•28•
Antoine.
Cela faisait quelques jours qu'Arya était distante avec moi. Je ne sais pas pourquoi. Zoé s'est bien rapprochée de moi et de ma bande. Des fois ça devient presque étouffant. Mais bon, je suis obligé de jouer le jeu, je ne veux pas être grillé. Nous sommes sur le banc dans la cours, en attendant que les cours de cette après-midi commence.
- Les gars ,il faut que j'aille chercher mes cahiers au casier. >> Dis-je en me levant.
- D'accord, dépêches-toi ça sonne dans dix minutes. >> Réponds Kylian.
Je hoche la tête et pars dans le hall. Je traverse le couloir vide pour aller à mon casier. Je sors ma petite clé de ma poche et l'insère dans le cadenas. Je l'ouvre et prends mes cahiers. J'ouvre mon sac et mets mes cahiers à l'intérieur. Je le referme et ferme mon casier. Je me retourne et je me retrouve face à Zoé.
- Salut Antoine. >> Me salue-t-elle en souriant.
- Salut. >>
Elle se mord la lèvre en souriant, et se rapproche de moi. Elle passe sa main en dessous de mon haut et caresse mon torse. Cela faisait quelques semaines qu'Arya ne m'avait pas touché comme ça. Elle passe son pouce sur mes lèvres et je prends ma lèvre inférieure entre mes dents. À cet instant, je ne sais pas ce qu'il me passe par la tête mais je finis par la plaquer contre le mur. Elle plaque ses lèvres contre les miennes et elle entame un baiser langoureux. Je ne sais pas pourquoi mais je prolonge le baiser. Je passe mes mains en dessous de son haut pour toucher ses hanches. Mes mains remontent doucement pour atteindre sa poitrine. Je la malaxe doucement et elle lâche un soupir de plaisir contre mes lèvres. Je continue mon petit plaisir et je me décolle d'elle. Je recule d'un pas et puis un autre. Je la regarde, ayant les yeux écarquillés et je décide de quitter le hall pour rejoindre ma bande.
•••••••••••••••
Durant le reste de la journée je n'ai pas ouvert la bouche. Je ne sais pas ce qu'il m'a prit pour faire ça. Surtout avec une fille que je ne connais que depuis une semaine. Je me dirige vers la maison d'Arya, bouquet de roses en main. Je voulais lui faire une petite surprise et de lui parler du petit incident de tout à l'heure. Je pouvais pas lui cacher éternellement. Je toque à sa porte d'entrée et elle est ouverte en quelques secondes. Arya fronce les sourcils en me voyant. D'accord super la réaction. Je croyais qu'elle allait se jeter dans mes bras ou qu'elle allait m'embrasser. Mais non, elle fait la gueule.
- Je t'ai apporté ça. >> Je lui tends le bouquet.
Elle me prend le bouquet et le regarde, en le faisant tourner dans ses mains.
- Je n'en veux pas. >> Dit-elle sèchement.
- Comment ça ? >>
- Je n'en veux pas ! >>
Elle jette le bouquet à mes pieds et je la regarde surpris. Elle croise les bras et me fusille du regard.
- Je t'ai vu avec Zoé tout à l'heure ! >> Continue-t-elle.
D'un coup, je déglutis. Alors elle nous a vu ? Je ne sais plus où me mettre..
- Arya... Ce n'est pas ce que tu crois... >>
- Et je dois croire quoi Antoine ?! Tu étais limite en train de la baiser contre le mur et je dois garder les yeux fermés ? Je dois faire semblant de ne rien avoir vu et continuer ma vie avec mon petit-ami qui me cache des choses ! >> Hurle Arya.
- Justement j'allais venir t'en parler... >>
- Qui te dit que tu aurais vraiment été honnête ? OK dans nos tête on s'imagine des scénarios et arrivé devant la personne on ne prononce plus aucun mot ! Tu as acheté un bouquet de roses espérant que je te pardonne aussitôt ? Tu as espéré qu'après m'avoir tout avoué je t'aurai sauté dans les bras grâce aux roses ? Oh que non !
- Bébé... >>
- Non ! Il n'y a plus de bébé ! >>
- Qu... Quoi ? Comment ça ? Qu'est ce que cela veut dire ? >> Je demande ayant la peur bloqué dans ma voix.
- C'est fini entre nous Antoine. >>
Et là, le monde se met à s'écrouler autour de moi. Arya me claque la porte au nez et je suis déboussolé par cette mauvaise nouvelle. Je lutte pour ravaler mes larmes, je lutte pour ne pas pleurer. La porte s'ouvre brusquement et Arya me lance un gros sac à mes pieds.
- Tiens tes affaires. >> Crache-t-elle en s'apprêtant à refermer la porte.
- Arya... >>
Elle referme la porte et je me précipite vers elle pour toquer.
- Arya... Ouvres ! Je ne veux pas te perdre ! >>
Aucun signe. Elle n'est pas décidée à ouvrir. Je tape dans la porte, espérant que ça l'énerverait et qu'elle reviendrait mais cela était impossible. Je cesse de taper, en murmurant son prénom et je me retourne. Je m'assois sur la marche, en attrapant mon sac. J'éclate en sanglots et passe mes mains dans mes cheveux. Je l'ai perdu et tout ça c'est de ma faute. Jamais j'aurai dû faire ça. Je me lève et prends mon sac. Je sors de son allée et marche dans les rues, pleurant toujours. Les gens qui passent à côté de moi, me regarder comme si je venais d'une autre planète. Ils n'ont jamais vu un gars pleurait ou quoi ? Je continue mon chemin afin d'être arrivé devant le lac où j'ai l'habitude de passer mon temps quand je ne suis pas bien et que j'ai besoin de me changer les idées. Les larmes continuent de ruisseler sur mes joues. Ma main vient automatiquement agripper le collier qui est entouré autour de mon cou. Je l'arrache et je le fixe. Arya me l'a offert pour Noël. C'était ses initiales, gravé dans un cœur argenté. Je me pince les lèvres et de rage, je jette le collier dans l'eau. Je me laisse tomber sur les genoux et continue de pleurer toutes les larmes de mon corps.
Quelques jours plus tard.
Une semaine qu'Arya m'a quitté, une semaine que je suis au plus bas, une semaine que je ne mange plus , une semaine que je ressemble à un zombie. Mes meilleurs amis ont remarqué que je ne prenais plus soin de moi, que je me laissais aller. Mais je n'avais pas envie de leur en parler. Je traîne des pieds jusqu'à mon casier et je vois mes trois amis m'attendre devant celui-ci.
- Antoine. Qu'est ce que tu as en ce moment ? >> Demande Benjamin.
- On ne te reconnaît plus. >> Poursuit Kylian.
- Il est où notre petit Antoine qui sourit et rigole pour rien ? >> Dit Paul.
- Il est où notre petit Antoine qui trouve des idées de folie juste pour emmerder les professeurs ? >> Finit Benjamin.
Je soupire et sors ma clé de mon casier.
- Arya m'a quitté. >> Je lance tout en ouvrant mon casier.
- Quoi ? >> Dit Kylian, étant surpris.
- Comment ça se fait ? >> Demande Benjamin.
Rien qu'à repenser à ma connerie, mes dents se serrent et je referme violemment mon casier.
- Je ne sais pas ce qu'il m'a prit ! J'ai embrassé Zoé et elle l'a vu... >> Dis-je avec une petite voix.
- Tu as quoi ? >> Lâche Paul en fronçant les sourcils.
- Oui je sais, je suis qu'un petit con. >> Je baisse la tête.
- Pourquoi tu nous en a pas parlé plus tôt ? >> Questionne Kylian.
- Nous sommes tes meilleurs amis, nous sommes là pour toi. >> Réplique Benjamin.
- Oui je sais mais... J'étais trop mal pour vous en parlez. >> J'avoue en baissant les yeux.
- On te comprends. >> Dit Kylian.
- Nous serons toujours là pour te soutenir. >> Avoue Paul.
J'ai un petit sourire, content qu'ils soient là pour moi. La sonnerie retentit et je regarde un par un mes amis.
- Je ne veux pas y aller... >> Dis-je.
- Tu es obligé ! Tu ne vas pas arrêter d'aller en cours à cause d'elle ? >> Demande Benjamin.
- J'ai la boule au ventre... >> Ma voix commence à dérailler.
- Ne t'inquiète pas, tout va bien se passer. >> Me rassure Paul.
Nous montons à l'étage, là où nous attendait Arya. Plus j'avance et plus ma boule grossit. Une fois devant la porte, nous nous rangeons contre le mur. Des talons se font entendre et mon cœur commence à battre la chamade. Elle passe à côté de moi et l'odeur de son parfum vient me caresser les narines. Ça m'avait manqué son odeur envoûtante et délicieuse... Elle ouvre la porte et nous donne l'autorisation de rentrer. Quand c'est à mon tour de rentrer, je passe devant elle et nos regards se croisent. Je perd très vite ce combat, mon regard regarde le sol et je rejoins ma place. Nous nous installons et sortons nos affaires.
Le cours avait débuté depuis vingt minutes et je m'ennuie. Je dessine sur mon cahier, sans avoir regardé une seule fois Arya. En parlant d'elle, elle m'interrompt dans mon oeuvre d'art. Arya arrache mon crayon et me fusille du regard.
- Nous ne sommes pas en arts appliqués Antoine ! >> Crache Arya.
- Si ça me plaît de dessiner je le fais. >>
- Si mon cours ne t'intéresse pas, tu peux quitter ma salle ! >>
- Il ne faut pas me le dire une deuxième fois. >>
Je me lève, lui arrache mon crayon et le balance dans ma trousse. Je la met dans mon sac et le referme. Je le jette sur mon épaule et passe à côté d'elle, en la bousculant légèrement dans mon passage. Je quitte la salle en claquant la porte pour lui faire comprendre mon mécontentement. Je pars vers les escaliers, tête baissée. J'essuie les premières larmes qui commençaient à couler et mon poing atterrit très vite dans le mur. Je m'assois ensuite sur la première marche et me retient de pleurer, regardant dans le vide. Une présence se fait sentir à côté de moi. Je tourne la tête et vois Prune. Il ne manquait plus que ça...
- Tu n'es plus avec Arya ? >> Me demande-t-elle.
- Qu'est-ce que ça peut te faire ? Tu dois être contente non ? >> Je réplique sèchement.
- Je suis désolée pour toi... >>
- Ne fais pas celle qui a de la pitié pour moi alors qu'au fond, c'est la danse de la joie. >>
Un blanc s'installe entre nous. Et cela était bien car je n'ai pas envie de lui parler.
- C'est de ma faute... >> Avoue Prune.
- Qu'est-ce que tu racontes ? >> Je fronce les sourcils.
- Je... J'ai dis à Zoé que tu sortais avec Arya et... Qu'il fallait qu'elle fasse tout pour tomber sous son charme et que tu finis par l'embrasser... J'ai été cherché Arya à ce moment et je l'ai amené à vous pour qu'elle vous voit... Je voulais me venger... Je voulais à tout prix que tu souffres, que tu ressens ce que moi j'ai ressenti quand tu m'as quitté... >>
- Tu as fais quoi ?! >> Je hurle en serrant les dents.
- Je... Je suis désolée... >>
- J'en ai rien à faire de tes excuses ! >>
D'un coup, sans me contrôler, je la prend par les cheveux et lui tire. Prune hurle de me lâcher mais je me lève ayant toujours la poigne. Prune commence à pleurer et je la jette contre le mur. Je la laisse seule à terre et descends des escaliers pour partir. Mais une fois en bas des escaliers, je m'arrête nettement et me rends compte ce que je viens de faire. Mes yeux s'écarquillent et je me rends compte que je ne suis plus le même. Je suis devenu agressif, jusqu'à devenir violent. Je redeviens le monstre que j'étais avant... Je tourne les talons et grimpe les escaliers quatre à quatre et je suis vite arrivé sur le palier. Prune est toujours à terre, recroquevillée sur elle-même, en pleurant. Mon visage s'adoucit en voyant cette scène, laissant la place à la culpabilité et la tristesse. Je m'agenouille et attire son corps apeuré contre le mien. Je la serre contre moi et lui chuchote des mots doux.
- Je... Je mérite de souffrir... J'ai eu ce que je méritais... >> Dit Prune en pleurant.
- Bien sûr que non. J'ai été trop loin. >>
- Non... Tu as été là où il fallait pour me calmer... >>
- Non... Arrête de dire ça... >>
Je reste encore un moment dans cette position, la berçant tout en lui chuchotant des mots doux.
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Comment trouvez-vous ce chapitre ?
J'aimerais bien avoir vos avis s'il vous plaît.
La réaction d'Antoine envers Prune ?
La vérité ?
La rupture ?
Bisous.
- Pauline 💕
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