🎖Cet OS a décroché la 3ème place au concours de starofheaven_ en catégorie poésie. Merci à elle ⭐️

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Plateau de l'émission Days Days Up, 14/03/2017

Ce jour-là, tu m'es apparu comme un ange. Les cieux ont perdu de leur clarté, depuis que tu les as délaissés.

Sur ce plateau, alors que nous sommes sous les feux des projecteurs, ta présence les efface tous. Ton sourire est plus lumineux qu'un millier de soleils.

Un ami de mon groupe me parle, mais je ne l'écoute pas. Ta voix est la seule que je perçois.

J'étire un rictus niais, muet par le fantasme que tu m'inspires, toi, Xiao Zhan, doux guerrier de lumière. En vérité, tu n'as du guerrier que son âme, ornée de bravoure. Tu es ce combattant ailé, chassant les flammes d'un mal qui ne peut t'affecter, depuis ta voûte céleste. Tu es la grâce que j'attendais dans cet univers où, si jeune, l'on m'a retiré mon innocence. Tu es Apollon dans une dentelle de velours ; le tendre et délicat Satan de mes prochains rêves ; la Vénus de mon idylle. Ton sourire ombrage les sept Merveilles, il est un bijou. Toi seul sublimes la perfection.

Tu es la Voie lactée de mes ailleurs.

Je t'admire à travers les yeux d'un million de mères ; je t'adule comme De Vinci face à sa muse, comme Magellan chante les louanges de ses mondes. Le soleil lui-même jalouse ta chaleur quand l'univers entier ne sait égaler ta splendeur. Ton sourire est un astre de bonheur.

« Yibo ? » Un écho.

Tu viens de rire, le public s'extasie. Moi, je faillis.

Moi qui n'ai de sourires que ceux qu'on exige ou recelés, qui suis désœuvré avant même d'avoir mûri. Moi, dont l'âme se refroidit à mesure que la réalité du show-business m'est révélée. Moi, Wang Yibo, en ce moment, je souris. Mais cette fois – la première – ce sourire est la ponctuation du tien. Sincère, pur. Ta candeur, le reflet de la mienne. Oubliée.

Ta voix s'élève soudain. Moment précieux. Ses vibrations sont une caresse sur mon cœur. Tu chantonnes, mais cela suffit à me faire quitter ce monde. Mes mains en tremblent. Mélodie de pureté ; ode à la douceur. Elle effleure tes lèvres comme une couleur inconnue parfait un chef-d'œuvre.

— Yibo ?

Deux amis rient de mon égarement – s'ils savaient que je ne me suis pas seulement perdu... Ton boysband et le mien sont invités à la prochaine activité qui amusera nos fans ; un jeu de saut entre des barres en bois, déplacées sur le sol au rythme d'une musique. J'exécute ce que l'on attend de moi comme une idole sage, sans que personne ne perce à jour ma vérité. Car je suis rivé sur toi, dès qu'un instant me le permet.

Je veux ton sourire comme unique lueur de mes aubes. Je veux peindre sur les murs de mon âme l'ouvrage éternel de ton visage. Je vois ton corps sur le mien comme la soie veloutée sur ma peau frissonnante. Je te chéris dans mes rêves embrasés jusque dans mon ingénuité ; dans les étoiles les plus brillantes de mes nuits à travers le satin de ma plus douce fragilité.

Xiao Zhan.

Mon âme quitte mon être pour rejoindre la tienne.

Les exclamations du public brisent mes rêveries. Ces activités sont idiotes, comme toujours. Mais curieusement, aujourd'hui, ta présence égayerait même l'enjeu le plus ridicule.

J'ai du mal à me concentrer, mes amis le constatent. Ils sont les seuls à remarquer ma joie inhabituelle, et Dieu merci. L'homme que je serai plus tard sera un bouclier impénétrable. Un glacier.

Tu souris en lançant cette fois à la foule un clin d'œil accompagné d'un signe de doigts adorable. Hystérie féminine. Toi-même tu rougis et baisses les yeux. Ton humilité n'a d'égal que ta beauté, celle que tu es incapable de percevoir. À nouveau, tu fais de moi ton miroir. Un imbécile béat, réplique imparfaite du dessin de ta joie.

Quelques instants, nos regards se croisent. J'ose, impétueux, imaginer que tu me trouverais agréable à regarder, mais tes yeux glissent sur d'autres. Car tu es là pour briller, divertir les fans et répondre à leurs béguins. Tu ne t'attardes pas sur les futilités, les garçons comme moi – il y en a tant.

Cher Ange, tu viens de capturer sans le savoir le fruit que j'ai mis tant d'années à couver. Tu as ouvert le solide cercueil de ma peine pour me redonner foi en l'humanité.

Comment es-tu descendu sur Terre ? Dis-le-moi, je veux m'adresser à Dieu, ce soir. Je lui demanderai pardon de m'être entiché de sa plus gracieuse création. Que ma nouvelle aspiration soit de lui dérober, car je ne te laisserai pas reprendre ton envol, mon chérubin – comment le pourrais-je, moi qui ne suis qu'un être imparfait ? Et si je devais pour cela être châtié, alors que Dieu me jette parmi les damnés. Je paierai mon éternité, pourvu que je te soustraie un baiser.

Nous sortons des loges et nous retrouvons tous dehors, sur le trottoir. Nous échangeons à nouveau un regard. Tes lèvres s'étirent. Ce rayon de soleil m'est dédié, à moi. Suis-je en train de rêver ? J'en reste froid, stupide et sans voix. Tu te pinces les lèvres et m'oublies déjà, un camarade sous le coude. Dans mon trouble, t'aurais-je fait fuir ?

Mon cœur se serre, mais alors que tu t'éloignes, je ressens un profond bien-être. Car je sais, désormais.

Peu importe le temps que cela me prendra, un jour, tu seras mien. Qu'importe le temps et quand se tissera notre lien, je ferai se croiser nos chemins. Qu'importent mes pensées de ce soir, qu'importent aussi les tiennes, je subtiliserai les clefs de ton âme à ton créateur et ferai de l'amour la toile de notre destin.

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14.03.2017 première rencontre
14.03.2018 Xiao Zhan incarne Wei Wuxian

Parce que le coup de foudre de Yibo pour Zhan, ce jour-là, marque le début de tout.