Antoine.

- Bon. Pourquoi vous aviez été le voir s'il n'avait plus le droit de vous approchez ? >> Reprends le collègue de l'ancien gendarme.
- Sans vous mentir, malgré que nous sommes en mauvais terme , j'ai gardé contact avec sa mère. J'ai toujours une bonne complicité car elle a toujours été là pour moi. Et il m'a dit qu'il fallait qu'il me parle en urgence car c'était par rapport à sa mère. Mais en fait c'était un piège. Antoine m'a averti de ne pas y aller mais je suis trop têtue et trop naïve pour y avoir cru. Mais c'était un piège. Je l'ai rejoint au parc et... Et il m'a tiré pour m'emmener derrière le parc. Je trouvais ça absurde qu'il voulait me parler dans un endroit isolé mais je n'ai pas cherché à partir. J'ai remarqué son pote et les doutes ont commencés à s'installer. >> Faisant une pause. << Raphaël a commencé à me toucher de partout et comme je me débattait, il m'a arraché mon haut. Si... Si Antoine n'est pas arrivé à temps , il serait peut-être en train de me violer... Et son pote qui filmait toute la scène au lieu de m'aider. Il rigolait tout en me filmant , ils trouvaient ça amusant de voir une fille en détresse. >> Les larmes commençaient à monter. Je regarde le gendarme et il reste stoïque.
- Hum... Bien. Merci pour votre témoignage. Monsieur, vous avez dis que vous avez des preuves de cette scène. Est ce que vous pouvez me montrer s'il vous plaît ? >> Le gendarme se tourne soudainement vers moi.

Je me tourne vers les deux bourreaux et aucune émotion ne traversait leur visage. Ils ne cherchaient pas à m'arrêter. Peut-être qu'ils ont compris qu'ils l'ont mérité a pourrir derrière les barreaux. Je me tourne vers le jeune gendarme et déverouille le téléphone. Je pars dans la galerie du cellulaire et je tombe sur les vidéos de l'incident. Je clique sur la première vidéo et je le mets entre les mains du jeune homme. Il regarde attentivement et à chaque fois, je peux apercevoir ses yeux se fronçaient.

Après quelques instants, il décide de poser le téléphone sur le bureau et il me regarde dans le blanc des yeux.

- Les deux jeunes hommes vont rester un bon bout de temps ici je crois. C'est inadmissible de faire ça. >> Pointant Raphaël du doigt. << Pourtant on t'a averti une fois mais tu as osé recommencer donc maintenant tu sais à quoi t'attendre. Tu t'expliqueras devant le tribunal dans quelques jours. >>

Quelques jours plus tard.

- Pour la suite de ce journal télévisé, une information très croustillante a été révélée. Raphaël Varane , le plus grand mannequin d'Amérique , a été arrêté pour cause de violence conjugale sur son ex petite-amie et l'a ensuite agressée car il en avait pas terminé avec elle. Il a été mis derrière les barreaux il y a deux jours après son passage au tribunal. Combien de temps est-il emprisonné ? Nous n'en savons pas plus pour le moment. L'identité du jeune homme qui l'accompagnait dans son agression n'a pas été retrouvé car ce dernier s'est enfui avant le passage au tribunal. Il a réussi à s'enfuir de sa cellule pendant qu'il était en garde en vue. Seul le jeune Raphaël Varane est au courant et ce dernier va être interrogé en espérant qu'il pourrait aider les policiers a retrouvé son complice. Nous vous tenons au courant pour la suite de cette histoire. Passons à l'information suivante qui est... >>

À partir de ce moment , je n'écoutais plus ce que la télévision disait , mon attention s'est fixée sur mes céréales qui faisaient des tourbillons dans mon lait. Mais la voix de ma mère me fait revenir sur Terre.

- C'est vraiment horrible cette histoire. J'espère qu'il restera longtemps derrière ces barreaux. Dis-moi, tu le connais ? Je n'ai jamais entendu parler de ce jeune homme. >> Demande ma mère en posant son doux regard sur moi.
- Non. Non pas du tout, je ne le connais pas. Je n'ai jamais entendu son prénom. >> Je mange la dernière bouchée de mon petit-déjeuner et débarrasse mon bol. << Bon je vais en cours maman , à ce soir. >> Je dépose mes lèvres sur son front.

Éclipse de la matinée.

- Je suis bien content que Raphaël soit derrière les barreaux. >> Dit Benjamin en mangeant son repas.
- Oui moi aussi. Il fallait bien que cette histoire s'arrête un jour. >> Poursuit Kylian.

Il faut avouer que je ne les écoutais pas. Je suis trop concentré sur Prune que mon esprit est ailleurs. Je me demande comment elle va faire avec tout ce qui lui arrive. Surtout pour sa grossesse. Une main s'agite devant mes yeux et je secoue la tête. Je tourne cette dernière et je vois ma bande me fixer.

- Qu'est-ce que vous avez à me fixer ? J'ai quelque chose sur le visage ? >> Je les regarde chacun leur tour.
- Non pas du tout mais ton regard me pose un problème. >> Avoue Paul.
- Mon regard est normal. >> Je hausse les épaules.
- Non justement. Depuis tout à l'heure tu es fixé sur Prune. Elle a réussi à te piquer ou quoi ? >> Demande Benjamin.
- Pas du tout. C'est juste que... Non laissez tomber. >> Je souffle et me lève. << Justement je dois aller la voir. >>

Les gars me lancent un regard d'incompréhension et je prends mon plateau entre mes mains. Je m'approche de Prune et elle lève la tête vers moi, une fois que je suis à sa hauteur.

- Il y a un problème Antoine ? >> Me questionne-t-elle.
- J'aimerai te parler , s'il te plaît. >>

Elle lance un regard à sa copine et elle se lève. Elle imite le même geste que moi , que j'ai exécuté il y a quelques instants et nous partons vider notre plateau.
Une fois que cette tâche soit effectuée, nous sortons dehors. Mais aucun de nous deux osait briser ce silence.

- Pourquoi tu veux me parler Antoine ? >> Elle décide alors de faire le premier pas.
- Tu... Tu lui as dis à Xavier pour ta grossesse ? >>
- Non pas encore. Je compte le garder pour moi encore un peu. Je ne suis pas sûre de le garder Antoine. Mes parents n'accepteront pas de laisser un peu de place pour un bébé. >>
- Peut-être que tu vas regretter dans quelques années d'avoir enlevé la vie d'un petit bout qui n'a rien demandé. >>
- Il faudrait savoir Antoine. Tu étais le premier à m'inciter à avorter et maintenant tu dis le contraire. Je ne te comprends pas. >> Elle fronce les sourcils. << Et si je fais ça c'est pour mon avenir. Je veux continuer mes études. Et... Ce bébé est un accident. >>
- Ne dis pas ça ! Un bébé n'est jamais un accident , ni une erreur ! C'est une surprise même si tu n'en veux pas ! >> Je lui répond étant agacé.
- Pourquoi tu t'énerves comme ça ? >>
- Je déteste quand on dit ça c'est tout. Mais bon d'après tout , tu fais ce que tu veux mais sache que si tu as besoin de parler , je suis là malgré tout les coups de pute que tu m'as fais. >>
- Je suis vraiment désolée pour tout le mal que je t'ai fais... >> Elle baisse la tête.
- Il faut réfléchir avant d'agir. Je ne rejette pas la faute sur toi principalement mais j'ai du mal à m'en remettre que je ne sois plus avec Arya juste pour une histoire absurde. Mais bon, je te soutiens juste parce que tu es perdue mais je n'aurai pas été gentil avec toi si tu n'aurais pas été dans la merde avec ta grossesse. >>
- Je suis qu'une idiote.. Une connasse sans coeur.. Mon gosse va avoir honte de m'avoir comme mère. >> Elle tourne les talons et s'éloigne de moi tout en courant.

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- Maxime arrêtes tes conneries putain ! Si les parents savent que tu vas prendre leur voiture pour aller à ta soirée tu vas être mort ! >> Je suis mon frère dans l'allée où il rentre dans la voiture. Je retiens alors la portière avant qu'il ne la referme. Il soupire.
- Tu veux quoi à la fin Antoine ? >>
- Je veux que tu rentres à la maison ! >>
- Arrêtes de faire le daron, on a le même âge. Tu n'es que mon frère jumeau alors redescends d'un grade. >> Il rigole. << Oui je sais , tu es plus grand que moi de quelques minutes mais on a 16 ans tout les deux. Et puis c'est l'âge pour faire des conneries non ? >>
- Les conneries ne sont pas dans mon programme. >> J'avoue tout en le regardant dans les yeux.
- Ah oui j'avais complètement zappé que monsieur était encore puceau et coincé ! Bordel Antoine il n'y a pas que les bouquins de français dans la vie ! Sors , profites de la vie en sautant toutes les filles bonnes que tu croises. Je plains ta future copine. >> Il lève les yeux au ciel.
- Je préfère être le gars que je suis maintenant qu'être un gars aussi arrogant que toi. >>
- Bref. Sinon tu vas lâcher cette portière et me laisser partir ! >> Il commence à s'énerver.
- Tu n'as même pas de permis, ni de papiers. >>
- Je m'en bats les couilles. Lâches-moi Antoine. >>

Il me donne un coup dans le ventre et je tombe à terre , tout en lâchant un gémissement de douleur. Maxime ferme la portière violemment et allume le contact. Il commence à partir avec la voiture tandis que moi j'essaie de me relever. Son coup était tellement fort que je sentais encore son poing sur ma peau. J'avance en espérant le rattraper mais impossible , il était parti. Je soupire et rentre dans la maison pour trouver un mensonge afin de protéger mon frère. Quand les parents vont savoir que Maxime n'est plus là ainsi que leur voiture , ils vont péter un plomb. Pas que sur lui mais sur moi car j'aurai essayé de le protéger. Je fais les cents pas quand un gros bruit se fait entendre dans tout le quartier. Je décide de sortir , alerter par ce son. Tout les voisins sortent de leur maison , ayant une grande curiosité. Je m'avance vers mon portail et une fois en dehors , je vois une voiture au bout de la rue. Je fronce les sourcils et décide de suivre les autres. Plus j'avançais et plus mon coeur battait de plus en plus fort dans ma poitrine. Je reconnais alors la voiture de mes parents , dans laquelle Maxime avait embarqué. Je cours vers celle-ci de toutes mes forces et je regarde à travers la fenêtre. Maxime avait les yeux fermés, signe qu'il était inconscient. Il saignait de l'arcade. Il est entré en collision avec une autre voiture.
Je décide de le sortir de la voiture et l'allonge sur le béton. Je vérifie son pouls mais il était très faible.

- APPELEZ LES SECOURS ! J'AI BESOIN D'AIDE ! >> Je hurle de toutes mes forces.

Je baisse le regard vers mon frère jumeau et les larmes commencent à monter.

- Réveilles-toi Maxime. Je t'en supplie ! >> Je le secoue mais aucun signe de vie. Les larmes commencent alors à perler sur mes joues. << Maxime putain ! Ne fais pas le con ! >>

Je le secoue plus fort mais aucune réponse. Je serre alors son corps contre le mien tout en regardant autour de moi s'il y avait quelqu'un qui pouvait venir m'aider. Un homme court vers moi.

- Aidez-moi Monsieur. S'il vous plaît ! >> Je le supplie malgré que les sanglots brisaient ma voix.

- Antoine. Antoine réveilles-toi ! >>

Je me réveille en sursaut et en sueur. Je relève la tête et je vois que tout le monde était en train de me regarder. Je me suis endormi en cours , encore une fois... Je croise soudainement le regard d'Arya.

- Ça va Antoine ? >> Me demande-t-elle.
- Bi... Bien sûr. >> Ma voix était légèrement tremblante.
- Tu es en sueur. Tu veux aller prendre l'air ? >> Me propose-t-elle.

Je hoche la tête positivement et je me lève. Je prends mon sac dans mon élan et sors de la salle. Je souffle un grand coup et je descends les escaliers pour aller au rez-de-chaussée. Je traverse le couloir pour atteindre le grand hall vide. Je pars dans les toilettes et je pose mon sac à mes pieds. Je me penche au dessus du lavabo pour passer de l'eau sur mon visage brûlant. Je m'appuie ensuite sur le lavabo et mon regard se relève vers le miroir. Je me fixe pendant un moment tout en serrant les dents.

- C'est de ma faute. De ma putain de faute ! C'est à cause de moi s'il est parti ! Si je l'aurai retenu un peu plus longtemps il ne serait pas parti ! Ou j'aurai dû aller avec lui ! >> Je baisse la tête et ferme fortement les yeux. Une envie de tout saccager monte en une fraction de seconde en moi.

Je m'abaisse pour prendre quelque chose dans mon sac et je me redresse. Je me regarde quelques instants avant de lever le bras.

- Je ne peux plus me regarder dans le miroir. >>

Je lance l'objet dans le miroir et celui-ci se brise. Quelqu'un rentre dans les toilettes et vient me tenir par les épaules. J'éclate en sanglots et par manque de force, je finis par tomber , emportant la personne avec moi qui me tenait fortement contre elle.

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Comment vous trouvez ce chapitre ?
J'aimerai bien avoir vos avis s'il vous plaît.

Vous commencez à en savoir un peu plus sur le passé d'Antoine 😉

( Et si je vous dis que je prépare une deuxième fiction sur notre petit Antoine , quelle serait votre réaction ? Le titre est " Différence "
Vous en pensez quoi ? 😏 )

Bisous.

- Pauline 💕