J'en ai supporté des choses dans ma vie.
Apprendre que mon corps partait dans tous les sens.
Survivre aux morts des gens que j'aime.
Me relever quand j'étais au fond du trou.
Mais ton chantage affectif m'est insupportable.
T'auras ma mort sur le dos, tu réfléchiras peut être enfin.
Suicide? Parce que je ne t'aime plus? J'ai tout encaissé, encore et encore, mais hier soir fut la goutte d'eau.
Pleurs hystériques, panique.
Deux heures d'inquiétude.
Je te déteste tellement de me faire autant de mal.
Y a tellement de manières de se suicider. Je te laisserais la surprise.
Tu nous as poussés à bout. On voulait pas en arriver là.
Prévenir tes parents à 23h un soir de semaine.
Alerter le lycée.
Prendre des mesures drastiques pour que tu te relèves.
Mais tu nous as pas laissé le choix.
Tu peux nous remercier, sans le penser réellement.
Tu peux faire semblant d'être désolé.
Tu peux t'excuser, pour le principe.
Ça ne changera rien au fait que tu m'as ramenée à mes plus sombres heures.
Ce temps où le suicide n'était pas un simple prétexte pour moi, mais bien la seule issue possible pour mettre un terme à mon malheur.
Ils me répètent tous de rester forte, comme je l'ai toujours fait.
Mais c'est ce qu'ils croient.
Ma force, je la puise dans mes propres blessures.
Mental de jeune femme brisée maintes fois.