~ Chapitre 53 ~
Oliver
-Vous vous êtes donné le mot ou quoi ?
- Ne sois pas si rabat-joie Oliver... Que faisait mon père ici ?
- La question est qu'est-ce que toi, tu viens faire chez moi Erine ?
- Oh, tu sais. J'ai appris pour la princesse et toi, alors il fallait que je le voie de mes propres yeux...
- Maintenant, que c'est fait, casse toi de chez moi.
- Vois-tu Oliver, je n'aurais jamais imaginé te voir ainsi ?
- Qu'est-ce que tu veux dire ? Me voir comment ?
- Oh, le grand Oliver Hale, le dragueur, le riche héritier avec qui toutes les filles rêves de sortir, en train de se morfondre pour une gamine.
- Une gamine ? Tu crois qu'Amy est une gamine ? Tu te trompes Erine.
- Ah, tu crois ça ? Dis-moi, elle était encore vierge quand vous avez commencé à sortir, non ? Je connais ma sœur, et je sais que c'est toi qui l'as dépucelé.
- Dis-moi Erine, cette jalousie que tu ressens envers ta sœur, elle vient du fait qu'elle est plus belle et plus intelligente que toi ou tout simplement parce que c'est elle la préférée de la famille ?
- Vous êtes pitoyable tous les deux.
Elle s'en va en claquant violemment la porte. Je souris, fier d'avoir touché un point sensible. Erine est le genre de fille froide et sans cœur. Tout ce qui l'intéresse, c'est sa petite personne et savoir qu'elle ne sera jamais heureuse ou même aimer par quelqu'un comme l'est Amy ne peut que la rendre encore plus folle de rage.
Amara
L'horloge affiche vingt-deux heures. Je me demande, qui peut bien me déranger à cette heure-ci ? Pourquoi s'acharner sur la sonnette de cette façon ? Franchement certaines personnes n'ont vraiment aucune manière...
- Évidemment que c'est toi
- Tu t'attendais à voir quelqu'un d'autre peut-être ?
- Justement, je ne m'attendais à voir personne à cette heure-ci Josie.
- Andrea, ton mauvais goût me surprendra toujours. Tu as laissé une villa avec plus de quinze chambres pour t'installer dans un petit appartement miteux. Tu aurais pu t'acheter une maison quand même ?
- Joe, est-ce que tu peux arrêter de toujours te mêler de ce qui ne te regarde pas ?
Elle regarde chaque recoin de mon appartement et ne se gêne pas pour me donner son avis que je ne lui ai pas du tout demandé. À croire que ma sœur est devenue décoratrice intérieure. Elle ne fait que critiquer, depuis la couleur sur les mûrs jusqu'aux meubles tout est moche à ses yeux
- Je vois que tu as enfin ouvert les yeux et tu es revenue à ta place. Je t'avais prévenue, non ? Mais bon.
- Joe, j'aimerais dormir alors s'il te plaît va t-en.
- Bien sûr que je vais m'en aller, je ne supporterais pas de passer une minute de plus dans ce taudis. J'ai juste quelque chose à te dire avant.
- Quoi encore Joe ?
- J'organise un dîner à la maison avec les parents et grand-mère, moi j'en ai rien à foutre de toi ce n'est pas un secret, mais je sais que ta mamie chérie n'en a plus pour longtemps alors...
- C'est vraiment cruel ce que tu dis là.
- Bon alors, peut-on compter sur toi ?
- Je ferai tout pour grand-mère.
- Ouais ouais. Bon, j'y vais avant d'attraper des tiques ou des poux
Non mais elle a quel âge ? Joe qui organise un dîner, qu'a-t-elle encore derrière la tête ? Les idées de Joe me faisaient trop peur quand on était petites et c'est encore le cas aujourd'hui. D'un côté, elle n'a pas tort, ça fera sûrement plaisir à grand-mère de me voir et c'est réciproque. Après son départ, je m'endors comme un bébé.
Nate me rejoint pour le petit-déjeuner. Nous sommes en train de regarder les photos pour la vente aux enchères qui aura lieu à la fin de la semaine.
- Tu es sûr que c'est une bonne idée ma coccinelle ? Je veux dire, ils pourront découvrir ta grossesse et tu as dit ne pas être prête à leur en parler.
- Je sais Nate. Mais tu t'imagines. Ils seront forcément déçus.
- Mais non, tu es une adulte responsable Amy.
- Je n'en suis pas si sûr...
- Il serait peut-être temps d'en parler... Et l'autre-là ? Quand est-ce que lui dira qu'il va être père ?
- Il s'imagine que je couche avec Cyril alors devine ce qu'il va penser si je lui dis.
- Tu veux que je te dise, Oliver ne te mérite pas. Il mérite encore moins ce bébé
- Hum... Ce serait super si tu pouvais m'accompagner mon chat.
- La semaine prochaine, tu dis ?
- Oui, c'est ça.
- Je vais voir ça avec Lois, mais je ne te promets rien.
- C'est toi le meilleur.
- Je sais ... Tu sais qui c'était, la fille ?
- Je l'ai vue avec lui une fois au club, rien de plus. Et ça ne m'intéresse pas de le savoir.
- Bien sûr, lui non plus ne t'intéressait pas et pourtant...
- Serais-tu en train de me juger là ?
- Non... Bien sûr que non ma coccinelle. Je pense juste que tu devrais repenser les choses. Peser le pour et le contre. Vous ne serez plus que tous les deux maintenant...
- Jonathan Ally Fleischer qu'est-ce qui se passe dans ta tête ?
- Je dis juste que tu l'aimes et lui aussi t'aime même si c'est un connard, mais il t'aime à sa façon...
- Je vais faire comme si je n'avais pas entendu. J'ai déjà assez de soucis comme ça.
D'ailleurs, ça m'étonne que ces fouineurs de journalistes n'ont pas encore découvert ma grossesse. Ils sont moins nombreux à me suivre maintenant, mais ils parlent encore de notre rupture.
On sonne à la porte et Nate va ouvrir pendant que je nous prépare du thé.
- Qui c'est ?
- Un livreur
- Ah oui
- Quelqu'un t'a envoyé des roses. Attend il y a une carte. Oh, oh, je crois que ça vient de Cyril.
J'espère que ce n'est pas mon père qui lui a mis cette idée dans la tête. Je n'aime pas la façon qu'il a de l'encourager alors que je fais mon possible pour lui expliquer qu'il ne peut plus rien y avoir entre nous. J'ai même arrêté de passer du temps avec lui. Enfin... Son bouquet est magnifique, je vais mettre les fleurs dans un vase.
On est assis dans le salon, discutant tranquillement sur FaceTime avec Kika. On sonne à la porte une fois de plus. Je me lève pour aller ouvrir...
- Bonjour...
– Mademoiselle Oliphant,
– Oui, c'est moi.
- Pouvez-vous signer ici et ici s'il vous plaît ?
Non mais c'est quoi tout ça ? Plus d'une dizaine de filles chacune avec un bouquet de roses blanches. Nate est stupéfait et moi, je ne sais pas où poser mon regard. Mes fleurs préférées en plus
- Il est fou ou quoi ?
- Sais-tu de qui ils sont ma coccinelle ? Il n'y a aucune carte.
- C'est forcément Cyril.
Je reçois au même moment un message sur mon portable et mon visage se décompose sur place. Oh non
- Ils ne sont pas de Cyril, c'est ça ?
Pourquoi je n'y ai pas pensé avant ? Il n'y a que lui pour m'offrir autant de roses blanches.
« Je voulais juste m'excuser encore une fois et en profiter pour te dire qu'il ne se passe rien entre elle et moi... Je t'aime »
Un sourire vient étirer mes lèvres. Je me vois debout dans mon bureau à l'agence au milieu de toutes ces roses le jour de sa demande. Mais ce souvenir est vite remplacé par sa voix discutant avec Alex dans son bureau...
- Nate... Jette les
- Quoi ?
- Vas-y aide-moi...
Sans discuter, il m'aide alors à les mettre dans un sac-poubelle avant de les descendre directement. Qu'il aille au diable avec ces putains de bouquets et ces excuses à la noix. Je n'ai plus aucune confiance en lui. Il peut faire ce que bon lui semble à présent. Oui, je l'admets, ça me blesse de voir débarquer une fille de si bon matin chez lui, mais ça s'arrête là. Ou peut-être pas...
Je me sens beaucoup mieux ce matin, je débute la journée calmement avec un bon petit-déjeuner. Maintenant, j'attends Isie, on a du boulot.
Quelques heures, plus tard, tout est prêt et les invités sont déjà là. La vente aux enchères se passe bien. Elle se termine vers les onze heures. Je vais rentrer directement à l'appartement. J'ai trop hâte de retrouver mon lit. Je prends le temps de me changer avant de me coucher. Aussitôt, le sommeil m'emporte.
J'ai du mal à quitter mon lit, mais après l'appel de Nate, je me résigne à le faire. Il veut que je l'accompagne à faire les courses pour une surprise qu'il pense faire à son amoureux. Comment refuser hein ?
On est au centre commercial, on a déjà fait plusieurs boutiques et on s'amuse bien même si les paparazzi nous suivent partout. Deux heures à faire nos achats puis on rentre après.
- Dis-moi, ce sera juste un dîner ou tu comptes mettre le paquet ?
- Tu me connais ma coccinelle.
- Je suis sûre que cette soirée sera superbe mon chat.
Je lui donne un coup de main avant de rentrer à mon appartement. En rentrant, je tombe sur Cyril.
- Hey Andy, ça va ?
- Salut, ça va et toi ?
- Ça va. À plus tard Andy.
Je suis fatiguée et affamée du coup, je vais me préparer de quoi grignoter devant la télé. Je suis tombée sur "N'oublie jamais" je décide de le regarder sachant pertinemment que je vais finir en larmes.
Deux heures, trois minutes et quarante-cinq secondes, c'est la durée du film et moi, j'ai pleuré comme une madeleine pendant une bonne partie. Ce film me fait toujours cet effet-là.
Je me réveille toute triste avec les yeux rouges. J'ai plusieurs appels en absence de ma meilleure amie, je me lève pour aller me chercher un verre d'eau à la cuisine, mais j'entends frapper à la porte. Je vais ouvrir et elle est là juste devant moi. On se prend dans les bras comme on le fait toujours.
- Alors ma bichette ? Je t'ai manqué.
- Beaucoup trop mon amour
- Attends, pourquoi t'as les yeux rouges ? Je vais lui péter les deux rotules à ce con...
- Non, non, ce n'est pas à cause de lui... Je regardais un film...
- N'oublie jamais ?
Elle me connaît si bien. L'avoir avec moi-même si ce n'est que pour un jour ou deux va me rendre heureuse. On se pose dans le canapé du salon pour discuter.
- D'accord, tu as gagné. J'accepte de le voir. Mais je préfère te prévenir, il ne se passera rien.
Je me sens coupable, par ma faute, ma meilleure amie souffre alors qu'elle est amoureuse et pour une fois que c'est réciproque. Ils méritent d'être heureux tous les deux.
Vers les vingt heures, on dîne tranquillement toutes les deux à mon appartement puis elle rentre chez sa tante Melika. Je reste donc seule le reste de la soirée...
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