~ Chapitre 60 ~
Amara
Après la naissance de Josie, ta mère et moi, étions très heureux.
- Tu veux dire, Maryline.
- Ne la juge pas trop vite, je t'en prie... Comme je disais, nous étions heureux. Je passais moins de temps au travail pour être avec elles. Quelques années plus tard, les problèmes ont commencé à l'entreprise. Je me devais d'être présent pour ma famille, mais j'avais aussi des obligations envers l'entreprise. Ta mère a essayé de me soutenir du mieux qu'elle a pu. J'étais tout le temps en déplacement, et sans m'en rendre compte, je négligeais ta mère et ta sœur. Un soir, alors que je venais de signer le contrat qui allait m'aider à ne pas vendre mon entreprise à Sydney, j'étais accompagné de deux amis. Ils m'ont proposé de fêter ça et sincèrement, je voulais décompresser un peu du coup, j'ai accepté. Nous sommes allés dans un club, et nous avions beaucoup trop bu. Il y avait cette fille, Annabelle, elle était jeune et gentille. Elle m'a écouté parler pendant des heures et... On a fini par coucher ensemble. Je te jure que j'avais tellement honte de moi. J'étais embarrassé. En rentrant, je ne pouvais même pas regarder ta mère dans les yeux. Je n'avais pas besoin de lui dire, elle l'avait deviné toute seule. On a failli divorcer, mais j'ai toujours aimé ta mère si fort que je ne voulais pas la perdre alors j'ai tout fait pour qu'elle me pardonne. Elle a donc accepté de voir un conseiller conjugal...
Maryline est une femme sensible. Je n'imagine pas ce qu'elle a dû ressentir quand elle a compris que son mari lui ait été infidèle. C'est une femme qui croit en l'amour. Petite, elle m'en parlait souvent. Pour elle, les sentiments sont très importants. Savoir s'exprimer et pardonner, c'est ce qu'elle disait toujours à Erine quand elle avait des problèmes avec d'autres élèves à l'école. Dans un couple, la confiance est à la base de tout. On ne peut pas dire qu'on aime quelqu'un en qui on n'a pas confiance.
- Après ça, elle est tombée enceinte pour la seconde fois. Mais elle a eu une grossesse difficile, elle passait beaucoup de temps à l'hôpital. Malheureusement, elle a perdu le bébé et il fallait lui faire une hystérectomie totale. Elle était dévastée. Le lendemain, une femme s'est pointée à l'hôpital et a demandé à me voir.
- Étais-ce elle ? Était-ce ma mère biologique ?
- Oui, et elle n'était pas venue seule... Elle était enceinte de plusieurs mois déjà et avait un ventre énorme. Elle m'a dit que c'était moi le père. C'était trop risqué de lui soumettre à un test de paternité. Je ne savais pas quoi faire. Ta mère n'allait pas bien et je ne voulais pas lui faire de la peine, mais ma mère m'a conseillé de tout lui dire...
- Quelle a été sa réaction ?
- Tu la connais. C'est une femme avec un grand cœur. Elle m'a dit d'attendre ta naissance pour faire le test. Elle m'a dit qu'elle n'aurait aucun problème à t'accueillir chez nous... Pendant ce temps, ma mère faisait son enquête et c'est là qu'elle a découvert qui était Annabelle. Elle a accouché une semaine plus tard dans le même l'hôpital où ta mère était hospitalisée... Et on s'est arrangé le Dr Fleischer pour ne pas que cela se sache.
- Tu parles du contrat ? Vous lui avez proposé de l'argent en échange ?
- Non Amy ça ne s'est pas passé comme ça. Annabelle était consciente qu'elle n'avait pas grand-chose à t'offrir avec la vie qu'elle menait. Elle voulait une vie meilleure pour toi.
Pourquoi m'a-t-elle gardé dans ce cas ? Je veux dire, elle aurait bien pu avorter, non ?
- Elle était donc d'accord pour renoncer à ces droits parentaux et de ne plus jamais t'approcher.
- En échange de l'argent, c'est ça ? C'était donc ça le pacte que vous avez passé.
- Ma chérie, je sais que ça te fait mal...
- De savoir que vous m'aviez acheté ? Tu m'étonnes papa.
Je comprends que Maryline venait de vivre un moment atroce en perdant son bébé et apprendre par la suite qu'elle ne pourrait plus jamais tomber enceinte. Mais ça ne leur donnait pas le droit de pousser ma mère biologique à renoncer à ces droits.
- Elle disait vouloir quitter son travail. Elle devait encaisser l'argent et disparaître. Le jour, même notre avocat a préparé le contrat et on l'a signé.
- Elle est où maintenant ?
- Je ne sais pas. Je ne l'ai plus jamais revue après la signature du contrat.
Ils pensaient agir dans mon intérêt, c'est ça ? Mais bien sûr, c'est ce que dirait n'importe quel égoïste. Ils n'ont pensé qu'à leur gueule. Maryline du fait qu'elle ne pouvait plus avoir d'enfants et mon père à sa réputation.
- Comment les gens ont fait pour croire que j'étais la fille biologique de Maryline ?
- Ma puce, l'important ce qu'elle t'a élevé comme si tu étais de son sang. Elle t'a aimé dès le premier regard.
- Aviez-vous pensé à moi ? Bien sûr que non, vous n'êtes que deux gros égoïstes l'un voulait garder sa réputation de mari modèle et de grand homme d'affaires et l'autre voulait remplacer un bébé qu'elle venait de perdre.
- Ce n'est pas juste ce que tu dis là... Ma princesse, sous n'aurions pas dû te mentir, c'est vrai, mais essaie de nous comprendre.
C'est tellement facile pour certaines personnes de demander pardon après s'être faite prendre. Si Joe n'avait pas découvert la vérité, ils seraient encore en train de me mentir.
L'image que j'avais de mes parents a changé ce soir-là. Ma grand-mère ainsi que les parents de Nate ont été complices. Je ne sais pas si je pourrai les pardonner un jour.
Je reçois un appel de Maryline après le départ de mon père qui va rentrer à la maison. Ils sont tous les deux fautifs dans cette histoire. Mon père pour avoir trompé sa femme et Maryline pour avoir eu l'idée de m'acheter dans le but de remplacer une fille qu'elle a perdue. Même si dans sa version des faits ça ne s'est pas passé comme ça.
Quelques jours plus tard
Noël est passé. On a été chez les parents d'Oliver pour la soirée. Elle était simple et chaleureuse. Juste entre nous. J'ai reçu des messages de Jérémy et de Maryline me souhaitant un joyeux Noël et j'en ai fait de même. Même Erine m'a appelé. Elle voulait s'excuser d'avoir rendu l'affaire publique. Même si les autres ont du mal à le croire, elle l'a fait. Elle habite à Milan maintenant, et a même pris un appartement.
C'est bientôt le nouvel an et on a terminé avec les événements pour cette année. Du coup, Isis est partie en vacances pour quelques semaines.
Oliver
Ça y est le mois de décembre touche à sa fin. Il aurait été plus chaleureux si on n'avait pas dû faire face à tous ces problèmes, mais bon on est tous ravis que l'année se termine.
Après le réveillon, on prend la route pour rentrer chez nous. Georges est en vacances, il est allé voir sa famille. Du coup, nous sommes seuls à la maison.
Je ferme la porte avant de rejoindre Amy dans la chambre. Elle me demande de l'aider avec la fermeture de sa robe. Sa peau est si douce que je ne résiste pas à l'envie d'embrasser son épaule dénudée. Et pas qu'une fois. Si elle ne me repousse pas, c'est qu'elle en a autant envie. Mais on ne va pas plus loin que les bisous. Pourquoi ? Eh bien tout simplement parce que je ne veux pas lui faire peur à nouveau en réveillant de mauvais souvenirs.
On passe le reste de la soirée dans notre salon devant la télé partageant une couverture. Elle s'endort peu de temps après dans mes bras.
Aujourd'hui, Amy est encore plus radieuse. Et j'ai envie de lui faire plaisir.
- Oly, c'est quoi ce regard ?
- Ça te dit de sortir aujourd'hui ?
- Tous les deux ?
- Oui. On peut faire les boutiques si tu veux.
- Tu me fais marcher là hein ?
Mes bras enroulés autour d'elle, je la ramène un peu plus vers moi pour embrasser son nez. Enfin, je revois ce sourire à cent mille volts.
- Que me vaut cet honneur monsieur Hale ?
- Eh bien, disons que j'ai très envie de faire plaisir à la demoiselle.
Elle me fait un bisou rapide sur la joue avant de monter se changer. La prudence est toujours de mise alors on porte nos casquettes et nos lunettes de soleil. Évidemment, demain, on fera la une des journaux, mais on s'en fout. Les deux agents nous suivent à distance pendant qu'elle et moi, nous marchons main dans la main. Amy craque pour la première boutique.
Je l'aide à choisir les tenues avant qu'elle ne rentre dans une cabine pour les essayer. Amy défile jusqu'à moi. Elle aurait vraiment dû être mannequin. Je la siffle ce qui la fait rire.
À la fin, on repart avec plusieurs robes pour Amy et quelques chemises pour moi. Puis on rentre à la maison.
Ce soir, on a des invités. Nos amis (es) sont tous à la maison. On a décidé de passer cette soirée entre amis.
Malika et Alex sont de nouveaux ensemble. Lois et Nate sont toujours aussi amoureux. Officiellement, nous ne sommes plus ensemble, Amy et moi, n'empêche qu'on s'embrasse à pleine bouche quand on en a envie.
Je rêve de lui faire l'amour à nouveau, mais pour l'instant notre rapprochement se résume à des bisous et à des câlins. Je la regarde sourire avec les autres et je me dis que ça en vaut la peine. Elle vaut la peine d'attendre.
- Excuse-moi, c'est ma mère. Dit elle avant de se lever
Amy en veut encore à ses parents. Mais la bonne nouvelle, c'est qu'elle a arrêté d'appeler sa mère par son prénom. Elle a compris que même si elle lui a menti, elle ne peut douter de l'amour qu'elle lui porte.
Elle sait que j'étais au courant. Et je lui ai clairement expliqué que je ne savais pas qui était sa vraie mère. Et même, je n'allais pas lui dire comme ça. Ou peut-être que oui... Enfin, je ne sais pas.
Il est près de deux heures du matin. Les autres sont partis et on est que tous les deux avachis dans le canapé.
- Tu as l'air fatiguée. Tu veux monter ?
- Non... Ça va. Dit-elle en baillant
- Amy...
- Bon d'accord.
Elle dépose un baiser chaste sur mes lèvres avant de se diriger vers les escaliers. Je vais dans la cuisine me chercher un verre d'eau. Subitement, elle arrive et me saute dessus. Ses jambes entourent ma taille, elle emprisonne mes lèvres. Et dire que j'ai attendu toute la soirée pour le faire.
- Oly...
- Oui bébé ...
- J'ai très envie de toi.
Je glisse ma main sous son T-shirt pour caresser sa poitrine généreuse due à la grossesse. Les seins d'Amy ont pris du volume, elle a même dû s'acheter d'autres soutiens-gorge. Je dépose à peine ma langue sur son téton rosé qu'elle pousse déjà un gémissement. Tous les jours, je regarde son corps et je meurs d'envie de la toucher. Pas comme je suis en train de le faire là maintenant.
Je viens de lui donner un orgasme alors que ses fesses ne sont qu'à l'extrémité de la table.
- Bébé, on monte dans la chambre ?
Je ne lui laisse même pas le temps de reprendre son souffle que je l'allonge sur le lit pour l'embrasser.
- Ça va ?
- Oui, mais je veux te sentir maintenant.
J'ai peur de lui faire de mal. Je n'ai touché aucune autre fille depuis que je suis avec elle. Et là après tous ces longs mois d'abstinence, j'ai vraiment envie d'être au plus profond d'elle.
- Han...
- Tu as mal ?
- Non... Hum... T'arrêtes pas.
Je n'arrive pas à croire que je suis en elle... Oh putain. Que je l'aime...
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