Chapter EIGHTEEN


Note à la fin. Mais sinon coucou :) 

EROS N'AVAIT JAMAIS été une grande fan des espaces bondés et clos, où les humains étaient regroupés bruyamment en se bousculant, braillant des grossièretés alors que son pauvre cerveau surmené n'arrivait même pas à lire l'heure. C'était donc tout naturellement que la lycéenne se retrouva dans ce placard à balais, baignée dans sa noirceur et son calme latent. Sa mère était partie faire les courses et elle ne sera pas là avant une bonne trentaine de minutes, ainsi son esprit n'était focalisé que sur son souffle court pendant que sa somnolence ne lui égare l'esprit en l'emmenant dans un monde où tout était plus simple.

Quand la porte s'ouvrit pour laisser place à un inconnu à ses côtés, Eros ne tressaillit même pas. Ankh-esen l'avait prévenue que Jaime Reyes avait débarqué dans le couloir vide qui sentait horriblement l'eau de javel. Alors ils s'étaient retrouvé tous les deux dans le noir. À juste apprécier la présence l'un de l'autre. La lycéenne ne l'avait vu qu'une seule fois, juste avant son kidnapping, et pourtant quelque chose semblait étrange chez cet espagnol. Ou peut-être justement que dans sa vie trop étrange, il était le seul avec un semblant de normalité ?

Dans tous les cas, elle appréciait sa présence. Ankh-esen se taisait enfin. Et cela ne semblait même pas inconfortable.

- Je t'ai cherché partout, gémit il enfin après sa crise de rire passée.

Là, c'était inconfortable.

- On ne s'est vu qu'une seule fois et on a parlé que quelques secondes, tu as eu le coup de foudre ? préféra-t-elle railler en réponse.

Même dans la pénombre la grecque pouvait apercevoir le reflet des dents blanches de Jaime, il souriait, elle pouffa bruyamment.

- Cendrillon je te cherchais depuis longtemps !

- Il me semble que dans la vraie histoire elle tue le prince, et j'ai toujours eu une préférence pour l'originale.

À son tour, le jeune homme pouffa dans sa manche à la manière d'une collégienne et essaya de le faire passer pour un toussotement.

- Pourquoi tu me cherchais ? reprit Eros avec un ton sérieux.

Adieu le reflet des dents blanches du garçon. Aux paroles de la jeune fille son visage reprenait un air gêné mais déterminé. Il était anxieux mais l'excitation de tout lui dire, tout lui expliquer en détails pour lui montrer ce qu'il avait fait pour essayer de la ramener et ne pas la faire sentir seule indéfiniment. Grande inspiration.

- Je sais pour ton scarabée, Eros.

La susnommée voulu prendre la parole mais le garçon continua en lui coupant les mots directement de la bouche.

- Je sais pour ton scarabée, parce que moi aussi, j'en ai un.

Visage tendu de la jeune Shepherd.

- Je l'ai su dès que je t'ai vu honnêtement, Khaji-da m'a prévenu, et puis quand Deathstroke t'as emmené je me suis senti si mal parce que c'était un peu ma faute, tu vois ? Je suis plus expérimenté que toi donc j'aurais dû savoir. Et, et après j'ai voulu te secourir mais t'étais déjà partie dans cette forêt -il faut vraiment que tu me donnes tes coordonnées précises d'ailleurs, c'est vraiment immense là-bas-, donc j'ai décidé de te retrouver ici, expliqua-t-il d'une traite.

C'était direct au moins, Eros ne pouvait le nier. Et compréhensible en plus, mais que voulait le peuple ? Néanmoins la brunette était perdue, certaines habitudes semblaient ne pas vouloir la quitter et être perdue était une habitude particulièrement résistante, comme une double peau épaisse.

- On peut s'en débarrasser ? De l'alien ?

- Nop, répondit le brun en poppant le "p".

Eros soupira longuement, elle le savait déjà mais avoir une réponse claire et officielle rendait la situation plus imbérable qu'avant, et Jaime sembla avoir remarqué son expression défaitiste.

- Tu sais, c'est pas si horrible que ça d'en avoir un. Tu vois avec Khadji-da on est devenu des héros, on a même sauvé des gens. Hell, on a même sauvé la planète une fois !

Son rire résonna dans la petite pièce à ces souvenirs. Mais Eros dans tout ça n'avait retenu qu'une chose.

- Des héros ? répéta l'adolescente en froissant les sourcils, ma mère déteste les héros, elle trouve ça stupide et dangereux pour la société, franchement je la comprends.

Faux air offusqué de la part de Jaime, touché par ses paroles.

- Eros, sauver des innocents c'est incroyable, expliquait-il avec rêverie dans ses yeux noisettes en regardant le plafond, il faut le vivre pour le comprendre.

À ces mots, comme touché par une illumination, il se releva légèrement et rabaissa sa tête pour créer un contact avec ce qui semblait être les yeux d'Eros. Ses prunelles onyx se fondaient si bien dans les ténèbres. Gêné, Jaime frotta sa main sur sa nuque en grognant un "tais-toi Khaji".

- Tu, tu voudrais tester ? Je pourrais t'apprendre des trucs avec le scarabée, Khaji et moi on est passé par là aussi, bredouilla le latino.

Eros le regarda avec des grands yeux ouverts, deux soucoupes. Elle ? Faire des trucs de héros ? Dans le dos de sa mère qui la couvrait un peu trop ? 

- Je suis une adolescente, les adolescents ça se rebellent.


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Kdo, un 'tit moodboard Eros, si vous voulez en faire un pour elle ou Jaime envoyez en privé et je posterais dans un prochain chapitre (jvais me prendre un immense vent mais no shame)

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