Le shooting - 照片

Petit OS pour le challenge à thèmes de camaelleon pour ce mois de septembre ! 😊

Bonne lecture ! 💜




Cinq semaines que nous ne nous étions pas vus. Yibo me manquait terriblement.

J'avais fait un shooting disons... très glamour, dans une piscine, la semaine passée. Je m'étais exposé torse nu, la peau ruisselante, dans des positions glamour ; bien entendu, toujours sans vulgarité. Le jeu reposait sur la suggestivité des angles de vues. Tout en finesse et subtilité.

Depuis quelques temps, ma confiance en moi avait grandi. Je me sentais bien plus à l'aise dans mon corps - ces photos en témoignaient publiquement. L'exercice physique que j'avais dû faire pour les tournages m'avait beaucoup aidé. Le sport et la réussite avaient été la clef. J'étais donc fier de moi, malgré une certaine appréhension ; m'afficher de manière si sensuelle n'était pas dans mes habitudes.

J'avais prévenu Yibo que les photos que j'allais poster sur mes réseaux risqueraient... d'enflammer la toile. Il avait grommelé au téléphone, imaginant quel genre de shooting, moi, Xiao Zhan, connu pour ma grande pudeur, j'allais bien pouvoir publier. Il s'était connecté à Oasis - ainsi que Weibo - dans les dix minutes qui avaient suivi. J'avais attendu sa réaction, non sans un brin d'anxiété, mais il m'avait simplement envoyé un « wow » par SMS, sans rien ajouter de plus.

Je sentais mon félin possessif sur le point de s'enflammer, lui aussi, alors que mes photos faisaient le tour des réseaux chinois.


Le chauffeur gara le van noir devant l'entrée de l'hôtel. La nuit était calme et les alentours du bâtiment étaient déserts. En pénétrant à l'intérieur, je me félicitai d'avoir su gérer mon coup. Aucun fan ne m'avait suivi, la sécurité venait de me le confirmer. J'espérais qu'il en serait de même pour Yibo et que ses fans ne l'auraient pas traqué, lui non plus. Il me rejoindrait d'ici peu de temps.

Un garde du corps tapa lentement le code sur le pavé numérique pour que je le mémorise et le transmette à Yibo, puis je pénétrai seul dans la grande chambre, dotée d'une superbe vue sur les gratte-ciels de Beijing.

La pièce était sobre, tamisée par d'élégantes lampes de chevet à la lueur cuivrée ; le genre de petite suite cinq étoiles qu'affectionnent particulièrement les hommes d'affaires. Ce soir, j'avais moralement besoin d'un espace confortable à partager avec mon homme.

Je lui envoyai le digicode par texto et m'asseyai sur le lit dans un soupir. Si seulement nous pouvions nous offrir un semblant de liberté, nous retrouver dans un petit appartement à nous sans risquer nos carrières - ou nos vies... Je n'ai jamais pu m'empêcher de fantasmer sur la vie « normale » dont jouissent les occidentaux.

Une minute plus tard, on toquait déjà à la porte. J'entendis le bip de déverrouillage et fis un bond en voyant Yibo entrer. Il sortait d'une signature de contrat avec le producteur de son prochain drama. Dans son costard noir Chanel sans cravate, il était toujours aussi élégant. A côté de lui, dans mon jogging et mon tee-shirt noirs, sous ma casquette, je ne ressemblais pas vraiment à grand-chose.

Je la retirai et passai les mains dans mes cheveux pour me recoiffer succinctement, laissant retomber mes mèches sur le front. Lorsque je relevai la tête, son regard sombre s'était figé sur moi. Il se rapprocha avec sa nonchalance habituelle, les mains fourrées dans les poches. Après tant d'années, il me faisait toujours autant d'effet. J'avais pris en confiance, lui en virilité.

- Wang Yibo, t'as pas été suivi ?

- T'inquiète. Y'a pas que toi qui gères.

Il se planta devant moi avec une expression toujours aussi impénétrable. J'inspirai un bon coup. Son attitude me rendait nerveux.

- Comment s'est passé...

- Zhan ge, tu as l'air anxieux.

- Pourquoi le serais-je ?

- Zhan ge. Pas à moi.

Je froissai une moue perturbée et tournai la tête.

- Xiao Zhan.

Il pinça mon menton entre deux doigts et me fixa.

- Je suis fier de toi.

J'ouvris un regard surpris.

- J'ai passé tellement de temps à te rabâcher que tu étais magnifique, à espérer te voir un jour bien dans ta peau. Tu croyais vraiment que j'allais mal réagir en voyant ces photos ?

Sa réponse me rassura autant qu'elle me réchauffa le cœur. Il remonta la main à ma joue pour la caresser et j'y apposai aussitôt la mienne.

- Tu as eu ton rôle dans cette nouvelle confiance, fis-je d'une voix chaude.

- Je n'ai jamais fait que te dire la vérité. Tout le mérite te revient, Ge ge. Tes efforts et ton travail ont payé.

- Et... tu n'es pas... jaloux ?

Il étira un sourire malicieux.

- Ils peuvent toujours t'admirer de loin, il n'y que moi qui ai le droit de te toucher, murmura-il.

Il nicha ses mains dans mon cou et déposa un tendre baiser sur mes lèvres. Ses doigts coulèrent sous mon tee-shirt noir pour goûter à mon corps, fruit défendu aux fans. Il pianota un à un sur mes abdominaux fins pour en apprécier la fermeté et m'arracha un frisson.

- Un, deux, trois, quatre, cinq...

Il s'arrêta sur le cinquième.

- Cela fait cinq ans entre toi et moi, Xiao Zhan, reprit-il sérieusement.

- C'est vrai, le temps passe si vite, souriai-je, nostalgique de nos débuts en tant que co-stars. Nous avons bien évolué, tous les deux...

- Et malgré toutes ces épreuves, les risques et les chutes, nous sommes toujours ensemble, susurra-t-il en redessinant le nævus sous ma lèvre du bout du pouce. Quel couple pourrait-être plus fort que le nôtre ?

Mon sourire s'élargit tandis que l'étreignais avec force. Nos doigts se faufilèrent sous nos vêtements, effleurèrent et palpèrent les courbes qui nous appartenaient et que nous connaissions tous deux par cœur. Sa veste et sa chemise tombèrent, mon tee-shirt à leur suite, et nos pantalons volèrent au-dessus du lit sur lequel nous venions de nous allonger, liés par un baiser langoureux.

Notre amour pouvait franchir toutes les failles, planer au-delà des nuages ; vaincre la peur, la haine et ses ravages. Ensemble, nous atteignions les sommets des plus hautes montagnes. Les milliers de kilomètres qui nous séparaient n'étaient rien, notre lien transcendait le temps. Il résistait à toutes les tempêtes et ployait comme un solide roseau face aux ouragans.

Main dans la main, nous survivions aux règles maudites d'un monde en noir et blanc. Notre triste idylle gravée dans le marbre des étoiles.



Ce petit texte vous a-t-il plu ? Faites le moi savoir 😊.
Durant ce mois, il y en aura d'autres ❤️💚. En plus, j'avais prévu d'écrire sur le fameux shooting de Zhan 😜 photos ci-dessous pour vos beaux yeux...


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