•21•
Antoine.
Je suis en cours d'anglais. Arya était au tableau en train d'expliquer le cours. Elle était magnifique. J'étais en train de l'admirer, je la regardais de haut en bas, la déshabillant du regard. Benjamin avait dû le remarquer que je la détaillait du regard mais ne me faisais aucune remarque. Maintenant il était au courant de notre petite histoire, donc il n'a plus à se poser des questions. Je tourne machinalement la tête , pour reprendre mes esprits, quand je vois Paul me fixer.
- Qu'est-ce tu as à me regarder toi ? >> Je crache sèchement.
- J'ai le droit de te regarder non ? >>
- Non tu n'as pas le droit. Donc sois gentil et tournes le regard ailleurs. Je sais que je suis magnifique mais bon, ça devient un peu trop gênant. >>
Il fronce les sourcils et se lève de sa chaise.
- C'est quoi ton problème ? >> Demande Paul.
- Tu sais c'est quoi mon problème. >>
- Tu es vraiment un gamin. >>
Là c'est à mon tour de me lever.
- Je suis un gamin ? Tu te fous de ma gueule ? Je trouve ça tout à fait normal de t'en vouloir. Tu sors avec mon ex ! Je te considérais comme mon frère ! Comme mon meilleur ami ! Et toi tu m'as trahi ! Tu as fais des centaines de promesses en me disant que jamais tu allais entamer une relation avec Prune mais tu en as fait qu'à ta tête ! Maintenant tu as perdu la personne qui t'épauler, qui te soutenait, qui croyait en toi. Mais comme on dit, un de perdu dix de retrouver ! >>
- Tu es complètement débile. >> Finit-il par dire.
- Je ne suis pas débile, c'est toi qui a changé. Prune t'a retourné le cerveau. Il est où le Paul où j'avais de bons délires ? Il est où le Paul avec qui je faisais le bordel ? Il est où le Paul avec qui je faisais les 400 coups ? Il est où mon frère ? Je l'ai perdu à cause d'une fille. >>
- Stop les garçons ! Paul assieds-toi et Antoine va dehors pour te calmer. >> Intervient Arya.
Je souffle et pars vers la porte.
- Tu viendras me voir à la fin du cours Antoine. >> Continue Arya.
Je ne prends pas la peine de répondre, que je me retrouve déjà dehors. Je me laisse glisser contre le mur et passe mes mains sur mon visage. La sonnette retentit et tout les élèves sortent de la classe. Je me relève et attends que le troupeau soit passé pour rentrer. Paul passe à côté de moi et me bouscule avec son épaule. Je lui lance un regard noir et rentre dans la salle. Je ferme la porte et Arya se tourne vers moi. Elle s'approche de moi et entoure ma nuque de ses bras. Elle frôle mes lèvres à l'aide des siennes et je décide de faire le premier pas. Je la plaque contre le tableau et l'embrasse langoureusement. Elle passe ses mains en dessous de mon t-shirt mais je retiens ses mains avant que celles-ci remontent plus haut. Je me détache d'elle et elle fronce les sourcils.
- Je ne veux pas prendre le risque. Je ne veux pas que ça dérape, surtout dans cette salle. Je n'ai pas envie qu'on nous grille une nouvelle fois. >> Dis-je.
- Je comprends, ne t'inquiète pas. >>
Je me décolle d'elle et lui lance un regard avant de quitter la pièce. Je descends les escaliers pour aller à mon casier. Je mets mon sac dedans et pars en direction de la cafétéria. La queue était petite et j'avais de la chance. Car mon ventre criait famine. Je prends alors mon plateau, prends du pain , un dessert, un verre ainsi que des couverts et attends que je sois servi à mon tour. Une fois servi, je remercie la cuisinière et pars vers Benjamin et Kylian, que j'ai repéré avant. Je marche droit vers eux quand je trébuche. Les rires des élèves s'allument quand j'atteins le sol. Je relève la tête et vois Paul, qui rigolait. Je me relève rageusement et vient le prendre par le col de son t-shirt. Il me repousse violemment et me donne un gros coup de poing dans la mâchoire. Il veut m'en redonner un mais je le maîtrise en prenant son bras entre mes mains. Je le tords et je retourne Paul pour mettre son bras contre son dos. Il gémit de douleur et je le plaque contre la table. Les élèves criaient dans la cantine. D'autres étaient montés sur les tables, d'autres tapent avec leurs couverts sur la table. Paul réussit à sortir de mon emprise et se met en face de nous. Il me donne un coup de poing dans les dents et je l'ai senti passé cette droite. Et le pire dans tout ça c'est qu'il a une force de bâtard. Je l'attrape par le bras, le retourne et lui claque la tête contre la table. Il est un peu sonné quelques secondes mais il revient à la charge. Nous nous enchaînons de coups, plus violent les uns que les autres. Mais quelqu'un vient nous séparer dans notre lancée.
- Mais c'est quoi ce carnage ?! >> Crie le proviseur.
Aucun de nous deux n'osons répondre. Je pose mes doigts en dessous de mon œil ,qui me faisait terriblement mal. Je pouvais comprendre que j'allais avoir un oeil au beurre noir. Je regarde Paul du coin de l'oeil et il fait de même.
- Allez immédiatement à l'infirmerie ! Sans répliquer ! >> Crie le proviseur.
Je tourne les talons, Paul a mes trousses. Je marche jusqu'à l'infirmerie et quand elle nous voit, elle écarquille les yeux.
- Ouh la. Qu'est-ce qu'il s'est passé ? >> Demande l'infirmière.
- Une bagarre. >> Je répond en roulant des yeux.
- Ça ne m'étonne pas de toi, Antoine. >>
Je la regarde en fronçant les sourcils et elle nous dit d'aller s'asseoir sur les lits. Je m'assois sur un lit et Paul fait de même sur le second. Je ne le regarde même pas car il m'insupporte. L'infirmière revient avec un tube de pommade en mains. Elle se rapproche de moi et ouvre le tube. Elle en met sur ses doigts pour venir l'étaler à mon oeil gauche.
- Tu commences a avoir un oeil au beurre noir. Je te mets de la pommade pour pas que ça empire. >> Explique l'infirmière.
Elle prend ensuite un bout de coton et l'imbibe de désinfectant pour venir y passer un coup sur mes lèvres.
- Vous vous êtes pas ratés. >>
Une fois que mes soins sont finis, elle me dit de m'allonger sur le lit et passe aux soins de Paul. Je fixe le plafond, tout en étant plongé dans mes pensées. Il fallait l'avouer que la bagarre était violente. L'infirmière s'en va un peu plus loin et j'ignore Paul.
- Antoine... >>
- Fermes ta gueule ! Ne me parles pas, je ne veux pas t'entendre. >>
Paul souffle et se tait. Je ferme les yeux et je m'endors sans m'en rendre compte.
Je me réveille soudainement sous des caresses sur ma joue. J'ouvre les yeux et je vois Arya. Elle me lance un petit sourire et je me redresse légèrement.
- J'ai entendu parler de ta bagarre avec Paul. >>
- C'est qu'une petite bagarre. J'ai déjà vécu pire. >>
- Et tu es content de le dire ? >>
- Oui. >>
Elle roule des yeux et prends mes mains dans les siennes.
- Elle est passée où votre petite étincelle ? Elle est passée où votre amitié ? >> Demande Arya avec une petite voix.
- Elle n'est plus là. Prune l'a volé pour avoir Paul que pour elle. >>
- Votre histoire est la preuve qu'il n'y a qu'un pas de l'amour à la haine. >>
- Je ne peux me permettre de dire que je le déteste. Non, mais je suis en colère contre lui. Au fond, ça reste mon meilleur ami malgré la crasse qu'il m'a fait mais je ne suis pas là pour lui pardonner. >>
- Il faut faire quoi pour que Monsieur Griezmann nous pardonne ? >>
- Beaucoup plus que des mots. >>
Je regarde le lit, et je vois qu'il est vide. Paul est sûrement reparti en cours. Arya prend mon visage entre ses mains et elle plaque ses lèvres contre les miennes. Je gémis contre ses lèvres car j'avais encore mal à celles-ci à cause des coups que j'ai reçu. Arya se détache de moi et se blottit contre mon torse.
•••••••••••••••••
Quelques semaines plus tard.
Des semaines sont passées et nous sommes déjà arrivés en début Décembre. Au bout de ces semaines écoulées, il ne s'est pas passé grand chose. Je suis revenu chez moi, mais je parle moins à mon père. Par contre, je me suis rapproché de ma mère. Arya et moi, on a toujours la même relation. Paul et moi, nous sommes toujours et on se bagarre encore de temps en temps. Et Prune est toujours collé à lui. Benjamin et Kylian sont toujours mes potes. Benjamin file le grand amour avec Emmie. Ils sont adorable.
Nous sommes dans le bus pour partir en classe des neiges juste avant de partir en vacances de Noël. Avec la chance que j'ai, Arya nous accompagne. Avec notre professeur de français ainsi que notre professeur de mathématiques. Tout le monde s'est endormi dans le bus, c'était le silence complet. J'avais les écouteurs enfoncés dans les oreilles, installé au fond, contre la fenêtre. Je regarde le paysage défilé sous mes yeux. je tourne la tête et croise le regard d'Arya. Je lui souris et elle me rend le sourire. D'un coup, mon téléphone vibre dans ma main. Le destinataire est Arya. Pourquoi m'appelle-t-elle ? Elle met son téléphone a son oreille et je décroche.
- Pourquoi tu m'appelles ? >>
- Wow quel enthousiasme ! Je t'appelle car je m'ennuie. >>
- Tu n'as pas peur de nous faire griller ? >>
- Ne t'inquiète pas, tout le monde dort. >>
- Tu imagines quelqu'un se réveille et nous grille ? >>
- N'aies pas peur Antoine. Tu n'as pas peur de te faire défoncer mais tu as peur des autres. >> Dit-elle en rigolant.
- C'est vrai. Sur ce coup je peux dire que tu as raison. 1-0 pour toi Arya. >>
Je l'entends glousser à travers le cellulaire. En plus de ça, elle me regarde tout en me parlant. Rien qu'à la regarder ça me donne envie de lui sauter dessus. En plus de cela, ça fait quelques semaines qu'on a rien fait et elle me donne envie.
- Imagines on se retrouve seul un moment ? >> Chuchote-t-elle.
Je ne préfère pas imaginer.
- Je ne préfère pas imaginer. >>
- Pourquoi ? >>
- Car ce serait torride. >>
Elle me lance un regard, qui en disait long. Quand d'un coup, elle se retourne vers son voisin. Je pouvais entendre leur conversation.
- Tu parles à qui Arya ? >> Dit le professeur de mathématiques.
- Oh à personne. >>
- Tu parles toute seule alors ? >>
- Sans te vexer, mais ça ne te regarde pas avec qui je parle. >>
Et bim. Prends-toi ça dans les dents. Il fallait avouer que le professeur de mathématiques était assez beau gosse. Si j'aurai été gay, je l'aurai peut-être draguer.
- En plus, tu as du répondant ? J'aime ça. >> Lance-t-il.
Pour qui il se prend lui ? J'hallucine ! Il essaie de lui faire du rentre-dedans. Et le pire dans tout ça, c'est qu'elle ne répond rien. J'aurai été elle, je lui aurai donné une droite. Mais bon, je ne suis pas elle. Mais je suis surpris, car elle a un caractère bien trempé donc je pensais qu'elle allait lui répondre quelque chose mais non. Elle a préféré laisser passer.
- Bon, tu permets que je finisse ma conversation ? >> Demande Arya.
- Ah, tu es encore en appel ? >>
- Bien sûr. Je n'allais pas lui raccrocher au nez. >>
Je ne sais pas, mais J'ai l'impression qu'elle était sec avec lui. Pourquoi ? Moi, je pense qu'il s'est passé quelque chose entre elle et lui mais qu'elle ne m'a rien dit. Je compte le savoir. J'ai beaucoup de mission à exécuter. Retrouver la personne qui me fait chier avec ses photos et vidéos et essayer de savoir un peu plus sur le professeur de mathématiques. Je suis coupé de mes pensées par la voix douce d'Arya.
- Antoine ? Ça va ? >>
- Oui, je suis un peu dans mes pensées c'est tout. >>
- Oui, ça se voit. >>
Je lui lance un petit sourire au loin.
- Bon, je vais raccrocher car je vais dormir un peu. >> Avoue-t-elle.
- D'accord pas de soucis. Dors bien. >>
Je raccroche et Arya se retourne pour poser sa tête sur la vitre.
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Comment vous trouvez ce chapitre ?
J'aimerais bien avoir vos avis s'il vous plaît.
À votre avis, est-ce que la guerre entre Antoine et Paul va cesser ? Ou va-t-elle continuer ?
Bisous.
- Pauline 💕
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