Chapitre 16 : Confession

Aujourd'hui c'est le jour J. J'ai hésité, j'y ai pensé et je me suis décidé. Je ne suis pas le genre de type à avoir des regrets, à trop réfléchir et à tergiverser. Et puis je ne suis pas un chat, je n'ai qu'une vie. Alors en ce jour, après le boulot, j'invite Danaé au resto. Cependant, ce resto n'est pas une sortie comme une autre, pas une qui arrive par hasard.

Ce matin, le stagiaire arrive le dernier. Comme à son habitude, il est vêtu d'une belle chemise avec un pantalon noir. Cependant, seule différence notable : son pantalon possède des chaines, ce qui lui donne un air moins angélique et plus bad boy.

Danaé, lui, me taquine sur mon look, encore plus je m'en foutiste que d'habitude. J'avoue, je ne ressemble absolument pas à un gars qui travaille dans un bureau, même pas à un gars qui travaille en fait... Je porte un tee-shirt blanc oversize, un short en jeans, agrémenté de bijoux : deux boucles d'oreilles, des bagues, quelques bracelets et une fine chaine en argent. Le jeune admet qu'il me verrait bien errer le long d'une plage vêtu de cette manière. Pendant notre pause de midi, afin que Roméo ne nous entende pas, je demande à Danaé en m'approchant de lui le plus près possible :

- Ça te dirait d'aller au resto ce soir?

- Avec le reste de l'équipe? me demande-t-il gentiment.

- Non seulement toi et moi.

Il parait étonné puis son visage se radoucit. Avec un sourire malicieux, il me répond :

- Hmm ok, ça me tente bien.

Mission accomplie. Roméo, concentré sur son écran d'ordinateur, n'a l'air d'avoir rien entendu de notre échange. Déborah non plus, même si ce n'est pas le genre de personnes à s'immiscer dans la vie des autres.

Ce soir, c'est le grand soir. Je ressens cette hâte, cette hargne de lui dire ce que je ressens. Avant de partir en direction du restaurant, Roméo nous demande, les mains dans les poches et ses lunettes de soleil sur le nez :

- Hey, ça vous dit d'aller au bar?

- Merci de demander mais qujourd'hui ça ne va pas être possible, désolé, lui dis-je.

- Théo et moi, on va au resto, admet Danaé.

Le pauvre ne pouvait pas savoir... J'aurai peut-être dû le prévenir du caractère collant, insistant, imprévisible et parfois ingérable de Roméo.

- Je peux venir? me demande l'homme en me faisant de grands yeux de chien battu.

- Non.

- Pourquoi?

- Parce que c'est non, je ne veux pas de ta présence à notre dîner, lui dis-je sèchement.

- La chance, moi je veux aussi un tête à tête avec toi Théo! rouspète Roméo en passant son bras derrière ma taille.

- Ouais ouais c'est ça, dis-je en le poussant.

- Hmm tu préfères te faire désirer. Je peux toujours pas venir? me questionne l'homme avec un large sourire d'enfant sage.

- Non, c'est non!

- Mais pourquoi...

Je m'approche de Roméo et je lui souffle dans l'oreille :

- Je vais demander à Danaé d'être mon copain alors lâche-moi la grappe, veux-tu.

- Ok, je comprends, me répond simplement l'homme aux mèches blondes et brunes.

Le blond et moi montons dans ma voiture noire. Croyant que je ne le vois pas, il jette des petits regards furtifs sur mes jambes. Mais j'ai des yeux partout! On m'a souvent reproché d'être un bon observateur, un trop bon observateur. Lynne m'appelle parfois "le caméléon". Je vois tout mais personne ne me voit à l'oeuvre.

Point de vue de Danaé

Ses jambes ont l'air d'être aussi douce que la peau d'une pêche. Elles sont incroyablement belles. Les quelques cicatrices ancrées dans la peau de ses mollets ne changent rien à leur beauté.

- Tu aimes mes jambes? me demande Théo, un sourire moqueur.

Oh mon dieu, il a vu que je les regardais. Mais elles ont l'air tellement douces... En panique, je ne lui réponds pas. Théo éclate de rire et déclare :

- Tu peux dire que tu aimes bien mes jambes, stresse pas comme ça p'tit!

- Ok, oui j'aime bien tes jambes!

Retour au point de vue de Théo

J'aimerai qu'il mette sa main sur ma jambe pendant que je conduis. Je vais peut-être attendre en fin de soirée, lorsque je lui aurais dit mes sentiments et à quel point il me fait band... à quel point il me fait de l'effet!

Lorsque nous arrivons au restaurant, je guide Danaé jusqu'à une table et une banquette. J'ai spécialement choisi cette place parce que nous pouvons être assis l'un à côté de l'autre. Je m'assois de façon à être le plus proche de Danaé, de sentir sa jambe contre la mienne. Le jeune ne se décale pas et nous sommes collés l'un à l'autre. Je nous commande deux cocktails, un sans alcool pour mon stagiaire, un avec alcool pour moi. Il me regarde puis me demande :

- Pourquoi tu as voulu être journaliste?

- Pourquoi cette question d'un coup?

- Je me demandais et j'avais ça en tête tout simplement.

- J'aime l'écriture et l'informatique. Et puis aussi, informer mon pays de manière juste, que des gens lisent mon travail, le fruit de mes recherches et analyses, ça me motive à fond. J'avoue, le café gratuit, c'est bien aussi... Et toi Danaé, pourquoi se lancer là-dedans?

- J'aime découvrir de nouvelles personnes, le contact avec les autres. Je suis quelqu'un de plutôt distant mais quand je dois faire des interviews, je ne sais pas, j'adore ça! raconte le jeune avec passion.

- Toi, distant!? Tu es aussi distant qu'un chewing-gum coller à la semelle d'une chaussure, dis-je en lui donnant un petit coup de coude.

- Je ne suis distant qu'avec les gens que je n'apprécie pas.

Au beau milieu du restaurant, je m'approche de Danaé, je passe ma main dans ses cheveux et je dépose un tendre baiser sur ses belles lèvres. Il se détache de moi ; son regard fait des allers et retours entre ma bouche et mes yeux. Avant qu'il ne puisse dire quoi que ce soit, je lui avoue, avec impatience :

- Danaé, je ne vais pas passer par 4 chemins, je t'aime.

Le jeune ne répond rien, sûrement le temps d'assimiler cette information peu habituelle.

- Tu m'aimes? me demande-t-il.

- Oui je t'aime, je peux le répéter à l'infini si tu veux. Je t'aime, je t'aime, je t'ai...

- Stop! me coupe-t-il la parole en rigolant.

- M.. Moi aussi je t'aime Théo, ajoute-t-il, les joues rouges.

- Veux-tu être mon petit ami? lui dis-je en prenant sa main dans la mienne et en amenant nos deux mains entrelacées sur ma jambe.

- Ce ne serait peut-être pas mieux d'attendre la fin de mon stage? me demande Danaé en retirant sa main de la mienne.

- J'aurai une discussion avec Déborah s'il le faut. Roméo s'en fiche pas mal et Max s'en fichera aussi.

- C'est qui Max?

- Il est journaliste indépendant, il n'a pas le statut de salarié. Il travaille souvent le week-end mais aussi de chez lui. Enfin bref, veux-tu sortir avec moi? lui dis-je en me rapprochant encore plus de lui.

- Ça me plairait énormément. Mais si ma prof l'apprend? Ou si ça s'apprend dans les journaux? Par exemple, "Théo Castella entretient une relation amoureuse avec son stagiaire".

- Pas mal le titre! J'aimerai trop lire un article nommé comme ça. Ne t'inquiète pas, ne pense pas aux autres, pense à nous. Et puis les journalistes me connaissent bien. On se voit toujours aux conférences de presse. La plupart m'aiment bien. Pour ceux qui ne m'aiment pas, ils me maudiront en silence. Ils savent ce qui les attend s'ils s'en prennent à moi, t'inquiète...

- Tu es un yakuza ou quoi? s'apaise Danaé.

- Non juste un journaliste bien préparé... Sinon sortir avec un homme, ça te dérange pas?

- Alors là, pas le moins du monde, je suis gay.

- Oooohh, intéressant, alors Danaé, je te le redemande encore une fois, veux-tu être mon petit ami?

Voilà la confession de Théo, si on peut appeler ça une confession 😂. Vous en pensez quoi d'ailleurs? 😂 Et Danaé qui est gay, vous vous en doutiez ou bien pas du tout? Et sinon merci, je ne le dirai JAMAIS assez, merci de me lire mes lemons 🍋✌!

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