~ Chapitre 52 ~


Amara

Il sait exactement où me toucher pour réveiller mes envies. Je lutte intérieurement pour ne pas céder, mais mon corps me trahit en frissonnant.

- Bébé... Je t'en prie, ne t'en vas pas.

Des frissons me parcourent le corps à chaque baiser qu'il dépose dans mon cou. Oliver me retourne de façon à ce que je sois face à lui, puis il me dévore les lèvres. Dans ce baiser, je sens qu'il est en manque. Il m'embrasse comme si ça faisait une éternité. Je sais que ce n'est pas une bonne idée, mais moi aussi, j'en ai envie et je lutte encore pour ne pas craquer complètement.

- Oli... Ver... Arr... Arrête. Dis-je entre deux baisers.

Il ne m'écoute pas et continue à m'embrasser. Putain, j'aime la façon dont il le fait, je n'ai pas envie qu'il s'arrête. Mes mains sont maintenant dans sa nuque. Des petits gémissements s'échappent de ma bouche. Attends, mais qu'est-ce que je fais ? Cet homme me traitait mal il y a quelques minutes et là, je suis en train de l'embrasser comme s'il était mon tout. Non, je ne dois pas céder.

- Non. Je suis désolée, mais je ne peux pas. Dis-je en me détachant de lui.

- Mais pourquoi ?

- Oliver, je te rappelle que nous ne sommes plus ensemble...

- Je sais que je te manque aussi, mon amour.

Il reprend ces baisers, en commençant par ma mâchoire, puis me mordille le lobe de l'oreille pour ensuite revenir vers ma bouche. Nos langues se mélangent à nouveau avec le goût salé de mes larmes que je n'ai pas senti couler jusque-là. Oliver me prend le visage et là, je vois de l'inquiétude dans ses yeux.

- Tu pleures ? ... Amy... Je ne supporte pas de te voir pleurer mon cœur... Bébé, si tu ne veux plus que je te touche, dis-le-moi et...

- Non, ce n'est pas ça...

- Alors parle-moi, s'il te plaît.

- Tu n'arrêtes pas de me faire du mal. Mais je n'arrive pas à comprendre même quand je te hais. Je t'aime encore, Oliver.

Il effleure ma joue, puis de ses pouces, il essuie mes larmes.

- Alors tu peux faire les deux... Bébé, je t'en prie, laisse-moi te toucher... C'est la seule chose qui me fait me sentir encore en vie...

- Oliver...

- Ne dis rien s'il te plaît ... Oh, Amy, aime-moi comme toi seule sais le faire.

- Oly...

- S'il te plaît... Tu pourras toujours me détester plus tard, mais ce soir, laisse-moi te montrer que je peux prendre soin de toi. Dit-il tout en parsemant mon corps de baiser.

Je vais craquer, je ne peux plus contrôler mon corps. Dès qu'il a posé les mains sur moi, je n'étais plus maître de moi-même. Et là, je suis tellement excitée que je peux même le supplier de continuer. Face à lui, je lui caresse la mâchoire en le regardant dans les yeux. Il n'y a pas que moi, lui aussi est excité au maximum.

Il entrouvre ses lèvres pour laisser glisser ma langue avant que la sienne ne l'emprisonne et qu'elles ne partent dans une danse sensuelle. Il me dépose sur le lit sans rompre notre baiser. Oliver a l'air d'un animal en rut.

Pas le temps pour les préliminaires, Oliver entre en moi d'un coup sec. Ces coups de reins sont bestiaux, et c'est exactement ce dont on a besoin. J'ai l'impression qu'il rentre un peu plus à chacun de ces coups. Baiser, voilà ce qu'on fait là. On n'est pas en train de faire l'amour, mais on baise. Dire qu'il aime tant employer ce mot.

- Je te déteste... Han

- Je sais, bébé.

Il accélère cet aller-retour en moi. Chaque coup de rein me fait hurler de bonheur. Mes gémissements sont de plus en plus forts. Oliver n'est pas comme ces hommes-là qui pensent qu'il n'y a que les femmes qui doivent gémir lors d'un rapport et ça m'a toujours plu. Il sait que ces gémissements à eux seuls suffisent à m'emmener au septième ciel. Là, je suis totalement en transe.

- Oh putain Oly... Je t'aime.

C'est sorti tout seul et je me maudis intérieurement.

- Je sais, mon amour... Je t'aime aussi, mon bébé.

- Han... Han... Je... Han... Je te déteste.

Soudain, mon corps, secoué de spasmes, m'entraîne à la phase de détente. Je prends mon pied et lui aussi.

- Oui, c'est ça bébé... Déteste-moi.

- Han...

- Oh putain

Je viens d'avoir le meilleur orgasme. Oly dépose un baiser sur mon front. Le silence retombe dans la chambre. Oliver m'entoure de ses bras de peur que je m'en aille. Je me laisse faire. On comprend tous les deux qu'il n'y a rien à ajouter. On garde cette position jusqu'à ce qu'on s'endorme...

La lumière du soleil me force à ouvrir les yeux. Il fait jour et bon sang, je suis encore dans le lit d'Oliver. Je vais profiter du fait qu'il dort encore pour m'éclipser. J'attrape ma robe et ma culotte. Pas le temps de mettre mes baskets, alors je me dirige vers la porte sur la pointe des pieds.

- Hum... Qu'est-ce que tu fais ?

Zut, il est réveillé. Je me racle la gorge avant de me retourner vers lui.

- ... Je rentre chez moi.

- Tu n'es pas obligé, tu sais ?

Il veut rire ? Bien sûr que je le suis. Alors qu'Oliver se met sur ses coudes, je me retourne vers la porte pour quitter la chambre à grands pas. Je l'entends dans les escaliers, il est hors de question que je me retourne faire face à ses yeux. Les pieds nus, je récupère mon sac et mon manteau à l'entrée.

- Putain, Amy, mais arrête-toi et écoute-moi.

- Non, Oliver. Laisse-moi partir.

- Mais merde, pourquoi es-tu aussi borné ?

- Oliver, on n'aurait pas dû faire ça, fin de la discussion.

- Pourquoi ? Parce que tu as des remords face à ton petit ami ?

Ça y est, il recommence. Si je ne pars pas, on va encore se dire des choses blessantes. Je tourne le poignet de la porte et...

- Salut... Désolée, je tombe mal ?

Je me retourne vers Oliver pour le laisser voir cette fille.

- Je voulais juste te rendre ceci. Dit-elle en souriant à Oliver.

Attendez ! Mais c'est la fille du club. Qu'est-ce qu'elle fait là ? Depuis quand ils se voient ces deux-là ? Elle tend une veste à Oliver que ce connard n'est pas du tout gêné de récupérer. Celle que je lui ai rapportée de mon voyage à Paris. Je me sens tout à coup jalouse. J'ai envie de lui demander pourquoi cette fille a sa veste et tant d'autres questions. Il a dit qu'il n'y avait rien entre eux, mais je suppose qu'il m'a encore menti...

- Amy, je te jure que ce n'est pas ce que tu crois.

- Oliver, je n'en ai rien à foutre.

- Amy,

- J'en ai marre de tes mensonges.

- Bébé, je ne t'ai pas menti...

- Tu fais ce que tu veux de ta vie. Mais franchement, qu'est-ce qu'on pouvait attendre d'un homme comme toi ?

Je suis parti sans me retourner. Je remercie Georges avant de descendre de la voiture pour monter à mon appartement. Au même moment, Cyril sort de son appartement...

- Salut,

- ... Tu ne rentres que maintenant ?

- M'ouais.

- Tu as dormi avec lui ?

- Ne commence pas.

Je n'ai pas d'explication à lui donner, déjà que je suis en colère contre moi, contre Oliver et cette fille. Je file sous la douche, l'eau tiède va peut-être me calmer un peu. Mon portable sonne alors que je viens de rentrer dans l'ascenseur.

Conversation téléphonique

- Coucou papa,

- Ma chérie, comment vas-tu ?

- Ça va bien, et toi ?

- Ça va. Je viens d'atterrir, on se voit toujours pour le déjeuner ?

- Bien sûr papa

- On dit treize heures ?

- D'accord.

J'ai complètement oublié que je devais le voir cet après-midi. Non mais où avais-je la tête ? Je vais à l'agence travailler jusqu'à l'heure de la pause-déjeuner. Le restaurant n'est qu'à une demi-heure de l'agence alors j'aurai largement le temps pour notre rendez-vous. On partage un énorme câlin avant de prendre place autour de la table.

- Alors ma chérie comment vas-tu ?

- Tout va bien papa.

- C'est vrai ça ?

- Ne t'en fais pas pour moi.

On est vite servi. En réalité, je n'ai pas trop faim. Si je suis venue, c'est juste pour lui faire plaisir. C'est notre rituel.

- Alors c'est vraiment fini entre Oliver et toi ?

- Il faut croire que oui.

- Désolé ma puce. Mais c'est mieux comme ça. Cet homme n'est pas pour toi. Il a ce truc à la fois frustrant et décevant. D'ailleurs, j'ai toujours su que ton bonheur était aux côtés de Cyril, lui ça se voit qu'il t'aime.

- Papa s'il te plaît, ce n'est pas la peine de dénigrer Oliver. Ce n'est pas parce que nous ne sommes plus ensemble que je vais me jeter dans les bras de Cyril pour autant.

- Pourquoi ma fille ? Cyril est un bon jeune homme. Il t'a toujours aimé.

- Papa, désolée de te décevoir, mais je suis amoureuse d'Oliver pas de Cyril.

- Donc tu penses te remettre avec lui ?

- Non, non, je ne pense pas. Il m'a menti et tu sais que moi, je ne tolère pas le mensonge.

- Hum, je comprends... Étant donné qu'on vous voit régulièrement ensemble Cyril et toi, je pensais que tu avais décidé de lui donner une autre chance.

- Eh bien, non, ce n'est pas le cas. Je l'aime bien et ça s'arrête là.

- Tu devrais y penser ma chérie. Je ne souhaite que ton bonheur et tu le sais.

- Je sais papa... Sinon comment va grand-mère ?

Si je ne change pas de sujet, je ne suis pas sûr de terminer ce déjeuner dans la bonne humeur. Mon père n'aime pas cette ville, et pourtant, il y vivait avec ses parents quand il était plus jeune...

Oliver

- C'est toujours un plaisir de faire affaire avec toi, Oliver.

- C'est réciproque Nathan.

- Tu ne veux pas prendre un verre avant de rentrer à Los Angeles ?

- Je te remercie, mais je vais passer mon tour. Une prochaine fois peut-être.

Nathan Magreen, un vieil ami. J'aurais pu l'accompagner à prendre ce verre, mais je ne suis pas d'humeur. Tout ce que je veux, c'est rentrer chez moi. J'ai du boulot à terminer, je n'ai pas envie et je n'ai pas non plus besoin de divertissement.

De retour à Los Angeles, je passe à mon bureau pour récupérer quelques dossiers.

- Oly, t'es déjà de retour ?

- Salut Alex. J'ai terminé un peu plus tôt du coup, je suis rentré.

- Ça va toi ?

- Bien sûr. Je suis juste passé récupérer deux ou trois dossiers pour travailler à la maison

- Oly... Ça fait des semaines que tu bosses sans jamais t'arrêter.

- J'en ai besoin Alex... On a qu'à dire que je prends juste de l'avance

- Dis-moi, c'est quand la dernière fois que tu es sorti t'amuser ?

- Je ne me souviens pas parce que je n'ai pas le temps pour ça.

- C'est bien ce que je me disais. Que dirais-tu de m'accompagner ce soir ?

- Je te vois venir et la réponse est non Alex.

Le travail est mon seul refuge. Je bosse nuit et jour, normal, non ? L'entreprise doit continuer à progresser, apparemment, c'est la seule chose pour laquelle je suis doué.

Une fois chez moi, je prends une bonne douche avant d'enfiler un jogging et un T-shirt. Je ne pouvais plus supporter de dormir dans notre chambre. Cette Chambre où j'ai partagé tant de choses avec elle. Du coup, j'en ai pris une autre. L'ancienne est maintenant fermée à clé et personne n'a le droit d'y entrer.

Alors que j'éteins mon ordinateur Georges m'annonce que j'ai de la visite. Je me dirige alors au salon.

- Monsieur Hale,

Pourquoi est-il ici ? Est-ce que sa fille lui a dit pour nous deux ? Il vient sûrement se réjouir.

- Monsieur Oliphant... Je suppose que vous n'êtes pas là par courtoisie alors allez droit au but, je vous prie.

- Tout ce que ma fille vit en ce moment est de votre faute. Je vous avais dit que vous alliez commettre une erreur et à ce moment-là ma fille allait voir votre vrai visage, et nous y voilà.

- Pourquoi êtes-vous là ?

- Voyez-vous monsieur Hale, rien que pour avoir causé de la peine à ma fille, je pourrais bien faire couler votre entreprise et votre nom avec, mais ce serait moins drôle que la tête que vous faites en ce moment. Alors ça fait quoi de savoir que vous aviez laissé passer votre chance et que maintenant, elle est avec quelqu'un qui l'aime vraiment ? Vous étiez pourtant prévenu que vous ne seriez pas épargné. Vous voir souffrir en sachant que vous n'allez plus jamais l'avoir près de vous est d'une telle satisfaction.

- Dites-moi monsieur Oliphant, pourquoi m'en voulez-vous autant ? Vous et moi, nous ne sommes pas si différents pourtant. Vous aussi vous allez la perdre, et croyez moi cette douleur que je ressens en ce moment ne sera en rien comparable à la vôtre... Je ne vous montre pas la sortie.

Debout devant mon bureau un verre de scotch en main le regard fixé sur le feu de la cheminée, je sens la présence de quelqu'un, mais je ne me retourne pas pour autant.

- Alors là, ça dépasse tout mon entendement.

C'est alors que je me retourne pour lui faire face...

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