Entendre ta voix à l'autre bout du fil.
Pleurer à chaudes larmes.
Toi, démuni, à 200km de moi.
Putain, tout lâcher m'a fait tellement de bien.
Et ta voix.
Elle m'avait tant manqué.
Tu me manques, si tu savais.
J'ai besoin de toi.
J'ai besoin de nos conneries.
Nos batailles pour mettre l'autre en premier dans la boue.
Nos concours de la plus grande glissade dans l'herbe mouillée.
Quand tu me balances dans l'abreuvoir.
Quand je te fais tomber dans le foin.
Quand on danse comme deux enfants au milieu de ta chambre, musique à fond, débilité au niveau maximum.
Ça me faisait tellement de bien, cette insouciance, cette presque innocence.
Nos longues discussions le soir, emmitouflés dans nos couvertures, sur tout et n'importe quoi.
Les réveils difficiles à 5h du matin deux heures seulement après s'être couchés.
Traîner à côté de la cheminée pour ne pas avoir à affronter le froid.
Et puis, je regrette deux choses.
Ces baisers volés, secrets, presque interdits.
Ces mots doux lors de nos rares étreintes.
Je t'en veux pas, tu sais... c'est juste dur de me dire que si j'avais été présent avant hier, j'aurais été à la place de ce connard qui t'as fait tant souffrir.
Ce sont ces mots qui ont brisé nos liens.
Et ce soir, peut être, le renouveau.
J'espère.