14 septembre 2016

Je suis avec mes amis dans ma petite maison de campagne perdue au milieu d'un champ gigantesque. Au fur et à mesure que nous discutons, la nuit tombe, et le vent se lève. La pluie se met rapidement à tomber. Nous nous abritons sur la terrasse. Les filles et moi avons les cheveux en bataille. Nous rions en observant le ciel rempli de nuages de plus en plus menaçants.
Soudain, l'orage éclate. Les éléments redoublent d'intensité. Je m'avance vers ce paysage d'apocalypse qui, étrangement, m'apaise.  Les filles, hystériques, hurlent à chaque éclair et coup de tonnerre, les garçons ne font pas non plus les fiers. Je me retourne, et, en même temps que la foudre tombe à quelques mètres, je leur hurle de se taire et de se calmer. Ils me regardent, pétrifiés tant par la peur que par la stupéfaction. Une fois le silence obtenu, j'avance sous la pluie, au milieu du champ. Je suis rapidement trempée. Mon maquillage coule sur mon visage, mes cheveux me dégoulinent dans le dos. J'entends mes amis me hurler de revenir à l'abri. Je ne bouge pas. Je me sens bien, perdue dans ce tourbillon de gouttes d'eau qui s'abattent avec fracas sur le sol. Sereine.
Je sens une présence à mes côtés. Il est là, et me regarde dans les yeux. Me prend la main. Et m'embrasse, sous un coup de tonnerre des plus violents.