Chapitre 4
PDV Cassidy :
Je le tiens ! Il ne peut pas m'échapper ! Non mais quel sombre idiot de s'être fait avoir aussi facilement ! Surtout que je suis une horrible actrice ! Les mecs ne pensent vraiment qu'avec... ça !
Voilà les pensées qui me traversent l'esprit alors que je suis encore au-dessus de lui dans une position assez délicate... Mais le principal est que j'ai réussi mon plan ! Voyant d'après son regard qu'il demande des explications, je suis prise de pitié et je me dégage de lui, mais pour éviter qu'il ne s'en aille, j'attache ses poings au lit avec une paire de menottes. Ne me demandez pas où j'ai eu ses menottes, c'est trop compliqué ! Mais le résultat, c'est que la situation est encore plus étrange et confuse que tout à l'heure ! On pourrait presque penser que je... qu'il... que nous... NON ! Arrête avec tes idées perverses ma fille ! Je reprends donc mes esprits, et me poste debout devant lui en sous-vêtements Victoria Secret, avec toute la fierté qu'il me reste. Le voyant totalement estomaqué, mais sentant aussi la colère pointer le bout de son nez dans ses yeux, je me sentis vraiment fière de moi ! Oui, je sais, je suis une garce ! Mais lui n'était pas aussi content et il me le fit savoir :
- Qu'est-ce que ça signifie Miss Morgan ? demande-t-il avec de un regard noir. Détachez-moi immédiatement ! Non mais vous êtes complètement folle ? Je comprends bien que je suis sexy et que beaucoup de femmes me veulent dans leur lit, mais de là à m'attacher dans leur lit, ça devient un peu ridicule ! dit-il avec un regard sarcastique et satisfait.
- Je vois surtout que malgré le fait que vous vous prétendez sexy, la seule chose que je vois moi, c'est votre frustration ! lui réponds-je ironique et moqueuse.
Il perd tout de suite son sourire en entendant mes paroles qui bien que la plupart soient fausses, surtout en ce qui concerne son sex-appeal qui est je dois l'avouer bien présent, gardent tout de même une part de vérité quant à sa frustration d'après la bosse qui déforme son boxer Calvin Klein.
- Vous voulez insinuer que je ne serais pas sexy ? reprend-t-il ayant apparemment tiqué sur mes paroles concernant son charme inexistant. Je vois bien que vous êtes attirée par moi, dit-il avec un sourire suffisant, comme la plupart des femmes de cette planète d'ailleurs. Alors quand vous avez l'opportunité, vous refusez ? Vous ne savez pas ce que vous perdez Miss Morgan.
Il me regarde alors avec un sourire en coin se sentant en position de force alors que c'est lui qui est attaché au lit ! Mais ce qu'il ne sait pas, c'est que je ne suis pas encore arrivée au sujet principal qui est la raison pour laquelle je l'ai attaché.
- Mr. McKay, je ne suis pas encore arrivée au vif du sujet, alors arrêtez d'essayer de me chauffer parce que vos efforts sont vains !
Étonnamment, il se tait et hoche la tête calmement pour me signifier qu'il attend que je continue. Je reprends donc :
- Je vous ai attiré dans ma chambre loin des regards et je vous ai attaché au lit pour que nous puissions passer un marché.
Il se redresse alors tant bien que mal malgré le fait qu'il est toujours attaché. Je vois bien que j'ai piqué sa curiosité.
- Et en quoi consiste votre marché Miss Morgan ?
- Voyez-vous, nous sommes d'accord pour dire que nos familles sont ennemies depuis toujours, que nous nous détestons, que nous nous haïssons même ! Et tout d'un coup, nos parents veulent bizarrement coopérer sur un projet audacieux qui aura de grands bénéfices. Et, encore plus étrange, ils nous confient à nous, leurs enfants, ce projet en nous assurant qu'il sera le début de notre grande carrière de businessman, ou dans mon cas, de businesswoman. Ne trouvez-vous pas cela bizarre, vous, Mr. McKay que nos parents nous laissent toutes responsabilités sur un projet d'une telle envergure ?
Je le regarde réfléchir quelques instants, méditant mes paroles et utilisant sûrement son sens des affaires et pour essayer de décrypter les intérêts que pourraient bien avoir nos parents.
- Il est vrai que je ne trouve pas d'intérêts pour eux qui puissent assez peser pour qu'ils nous laissent une affaire entière entre nos mains. Que supposez-vous ?
- Et bien, d'après moi... commencé-je prudente, l'intérêt qu'ils y trouvent serait tout d'abord de se faire un coup de publicité, vu qu'avouons-le, nous sommes assez populaires dans le milieu médiatique.
- Plus qu'assez populaire je dois dire. Enfin dans mon cas, dit-il avec un sourire qui se veut sûrement moqueur.
- Donc, reprends-je ne relevant pas son sarcasme même pas subtil, je crois que ceci est seulement l'intérêt secondaire, celui qu'ils veulent nous faire croire comme étant le seul. Mais,... d'après moi... je crois que cela va bien plus loin. J'ai entendu mon père dire il n'y a pas si longtemps que la société MORGAN INDUSTRY ne recevait pas assez de bénéfices à cause de la concurrence trop rude avec McKay & Co. Enfin, ce que je laisse entendre c'est que je crois que nos parents veulent...
- ... fusionner nos entreprises, me coupe Ryan en comprenant où je voulait en venir.
Il lève alors la tête vers moi, sûrement en quête d'un quelconque signe disant qu'il se serait trompé sur mes soupçons, mais afin de lui montrer qu'il a tapé juste, je hoche la tête en le regardant dans les yeux. Il pousse alors un gros soupir en s'affaissant.
- Comment est-ce possible ? Comment mon père peut-il faire ça ? Pactiser avec l'ennemi ?
- Mais j'ai un plan, dis-je avec espoir.
Il relève la tête avec un brin d'espoir lui aussi dans les yeux.
- Voilà mon marché Mr. McKay. Nous terminons ce projet qui est vital pour nos deux entreprises, puis nous nous allions en quelque sorte pour que la fusion de nos entreprises n'aboutisse jamais. Ensuite nous ne nous revoyons plus jamais et tout le monde s'en portera mieux et tout redeviendra comme avant, comme si nous ne nous étions jamais connu.
Je tends alors une main vers lui pour lui signifier que ce marché est bien réel. Il réfléchit quelque secondes et dit alors :
- A une seule condition Miss Morgan.
Je hoche la tête pour l'inciter à parler.
- Aucun rapprochement physiques pendant notre période de collaboration. Et surtout, aucun sentiment, que ce soit de l'amitié ou... plus que ça.
Il ne me faut pas plus d'une seconde pour y réfléchir et j'empoigne sa main comme quand on le fait lorsque l'on signe une affaire.
- Marché conclu McKay.
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