CHAPITRE 1 - LUI
PARTIE 01 - LUI
Mes yeux se révulsent et j'étouffe un gémissement en m'affalant un peu plus sur mon fauteuil. Oh putain ! C'est le pied !
Je pose ma main sur la masse de cheveux bruns, l'encourageant à continuer. Je suis à deux doigts d'avoir un putain d'orgasme.
- Ouais, vas-y. Plus vite, je lui dis.
Elle ne se fait pas prier. Sérieusement, se faire sucer, c'est génial mais au bureau, ça l'est encore plus.
- Oh putain, je lâche alors que mon orgasme se lâche tout autant.
J'entends un coup bref sur la porte de mon bureau et la poignée s'abaisse aussitôt. J'ouvre les yeux et me redresse rapidement.
Ma mère !
Je râle aussitôt. Sérieusement, elle a toujours cette mauvaise manie d'entrer sans frapper, déjà quand j'étais ado et que je me faisais plaisir tout seul sous ma couette. Elle ne frappait jamais. Bon, ok, là, elle l'a fait. Mais n'est-elle pas censée attendre d'être invité à entrer ?
- Maman ? je fais, surpris de la voir ici.
Jenny se crispe quand elle comprend que nous ne sommes plus seuls. Elle libère ma queue de sa bouche et la rentre vite fait dans mon boxer. Ma main appuie un peu plus sur sa tête. Si ma mère soupçonne ce que j'étais en train de faire, du moins, ce que Jenny était en train de me faire, je suis bon pour deux heures de leçons de vie.
Ma mère lève la tête de son téléphone et porte son attention sur moi. Je lui offre un petit sourire innocent. Trop tard, son front vient de se plier, prononçant une petite ride sur son front.
Elle soupire d'agacement puis pose un poing sur sa hanche. Et merde, elle vient de piger et je suis mal.
Derrière elle, Luke a tout de suite compris, lui. Je dois avoir la tête du mec qui vient d'avoir un orgasme. Putain, je me hais parfois. Pourquoi je suis aussi con, sérieusement ? Je ne pouvais pas afficher la tête du mec qui travaille.
- C'est bon, Jenny, tu as trouvé ton stylo ? Je trouve comme excuse.
Je suis grillé alors autant que je subisses les remontrances de ma mère sans témoin autre que mon frère. Luke est habitué de toute façon et il est un super allié contre notre mère.
Jenny pose sa main sur mon bureau et appuie dessus pour s'aider à se relever. Elle sort de sous le bureau alors que ma mère secoue la tête, navrée.
- Oh, bah, en fait, il n'était pas tombé, dit-elle. Il est juste là.
Elle saisit un stylo sur mon bureau et le lève, pour parfaire son excuse bidon. Putain, elle n'est même pas crédible. Sérieusement, je devrais songer à me faire sucer par des filles plus intelligentes.
- Il me semblait bien qu'il n'était pas tombé. Je ne vois pas pourquoi tu as insisté pour...
- C'est bon, Aaron, me coupe ma mère. Mademoiselle, si vous voulez bien nous laisser un instant. Vous continuerez à chercher votre stylo plus tard.
Jenny sourit puis s'incline presque. Elle sort sans un mot, sans oublier de porter son pouce et son auriculaire à l'oreille pour me faire comprendre qu'on s'appelle.
Mais oui, comptes là dessus chérie ! Avec ce que tu viens de me faire, je vais t'appeler dès ce soir.
Mon sourire s'efface quand je croise le regard désabusé de ma mère.
- Aaron ! Franchement ! dit-elle
- Franchement ? Je dis. Elle est terrible. Elle sait y faire, y'a pas de doutes.
J'agrémente mon regard par un petit clin d'oeil. Luke pouffe de rire alors qu'il s'assoit sur l'un des fauteuils. Même ma mère sourit. Ce qui me présage que je n'aurais sûrement pas le droit à sa leçon de moral.
Ma mère fait partie des mères cool. On a toujours parlé de sexe à la maison sans tabou. La seule chose qu'elle nous oblige, c'est de nous protéger. Sauf que j'oublie parfois ce petit détail, m'attirant quelques petits soucis de temps en temps, que je règle grâce à une IVG express.
Ma mère s'assoit face à moi, pose son sac à main sur ses genoux et pince ses lèvres.
- Tu ne peux pas te trouver une fille bien, dit-elle. Une fille avec qui tu resterais un petit moment. Histoire de te poser un peu, de mûrir...
Et bla, et bla... Je ne l'entends déjà plus. Cette conversation, je l'ai entendu un bon millier de fois. Je n'ai pas envie de me poser, j'ai pas envie. Point. Faudrait que je me force aussi ?
- Tu ressembles tellement à ton père, dit-elle, avec une petite pointe de tristesse dans la voix.
Je la comprends. Elle en voit des vertes et des pas mûres avec mon paternel. Elle est cocue depuis bien longtemps avec lui. Elle a des cornes si larges qu'elle ne passerait pas sous l'Arc de Triomphe. Mais elle n'arrive tout simplement pas à le quitter. Elle l'aime, lui aussi, mais il ne peut pas s'empêcher de voir ailleurs. La femme de ménage, sa secrétaire, une hôtesse de l'air, la psy de leur thérapie conjugale... les bons gros clichés. La liste est longue et ma mère encaisse. Au début, c'était dur mais maintenant, elle reste forte en gardant le sourire, ne montrant pas sa peine. Elle finit par s'habituer, malheureusement...
- Tu as oublié que tu devais nous rejoindre pour déjeuner, dit ma mère.
Ah merde ! Ouais, j'ai carrément zappé.
- Non, non, c'est pas ça, c'est juste que j'étais à fond dans le boulot et je n'ai pas vu le temps passer. Trop de travail.
- Trop de travail ? répète ma mère. Heureusement que la petite Jenny est venue t'aider.
Luke rit encore. Lui, en ce moment, je ne sais pas ce qu'il a mais il rigole tout le temps. À croire qu'il fume cannabis sur cannabis. À moins qu'il prenne plus dur.
- Ouais, désolé, je souffle.
Je lui fais le coup du regard attendri mêlé à la culpabilité. Ça marche toujours avec ma mère. Elle finit par sourire.
- Bon, reprend-elle en tournant sa tête vers mon frère. On a réglé quelques détails avec ton frère pour l'anniversaire de ton père. Nous nous sommes dit que ce serait bien de... Luke ! Tu veux bien lâcher ton téléphone cinq minutes. Tu es pénible...
Luke lève les yeux de son téléphone puis le pointe vers nous. Je souris quand je vois la petite bouille souriante de Sam, tenant fermement Léana dans ses bras. Il est fier. C'est trop mignon à voir.
- Ben vient de m'envoyer une photo.
Ma mère prend le téléphone des mains de Luke et laisse échapper un petit "Oh" attendri. Elle est complètement gaga.
- Ils sont si mignons. Et qu'est-ce qu'elle a grandi. Il me tarde d'être grand mère.
Je me tends sous sa remarque alors que Luke étire ses lèvres. Et merde ! Il a une meuf. C'est pour ça qu'il sourit H vingt quatre ! Il est amoureux. Putain, c'est d'un niais.
- Eh, c'est qui ? Je demande.
- Personne, répond-il sèchement. Mêles toi de ta Jenny.
Je grimace légèrement. Ma mère, elle, semble suspendue aux lèvres de son fils. Elle le regarde et le supplie des yeux. Elle ne semble pas être au courant. Luke finit par secouer légèrement la tête, comme pour lui faire comprendre qu'il lui en parlera plus tard.
On dit tout à notre mère. Elle est un peu une copine même si nous avons énormément de respect pour elle.
- Pourquoi tu ne veux pas me le dire ? je demande, légèrement vexé.
- Parce que tu vas tout balancer à tout le monde avec ta grande bouche.
- N'importe quoi ! Je suis une tombe.
Luke et ma mère secouent la tête en même temps. Sérieusement, il ne me prenne pas au sérieux parfois. Trop souvent même. Ça en est vexant.
- Si j'avais une meuf, je te le dirais.
Luke rit aux éclats, ce qui titille encore plus mon égo.
- Toi ? Une meuf ? Il y a plus de chance que Obama devienne blanc.
- Tu dis n'importe quoi... Tu vois Obama devenir blanc ?
Luke rit encore plus.
- Je te l'ai déjà dit. Gardes une meuf un mois et on en reparlera, petit.
Je déteste quand il fait ça. Quand il me dit "petit", qu'il fait son grand frère. Sérieusement, c'est quoi leur problème à tous vouloir me rabaisser ? Je plisse les yeux et retrousse une lèvre, ce qui le fait rire. Luke sait que je suis saoulé et il s'amuse de la situation.
Ma mère se lève alors lentement. Ni Luke, ni moi nous nous attendions à son geste.
- Bon, j'ai un rendez vous important. Je vous laisse vous crêper le chignon, les filles. On s'appelle...
Elle nous souffle un baiser puis sort de mon bureau. Je déteste aussi quand elle compare nos disputes de mecs à des chamailleries de collégiennes. C'est le truc de ma mère, pour nous faire comprendre qu'on est débiles et immatures. Même Luke n'aime pas ça.
Je reporte mon attention vers mon frère et secoue la tête.
- Quoi ? dit-il. Ce n'est pas comme si tu n'avais pas déjà essayé. Tu as tenu combien de temps déjà ?
Son petit air suffisant me gonfle. Luke est le type de mec à se prendre la tête pour tout et surtout pour rien. Et il se fait un malin plaisir à me rappeler mes échecs et mes erreurs. Bon, sur ce point je suis bien pire que lui.
Voyant que je ne réponds pas, il ajoute:
- Huit jours ?
- Neuf, je rectifie en serrant les dents.
Mais pour ma défense, cette meuf était conne. Je voulais jouer avec la petite infirmière sexy mais quand je suis rentré de l'hôpital, le soir de la naissance de Léana, j'ai pris une douche qui a quasi effacé la moitié des numéros de son téléphone. L'encre était devenue illisible. Cette fille m'a obsédé pendant plusieurs jours et je me souviens très bien de la réponse de la pétasse à qui j'ai fait la description de cette fille.
- Des petites brunes sexy, y'en a cent ici. Vous êtes sûr qu'elle est infirmière ?
J'ai eu envie de la baffer ce jour là, cette conne. Même si en fait, c'est moi que j'aurais dû tabasser.
Pourquoi j'ai fait la connerie de ne pas noter son numéro dans mon répertoire aussitôt qu'elle avait tourné les talons ? Et pourquoi ne lui ai-je pas demandé son prénom tout simplement ? Tout simplement car cette fille m'avait un peu déstabilisé. Je me rappelle même avoir bafouillé comme un puceau.
Luke applaudit en souriant comme un con.
- Bravo, frangin ! Neuf jours ! Sans rire, je devrais t'offrir une médaille. Quel record !
- Allez, arrêtes de me faire chier. Tu sais très bien qu'Holly était un peu conne. J'ai pris la première qui m'était passé sous la main...
C'était histoire de le faire taire. Sauf que ça c'est soldé en échec. Il faut dire qu'au boulot, la tentation est quotidienne.
- Umh ! Je me souviens d'une Molly mais pas d'une Holly, fait Luke.
Ah oui, c'était Molly. Je ne m'en souvenais plus. Mais c'était il y a longtemps, c'était il y a deux mois. Une éternité.
- Ouais, à une lettre près. Enfin bon, je vois que tu esquives le sujet principal. C'est qui ta meuf ? Je la connais ? Elle est bonne ?
Il secoue la tête une nouvelle fois. J'ai l'impression de ne faire ressentir que de la pitié à mon entourage parfois.
- Tu comprends mieux pourquoi je ne veux pas te dire qui c'est ?
- Donc je la connais ?
Luke me sourit. Putain, oui, je la connais ! Je me demande bien de qui il peut s'agir...
- Allez, dis moi. Je te promets que je ne dirais rien, que je ne ferais pas de gestes, ni de remarques perverses. Je te demanderais juste la taille de sa poitrine et comment elle est épilée.
Luke rit aux éclats. Il se lève alors de son fauteuil sans détourner son regard du mien.
- Tu sais quoi ? Restes un mois avec une meuf, et je te la présenterai.
Mes lèvres s'étirent. Voilà ce qu'il me manquait avec Holly, non, Molly. Un enjeu ! Et savoir qui est la fille suffisamment folle pour supporter mon frère est un enjeu de taille.
Je me lève à mon tour et tend ma main vers lui.
- Ok. Dans un mois, tu me la présenteras.
Mon frère rit. J'ai toujours aimé les défis et je suis le plus grand joueur sur cette planète.
Il saisit alors ma main et la serre pour sceller notre accord. Il manquerait presque un avocat pour rendre la chose officielle. Je suis con, mon frère est avocat.
- Ça marche !
Luke rit une nouvelle fois puis tourne les talons. Il s'apprête à sortir mais se ravise.
- C'est con ! J'aurais bien voulu te la présenter. Elle est géniale.
Il rit encore puis sort de mon bureau. Si il croit que je vais perdre, il se fourre le doigt dans l'oeil jusqu'au coude.
***
- Putain, vous faîtes chier, je grommelle. C'est quoi ce bar ?
C'est vrai quoi ?! J'aime pas quand on change nos habitudes. Déjà que depuis que la moitié de mes potes sont casés, mariés ou presque, voir papa, on ne va plus au 3G. J'ai l'impression que ça fait vingt ans que je n'ai pas vu une paire de nichons. Bon, c'est faux. Ceux de Jenny étaient pas mal, bien qu'un peu trop petits mais elle a su se montrer à la hauteur de l'avant goût qu'elle m'a donné tout à l'heure au boulot. Jenny, c'est bon ! À la suivante !
Putain, je suis un enfoiré. Je ne dirais pas un salop. Un salop promettrait monts et merveilles à une fille avant de ne jamais la rappeler. Et ça, foi d'Aaron Davis, je ne l'ai jamais fait. Je suis toujours cash avec les filles. Je leur promet jamais autre chose qu'un pied d'enfer. Et je baise jamais deux fois la même fille. Bon, y'en a deux ou trois que j'ai baisé plusieurs fois mais il n'y avait rien à la télé ce soir là où alors c'était par facilité. Sérieusement, je suis sensationnel au pieu. Non, ce n'est pas de la prétention ou quoi que ce soit d'autre, c'est la vérité. Et je clame haut et fort la vérité : Aaron Davis baise comme un Dieu ! Je devrais le crier là mais ce pauvre Jason ne comprendrait pas grand chose. Franchement, je m'aime...
- Fais pas ton lourd. Ramènes ton cul. Selena voulait sortir. Elle en a besoin. Je crois qu'elle en a ras le cul de rester à la villa et de jouer son rôle de maman.
- En même temps, personne ne lui interdit de sortir, je ronchonne.
Ok, réflexion de con, je plaide coupable.
- Non, c'est sûr. Ce n'est pas comme si elle avait un bébé de deux mois et un petit garçon de six ans. Allez mec, ramènes ton cul sinon on commence sans toi.
- Ouais, c'est bon, j'arrive.
Je raccroche puis pousse la porte de l'immeuble de Jenny. Je rentre ma tête dans mes épaules. Il fait un peu frais pour un mois d'avril. Ça va que je ne suis pas loin de ce fameux bar. Je longe la rue, perdu dans mes pensées. Je souris en repensant à la façon que Jenny a utilisé pour me demander de venir. Comme si j'allais emmener mon plan cul du jour à l'anniversaire de la femme d'un de mes meilleurs potes. Elle rêve la fille ! Déjà que je ne l'emmènerai pas aller chercher un café et que je ne lui confierai même pas le chien que je n'ai pas.
J'arrive enfin à l'angle de la rue indiqué par Jason et aperçois les néons rouges vif du Hurt's bar. Je ne sais pas pourquoi mais je sens que je ne vais pas aimer ce bar.
Je traverse la rue, passe devant un groupe de filles et sourit en les voyant entrer dans le bar.
Dans ces cas là, mon mode serial-baiseur s'active et en une fraction de secondes, ces jeunes filles se voient affublées d'une note. Un groupe de cinq filles. Moyenne du groupe: 6,8 sur 10. Bah, je laisse. Je viens de baiser un huit, je ne peux pas finir ma soirée en sautant un pauvre six. Sérieusement, je suis un enculé.
Je tire la porte du bar et scrute la pièce à la recherche de mes amis. L'endroit est bondé et mes yeux sont attirés par les écrans de télévision au dessus du bar. Les Chicago Bulls contre les Lakers de Los Angeles. Cool. J'aime bien le basket.
Le rire gras d'Hunter se fait entendre et ma tête pivote aussitôt vers une table, dans un des coins de la salle. Je me fraye un chemin jusqu'à mes amis, lorgnant quasiment toutes les filles que je croise. Les serveuses sont pas mal ici. Je crois que je vais finir par aimer ce Hurt's Bar tout compte fait.
Quand je me glisse sur la banquette, près d'Amber, je passe ma main sur son épaule. Elle tourne la tête machinalement vers moi et me lance son regard qui tue. J'ai plutôt intérêt à virer mon bras par crainte de l'avoir plâtré dans pas longtemps. Je m'exécute aussitôt. Je ne veux pas prendre de risque avec une dingue comme Amber.
Je salue mes amis d'un sourire. Ils sont tous là. Même Becky que je n'ai pas vu depuis un moment. Depuis qu'elle s'est mariée avec Howard, il y a presque quatre mois maintenant, on ne la voit plus beaucoup. Les jeunes mariés partent souvent en voyage et encore plus depuis que Howard a laissé les clés du royaume à son héritier. Ben travaille beaucoup, quoi qu'il a pas mal ralenti depuis la naissance de Léana.
Selena tourne sa tête vers moi et m'affiche un grand sourire. Cette fille est géniale. Je n'aurais pas pu espérer mieux pour mon pote.
- Tu m'as ramené un cadeau ? me demande-t-elle en riant.
Ah ouais ! Merde ! Bah non...
- Euh...
- Pff, t'es un crétin mais je t'aime quand-même.
Je sais qu'elle dit ça pour plaisanter. Selena et moi, on s'entend plutôt bien. Elle rit toujours à mes blagues, me traite souvent de crétin mais je sais que c'est un petit surnom affectif. Honnêtement, si je croirais à l'amitié homme femme, je prendrais Selena.
- Non, non, j'en ai un, je mens.
Vite ! Un cadeau ! Dieu, soit cool, envoie moi un truc, s'il te plaît.
Selena fronce le front et croise ses bras.
- J'espère pour toi que tu plaisantes. J'avais dis zéro cadeau. Je ne veux rien et je n'hésiterais pas à rayer de ma vie l'ami qui aura décidé de n'en faire qu'à sa tête, dit-elle.
Alors là ma belle, je te mets au défi. Tu ne pourrais pas te passer de moi.
Je porte ma main dans la poche intérieure de ma veste et sort un emballage argenté que je lâche devant elle. Elle le regarde, puis lève les yeux vers moi.
- Un préservatif ? me dit-elle, surprise.
Jason rit déjà à côté d'elle.
- C'est ça ton cadeau ? continue t-elle.
- Bah ouais. Il parait qu'il faut se protéger, je ris. Alors, je suis toujours ton pote ou tu me rayes de ta vie ?
Elle rit puis finir par secouer la tête.
- Même si il ne me servirait pas à grand chose, je ne peux pas rayer mes amis de ma vie. Vous êtes tellement supers, dit-elle avec un large sourire.
Je souris alors que tous mes amis s'abaisse ou fouille dans leur sac. Ils sortent différent petits paquets et Selena écarquille les yeux, surprise. En faites, personne ne l'a écouté et ils attendaient tous que l'un d'entre nous se décide à commencer.
- J'avais dis pas de cadeaux !
- C'est vrai, mais on ne t'a pas écouté, dit Becky.
- Et si tu ne peux te passer de l'amitié de ce débile, fait Amber en me désignant d'un signe de tête, tu n'osera pas nous rayer de ta vie, nous, tes amis les plus indispensables.
- Euh, je t'emmerde Amber, je souffle.
Selena rit aux éclats alors qu'Amber me met un petit coup de coude dans les côtes. Cette fille est une cinglée et à la langue bien tranchante. Dés qu'elle ouvre la bouche, elle tacle. J'aime ça chez les gens. Ceux qui ont de la répartie. Et Amber excelle dans cette discipline, pas comme Becky qui est beaucoup plus réservée. Pourtant, elle n'était pas farouche quand elle me chevauchait.
- Je vous remercie, mais vous n'auriez vraiment pas dû.
Elle nous sourit puis déballe ses cadeaux. Elle est trop marrante, ses yeux pétillent. Et moi, j'ai l'air d'un con. Je n'ai rien ramené, tout simplement car j'ai oublié.
Selena se lève après avoir ouvert tous ses cadeaux et fait déjà le tour de la table pour nous embrasser. Quand elle s'arrête devant moi, elle me sourit, une pointe de malice dans les yeux. Elle me prend dans ses bras et dépose un baiser sur ma joue.
- On peut dire que tu ne manques pas d'originalité dans tes cadeaux. À charge de revanche, me dit-elle.
Je ris alors qu'elle se recule. Ses yeux se portent alors derrière moi.
- Oh ! Je n'aurais jamais pensé te revoir aussi vite, dit Selena. Quelle bonne surprise !
Je me retourne et croise les yeux que je pensais ne jamais revoir. Elle est là, devant moi, alors que depuis deux mois, je m'en veux d'avoir "perdu" son numéro. Je reste estomaqué en re-découvrant sa beauté. Elle est toujours aussi belle et mon cerveau me crie un dix sur dix.
- Viens que je te présente à mes amis, dit Selena en prenant la main de mon infirmière dans la sienne.
- Voici, Amber, Hunter, Ben - mon mari, Jason, Luke, Becky et Aaron...
Elle m'offre un petit sourire mutin. Elle est magnifique. Je souris à mon tour.
- Je connais déjà Monsieur "don d'ovule", rit-elle.
***
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