Chapter E L E V E N
JE FAIS QUOI, je fais quoi, je fais quoi ? Se répéta Eros en boucle.
Elle ne voulait pas rentrer sur les tapis, sur sa scène. Où elle allait tout faire sauf briller. Car évidemment même après la punition du directeur, la jeune fille n'avait aucunement eu l'intention de faire du sport et avait préféré regarder de loin plutôt que d'enfiler la combinaison blanche qui lui faisait des démangeaisons au ras du cou.
- Ne t'inquiètes pas, disait le Coach à ses côtés, ce n'est pas comme si vous allez être proche ! Vous allez juste combattre des épées en plastique, tu dois juste te souvenir de la position de base et après tu improvises. Par contre je te préviens, vous allez devoir vous prendre la main en signe de salut, au début et à la fin de la partie.
Elle fit mine de rigoler comme à la meilleure des blagues et d'un coup se retourna et voulu courir vers la porte, mais une poigne de fer saisit son t-shirt au col et l'envoya au sol.
- Génial, marmonna t-elle, maintenant je me fais maltraiter par un quinquagénaire.
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Elle était étonnement serrée à la poitrine. La jeune Shepherd n'avait pas héritée de l'opulente poitrine de sa mère, elle en était d'ailleurs plutôt heureuse car sinon elle n'aurait jamais pu dormir sur le ventre et sa vie aurait été un enfer. Mais que ce qu'elle n'avait pas en poitrine, Eros le compensait avec sa personnalité. Enfin, c'est ce que disait sa mère à chaque fois qu'elle râlait de son physique infâme d'adolescente sous-développée, et honnêtement cela sonnait plus qu'un mensonge qu'autre chose. Qui voudrait compenser son physique par sa personnalité ?
Alors dans sa tenue d'apicultrice que Eros, à moitié étouffée par sa tenue initialement masculine, marchait vers les tapis.
Son souffle se coupait à chaque fois quand elle regardait le public. Ils étaient beaucoup. Très beaucoup. Immensément beaucoup. Tout le lycée avait été convié. Ainsi que les familles. Ainsi que les professeurs. Ainsi que la famille des professeurs. C'était trop pour elle. Mais ce qui décida de l'achever fut la main tendue vers elle et le silence plat qui s'installa.
Non, non, non, paniqua intérieurement Eros.
L'escrimeuse jeta un coup d'oeil à sa gauche. Reculée près des bancs, son équipe de bras-cassés l'attendait impatiemment. Son regard se dirigea vers son Coach qui hocha de la tête comme pour lui dire "Vas-y Eros, tu peux le faire on croit en toi !". Après quelques secondes, la jeune fille se rendit compte que son hochement était adressé au garçon qui portait l'eau pour les joueurs. Il l'avait discrètement payé pour lui apporter un verre de Whisky. C'est sûr que le Coach allait en avoir besoin après ce qu'il allait voir. Le joueur adverse avait toujours le bras levé et après 5 bonnes minutes, il comprit que la personne en face de lui n'allait pas la lui prendre, le public se retrouva "horrifié" de ce manque de politesse et de bienséance.
Eros était en réalité à deux doigts de se pisser dessus. Elle aurait préféré revenir en arrière et revivre une deuxième fois l'épisode du chasseur ou même de la comète que de combattre devant autant de monde. Elle n'était pas timide, elle avait juste horreur des gens.
Le sifflet de l'arbitre retentit et ils prirent position. Pied droit devant, dos droit, épaules redressées, menton levé, jambes en crabe. O.K. L'adolescente prit une grande respiration sous son masque. Deuxième coup de sifflet. L'adversaire qui semblait être un garçon à sa carrure plus carrée et musclée qu'elle, commença. Premier coup, fort et maladroit, réussit à la désarçonner et l'escrimeuse recula de plusieurs pas. Le public applaudissait très fort suite à ça. Ses tympans vrombissaient, ses prunelles portaient leur attention sur l'assistance vibrante et sur son adversaire simultanément.
Deuxième coups de mousquet, elle faillit lâcher le sien. Des ricanements se faisaient entendre dans la foule.
Soudainement la fumée bleue se matérialisa au bout de son arme en plastique. Pour une fois, elle était heureuse de la voir. Alors elle suivît le réconfort du mirage bleuté avec agilité et précision. Son adversaire recula de plusieurs pas en voyant sa magie, et Eros eut peur qu'il puisse la voir avant de se ressaisir, le public se serait barré depuis longtemps. Le garçon inconnu voulu lui faucher les pieds mais sa fumée lui conférait apparement des pouvoirs de kangourou car elle sauta comme si le diable mordait ses fesses. La jeune Shepherd riposta directement avec un coup à l'épaule, puis énervée, elle lui replanta plusieurs fois de suite la pointe de son mousquet dans le ventre, tellement de fois, que l'arbitre dû intervenir.
Le casque et l'arme de son adversaire se retrouvèrent jetés sur le sol en vitesse, et Eros ne pu s'empêcher de jeter un coup d'oeil à ce qui se trouvait effectivement être un garçon de son âge, typé latino et basané aux cheveux plutôt longs. Il la fixait d'un regard sidéré. La brune se retourna, peut-être que c'était encore le garçon de l'eau ? Mais personne derrière elle. La compréhension se fit vite dans son cerveau mais quand l'inconnu se rapprocha, une petite main lui saisit le col de sa combinaison d'apiculteur et le traina derrière lui jusqu'à la sortie.
C'est lui. C'est Jaime Reyes.
- Je connais pas, disait-elle en continuant de fixer la porte par laquelle il était sorti.
C'est lui, Eros Shepherd. Jaime Reyes.
- J'avais déjà compris la première fois mais si tu veux.
Eros Shepherd.
- Quoi, bordel de merde ?! cria t-elle en tournant enfin ses yeux de la porte.
Il n'y avait personne. Par contre son équipe la dévisagea. Elle leur fit un signe du majeur plutôt provocateur et ils répondirent avec plaisir.
J'ai chaud, pensa l'adolescente, il faut que je sorte. En plus si c'est pour me taper des gens stupides avec des blagues stupides et des voix stupides. Et qui peuvent venir me toucher. Des frissonnement la gagnèrent dans le dos.
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- Tu t'es fait passer à tabac par une fille et j'ai la vidéo, cria un petit rouquin.
- Laisse-le un peu Bart, tu vois bien qu'il est encore sous le choque, railla un autre garçon enterré sous une grosse couche de vêtements.
Il regarda bien aux extrémités du couloirs avant d'enlever quelques tissus qui lui tenait horriblement chaud, une peau verte se révéla alors au monde.
- Qu'est ce qui m'a pris de venir à ton tournois à la place d'être en mission ? se plaignit le garçon à la peau verte.
- Vous pouvez rentrer maintenant si vous voulez, répondit Jaime en haussant des épaules, c'est pas comme si quelque chose d'exceptionnel allait m'arriver.
Garfield, le garçon à la peau verte, se métamorphosa sous l'oeil habitué de ses amis, en un chaton au pelage vert pomme, il miaula au rouquin qui le porta dans ses bras et en quelques secondes une bourrasque de vent se souleva avant qu'aucune trace de leur visite puisse se laisser.
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Ouais non là c'est la fin.
ALLEZ JAIME ON THE PLACE + VOIX ETRANGE BJR DEDOUBLEMENT DE PERSONNALITE.
XoXo, Gossip Gurl.
corrigé
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