Chapitre 51
Christian me rattrape et passe son bras sur mes épaules. Je frissonne, mais pas de plaisir. Il m'entraine jusqu'à chez lui. Tandis qu'il ouvre la porte, mes pensées continuent à se diriger vers ma concurrente blonde.
- Tu ne devais pas discuter avec Maxine ?
- Je suis sûr qu'elle a plein d'autres choses à faire, ironise-t-il.
De toute évidence, il n'a pas l'air de soucier d'elle plus que ça. Ça devrait me rassurer. Mais j'ai du mal à chasser toutes ces images de ma tête. Je rentre dans la maison et vire mes chaussures, sans vraiment y réfléchir. Soudain, je me sens tirée en arrière. Christian me plaque contre lui et se jette sur ma bouche. Surprise, je reste figée avant de refermer mes bras autour de son cou. Notre baiser dure jusqu'à ce que nous n'ayons plus de souffle.
- J'en avais envie depuis que tu es arrivée, murmure-t-il.
Je reste là, les yeux plantés dans les siens. Ce mec va me rendre dingue. Il y a une seconde, j'étais prête à me tirer en me disant que j'étais en train de faire une grosse connerie. Et là, il a réussi à anesthésier mon cerveau. Ses mains caressant mon dos, son sourire enjôleur, sa voix pleine de promesse, tout ça me fait oublier mes doutes. Mon souffle refuse de retourner à la normale. Mon cœur bat à tout rompre.
- Alors on va où ce soir ? tenté-je pour dévier mes pensées de son corps tentateur.
Je délie ses bras autour de ma taille et essaie de prendre un peu de distance. Décidément, il est un piège pour mes hormones. Il me relâche enfin et me toise, un sourire en coin.
- Au « Exhibition Room ».
Josie m'en a déjà parlé. Ce n'est pas juste un bar branché, c'est the bar. Le repaire des gosses de riches. Rien qu'un cocktail me coûte le salaire d'une journée de boulot.
- Heu... tu es sûr ?
- Bien sûr. Tu verras, c'est un endroit très sympa.
Je veux que ce soit sympa, mais pas pour mon porte-monnaie.
- Je n'en doute pas. C'est juste que...
Ça m'arrache la bouche d'avouer ça.
- C'est moi qui t'invite, me coupe-t-il comme s'il avait compris ce qui me posait problème.
Je fais un peu la moue. C'est la deuxième fois qu'il m'invite et à chaque fois, je me retrouve à dépendre de lui. Ça me plait moyen.
- Je peux te demander quelque chose ?
Il est revenu contre moi, bloquant toute pensée cohérente. Je hoche la tête.
- Ce soir... tu pourrais remettre ta petite robe noire ? Elle m'obsède depuis la soirée de Maxine.
J'ouvre les yeux en grand. Son sourire malicieux s'agrandit et il rapproche sa bouche de mon oreille.
- Et si en plus tu portes ton porte-jarretelles, je serais un homme comblé.
Ses lèvres se posent dans le creux de mon cou et je laisse échapper un soupir.
- Ça te dirait une douche à deux ?
Mais comment fait-il pour provoquer ça en moi ? Putain que oui, je veux. Sans lui répondre, j'attrape avec gourmandise sa lèvre inférieure et la suce comme s'il s'agissait d'un bonbon. Tout à coup, il me décolle du sol. Mes jambes s'enroulent autour de sa taille et il m'entraine jusqu'à la salle de bains. Je commence à bien apprécier son côté obsédé sexuel.
Les cheveux dégoulinants, perdue dans un de ses tee-shirts, je me suis assise en tailleur sur la terrasse. J'ai les jambes comme de la guimauve. Me hisser sur la pointe des pieds pour rester à sa hauteur, ça épuise. Surtout qu'avant j'ai fait mon footing et la séance de yoga. Une journée bien remplie en efforts physiques. Comme il est presque midi, Christian s'est proposé pour faire à manger. Ça tombe bien, j'ai franchement la dalle. D'ailleurs une délicieuse odeur arrive de la cuisine. Mon estomac émet un son pas très gracieux et je jette un coup anxieux vers l'intérieur de peur qu'il ait entendu.
Mais non, Christian est penché sur son plan de travail, concentré. Torse nu, s'activant devant les fourneaux, les cheveux relevés, il est tellement sexy. En fait, je crois que je le trouve tout le temps sexy. C'est bien là mon problème. Attirant, gentil, attentionné, il cumule les bons points. Comment je peux résister ? Son seul défaut est son refus d'avoir une relation sérieuse. D'ailleurs, je ne cesse de me poser la question du pourquoi. A-t-il été déçu par le passé ? a-t-il eu le cœur brisé pour refuser de s'engager ? ou peut-être c'est juste avec moi qu'il ne veut pas s'engager.
- A quoi penses-tu ? tu as l'air très sérieuse tout à coup.
Sa voix chaude me sort de mes pensées. Il se tient devant moi, deux assiettes à la main.
- J'ai bricolé vite fait un Bo Bun avec ce que j'avais dans le frigo. J'espère que tu aimeras.
Je dévore des yeux le plat de nouilles sur lequel il a parsemé des noix de cajou. Je tends les mains religieusement pour qu'il me donne l'assiette. Il s'installe sur le fauteuil à côté du mien et avale une bouchée en grognant de plaisir. J'ai presque envie de sourire en le regarder manger. Etre ici, à déguster un plat cuisiné par lui, me donne presque l'impression d'être un couple normal. Je réprime aussitôt cette pensée. Michelle, tu te diriges sur un terrain dangereux pour ton petit cœur.
- Alors tu me dis ce qui se passe dans ta petite tête ?
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