36-Father.
Point de vue de Chase
«Je reviens dans une vingtaine de minute, je te le promets !
-Vingt minutes pas plus. »
William me dévisagea puis attrapa mon fils, installé confortablement dans mes bras.
Je le remerciai par un sourire pour sa bonne action puis me retournai.
J'avais longtemps lutté pour qu'il accepte de garder mon fils dans sa chambre quelques minutes, il 'm'avait clairement fait comprendre qu'il avait d'autres chats à fouetter, où du moins des femmes à fouetter...( Vous noterez la subtilité de cette blague). Mais j'avais fini par le convaincre.
Alors que je m'apprêtais à descendre les escaliers, la voix de William m'interpella.
« Au faite, c'est qui ce garçon ? »
Mon regard se détourna vers les yeux clos de mon fils. Je ne pouvais pas avouer que j'étais père. Certes William était un bon ami, mais avec le taux d'alcool qu'il s'injecterait ce soir, il était capable de tout et n'importe quoi.
« Juste le gosse d'une de mes tantes. J'étais censé le garder ce soir, mais écoute... Tu sais très bien que rien ne peut m'empêcher de venir à ce genre de soirée ! »
Je lui souris tout en prenant une posture aguicheuse.
Il me rendit mon sourire, je me retournai rapidement. J'avais exactement vingt minutes.
Repérer Alexis n'avait pas été une tâche difficile. Il suffisait de repérer la seule jeune blonde dotée d'une longue robe à dos nue, dansant et se tenant comme un pied. Malgré tout le mal qu'elle se donnait pour paraitre resplendissante dès lors qu'elle sortait de chez elle, elle avait énormement de travail à accomplir pour ressembler à une vraie femme fatale.
Je l'observais se tremousser aux cotés d'un homme qui je devinais être son meilleur ami, heureusement qu'il était gay celui là.
Et même si je l'avais repérée dès le départ, les invités ne cessaient de m'arrêter, pour me saluer, me demander de mes nouvelles... J'avais bien perdu une dizaine de minutes de la sorte.
Je m'approchais d'elle à grand pas, j'étais déterminé et borné. Mon allure était comparable à celle d'un lion en chasse.
Je glissai mes mains dans son dos afin de l'attraper par la taille. Elle fit libérer des mains de son meilleur ami et atterrit violemment contre mon torse.
« Alors comme ça, on me fuis encore ? lui roucoulai-je aux oreilles. »
Elle frémit à mon contact mais ne me repoussa point. De toutes les façons, elle faisait toujours moins la maligne en face de moi qu'à l'autre bout de son téléphone portable où elle se permettait de me raccrocher au nez.
« Tu sais, que je déteste quand tu me raccroches au nez ?
Elle tenta de se débattre mais je la retins un peu plus contre mon corps. Elle sentait divinement bon. Ses cheveux dégageaient une douce odeur de fruits tropicaux et de monoï. Je lui embrassai l'arrière de la nuque délicatement.
Son meilleur ami me regardait sans rien dire, il semblait juste vexé que je lui vole sa partenaire.
« Dégage, lâcha t-elle tout en essayant de décoller son dos de mon torse.
-Une fois que l'on aura parlé. »
Elle soupira puis se retourna vers moi.
Ses yeux bleus pétillaient. Je fus pris au dépourvu par ce regard. Elle passait souvent son temps à me mater, mais cette fois-ci, je voyais dans ses yeux comme une lueur d'espoir, comme si elle était soulagée de me voir, n'attendant que cela.
Oh la petite coquine, je lui avais manqué ? A moins que ça ne soit le sexe avec moi qui lui manque...
« D'accord, dit-elle simplement. »
***
Nous étions tous les deux installés autour d'une table dans le jardin. Elle était éloignée de toute oreille malveillante, et de l'ambiance dingue de cette soirée. Et dire que j'étais venu ici pour discuter, et non m'amuser... C'était une véritable torture.
J'avais fini par raconter toute l'histoire à Alexis, tout en essayant d'être le plus sincère que possible. J'avais eu beaucoup de mal à reconnaitre que je m'étais conduis comme un connard avec Kendall en la quittant.
Durant mon long monologue, Alexis n'avait pas bronché une fois. Elle se contentait de m'écouter, les deux jambes croisées, le regard fixé vers mes mains sur la table.
Je lui avais également compté que j'avais dû subir la présence de Shawn par contrainte, puis mes difficiles aventures avec cet enfant depuis que j'avais sa garde.
Elle hochait simplement la tête. Je ne savais pas vraiment ce qu'elle en pensait, j'aurais préféré qu'elle m'engueule comme d'habitude, où qu'elle me répète à quel point j'étais con. Un silence pesait sur la scène désormais.
« Alexis, ça serait trop te demander de réagir ? Merde ! »
Elle releva ses prunelles bleues, noirci par la colère, vers ma face. Elle ne dit rien mais se contenta juste de balancer la paume de sa main en plein dans ma face.
« Connard ! »
Au moins ça avait le mérite d'être clair.
« Je n'arrive pas à croire que tu aies pû me cacher ça !
-Je ne t'ai rien caché Alexis. Je ne pensais simplement pas que c'était important de t'en parler... enfin... je n'aurais jamais pensé qu'un jour Shawn ferait partie de ma vie, soufflai-je. »
Elle soupira mais ne répliqua point.
« Dis... Tu trouves que j'ai un gros ventre ? continua t-elle. »
Je crus halluciner. Cette question n'avait strictement rien à voir voir avec la conversation, de quoi me parlait-elle alors ?
Ah oui, il était de notre devoir à nous les hommes de rassurer nos femmes sur leur tour de poitrine, leur poids et leur éternelle beauté. Les filles ne cessent de se poser des questions auquelles elles ont toujours réponse.
Les femmes sont professionnelles des questions rhétoriques. N'est ce pas ?
Je lui aurais bien répondu que oui, pour la taquiner, mais ce n'était peut être pas le moment de plaisanter.
« Non pourquoi ?
-Tu mens ! »
Je m'apprêtais à renchérir sur le fait qu'elle était complètement tarée, avant qu'une explication ne me vienne en tête.
Je venais de trouver ce que mon fils lui avait dit et qui avait semblé tant la vexer pour qu'elle me fasse la gueule durant ces trois jours. C'était évident, ce gosse lui avait dit qu'elle était grosse ou quelque chose du genre, il n'y avait pas de doute.
« Pourquoi tu rigoles ? s'agaça t-elle.
-Ne me dis pas que... Shawn t'a dit ça ? Et que c'est pour cela que tu es partie de chez moi en pleurant ? »
Elle fut prise au dépourvue par ma remarque. Devant cet air si abasourdit et surpris, je ne pus m'empêcher de m'esclaffer de rire.
Bon sang. Enfaite ce gosse était génial, des qu'il manquait du respect à quelqu'un, cela me faisait toujours rire, mise à part quand c'en était à moi qu'il s'en prenait.
J'avais passé toutes mes journées à angoisser sur ce qu'il lui avait dit. Je m'attendais à quelque chose de terriblement grave, l'ayant contraint à me repousser. J'étais complètement à coté de la plaque alors.
Je trouvais la situation totalement ridicule.
« C'est tout ? C'est pour ça que tu me faisais la gueule ? À cause de ces stupides paroles de mon fils ?
-Entre autre ! Mais...
- Alexis tu n'as plus quatorze ans ! »
Elle releva ses doux yeux bleus vers ma face. La douceur de ses yeux avait littéralement laissé place à une colère des plus intenses et déstabilisantes.
« Je rêve où tu es en train de me traiter de gamine là ?
-Quoi ? Non ! Ne me fais pas dire ce que je n'ai pas dis !
-Si ! Tu l'as dis ! Merde si notre différence d'âge te dérange, il fallait y penser avant. »
Elle me répondit cela du tac au tac et se releva brusquement. Bordel. Je crois qu'elle devait avoir ses règles pour changer aussi rapidement de comportement.
J'eu cependant le temps d'attraper sa main. Je la fis basculer contre moi.
Je positionnai ses deux jambes autour de mon bassin et posai ses mains autour de ma nuque.
« C'est quoi ton problème Alexis ? Qu'est-ce qui ne va pas ? »
Depuis que je lui avais conté mon histoire avec Shawn, elle était restée de marbre et avait adopté pour la défensive. Quelque chose semblait la contrarier.
Elle me contempla un instant, toujours cette rage lui démangeant les yeux.
Je crois que mon cœur se brisa lorsque je la vis fondre en larme devant moi. Ses yeux laissèrent rapidement place aux chutes du Niagara, alors que ses lèvres tremblaient. J'avais déjà fais pleuré Alexis, sous le coup de la colère, mais là c'était différent. C'était perturbant, je ne l'avais jamais vu ...si peu sûre d'elle. Elle s'accrocha à mon cou et y enfouit sa tête.
J'avais mal, j'avais l'impression d'avoir fait quelque chose de terriblement mal.
« Putain, parle moi. »
Je dus attendre un long moment qu'elle se calme avant de pouvoir enfin entendre quelques mots cohérents sortir de sa bouche.
« Tu l'aimes toujours ? »
Excusez-moi, banissez le mot « cohérent » de ma phrase précédente.
« Pardon ?
-Est-ce que tu aimes toujours Kendall ? me répéta t-elle. »
Je ne savais même pas quoi lui dire. Evidement, j'avais aimé Kendall, j'avais été franchement amoureux. Mais désormais toute la donne avait changée, je l'avais laissée tomber, et désormais il y avait Alexis. Ce n'était pas parce que je gardais Shawn que je comptais reprendre contact avec sa mère.
Voyant qu'elle me fixait avec insistance du regard, je lui répondis.
« Je l'ai aimé, mais tu sais très bien que ce n'est plus le cas maintenant, répondis-je avec détermination. Pourquoi ? »
Elle détourna son visage du mien et arrondit ses yeux, comme si elle tentait de fuir à nouveau la situation. J'attrapai alors ses mains et les serrai comme je le pouvais.
Elle désirait se livrer à moi, mais je le savais que quelque chose l'arrêtais : La peur.
« Pourquoi tu me demandes si je l'aime ? Qu'est-ce que ça peut bien te faire après tout ? »
Certes, ma dernière phrase n'avait pas la prétention d'être fine et réfléchie, mais je savais que c'était la seule façon d'entendre ce que je voulais enfin que cette fille laisse échapper de ses lèvres. Il n'y avait pas d'autres moyens pour mieux la provoquer.
« Qu'est-ce que ça peut me faire ? Elle hurla. Qu'est-ce que ça peut me faire ? Tu es sérieux là ? Merde ! Je suis dingue de toi, je t'aime crétin ! Alors oui, si depuis trois jours je me suis éloignée c'est parce que je voulais prendre du recule sur nous. Dès lors que j'ai appris que tu étais père, j'ai eu peur, je me suis souvenue qu'un nombre incalculable de filles avaient défilées avant moi, que moi aussi je pouvais me faire jeter comme elles. Alors ouais, il se trouve que si tu avais des sentiments pour ton ex, ça poserait un problème ! »
Wow.
Quand cette femme se lâchait, elle ne passait pas par Quatre Chemins. Sa respiration chaude et étouffante s'écrasait contre mes lèvres.
La détermination qui baignait dans ses yeux céda vite la place à de l'embarra. Elle rougit même.
« Ne me dis pas que je l'ai dis...souffla t-elle. »
Je la regardais d'un air triomphant. Elle m'avait enfin avoué ses réels sentiments.
« Tu...te dois me trouver pathe.... »
Je ne la laissai même pas finir, mes lèvres embrassaient les siennes. Ce baiser était exquis. La passion mais également la colère, la jalousie, l'amour s'y étaient infiltrés. C'était une symphonie d'émotions digne des plus grands compositeurs.
Son corps vibrait contre le mien. Ses mains étaient accrochées à mes cheveux. L'intensité du moment rendait la situation irréelle, j'étais presque à lui mordre les lèvres.
Je passai mes mains en dessous de sa robe, avant de me rappeler où j'étais, et de les retirer. Je ne voulais plus qu'elle me repousse, qu'elle me fuit, j'avais besoin d'elle. J'avais besoin qu'elle m'aide avec Shawn également, car si cela continuait, j'allais finir par le tuer. J'avais besoin d'elle aussi pour me soulager après avoir courut le quart de l'après midi après ce gosse, me fuyant. J'avais aussi besoin d'elle pour qu'elle me répète à quel point elle m'aimait, j'avais besoin d'elle, pour être un peu plus heureux et stable. C'était égoïste, mais il n'y a rien de plus égoïste et pur que l'amour.
Ses mains se resserraient vers mon cou. Elle laissa échapper un gémissement de sa gorge.
Malheureusement, un puissant hurlement se fit entendre au loin.
« Chase ! Merde ! C'est toi ? »
Une ombre se rapprochait petit à petit. Bientôt, je reconnu William qui accourait paniqué. Eh merde, ceci ne présageait rien de bon.
« William ?
-Ca fait un quart d'heure que je te cherche au moins ! »
Le propriétaire de la maison s'arrêta devant nous, à bout de souffle.
Alexis s'éloigna de moi, à contre cœur puis se retourna vers l'autre homme.
« Je te jure que je n'ai pas fais exprès !
-De quoi tu parles ? »
Je commençais sérieusement à m'impatienter.
« J'étais dans la chambre, je surveillais le gosse, je me suis retourné deux secondes, et puis... pouf ! En me retournant il n'était plus là ! Ca fait un quart d'heure que je le cherche je ne le trouve pas ! »
BORDEL. Connaissant William « se retourner deux secondes » signifiait, mater pendant de longues minutes le cul d'une femme défilant devant ses yeux.
Je me relevai instantanément.
Un Shawn lâché en liberté en soirée était bien pire qu'un Chuck Norris libre. Il était capable de tout et n'importe quoi.
Tu n'as pas l'impression d'en faire un peu trop ? Il n'a que que quatre ans...
« Tu n'es pas sérieux quand même ? Tu as emmené ton fils à cette soirée ? hurla Alexis consternée.
-Tons fils ? Répéta William. »
Bien joué. Il faudrait que je pense à ne plus révéler de quelconques secrets à cette femme.
Je soupirai et ne soulignai pas particulièrement leurs remarques.
J'attrapai la jolie blonde par le bras et l'entrainai vers l'intérieur de la maison.
J'étais paniqué de la tête au pied. Mon cœur ne cessait de tambouriner contre ma cage thoracique. J'avais surtout peur de ce que Shawn pourrait faire.
Je trouvais cela incroyable que cet enfant d'à peine cinq ans arrive à me mettre dans tous mes états. Je me rendais finalement compte qu'il fallait que je remédie au comportement de cet enfant. Je ne pouvais pas stresser pour un rien à chaque fois que je perdais de vue Shawn.
« Toi tu vas de ce coté et moi...commandai-je à Alexis. »
Je fis cependant interrompu par un cri féminin perçant et aigu.
Alexis me jeta un coup d'œil vif. Il n'y avait pas de doute, nous avions retrouvé le gamin.
Nous détalâmes rapidement vers le brouhaha qui ne cessait de s'intensifier, après avoir longuement lutté en nous faufilant entre les convives.
« Qu'est ce que ce gamin fou ici ? Faites le dégager ! »
Une jeune brune avait hurlé cette phrase de façon hystérique. Ses petits doigts étaient relevés vers le haut, elle dégageait une mine répugnée. Une femme aux cheveux blonds vénitiens, pour ne pas dire rousse, gloussai à ses côtés, la scène semblait l'amuser.
C'est en apercevant un liquide orangé sur les talons Gucci dorés de la femme outrée que je compris.
Cet enfant n'avait tout de même pas osé ?
Après avoir gratifié mon fils d'un regard malveillant, je l'attrapai par le bras et l'éloignai de la salle principale. Il allait le payer très cher.
****
Ce n'était pas la première fois que je me faisais viré d'une soirée, vous pouvez en être sûr, mais c'était la première fois que je me faisais viré d'une soirée privée, réservée aux acteurs Hollywoodiens. Je crois que je n'avais jamais eu si honte. William était désolé de devoir me virer de sa propriété si salement, mais d'après lui, il valait mieux que je dégage avant que la jeune victime ne détale en portant plainte contre l'agression de Shawn envers ses chaussures.
A l'intérieur de moi, je n'arrivais pas à en vouloir au petit. Combien de fois avais-je aussi vomi sur mes partenaires lorsque j'étais trop bourré? Je suis d'accord que le contexte n'est pas le même, mais tout de même, je ne suis pas un bon exemple.
Sortir de cet endroit n'avait pas été chose simple. Les paparazzis nous attendaient au coin de la rue. Si je me faisais photographier avec Shawn, il était sûr que l'on me prendrait pour son père.
C'est pourquoi j'avais demandé à Alexis de le prendre dans ses bras pour sortir. Elle n'avait que dix neuf ans, un enfant dans ses bras portait moins à confusion que dans les miens. Cette idée ne l'avait clairement pas enchantée, principalement car elle désirait s'amuser à cette soirée avec son meilleur ami. Mais avec quelques d'argument convainquant( notamment axés sur le sexe) elle avait accepté.
Et ensuite c'est moi que l'on traite d'obsédé ?
Désormais, nous étions tous les deux assis en face du petit monstre, sur deux chaises, alors qu'il se prélassait confortablement sur le canapé. Il s'amusait avec son nouvel iPhone comme le réel enfant gâté qu'il était.
C'est plus déterminé que jamais que je lui attrapai ce jouet des mains.
Au début il hurla et prostesta. Il avait même tenté de me frapper, alors je lui avais sauté dessus et plaqué violement contre le canapé, sous le regard terrifié d'Alexis.
« Je vais appeler maman et dire que tu m'as fait mal! Pleurnicha le petit.
-Tu peux même appeler SOS enfant maltraité, je m'en fou. »
Quoi que, tout bien réfléchis, il en était vraiment capable, et vu la lueur étoilée qui avait traversé ses yeux, je sus que j'aurais dû me taire, je venais de lui donner une mauvaise idée.
« Donne moi mon jouet ! »
Shawn commençait à se débattre de plus en plus. Ses joues étaient rougies par sa colère.
« Une fois que tu m'auras expliqué, pourquoi tu as vomi sur les chaussures de cette femme. »
Je crus défaillir en apercevant un long sourire s'étirer des lèvres du garçon. Toute sa colère et son mépris envers moi s'était envolé.
« Je voulais vomir parce que ton repas était pas bon, commença t-il.
-Mon repas ? Où l'herbe que tu avais bouffé plus tôt dans le parc ? le coupai-je. »
Il bouda un instant avant de soupirer.
« La dame parlait de ses chaussures avec une autre dame. Mais l'autre dame disait qu'il manquait de l'originalité sur ses chaussures. Alors je me suis dis que si je vomissais dessus ... »
Je fermai les yeux. Je m'adressais désormais au ciel. Qu'avais-je fais pour dénicher un enfant si con ?
« Mais je pensais pas que ça fâcherait la dame... Elle a crié. Je ne comprends pas, son amie avait dit que les chaussures seraient mieux . »
Shawn fit une moue boudeuse et triste. J'avais beau être en colère, j'étais attendri par cette face si mignonne.
J'observais Alexis qui s'acharnait à garder le contrôle sur son rire.
« Tu trouves cela drôle Alexis ? Les conneries de mon fils t'amusent ?
-Oh non ! Pas du tout ! C'est vraiment méchant ce qu'il a fait ! Bien qu'il faut avouer que le vomi rendait la paire de chaussure plus belle qu'elle ne l'était déjà. »
Elle avait adopté un air enfantin. Je laissai échapper un rire sincère.
Elle vint enrouler ses bras autour de mon cou puis posa ses lèvres contre mon oreille.
« Tu es carrément sexy en tant que papa. »
Je me redressai instantanément. Elle savait qu'il était mal de me parler de cette façon. Ces mots avaient le dont de m'exciter, et pourtant il fallait que je me retienne encore, que je me déchire de cet envie de la baiser sur le champ.
Après avoir demandé à Shawn de s'excuser auprès d'Alexis pour ses propos de la dernière fois, une fois qu'il se fut endormi, je m'élançai sur le canapé, aux cotés de ma partenaire, tous deux essouflés. Nous nous étions promis de réfléchir à sa sentence pour sa mauvaise conduite, le lendemain.
Nous avions dû batailler avec cet enfant pour qu'il puisse rester tranquille durant sa douche, puis pour le faire dormir. Après deux heures de chieuse-attitude, il s'était endormi. C'était un record. D'habitude, je mettais au moins trois heures.
« Je comprends maintenant pourquoi tu me dis que cet enfant est une pile électrique...
-C'en devient épuisant à force... Je crois que je vais craquer... Il va me rendre fou, surtout si je commence à tourner dans un nouveau film la semaine prochaine, ça va être l'enfer... »
Alexis m'entoura de ses bras puis m'embrassa doucement les lèvres.
« C'est vrai qu'il est insupportable, mais tu n'abandonnerais pas maintenant, si ? C'est à toi de lui montrer ses limites, ce qu'il a le droit de faire ou non. Tu es son père, tu dois lui apprendre les vrais valeurs humaines. Ca ne sert à rien de te morfondre sur son caractère. Tu es là pour y remédier. »
Je fus prise de cours par ces paroles emplies de sagesses, cela lui ressemblait si peu.
« Eh bien dis donc, ça réfléchis vraiment là dedans ! Plaisantai-je. »
Elle me gratifia d'une tape sur l'épaule avant de me sourire fièrement.
« Trève de plaisantrie, la coupai-je. C'est facile à dire pour toi, mais je ne pense pas que ma présence soit necessaire à Shawn. Je l'ai déjà perdu trois ou quatres fois en trois jours, Il a bouffé de la colle super glu hier, aujourd'hui de l'herbe, lorsque je ne le surveillais pas. Il enchaine les maladresses en public... Je ne suis même pas capable de le contrôler... Et puis je suis tout sauf un bon exemple...
-Stop, m'arrêta t-elle. Je pensais que tu savais que je ne sortais qu'avec de vrais hommes. Si je voulais une tappette, je me serais déjà faites Larry. D'ailleurs peut être même qu'il aurait plus les couilles d'assumer son rôle de père ! Ca te dérangerais d'ailleurs si finalement je préfère me le tapper à toi ? Après tout... il a l'air vachement plus viril ... »
Je le savais, Alexis disait cela uniquement dans le but de m'énerver, de me provoquer. Elle savait que ceci était la seule façon pour me faire réagir. J'avais beau le savoir, qu'elle me dise qu'elle préférait se taper un mec gay plutôt que moi me poussait largement à bout. Elle et Shawn avaient dépassé la limite du non respect à la personne. Mon égo en prenait un coup.
Alors qu'elle s'apprêtait à s'échapper de mes bras je la rattrapai et le fit virevolter. Elle retomba sur mon torse.
« C'est bon, merde. Je vais le faire. Je vais devenir un papa tirailleur ! Je vais lui en faire voir de toutes les couleurs, il va devoir rester à carreau s'il ne veut pas subir ma colère ! »
Alexis releva les yeux au ciel tout en riant.
Je l'embrassai chastement.
« Mais pour ça, j'aurais besoin de ton aide. Je sais que tu es plus jeune, je ne veux pas t'infliger ça... Si tu ne veux pas, je comprendrais.
-Roh ça va ! Ce ne sont que deux petites semaines à devoir le supporter, pas toute la vie, et puis qui sait peut être que je l'apprécierais au final ? »
Je la repoussai contre le canapé tout en adoptant une allure séductrice et fière. J'étais sincèrement heureux. Je me souvenais à présent qu'elle m'avait dit qu'elle m'aimait un peu plus tôt.
Je glissai doucement ma main en dessous de son T-shirt. Sa peau était douce et brûlante.
« Tu es tellement chaude... »
Elle gloussa contre mes lèvres.
« Il te reste un peu d'énergie pour moi ou pas, vieux papi ? »
Instantanément, mes yeux lui lancèrent des éclairs. Avait-elle osé ?
« Traite moi encore une fois de vieux papi et je te fais l'amour jusqu'à l'aurore jusqu'à ce que tu ne puisses plus bouger demain. »
Ses joues rosirent, son regard semblait amusé. Ma main s'échappa de sa poitrine pour venir se loger vers cette partie de son corps si sensible et douce.
« Oh putain... jura t-elle. T'arrête pas... »
Un sourire malicieux s'écarta de mes lèvres. Elle m'avait terriblement manqué, tout comme son corps. Ce soir je lui dirais que je l'aime sans gène, avant de pénétrer en elle doucement. En retour elle hurlerait mon prénom tant je la comblerais, et me crierais à son tour à quel point je lui faisais du bien.
Je priais simplement pour que Shawn ne nous interrompe pas.
Et puis au pire des cas, il observerait et ainsi, deviendrait un peu plus mature que les autres élèves lors de ses cours d'éducation sexuelle à l'école.
Evidement, je plaisante, ceci est de l'humour.
****
YOO. Comment ça va les jeun's?
Moi ça va bien je suis en vacances ! Nah :) du coup je promets rien mais j'essaierais de publier un peu plus souvent. Enfin cela dépend, quand son vos vacances en France ? Sinon j'écrirais plus de chapitres là et les posteraient pendant vos vacances ?^_^
Que pensez vous du chapitre ?
Que pensez vous de Shawn ?
Chase en tant que super nanny ? On a Hâte de voir ça !
Des idées pour la suite ?
Allé kiss. Yona.
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