quand même par m'avoir en me culpabilisant, et il invitait tous ses potes, avec qui j'étais mal à l'aise. Mais il est allé plus loin. Y a avait pas de nourriture ni d'eau chez son père. Lui il se nourrissait presque pas donc ça le dérangeait pas de manger quelques céréales ou un yaourt, ou juste un repas que moi je détestais, et boire un soda que je détestais aussi. Tout ce que je demandais, c'était de l'eau. C'était l'été, on crevait de chaud, je voulais de l'eau.
- Et ?
- C'est très douloureux de dire ça.
- Qu'est-ce qu'il a fait ?
- Je savais pas où était le magasin. Je savais pas par quel côté quitter la rue. J'étais coincé dans cette maison. J'avais obligatoirement besoin de lui acheter de l'eau... Et lui, il ne voulait pas. J'étais tellement assoiffé que j'ai dû supplier... marchander... et de moi-même proposer de... de...
- De le sucer ? C'est ça ?
Zayn acquiesce silencieusement. Il a tellement honte, et c'est un des moments les plus douloureux de toute sa vie qu'il est en train de raconter.
- Et quand je l'ai fait... dit-il au bord des larmes. Il m'a dit que de toute façon le magasin était fermé.
- Quel connard.
- Le lendemain par contre, ça l'a pas dérangé de me faire parcourir tout Londres à la recherche d'un bureau de tabac ouvert. J'étais mort de fatigue, de soif, de chaud, et on a marché toute la journée, sans jamais les trouver ses satanées clopes. J'y ai rien gagné du tout moi à faire ça, à part être crevé mais ne pas avoir le droit de le montrer.
- Il est immonde. Je comprends pourquoi tu ne veux pas le revoir.
- C'est pas pour ça, dit Zayn d'une voix inaudible
- Quoi ?
- Tout ça j'ai su l'encaisser. La haine de ses proches j'ai su l'encaisser. Les humiliations permanentes j'ai su les encaisser. Le nombre de fois où il m'a fait passer pour une merde en public j'ai su l'encaisser. Toutes les fois où je me suis retrouvé en pleurs devant des inconnus j'ai su les encaisser. Toutes les fois où il m'a hurlé dessus et quitté publiquement dans des gares ou des lieux que je connaissais pas, j'ai su les encaisser. Tous les amis qu'il m'a fait perdre quand j'en avais, j'ai su les encaisser, dit-il alors qu'une boule se forme dans sa gorge. Y a qu'une chose, qui est jamais passée. C'est quand... quand... Quand il m'a pris ma première fois. Sans que je la lui donne. Et... Et toutes les fois qui ont suivi... Toutes ses colères qui tombaient sur moi... Toutes ses joies qui tombaient sur moi... Toutes ces fois où il m'a fait mal pour son plaisir à lui... Toutes ces fois où il m'a réduit à une vulgaire objet sali. Ça... Ca j'arrive pas à l'encaisser.
Zayn se tait, assez fier d'avoir réussi à ne pas pleurer, mais complètement sous le choc de ce qu'il vient de révéler. Liam ne répond rien, mais le serre contre lui. Parfois, aucun mot ne peut être suffisant pour apaiser un chagrin, et celui de Zayn est bien trop grand pour qu'une parole change quoi que ce soit.
- C'était une pourriture, chuchote Liam. Et tout ça ne t'arrivera plus jamais.
- Mais tout ça fait partie de moi.
- Tout ça t'a fait devenir la personne que tu es. Ça doit rester de mauvais souvenirs, mais pas t'empêcher d'avancer. Même si ça te prend du temps, tu arriveras à l'effacer de ta vie. Et je peux te promettre qu'il te touchera plus jamais.
- Il a pas besoin de me toucher pour me faire du mal, dit Zayn en tremblant
Et il se met à trembler tellement fort, que tout le lit tremble avec lui.
- Zayn, fait Liam en le regardant en comprenant qu'il est en train de se faire bouffer par l'angoisse. Regarde-moi. T'es avec moi. Pas avec lui. Et il entrera jamais ici. Je te promets qu'il te fera plus jamais de mal.
- Comment tu peux promettre ça ?
- Parce que s'il t'approche, je le tue ! répond Liam sans avoir besoin de réfléchir. Alors il fait mieux de plus jamais croiser ta route. Sinon je commencerai par m'attaquer à son membre si cher à ses yeux.
Zayn se met à sangloter silencieusement, sans larmes, sans cesser de trembler, et Liam le serre contre lui.
- J'espère que tu le croiseras plus jamais, quand je vois l'effet qu'il te fait... Qu'est-ce qu'il faisait ici d'ailleurs ?
- Je... Je sais pas... Peut-être un... un nouveau copain. Il... Il faut le mettre en garde.
- Il te croira pas. T'occupe pas de ça.
- Mais si il le... Si il... Si il lui fait ce qu'il m'a fait.
- Si c'est important pour toi, je peux le retrouver sur facebook, et voir si effectivement il a une nouvelle victime. Mais toi, il faut vraiment que tu te le sortes de la tête.
- Je voudrais bien, dit Zayn en sanglotant. J'essaie depuis tellement longtemps. Et je commençais à y arriver.
- Ca va aller. Détends-toi et fais-moi un câlin, dit-il doucement en le serrant contre lui
Et, dans le silence, il repense à ce matin où son membre est sorti de son caleçon et s'est retrouvé contre le dos de Zayn, et que Zayn a paru traumatisé. Maintenant, il comprend. Ce n'était pas à cause de l'attouchement involontaire et la violation d'intimité, mais à cause de ce Alex et tout ce qu'il lui a fait. Ce Alex qui a fait passer à ses yeux le sexe pour quelque chose d'hostile et douloureux, pour une punition, pour quelque chose de négatif à éviter.
Il est en colère. En colère contre ce Alex, et en colère contre la vie. Ces choses-là ne devraient pas exister, et encore moins arriver à quelqu'un comme Zayn. Il ne mérite pas ça, et il a déjà tellement de choses à gérer. La vie est tellement injuste. Mais la roue tourne, et elle tournera, il le sait, et il fera tout pour.
- Si tu veux bien retirer ton haut, je te fais un massage qui détend, tu m'en diras des nouvelles, propose-t-il
- Je... Je... Je suis pas sûr que...
- Je te promets que je sais les faire. Et c'est juste ton dos. Sauf si tu préfères ailleurs.
- C'est quoi ailleurs ?
- A toi de me le dire, dit Liam en rigolant doucement. Alors ? Tu le retires ?
Zayn hésite. Avoir ressassé autant de souvenirs l'a ramené à cette période de sa vie où il se protégeait de tout contact quel qu'en soit le prix. Mais c'est Liam. Et il n'a pas peur de Liam. Il a juste peur de... du contact. Il n'est pas sûr de réussir à supporter ça. Pas avec dans la tête des images d'Alex qui lui fait du mal. Ou des images d'Alex qui lui fait du bien pour mieux lui faire du mal ensuite.
- Je proposais ça pour que tu te sentes mieux, mais si tu veux pas, j'insiste pas, dit Liam. Alors ? Tu veux ou pas ?
- Je... Je crois que je veux juste un câlin pour l'instant.
- Okay.
Liam se recouche à côté de lui, et le serre contre lui. Il se doute bien que ce n'est pas vrai et que Zayn ne va pas aller mieux juste avec un câlin, mais il ne peut que faire ce qu'il veut.
- Liam ?
- Oui ?
- Ma sœur... elle me traite de pédé...
- Je sais.
- Tu crois que... que j'en suis un ?
- Est-ce que tu en es un ?
- Je te demande.
- Est-ce que tu aimes les garçons ?
- Je sais pas trop. Des fois je trouve que les mecs sont beaucoup plus sexys que les filles. Mais des fois, je me dis qu'un mec c'est vraiment pas beau. Mais la plupart du temps, je trouve ni l'un ni l'autre attirant. Y a des gens qui sont beaux mais... Je ressens pas d'attirance.
- Hm... Tu sais ce que je pense ?
- Non ?
- Tu réfléchis trop. Genre, vraiment trop. Et je pense pas un instant que tu sois gay, si tu veux savoir mon avis.
- Tu penses pas ?
- Du tout.
- Moi non plus en fait... Je sais juste pas si je dois aimer les filles ou les garçons.
- Tu dois rien du tout. Fais juste ce que tu veux.
- J'ai jamais fait ça... souffle Zayn
- T'as tout le temps d'apprendre.
- Y a pas que ça que je dois apprendre... dit Zayn morose d'une voix inaudible
- Non, je te l'accorde. Mais il est jamais trop tard. Et puis je suis avec toi. Mais t'es pas obligé de rester avec moi.
- Quoi ?
- Je suis là si t'as besoin d'aide, mais t'es pas obligé d'en vouloir.
- Ah. Ouais.
- Moi je te laisserai jamais tomber, souffle Liam d'une voix basse. Et je te ferai jamais de mal.
- Je sais, t'es mon meilleur ami.
- Et toi le mien.
Il lui dépose un baiser sur la joue et ferme les yeux. Zayn reste immobile, pensif. Il tremble toujours, mais moins violemment, et il arrive à peu près à penser normalement. Tout doucement, il est revenu au présent, dans le lit de Liam, et plus dans le passé dans le lit d'Alex.
- Tu sais qu'il changeait même pas ses draps, souffle-t-il dégoûté
- Hm ?
- Alex. Et ses sous-vêtements non plus.
- Beurk.
- Et il puait, c'était une infection. Et y avait pas que l'odeur. Beurk.
- Celui-là c'est vraiment pas une grosse perte.
- Ouais ! Mon prochain mec il sera propre.
- C'est tout ? C'est ta seule exigence ?
Liam a bien relevé que Zayn a dit « mon prochain mec », mais il a décidé de ne pas lui faire la remarque. Il préfère le faire parler de ce qu'il veut pour qu'il se détende, et pas le mener à se prendre la tête sur d'autres sujets.
- Hm... Et qu'il soit beau. Alex, il était beau sur les photos, et il était beau au début, mais moins avec le temps, et maintenant il est moche.
- Propre et beau. C'est des bons critères.
- Et qu'il sente bon. Et qu'il soit gentil.
- C'est une super idée ça.
- Et je crois que c'est tout.
- Tu sais, t'as le droit d'être un peu plus exigeant.
- Liam. Tu sais aussi bien que moi que personne voudra de moi.
- Maintenant, je comprends mieux pourquoi tu penses ça. C'est ce Alex qui t'a foutu ça dans la tête. Eh bien sache qu'Alex il avait tort ! Et moi j'ai raison. Et tu me préfères moi alors tu vas me croire moi.
Zayn esquisse un semblant de sourire qu'il n'arrive pas à retenir, et Liam lui sourit franchement, avant de lui caresser la joue.
- Tu sais quoi ?
- Non ?
- Je sais ce que t'es parti faire tout l'après-midi avec ta cousine et qui est si secret.
- Quoi ?
- Journée fille.
- Co...
- Comment j'ai deviné ? T'as encore un peu de talc là, dit-il en désignant ses sourcils. Et un peu de cire ici.
Il décolle doucement le petit morceau de cire de sa joue, alors que Zayn le regarde dans les yeux. Et, alors que leurs regards se croisent, et s'accrochent, il s'approche rapidement et dépose ses lèvres contre les siennes. Puis il se décolle, et se remet à le câliner, lui caressant la joue.
- T'as la peau toute douce.
Zayn ne sait pas quoi répondre, et Liam reprend.
- T'as fait un soin du visage.
- Oui, avoue Zayn
Liam reste silencieux quelques secondes, assez pour que Zayn s'inquiète qu'il le trouve trop bizarre, mais il reparle rapidement.
- J'aime que tu sois « juste toi ».
- Quoi ?
- Juste toi. Avec toutes tes bizarreries et tes anormalités. Juste toi. Et toutes les petites choses qui font que tu es « juste toi ».
Zayn reste sans voix un moment, complètement surpris, puis il trouve quelque chose à répondre.
- Moi j'aime tout chez toi.
Liam rigole avant de répondre.
- Je suis sûr que si tu réfléchis bien, tu trouveras quelque chose que tu n'aimes pas.
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