45-Closer.
« Allez, vas-y... souris. »
Cela faisait deux, trois heures que je boudais, tout en restant scotchée à mon siège, devant le regard amusé de Chase.
« Je ne comprends pas pourquoi tu es énervée.
-Tu ne comprends pas ? Ah oui ? Tu as bouffé la dernière part de tarte à la fraise dont ils disposaient dans cet avion, et tu ne comprends pas POURQUOI je suis énervée ? »
Il haussa les épaules simplement.
« En tous les cas, elle était délicieuse, si tu veux savoir. »
Non je ne voulais pas le savoir, lorsque j'avais une idée en tête, je n'aimais pas me faire couper dans mon élan. Cela était mon habitude lors des voyages en avion, il me fallait absolument manger une tarte à la fraise. Je ne pouvais pas m'en passer. Alors qu'elle fut ma surprise lorsque j'en commandai la dernière au bar et que Chase la chipa dans mes mains pour la dévorer devant mes yeux. Il l'avait engloutie si rapidement que je n'avais même pas eu le temps de me défendre. Le connard !
J'étendis mes jambes devant moi puis détendis mes cervicaux. J'observais le paysage aérien défiler devant mes yeux. Un splendide coucher de soleil s'étendait à mon hublot. Le ciel était peint de divers tons orangés tandis que les nuages étaient teintés roses. C'était beau, oh que oui. Ce paysage était apaisant. C'était un tableau digne du plus bel artiste résidant dans les nuages, qui sans aucun doute, ferait l'unanimité. Comme le disait Kant, le beau c'est ce qui plait universellement.
« C'est beau hein ? »
Chase s'approcha de la vitre glacée tout en se forçant la vue. Ce crétin ne se gênait pas pour me la gâcher.
« Bof. Pas aussi beau que.... »
Il esquissa un sourire narquois, et pointa son doigt vers son sexe.
« Ma bite. »
Il ne venait pas... Doux jésus, venait-il de comparer le système solaire à son appareil génital ? Au final il n'avait pas changé, il possédait toujours cet humour douteux. Je ne répliquai même pas en vue de cette réplique. Ecoutez, je n'allais pas user ma salive pour ce crétin.
« Bon j'avoue, c'était une blague de mauvais gout, c'était lourd mais tu me tendais une perche...vraiment. »
Une perche ? Non ça n'en était pas une. Devant mon air presque indifférent il geint.
« Ok, ça suffit, j'arrête. Je te laisse tranquille. De toutes les façons, je réussirais bien à te faire décrocher un sourire avant les deux prochains jours. »
Il avait franchement de l'espoir.
Je n'étais pas en colère contre lui, j'avais juste l'impression que depuis cet épisode de l'ascenseur, il agissait comme si ces neufs derniers mois ne nous avaient pas séparés, comme s'il savait que de toutes les façons, j'étais quelque chose d'acquis pour lui, comme si tout était déjà effacé alors que j'avais énormément souffert. Cependant, sa présence était toujours aussi réconfortante. Toute cette alchimie était naturelle entre nous et cela serait bête de la nier.
****
Point de vue de Chase.
New York était ma ville natale. J'avais résidé durant mes dix premières années à Brooklyn, quartier très modeste avant de déménager avec mon père à Los Angeles afin d'y retrouver sa nouvelle petite amie.
La fraicheur de cette ville me rappelait souvent de doux souvenirs de ma mère, très présente désormais dans mon cœur. Les moments qui m'avaient marqués le plus à ses cotés étaient les marchés de Noel. Il était hors de question que nous n'en rations un seul. Nous y passions tout notre temps avec Steph et Demi, toujours émerveillés par la bonté des gens du coin ainsi que les mille et une lumières nous entourant. Ma mère vendait les quelques pâtisseries spéciales Noel qu'elle préparait et nous, les enfants, nous nous contentions de ramasser l'argent. Les gens du coin admiraient notre courage. Nous n'étions pas une famille très riche, mais très travailleuse. Cette époque a bien changé...
Aujourd'hui, jour pour jour, cela faisait quinze ans que ma mère est morte. Quinze ans qu'elle avait foutue sa vie en l'air à cause d'une connerie absurde. Je n'en parlais jamais, mais ce n'était pas pour autant que cela ne m'affectait pas.
Ma mère s'était suicidée à seulement trente cinq ans. Pourquoi donc ? Tout simplement parce qu'elle était entrée dans une terrible dépression à cause de mon père. Depuis des années cela n'allait plus entre eux, elle se savait cocu, alors elle passait son temps à pleurer dans sa chambre dès qu'elle en avait l'occasion. Elle n'avait jamais avoué à mon père qu'elle était au courant de ses tromperies , lui laissant croire qu'elle était complètement aveugle.
Jusqu'au jour, où elle l'a surpris en train de coucher avec ma (désormais) belle mère dans SON lit. Elle s'est enfuie puis a récupéré l'arme à feu de la maison avant de se tirer une balle en pleine tête.
C'était horrible oui. J'avais eu la chance de ne pas être là ce jour, contrairement à Steph qui avait vécut toute la scène. Le pauvre...
Ce n'est que longtemps après que j'ai appris cette version des faits. Au départ mon père m'avait expliqué que ma mère s'était suicidée mais ne m'en avait jamais expliqué la cause. Après avoir appris la totale vérité j'ai commencé à détester ma belle mère, parce que tout ceci n'était que sa putain de faute ! J'avais longtemps détesté mon père également, et puis j'avais grandi et compris que dans l'histoire, ma mère était tout aussi fautive qu'eux. Mon père ne l'aimait plus parce qu'elle ne faisait plus aucun effort. De plus, ma belle père était plutôt riche, peut être en avait-il marre de cette routine désastreuse avec ma mère et désirait une meilleure vie. Certes il s'y était pris de la mauvaise façon, mais nous ne pouvions pas remonter le temps.
Si je m'étais lancé dans le cinéma, c'était pour elle, pour ma mère. Etre actrice, c'était son plus grand rêve, elle me l'avait répété maintes et maintes fois. Malheureusement son manque de confiance en elle l'a toujours stoppée dans son rêve.
Je lui avais promis, que je ferais tout pour être utile dans ce monde, alors bien que ma belle mère ait longuement contesté ma passion pour le cinéma, je m'y suis lancé. Être acteur était un moyen de divertir les gens et ainsi de me sentir utile. Les études n'étaient pas faites de moi. Je n'étais ni doté de la raison de Kant ni de la patience et des facultés mentales de Gauss ou encore de l'esprit d'analyse de Keynes.
Et aujourd'hui, je me retrouvais presque qu'au bout de l'échelle, plus fort que jamais. Elle m'avait lancée dans la voix qui m'apportait le bonheur et je lui en serais à jamais reconnaissant. Aujourd'hui, j'espérais qu'elle me voyait, j'espérais qu'elle voyait à quel point je brillais pour elle, parce qu'elle était la femme la plus merveilleuse du monde à jamais.
Aujourd'hui avait beau être l'anniversaire de sa mort, je sais que la seule chose qu'elle pourrait désirer serait que moi, je passe une bonne journée. Elle était comme ça, faire passer son bonheur avant celui des autres, tout le contraire de moi.
Pour le moment, je ne pouvais pas qualifier cette journée de bonne. L'avant première de New York avait été plutôt cool, quelque peu moins stressante que celle de Los Angeles, mais je n'avais rien fait ensuite. Nous repartions ce soir et pourtant Alexis était terriblement distante avec moi. Elle n'était pas normale, elle était passée de l'état de fragilité à la totale indifférence et ça m'agaçait. Ce jeu de l'indifférence était drôle deux secondes c'est tout. Le pire dans tout cela, c'est qu'elle passait son temps, lorsqu'elle était libre au téléphone avec son petit-ami. Je trouvais cela franchement gnan gnan et gamin. Au passage, ce gars me faisait chier. Dès qu'elle était au téléphone, elle souriait, ça m'agaçait, elle avait l'air de franchement l'aimer.
Devant les caméras, elle se contentait de faire son boulot avec moi, mais du domaine personnel, c'était franchement la catastrophe.
Je regardai ma montre, il était trois heures du matin. Je me relevai précipitamment. Qu'Alexis le veuille ou non je comptais bien passer un petit moment avec elle, en ami, ou même en connaissance si elle le voulait. Je voulais juste passer une bonne journée... c'est tout. Ou sinon j'étais bien parti pour brouiller du noir et repenser à ma mère, surtout me sachant à New York.
Je me coiffai brièvement avant de me diriger devant sa chambre à l'autre bout de l'hotel.
La petite maligne avait stipulé qu'elle désirait que sa chambre soit au strict opposé à la mienne, n'ayant pas, je cite, envie d'entendre mes gémissements lorsque je me mattes du porno, ou lorsque je baise une nouvelle Barbie. Alors oui, déjà, elle avait eu le culot répliquer ça à l'accueil de l'hotel, devant des personnes extrêmement civilisées et de plus pourquoi s'imaginait-elle que je ne faisais que ça ? J'avais un minimum de respect, et si je le faisais, c'était dans le plus calme des secrets. Mais bon, j'aimais son culot quelques fois.
Evidement, peut être étais-je ensuite allé trop loin en lui répondant que moi au moins, les seules relations sexuelles passionnées que j'avais n'étaient pas celles que je lisais dans des bouquins comme elle. Mais là n'est pas la question. Quoi que, peut être que si enfaite, peut être s'était elle vraiment vexée.
Note pour plus tard : Elle ne comprend toujours pas mon humour.
Je frappai à sa porte. Une réponse ne tarda pas à venir.
« C'est qui ?
-Cé lé congierce ! Madame yé souis là por vous servir. »
Note seconde pour plus tard : Arrêter de jouer au con, surtout à trois heures du matin.
« Dégage Chase. »
Elle n'avait même pas ris à ma blague... Quel supplice.
« Tu ne dors pas ?
-Oh si, à point fermés, ça ne se vois pas ? répondit-elle.
-Ouvre, cette porte, c'est ridicule de parler à distance.
-Tu veux peut être que j'appelle la sécurité. »
Je réfléchis à un stratagème afin qu'elle me laisse entrer. Il ne me fallut pas longtemps pour déballer mon idée.
« Tu es sûre ? J'ai de la bouffe avec moi... Une bonne pizza...
-Trois fromages ?
-Quatre fromages ma chère... »
Je sus à cet instant, en entendant ses pas coulisser dans sa chambre que j'avais gagné. Elle ouvrit lentement la porte, avant de glisser sa tête entre la fente de la porte. Ses yeux bleus apparurent tel un ange devant mes yeux. Ses lèvres étaient légèrement entre-ouvertes, signe de son étonnement. Ses cheveux étaient emmêlés mais exposaient à l'instant précis tout le charme dont elle faisait preuve au naturel.
Il ne lui fallut pas plus longtemps pour comprendre qu'elle avait été dupée. Au moment où elle voulut refermer la porte, j'y coinçai mon pied.
En dépit de sa force presque... inexistante, cela fut assez facile. Je repoussai la porte en arrière et l'attrapai entre mes gros bras. Elle voulut hurler mais je pressai ma main contre ses lèvres. Elle était capable de réveiller tout l'immeuble si elle ouvrait sa bouche.
« Calme-toi...Du calme. Il faudra vraiment que tu arrêtes de croire que je te veux du mal. »
Je l'attirai à l'extérieur de sa chambre et l'entrainai dans les couloirs presque infinis, un vrai labyrinthe, je vous assure. En réalité, je souffrais, ses dents dévoraient ma main telle une cannibale. Cette fille était complètement...tarée...
***
« Si c'est écrit interdit après minuit c'est pour poser une interdiction ! Ce n'est pas écris pour tenter les gens à faire des conneries ! S'énerva t-elle. »
J'avais enlevé depuis une dizaine de minute ma main de sa bouche, et pour cause, elle était complètement ensanglantée et déchirée sur les bords. Alors je devais subir sa machine à parole sans répits. Elle me rabâchait que ce que nous nous apprêtions à faire était interdit, que ce n'était pas bien... mais je ne l'écoutais pas.
« On paye cet hôtel bien cher pour au final ne pas avoir droit de pénétrer dans la piscine entre minuit et six heures ? Excuse-moi de profiter de mon argent comme il se doit. Et puis, où est passée la Alexis qui adorait le défi hein ? »
Elle remonta son regard vers mes yeux sans jamais me répondre.
« Alors si tu veux bien arrêter cette position de spider Woman... »
Elle était accrochée à mon corps de la même façon qu'une araignée. Elle empêchait ainsi à tout mon corps d'avancer mais desserra sa prise à ces mots.
A peine m'avait t-elle relâché que la poussai dans l'eau brutalement. J'étais un connard, elle aurait dû s'en douter bien avant.
Ce cris presque inattendu et strident qu'elle lâcha me fit hurler de rire.
Lorsqu'elle remonta à la surface, elle se mit à hurler sans pudeur.
« Sal fils de .... Je vais te...
-Baisse d'un ton tu veux bien, ou sinon tu vas vraiment nous attirer des ennuis, la coupai-je. »
Elle remonta son index vers moi, pour me pointer du doigt, elle commença à m'insulter entre ses dents, tout en chuchotant et c'en était hilarant. Elle ressemblait à une folle dingue, décidément, c'était sûr qu'avec elle je passerais une bonne journée.
J'enlevai ma chemise précipitamment, et alors qu'elle tentait de remonter, je sautai à ses cotés, tout en l'emportant dans ma chute.
« Je te jure que je vais te tuer ! »
Son regard en était presque crédible, mais pourtant j'étais si hilare que je n'arrivais pas à la prendre au sérieux.
« C'est ça, rit bien, mais souviens toi quand même que tu viens de sauter dans l'eau, alors que ton téléphone était dans ta poche droite. »
Je la dévisageai. Je touchai ma poche avant de me rendre compte que je venais bel et bien de faire couler inconsciemment mon téléphone. Pourtant, je ne voulais pas lui donner raison de me rabaisser le moral. Parce qu'à cet instant précis, j'étais franchement heureux. Je jetai le cellulaire au loin avant d'hausser les épaules.
« J'en achèterais un demain. »
****
Cela faisait un bon moment que je m'étais assis à ses cotés sur le bord de la piscine. Nous étions tous les deux silencieux, ne sachant pas quoi dire. Pourtant, j'avais mille et une question à lui poser, et je supposais qu'elle aussi, mais je ne savais pas par où commencer.
Je l'observais détendre son cou en arrière et ses cheveux raides suivre le moment. Elle semblait nerveuse.
« Donc comme ça... tu as un petit ami. »
Elle sursauta, ne s'attendant pas à ce que je brise le silence aussi tôt. Elle rabaissa sa tête vers ses pieds plongés dans l'eau glacée.
« Ouais.
-Et il s'appelle comment ?
-Caleb, il s'appelle Caleb, répliqua t-il tout en étirant un sourire inconscient sur sa face. »
J'allais lui en foutre une à ce sourire inconscient.
« Ouais, c'est presque pareil que Chase quoi.
-Pardon ?
-Bah, ça commence par un C... c'est presque la même chose. Je veux dire que tu aurais pus trouver mieux... »
Elle plissa les yeux et reporta son regard vers le mien.
« Oui, comme con, connard, cuvette à toilette, c'est presque la même chose que Chase, évidement, c'est pour ça que je pense à toi chaque matin en allant aux WC...
-Wow, ça tente l'humour, répondis-je pour rigoler. Ouais ça doit être ça alors. Mais c'est...c'est vraiment ton petit ami ? Du genre... vous sortez vraiment ensemble ? Vous faites même des trucs au lit en disant je t'aime et des trucs du genre ? »
En vérité, je ne savais juste pas quoi dire.
« Oui Chase... Oui... Un petit ami, c'est mon petit ami.
-Pour ce que j'ai vu de lui, je le verrais bien en temps que soumis, mais de là à aller jusqu'à petit ami... »
Je venais de recevoir une belle claque de la part d'Alexis. D'accord, oui je l'avais bien mérité. Mais ça me faisait vraiment chier qu'elle ose me dire ouvertement qu'elle aimait ce gars.
« Tu es... franchement con, je remonte »
Elle prit son visage entre ses mains avant de gémir puis de se retourner.
« Attends, non, je suis désolé, ce n'est pas ce que je voulais dire... Je t'en pris, ne remonte pas. Je n'ai pas envie d'être seul. »
Elle me reluqua un instant tout en restant immobile.
« Et pourquoi devrais-je rester ?
-Je te l'ai dis, je n'ai pas envie de rester seul. Je n'ai pas envie d'en parler, mais j'ai été là pour toi dans l'ascenseur alors, au moins, ce soir, soit là pour moi. Je te promets, j'arrête de jouer au con.
Je pouvais ressentir qu'à l'intérieur d'elle se dessinait un vrai chant de bataille, sûrement entre ses principes lui hurlant de repartir, mais aussi son corps, lui conseillant de ne pas m'abandonner.
« A une condition. »
J'arquai un sourcil afin qu'elle continue dans sa lancée.
« A condition qu'il n'y ait aucune ambigüité entre nous, que tu ne tentes rien. J'étais sérieuse quand j'ai dis que j'aime Caleb. »
Outch. Double poignard roulé boulé.
Ca faisait mal d'entendre ces mots sortir de sa bouche, de cette façon si déterminée. Je préférais franchement lorsqu'elle était saoule, elle était plus docile. En gros, c'était une façon indirecte de me demander à être son ami et c'est tout. Je trouvais cela absurde, mais je ne dit rien. C'était la condition à accepter si je voulais qu'elle reste ce soir à mes cotés.
J'hochai la tête. Elle s'assit à nouveau à mes cotés et le silence repris. J'étais surpris qu'elle ne me pose aucune question sur moi, sur Kendall, sur Shawn, sur tout... Soit elle se dictait de ne rien me demander, où elle s'en foutait royalement.
Je me relevai après un long moment et ne tardai pas à subir son regard interrogatif.
« Tu vas où ? »
Je pointai mon doigt sur l'un des toits les plus proches de la piscine.
« Tu n'es pas sérieux ? me lança t-elle. Ton but est que je reçoive un arrêt de mort de ta part demain ? »
Je lui tendis la main, sans prendre la peine de lui répondre. Elle loucha un long moment sur celle-ci avant de faire voyager son regard entre elle et ma tête.
« Alors là, tu peux rêver.
-Je ne te forcerais pas si tu ne veux pas. Mais tu raterais quand même quelque chose...
-Tu es complètement taré...
-Ce n'est pas dangereux hein...
-C'est ce que disait un gars ayant escaladé la tour de Pise avant de tomber de plus de vingt mètre de haut... »
Je ris à cette blague plutôt douteuse tout en relevant les épaules. Je n'allais pas la forcer si elle ne voulait pas, mais c'était bien dommage, la petite Alexis casse cou semblait s'être envolée. Alors que je m'apprétais à grimper sur l'échelle, je l'entendis se relever.
« C'est bon j'arrive ! Si je meurs je t'explose, mais j'arrive. »
Oh, j'avais parlé trop vite. Un large sourire vicieux se dessina sur ma face.
Ensuite tout s'enchaina je la portai sur mes épaules, afin qu'elle puisse s'accrocher aux quelques accroches du mur, dieu sais comment j'avais du me retenir en ressentant ses jambes fines et humides, entourées autour de mon cou. Une fois qu'elle fut en haut, je montai de même.
En sommes, nous nous retrouvions désormais sur un des toits de l'hôtel, à un peu plus de deux mètres de hauteurs du sol et facilement trois mètre de la piscine. Ce n'était pas si risqué que cela, je le faisais souvent avec mes potes, mais il fallait tout de même prendre des précautions.
Alexis observait l'eau fixement, peut être un peu terrorisée. Je glissai mes doigts entre les siens ce qui la fit sursauter.
« T'inquiète. Fais-moi confiance. Tiens-moi la main. A trois on court et on saute. »
Elle resserra sa poigne sur ma main. Je nous fis reculer légèrement avant d'articuler.
« Trois...deux....un.... »
Je m'élançai à folle vitesse, elle fit de même. Bientôt, nos corps survolaient le sol avant de se glisser violement dans l'eau. Ce brutal choc était encore plus délicieux aux cotés d'Alexis. Dieu que j'aimais cette sensation.
Sans jamais lâcher sa main , je remontai à la surface le sourire aux lèvres.
Sourire qui s'affaissa en ne la remarquant pas remonter. Je tirai fermement sur sa main avant de la rapprocher de moi et de relever sa tête de l'eau. Sa main ne bougeait même pas dans la mienne. Bordel de merde, mon cœur s'accélérait sans aucune pitié. Je relevai son visage de l'eau, son corps me faisait visiblement de l'œil. Sa poitrine était apparente sous son T-shirt en dépit de l'eau, ses tétons ressortais quelques peu, et pourtant je me forçai à détacher mon regard. Depuis cet incident dans l'ascenseur je m'attendais vraiment au pire avec elle.
J'attrapai son corps et l'extirpai de l'eau. Je tentais de vérifier qu'elle ne se soit pas cognée quelque part, mais son corps semblait intact, putain.
« Putain Alexis... »
Je l'allongeai au sol lentement. Je n'allais tout de même pas lui faire du bouche à bouche tout de même ? Imaginez qu'elle se réveille, elle me frapperait et me hanterait dans tous mes rêves.
Doux Jesus... Je m'approchai de son torse afin de contrôler les battements de son corps. Mon visage frolait la pointe de ses seins, fait chier.
Mon sang circulait à la chamade. C'est lorsque je ressentis ses deux bras entourer ma tête prêt de son cœur que je fus soulagé. Elle commença à exploser de rire, tout en gardant ma tête entre ses deux bras.
« Oh tu es tellement drôle à voir quand tu es paniqué! C'était une blague !
-Mais tu es complètement tarée putain ! Je croyais que tu y étais passée ! Alexis tu es conne ou quoi ? On ne rigole pas avec ça tu m'as fais peur merde ! »
J'avais opté pour un ton si violent qu'elle me relâcha instantanément.
« Je... Je suis désolée Chase...je... »
Je la voyais complètement effarée et désolée, alors je l'attrapai la serrai contre moi, de la façon le plus intense que je pouvais.
« Tu m'as fais tellement peur, s'il t'arrivait quelque chose et en plus à cause de moi... »
Je voulais l'embrasser sur le champ, lui dire que je l'aimais, lui faire l'amour comme il se doit. Je voulais la sentir contre moi pendant les deux prochains jours. Mais j'avais trop de respect pour elle pour lui sauter dessus de cette façon.
« Je suis désolé de m'énerver, finis-je par dire. J'ai tellement eu peur de te perdre que putain... »
Elle restais figée entre mes bras, je ressentais toujours sa poitrine humide contre la mienne, et pourtant je n'avais aucune arrière pensée cette fois, c'était juste ses lèvres que je désirais. Je voulais les faire saigner pour lui montrer à quel point j'étais dingue d'elle.
« Alexis ne pleure pas...
-Je ne pleure pas, j'ai juste une poussière dans l'œil. C'est juste que... »
J'approchai mes lèvres contre sa joue et l'embrassai tendrement. Vous pouvez être sur qu'elle me refait une frayeur de ce genre, je fais une crise cardiaque, puis après ma résurrection je l'épouse sur le champ. Il n'y a enfaite que dans ce genre de moment que vous réalisez à quel point vous tenez à quelqu'un.
Je rabaissai mon regard vers son visage, elle ne tarda pas à relever le sien. Nous étions nuls pour les mots, mais nos corps parlaient pour nous.
Je la fixais intensément, la défiant de relâcher mon regard, avant que je ne fasse une belle connerie. Pourtant elle ne le lâchait pas. Sa poitrine hoquetait en même temps que la mienne. Ses prunelles avaient même dérivées sur mes lèvres.
J'avais envie d'agir comme un enfoiré. L'embrasser égoïstement, mais il était clair qu'après ça elle m'en voudrait. J'étais divisé entre deux choix.
Et finalement ce fut le destin qui fit mon choix.
« Hey vous ! Vous foutez quoi là ! La baignade est interdite à cette heure. »
Sauvé par le gong. Je rattrapai la main d'Alexis afin de la relever et nous nous mimes à courir comme deux inconscients jusqu'à l'intérieur de l'hôtel, sans que l'on ne nous aperçoive. Je voulais passer une bonne journée eh bien, mon taux d'appréciation de journée était empli pour les quatre prochains jours, quoi qu'il arrive. Alexis ne pouvait pas savoir à quel point je la remerciais d'avoir été là pour moi ce soir.
****
YO
Avant de commencer je tenais à vous dire quelques petits mots. Love On Spot prend de plus en plus d'ampleur et j'en suis honorée. J'ai écris cette histoire, parce que je voulais vous faire rire, et visiblement ça marche, et même mieux que ce que j'avais pensé. Cette histoire ce n'est même plus que la mienne, c'est la votre aussi! Parfois vous commentez comme des dingues, soit en vous metant à la place d'Alexis, ou en traitant Chase de batard, et moi je ne peux que vous dire merci. Je ne réponds pas à tous les commentaires et je dois avouer que beaucoup d'entre vous me tordent de rire! Alors je vous dis merci pour tout, il n'y a pas de plus belle fiertée pour un auteur que de voir que son histoire plait et que l'audiance y met du sien !
JE VOUS AIME OK ?
🇩🇪Bref. Qu'avez vous pensé du chapitre ?
Ps si vous voulez mon snap : xyonachan
🇩🇪Chase et Alexis amis ? Grosse blague ou éventualité ?
🇩🇪Des idées pour la suite ? ( Vu qu'elle est déjà écrite, j'aimerais bien voir si vous êtes complètement à coté de la plaque ou pas haha )
🇩🇪Vos romans du moment sur wattpad?
ALLEZ KISS ♥
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