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« Zayn? » répétais-je, perdue.

« Ne te rends pas plus idiote que tu ne l'es, Maddy. »

Je voulus lui donner un coup de point, pour sa phrase lancée mais je me souvins qu'il était beaucoup plus résistant et fort que moi.

Soudain, une lumière s'alluma dans mon cerveau. 

« Zayn Malik? »

« Tu vois quand tu veux. »

« Je ne vois toujours pas pourquoi tu me parles de lui. » avouais-je.

Il passa un de ses doigts dans mes cheveux, tirant légèrement sur une de mes mèches. Il fit ensuite descendre son index le long de ma joue, pour finir dans le creux de ma nuque. « Belle marque que tu as là. » 

Immédiatemment, je cachais la tâche rose qui tirait vers le violet, la couvrant de ma main. « Ne t'avise pas de tuer une autre personne » crachais-je, trouvant le courage de parler franchement.

« C'est une menace? A moi? » Il souriait.

« Prends ça comme tu veux, le plus important c'est que tu le saches. »

« Tu es vraiment courageuse pour me dire de telles choses, Maddy. »

Étrangement, plus j'entendais mon prénom caresser sa langue, plus j'appréciais la musicalité que sa voix masculine lui donnait.

J'aimais d'autant plus entendre mon prénom tomber de ses lèvres que l'entendre d'une toute autre personnes. Il y avait quelque chose de plus envoutant quand c'était lui qui le prononcait. 

Il s'appréta a rajouter quelque chose mais l'écho d'un klaxon le coupa. Je savais pertinement que c'était mon taxi qui m'appelait, mais je n'osais pas m'échaper de son emprise.

« Je crois que ton carrose est arrivé, cendrillon. » finit-il par dire.

« Attends, tu me laisses partir? » demandais-je incrédule.

« Ne te réjouis pas si vite.  Si je te laisses partir c'est parce que je sais comment te retrouver. » 

Je ne pris pas plus de temps pour réfléchir à ses paroles et prenait la chance qu'il me laissait pour m'enfuir avant qu'il ne change d'avis. 

Je me retournais, avançant vers la lumière que le lambadaire créeait devant moi. 

« Oh et merci pour ce delicieux repas. » 

Je jetais un regard par dessus mon épaule mais il avait disparu. Je ne saisissais pas le sens de sa phrase. De quel repas parlait-il? Je ne lui avait rien offert. 

Je fronçais des sourcils, avant de me diriger vers le taxi qui m'attendait. Arrivée devant le véhicule, j'ouvris la portière arrière, indiquant mon adresse au chauffeur avant de monter et m'installer sur la banquette, sachant qu'au loin, il m'observait toujours.

Le lendemain, j'avais appris par le journal local, que le garçon que j'avais attendu désespérement hors de la boite de nuit était mort. Son coeur avait lui aussi disparu, ce qui allarmait les policiers. Ils avaient peur que le meutre de la jeune femme ne soit que le premier, et que d'autres suivent. C'est pour cela qu'ils m'avaient de nombreuses fois appelés, comme j'étais le seul témoin.

Je remerciais le ciel sur le fait qu'ils n'avaient pas découvert que j'avais aussi un lien avec de beau brun. Si ils avaient eu cette information capitale, ils m'auraient immédiatement arrêté, car sans preuve de mon inoccence, j'aurais été l'auteur de ses meutres pour eux.

Tout avais pris un sens. J'avais enfin réalisé le sens de sa phrase.

« merci pour ce delicieux repas. »

Comment n'avais-je pas compris dès le début! C'était pourtant si évident!

Je plongeais ma tête dans mes mains soufflant lourdement. J'étais la seule qui connaissait le tueur, et je le laissais continuer juste parce qu'il m'intriguais. Je mettais des vies en jeu pour ma petite personne. J'étais horrible. Tout aussi coupable que lui.

Il fallait que j'arrange cela, même si je devais en subir les conséquences. Je ne pouvais plus rester spectatrice. Je devais agir.

Je profitais de ma pause pour aller chercher sur internet un quelconque indice sur Zayn Malik. Malgré la ressource immense de cette surface, je n'avais pas trouvé ce que je voulais. La seule chose que j'avais appris était qu'il avait vécu dans plusieurs villes. Il déménageait fréquemment, et à chaque fois qu'il bougeait, de nombreuses personnes disparaissaient. 

Tout l'accusait et pourtant, je n'arrivais pas à me faire à l'idée que c'était lui. Je ne voulais pas le croire. Sans doute parce que c'était le seul garçon qui m'avait montré de l'interêt depuis des années et que je ne voulais pas brisé cette chance que j'avais d'avoir un beau jeune homme à mes pieds.

Je pris alors le bottin dans le bureau de la pizzaria cherchant dans les M sont nom de famille. Par chance, je tombais dessus, alors que je n'y croyais plus. Une adresse était donnée. Je pris alors un petit bout de papier qui trainait sur la table, annotant cette nouvelle information. 

J'étais déterminée à faire cesser cette série meutres. Je devais l'affronter. Et ce serait après mon service.

L'heure venu, je quittais rapidement la pizzeria, saluant Lana avec un geste de la main. Je ne pris pas le temps d'attendre sa réponse et courrais jusqu'au taxi que j'avais appelé un peu plus tôt. Je lui indiquait  la route, nerveusement. Il s'engagea sur la voie et roula le long de la rue.

Je regardais le paysage défiler à travers la vitre, les battements de mon coeur s'affolant. J'avais peur, mais je restais sur mes positions. Je ne pouvais plus me defiler.

J'écrasais le morceau de papier dans ma main, la fermant en point. Je me soufflais des encouragement, m'efforçant de garder mon courage. 

Après vingt minutes de trajet, je payais le taxi, et me tournais vers l'immeuble qui se dressait devant moi. J'avoue que je m'attendais à tomber sur une vielle batîsse ou ce non-humain se cacherait, comme dans les films fantastique. Mais apparement, j'avais eu faux. Ce qui était une bonne chose parce qu'au moins, si jamais il voulait me tuer, je n'avais qu'a hurler pour alerter les voisins.

Je montais les quelques marches en marbre et pénétrais dans l'immeuble. Je regardais les noms écrit à la machine, près des boites aux lettres et vis qu'il habitait au deuxième étage. 

Je m'engageais alors dans les escaliers, les montant le plus lentement possible. Je m'arrêtais devant sa porte verte, où le numéro de son appartement était inscrit en or. Je pensais réellement à faire demi-tour, et m'enfuir pendant que j'avais encore le temps, mais des images de la femme et de Kyle me revint en mémoire, me faisant changer d'avis.

Je n'avais pas le choix. 

Je toquais deux fois, aussi fort que je le pouvais pour lui montrer même dans mes coups que j'étais forte et prête à l'affronter.

Il m'ouvra au bout de cinq minutes. Quand il me vit, ses yeux s'aggrandirent de surprise. Je fus soulager de voir qu'il les avaient marron et non rouge. C'était moins effrayant.

« Maddy ? » demanda-t-il perplexe.

« Nous devons parler, maintenant. » dis-je sêchement.

Il fronça des sourcils puis m'ouvrit en grand la porte. J'hésitais à rentrer, mais fit le premier pas finalement. Alors qu'il refermait la porte, je fis une rapide analyse de son salon, cherchant un objet pour me defendre si jamais il tentait de m'attaquer.

« Comment as-tu trouvé mon adresse ? »

Je me tournais, le regardant. Il portait un simple jean noir et un T-shirt gris qui lui moulait parfaitement le torse. Ses pieds étaient nus et ses cheveux en désordres. C'était assez drôle de le voir si peu apprété, alors que les seules fois que je l'avais vue il était impécablement habillé.

« Là n'est pas la question. » sifflais-je.

« Oh, je vois que quelqu'un est de mauvaise humeur, ici. »

« Arrête avec tes ridicules remarques. Je ne suis pas venu pour ça. »

Il perdit son petit sourire, me fixant avec sérieux. Il marcha paresseusement jusqu'à un meuble en bois. Je me préparais à réagir, alors qu'il plongeait sa main dans un placard, posant mon sac sur une armoire pour avoir les mains valides.

Si jamais il sortait un pistolet, je ne pourais rien faire, mais connaissant sa force sur-humaine, il était peu propable que ce sénario imaginé par mon cerveau se produise. Mais j'étais préparé à cette eventualité.

Je fus surprise de voir qu'il tenait à la main une bouteille de vin. Il la déboucha avec un tir-bouchon puis s'empara d'un verre.

« Tu en veux un? » me demanda-t-il en me jetant un regard interrogatif.

« Non. »

Il esquissa un faible sourire. « Prévisible. » chuchota-t-il pour lui-même en se servant son verre. Après ça il trempa ses lèvres dans le liquide puis bu le verre entièrement. Je ne pus m'empécher de l'observer avec envie. Mes yeux fixaient sa gorge où sa pomme d'Adams bougeait, suivant le rythme de ses gorgées. 

« Bien. » 

Il posa le verre sur une table, puis reporta son attention sur moi.

« Qu'est-ce qui est si important pour que tu fasse des recherches sur moi. »

Je fus destabilisé par son franc parlé et sa confiance en lui-même.

« Tu sais très bien pourquoi je suis ici. »

« Je m'en doute, il est vrai. Mais on ne sait jamais, je peux très bien me tromper. »

« Je suis ici pour mettre fin à ces meurtres. »

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