•9•

Antoine.

Je me réveille brusquement en entendant un réveil sonné. Et ce n'était pas le mien. Je remarque que je suis sur un canapé, complètement nu. Je remarque aussi qu'Arya était dans mes bras et commençait à se réveiller tout doucement. Les souvenirs de la veille remonte à la surface et je comprends très vite. Mais... Je vais me faire tuer par mes parents ! Je pousse légèrement Arya pour me lever. Je cherche désespérément mes vêtements mais je ne trouve pas.

- Antoine ? Qu'est-ce que tu cherches ? >> Dit-elle avec une petite voix. Elle était encore un peu endormie.
- Je cherche mes vêtements ! >>
- Eh ! Ne sois pas paniqué veux-tu ? >>
- Comment voulez-vous que je ne panique pas en sachant que je vais me faire tuer par mes parents ? Je ne suis pas rentré de la nuit et croyez-moi le FBI est déjà à ma recherche à l'heure qu'il est ! >>
- Calmes-toi bordel ! Tu es malin pour trouver des conneries pour faire chier tout ta classe, mais tu n'es pas capable de trouver un mensonge pour te sortir vivant. >>
- Sauf que je leur ai déjà sorti toutes ma liste de mensonge. >>

Je souffle, étant désespéré. Je passe mes mains dans mes cheveux, essayant de trouver une idée lumineuse. Mais rien.

- Écoutes. Je vais te ramener chez toi et tu vas leur dire que tu as dormi chez un pote ou je sais pas qui et tu étais tellement paniqué que tu es revenu le plus vite que tu as pu. Et tu fais ton petit rituel du matin. >>
- Mouais. Si vous ne me voyez pas en cours, c'est parce que je serai mort. >>

Je soupire et me rhabille. Arya enfile son peignoir et ses pantoufles.

- Vous n'allez quand même pas me conduire dans cette tenue ? >>
- Quoi ? Ce n'est pas comme si j'allais au lycée comme ça. >>
- Heureusement. >>

Elle prend ses clés de voiture et nous quittons sa maison. Nous grimpons dans sa voiture et elle prend la route pour me ramener chez moi. Une fois devant ma maison, je sors de la voiture sans lui dire au revoir, ni merci. Je suis tellement stressé. J'avance le plus vite possible vers la porte d'entrée et souffle. Je vais me faire tuer, je vais me faire tuer ! Je rentre à l'intérieur de la maison. La lumière de la cuisine était déjà allumée. Je vais me faire incendier ! Je décide de les rejoindre. Ma mère était en train de préparer le petit-déjeuner, tandis que mon père était en train de boire son café, en lisant son journal. Je racle ma gorge et ils se retournent vers moi.

- Oh tient ! Voilà un revenant ! >> Réplique mon père.

Et c'est tout ? Pas de claque dans la gueule , ni de reproche, ni d'insulte ? Il est sous drogue, c'est bon.

- Tu étais où fiston ? >>
- Euh... Je... J'ai dormi chez Paul. >> Je réponds, en bégayant légèrement.
- Et tu ne pouvais pas nous prévenir ? >> Interviens ma mère.
- Je... Je n'y ai pas pensé. Je suis désolé. >>
- Oh, ce n'est pas grave. Ça passe pour une fois. Mais ne le refais plus. La prochaine fois , n'oublies pas de nous prévenir. >>

Alors, je tombe de haut. Ils ont réussi à gober mon mensonge ? Et mon père ne s'est pas énervé sur moi ?

- Euh... Oui. Sinon je vais prendre ma douche, déjeune et je vais au lycée. >>

Je me précipite vers les escaliers pour les monter aussi vite que je pouvais. Je pars dans ma chambre et choisis une tenue propre. Je pars dans la salle de bain pour prendre ma douche.

Une fois prêt, je descends dans la cuisine, prends une pomme dans le bac à fruits et prends mon sac.

- Tu ne déjeune pas ? >> Questionne ma mère.
- Non, une pomme ça suffit. >>

Je quitte la maison et pars vers le lycée. Aussitôt revenu et aussitôt reparti. Je marche dans les rues de Paris, tout en mangeant ma pomme. Je repense à la nuit précédente avec Arya. Je ne pensais pas qu'il allait se passer ça entre nous. Si on m'aurait dit que je coucherais avec elle dans le futur, je me roulerais à tête, plier de rire.
Je jette le trognon de ma pomme dans une poubelle et rentre dans le lycée. Je balaie la cours du regard et je vois les garçons. Je me rapproche d'eux et leur fait une accolade.

- Alors ? Tu as fais quoi hier après-midi ? >> Demande Paul.
- J'ai été à la salle de musculation et... Je suis rentré chez moi, à rien faire. >>

Paul me soutient du regard. Je pense qu'il a remarqué que j'étais en train de mentir. Il n'était pas d'accord avec moi sur la dernière partie de ma phrase.

- Et vous ? Votre entraînement de foot ? >>
- Ça s'est très bien passé. À part que le gars de ton ex a essayé de rechercher la merde à Kyky. >> Explique Benjamin.
- Sérieusement ? Il commence à taper sur le système lui. >>
- Du coup Paul a été le calmer. >> Avoue Kylian.

Je souris en regardant Paul. La sonnette retentit et nous allons dans nos salles respectives.

••••••••••••

Nous avons fini de manger et nous sommes à présent sur notre banc, profitant du soleil qui nous quittera dans peu de temps. Prune s'approche de nous et je lève les yeux au ciel. C'était la seule personne que je ne voulais pas voir. Elle s'arrête devant nous, croisant les bras.

- Qu'est-ce que tu veux Miss Pimbêche ? >> Crache Benjamin assez sèchement.
- Je ne réponds pas aux imbéciles. >> Répond-elle avec une voix aiguë.
- Je ne réponds pas aux imbéciles. >> Benjamin l'imite en prenant une voix aiguë et faisant des manières. Il revient sérieux. << Sale bouffone. >>
- Bref. >>
- Bon qu'est-ce que tu veux ? >> Je demande.
- Je voudrais te parler. >>
- Mais qu'est-ce qu'il en a à foutre de tes histoires de cul ? Ils t'ont enfin avoué que tu avais le SIDA et tu prends Antoine pour qu'il te réconforte ? >> Lance Benjamin.
- Écoutes-moi bien Pavard , je ne suis pas ta pote alors arrêtes de me parler ! Fais comme si je n'existais pas et fais pas chier ! >>
- Je ne suis pas ton pote et tant mieux. Mais laisses Antoine tranquille, ce n'est pas ton psychologue. Il n'a pas besoin de savoir tes histoires. >>
- Bref. Tu viens Antoine ? >>

Je soupire et me lève.

- Je te souhaite bonne chance. >> Dit Benjamin.

Prune le fusille du regard et je décide de la suivre. Je me demande pourquoi elle voulait me parler. Nous rentrons dans les toilettes et elle se tourne vers moi.

- Je sais tous. >> Lâche Prune en me regardant dans les yeux.
- De quoi tu parles ? >>
- Oh ne fais pas l'innocent s'il te plaît. Je sais très bien que tu sais ce que je sais. >>
- Et quoi dont ? >>
- Tu te vois avec Mademoiselle Grande. >>

D'un coup, j'avale ma salive de travers.

- Pourquoi tu racontes des conneries ? Ce n'est pas vrai. Et puis tu as des preuves ? Non. >>

Elle sort son téléphone de sa veste et le dévérouille. Je le sens mal, très très mal. Elle me mets son téléphone sous mes yeux et je remarque une photo d'Arya et moi. C'était quand on était au parc et que Prune nous a croisé. Je n'y crois pas ! Cette petite peste a osé !

- Tu es contente de faire ça ? D'espionner les gens ? Tu as quel âge pour faire ce genre de chose ? >>
- Je n'espionne pas, je vous ai croisé et peut-être qu'en montrant ses photos dans le lycée, ma barre de popularité va augmenter. >>
- Ta barre de popularité ? Tu t'es cru dans les Sims ou quoi ? >>
- Il faut vraiment que tu arrêtes de rester avec Benjamin. Tu commences à lui ressembler. >>
- J'ai toujours été comme ça, donc tu laisses mes amis tranquille merci. >>
- Bref. Comme j'ai mes petites sources personnelles , je serai capable de le montrer à tout le monde. Et tu pourrais être viré. >>
- Bon qu'est ce que tu veux ? >>

Elle se rapproche de moi et me colle contre le mur.

- Je voudrais que tu fasses tout ce que je te dis. Au sinon, bye bye le lycée. >>
- T'es vraiment une salope. >>
- Si tu le dis. Alors, ce soir tu m'emmènes faire du shopping. >>
- Hors de question ! >>
- Antoine. >>
- Bon, c'est bon, OK. Fais-moi pas chier plus longtemps. >>
- Super ! >>

Elle dépose un baiser sur le coin de mes lèvres et je me dégage de son emprise pour quitter les toilettes. Je pars vers les garçons.

- Alors ? Elle t'a dit quoi ? >> Demande Benjamin.
- Rien. >> Je réponds sèchement.

Je prends mon sac et pars vers la sortie du lycée. Les surveillants ouvrent toujours le portail de l'établissement pour que les élèves puissent fumer. Enfin pour ceux qui fument. Je sors du lycée et me mets au bord. Je pose mon sac à mes pieds et sors mon paquet de cigarettes. J'en fourre une entre mes lèvres et l'allume. Quelques secondes plus tard, Paul me rejoint.

- Tu n'es pas comme d'habitude Antoine. Il y a quelque chose qui te tracasse ? Prune t'a dis quelque chose de mal ? >>
- C'est juste une pute. >>
- Ça tout le monde le savait. >> Il avoue tout en lâchant un petit sourire.
- Non mais là, ça en ai vraiment une. Elle sait que je vois Mademoiselle Grande en dehors des cours. >>
- Qui te dit qu'elle ne dit pas ça pour te faire stresser ? >>
- Car elle a des photos. Elle a assez de preuve. >>
- Non ? Oh putain ! Tu comptes faire quoi du coup ? >>
- Faire le commis pendant un certain moment. >>

Je tire une dernière latte et jette ma cigarette loin de moi.

- De quoi ? Je ne comprends pas trop. >> Dit-il en fronçant les sourcils.
- Je dois faire son toutou ou sinon elle montre à tout le monde les photos. >>
- Quelle pourriture ! >>
- J'avoue. Et j'ai autre chose à te dire. >>
- Qu'est-ce qu'il y a ? >>
- J'ai couché avec Arya hier soir. >>

La bouche de Paul s'ouvre automatiquement.

- Non ? C'est pas sérieux ? >>
- J'ai l'air de rire ? >>
- Non, bien sûr que non. Mais... C'est chaud. >>
- Je ne suis pas rentré chez moi car je me suis endormi avec elle juste après. >>
- Qui ne s'est jamais endormi après d'avoir baisé ? >>
- C'est vrai ça. Et sinon j'ai dis à mes parents que j'ai dormi chez toi. >>
- Super ! Me voilà mêler à tes histoires de cul ! >>

Je rigole et décide de rentrer dans le lycée.

••••••••••••

Je suis dans un magasin, en attendant que Prune sort de la cabine d'essayage pour me montrer sa tenue qu'elle avait choisi. Je souffle en tapant du pied. Elle sort quelques minutes plus tard, et elle tourne sur elle-même. Elle porte une robe rouge bordeaux où de la dentelle recouvre le haut de sa poitrine.

- Tu me trouves comment ? >> Demande-t-elle.
- La robe te boudine un peu trop. >>

Elle me lance un regard noir et referme le rideau d'un coup sec. Je souffle et attend qu'elle se change encore une fois. Quelques minutes plus tard, elle ressort vêtue d'une robe noire basique, en ayant un léger décolleté.

- Celle-ci ? >>
- Ouais. Prends-la. >>

Elle sourit et se change encore une fois. Elle ressort quelques minutes vêtue d'un jean taille haute noir , avec un crop top blanc.

- Vas-y prends ça aussi. >>

Elle sourit, en croyant que je disais ça pour lui faire plaisir mais en fait c'était pour sortir le plus vite possible. Elle met sa tenue initiale et sort de la cabine d'essayage. Nous passons dans le rayon chaussures et elle s'arrête nettement. Je me retourne et elle était en train de baver devant une paire d'escarpins noirs luisants. Je lève les yeux au ciel.

- Elles sont trop belles ! >> S'exclame-t-elle en prenant un escarpin entre ses doigts pour l'admirer.

Elle se tourne vers moi, en pointant sa chaussure vers moi.

- Tu les trouves comment ? >>
- Ce n'est pas pour moi. C'est pour toi. >>
- Je les prends alors ! >>

Elle prend une boîte où sa pointure correspond. Nous nous dirigeons vers la caisse et Prune pose ses achats sur le tapis roulant. Elle sort sa carte bancaire et on attend notre tour.

- Il faut avouer que ça m'a fait plaisir de refaire une sortie avec toi. >> Avoue-t-elle en esquivant mon regard.
- Ah. >>
- Tu n'as pas l'air convaincu. >>
- C'est normal. Avec tout les coups de pute que tu m'as fais derrière mon dos, je ne sais pas si tu dis la vérité ou si ça fait partie de tes belles paroles pour me récupérer. >>

Elle souffle et passe devant moi. Quand elle réagit comme ça, c'est qu'elle est agacée. Quand on était ensemble et quand je l'agaçais, elle partait toujours à l'avant. Elle paie ses achats et nous sortons du magasin.

- Tu prends mes sacs s'il te plaît ? >>

Restes zen Antoine, restes zen. Je soupire doucement et arrache les sacs de ses mains.

- Oh ne soit pas énervé. >>
- Je suis agacé que tu profites de la situation pour me mener par le bout du nez pour me prendre pour ton larbin. >>
- Tu sais comment je suis. >>
- Oui je te connais très bien. Et ne sais pas ce qu'il m'a prit de tomber amoureux de toi malgré que tu sois une fille bien , au fond tu es une petite peste. >>

Elle se tait directement. Je décide de la raccompagner car je n'ai pas envie que mes parents me voit avec elle. On arrive devant sa maison. Elle se tourne vers moi et je lui donne ses sacs. Elle se rapproche tout doucement de moi.

- Embrasses-moi. >> Lance-t-elle tout en passant ses bras autour de ma nuque.
- Prune... Pourquoi je t'embrasserai alors qu'on est plus en couple ? >>
- Car tu es obligé de faire tout ce que je te dis. >>

Je soupire et plaque mes lèvres sur les siennes. Mais avant qu'elle puisse le prolonger, je me détache d'elle.

- Non ! Je veux un vrai baiser ! >>

Je lève les yeux au ciel et prend ma tête entre ses mains pour m'embrasser. Je ne voulais pas l'embrasser. Mais j'étais obligé malheureusement. Je me décolle d'elle à bout de souffle. Elle sourit de toutes ses dents et rentre chez elle. Je pars du sens opposé pour rentrer chez moi.

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Comment vous trouvez ce chapitre ?
J'aimerais bien avoir vos avis s'il vous plaît.
Bisous.

- Pauline 💕

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