Chapitre 46

Je veux lui arracher tous ses vêtements, le toucher, le sentir se tendre, perdre le contrôle. Je veux ce dont il m'a privé lors de nos séances. Mes mains passent de son dos à son torse. Je veux tout ressentir. Chaque muscle, chaque mouvement, chaque centimètre de peau qui frissonne. Je remonte sur ses épaules, m'emprisonne dans le carcan de tissu, cherche à me raccrocher à son cou.

Christian rompt le contact. Ses mains disparaissent dans son dos, attrapent le tee-shirt et le fait passer par-dessus sa tête. Je le dévore du regard, comme pour prendre la mesure de ce qu'il est en train de se passer. Mes yeux dévalent la courbe de ses pectoraux avec gourmandise, suivent la ligne de ses abdos qui se contractent à chaque respiration. Je ne sais plus quoi regarder, où poser les mains. Je sais juste qu'il m'en faut plus. Beaucoup plus. Je retourne à l'assaut de sa bouche, glisse les doigts dans ses cheveux. Un son, proche du ronronnement, remonte dans ma gorge et roule sur nos langues.

Ses mains, qui jusqu'à présent étaient restées ancrées à la porte, s'aventurent enfin à me toucher. Je me consume sur leur passage. Mes joues, mon cou, mes clavicules. Elles s'arrêtent sur la fermeture éclair de mon sweat, la descendent lentement. Mon ventre se contracte quand elles le frôlent par inadvertance. Quand elles ont fini leur travail, elles remontent sur mes épaules et font glisser le tissu jusqu'à mes poignets.

Mes doigts ne le touchent plus. Je suis en manque. J'essaie de retourner au contact de sa peau, mais Christian attrape le tissu qui pend à l'arrière, l'enroule autour de sa main et tire dessus, m'obligeant à garder les mains hors de portée.

- Christian...

C'est une supplique, un gémissement d'une junkie réclamant sa dose. Je veux le toucher, encore et encore. Jusqu'à l'overdose. Si elle existe.

- Hors de question. Tes mains sur moi ne m'aident pas. Je veux faire les choses comme il faut.

Je tire une nouvelle fois, mais sa poigne est ferme. Je voudrais me débattre, mais sa bouche part à l'assaut de mon cou et j'oublie ce que je voulais faire. Mes yeux se ferment, mon souffle se fait plus difficile. Est-il possible de mourir d'un trop-plein de sensations ? mon cerveau menace de fondre. Ses lèvres sont un aphrodisiaque, bien plus que tout ce que j'ai connu jusque-là.

De sa main libre, il descend les bretelles de mon soutien-gorge. Ses doigts effleurent le galbe de mon sein, se glissent derrière le tissu pour le faire disparaitre sous la courbure de ma poitrine. Mes tétons ne résistent pas à cette caresse et vrillent en deux pointes exacerbées. Sa langue, sournoise, s'en empare. Je ne suis pas préparée. Mon soupir d'extase le stoppe. Il se redresse, lève un sourcil, un sourire moqueur sur le visage.

- Il faudrait en plus que je te bâillonne ?

Je me mords la lèvre et baisse les yeux. Je ne le fais pas exprès. J'ai l'impression d'avoir tellement attendu ce moment que tout est trop intense. Le simple contact de sa peau sur la mienne me donne envie de gémir. Alors quand sa bouche titille l'une des parties les plus érogènes de mon corps, je ne vois pas comment je pourrais me retenir.

Christian passe son pouce sur ma lèvre et la retire entre mes dents. J'ai une folle envie de le sucer comme la fois où il m'a jeté sur le lit. La première fois où il a perdu son self-control.

- Tu ne te rends même pas compte que chacun de tes gestes est excitant. Arrête de faire ça. J'essaie de résister à la tentation de sauter à la partie que je préfère. Je veux que tu prennes du plaisir, avant que je prenne le mien. Alors sois un peu coopérative.

Est-ce qu'il s'entend parler ? Ce qu'il dit est tellement érotique que j'ai sûrement fumé ma culotte à l'heure qu'il est. Moi aussi je dois faire un effort surhumain pour ne pas le plaquer au sol.

Christian prend mon silence comme un assentiment. Sa bouche avale à nouveau mon téton. Je prends une grande inspiration pour ne pas gémir. Il a lâché mon sweat, mais je tiens ma promesse silencieuse. Je garde mes mains, loin de lui. Mes ongles raclent le métal de la porte. A présent à genoux, il laisse ses mains parcourir à loisir mon ventre et mes fesses. Quand elles se glissent sous mon short en coton, mon cœur rate un battement. Lentement, elles l'emmènent avec elles, jusqu'à mes chevilles. Je ferme les yeux, complètement paralysée à l'idée d'être nue devant lui et de désirer si fort qu'il me touche. 

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