~ Chapitre 18 ~


Amara

Plusieurs semaines plus tard

Quatre longs mois se sont écoulés depuis. Mon équipe et moi avions enchaîné les événements et donné le meilleur de nous-mêmes, tels les professionnels que nous sommes. Malika est rentrée depuis une semaine maintenant, puisqu'enfin, Angela a accepté de lui accorder un congé.

- Angela qui accepte de te laisser partir tout ce temps, c'est encore irréel pour moi. Dit Nate.

- Effectivement, Kika, comment tu as réussi à lui faire changer d'avis ?

- Arrêtez tous les deux, ma mère n'est pas une bourrelle non plus.

- Bien sûr que non, ma Kika...

- C'est juste qu'elle te fait un planning plus long que le bras tous les ans, et ceci depuis le début de l'année jusqu'à Noël.

- Vous exagérez un peu là, j'ai quand même quelques jours de pause.

- De ce fait, Alex n'a qu'à s'y faire.

- Vous cherchez réellement à m'embêter, n'est-ce pas ? Et si on parlait de vous deux, hein ? Commençons par toi, Nate...

- Quoi ? Je n'ai rien fait, moi.

- Hum, tu n'as jamais su mentir, Mon cher Jonathan.

- Sérieusement, les filles, tout va bien avec Lois...

- Oh oui, on te croit, n'est-ce pas Kika ?

- Ah oui, bichette. C'est pour cela que son portable n'a pas sonné une seule depuis qu'il est là.

Nate ne fait que bosser dernièrement. Nous le voyons de moins en moins et ça, c'est nul. Le côté positif, c'est qu'il enchaîne les contrats. N'empêche qu'il répond toujours présent quand j'ai besoin de lui.

- D'accord, vous avez gagné. Il nous a organisé un petit voyage tous les deux pour quelques jours, mais on a dû annuler.

- Pourquoi cela ?

- Je lui ai dit que j'avais beaucoup de travail et que je ne pouvais pas partir pour le moment. Il a mal interprété les choses et en a déduit que son travail à lui est moins important que le mien. Ça s'est terminé en une énorme dispute encore une fois.

- Ce n'est pas pour jouer les rabat-joie, Nate, mais Lois ne demande pas grand-chose. Il veut juste passer du temps avec son copain.

- Nate, il se sent un peu délaissé. Votre dernier voyage remonte à plus de deux ans.

- Je sais. Mais il n'aurait pas dû planifier ce voyage sans m'en parler d'abord.

- Peut-être qu'il voulait te faire la surprise.

- Attends, tu n'as pas dit qu'il serait bientôt en congé ?

- Eh bien, oui... Et merde. Je comprends mieux pourquoi il est autant fâché. J'ai complètement zappé.

- Nate,

- Désolé, les filles, je dois rentrer.

- Tu nous appelles, hein ?

- Bien sûr... Bisous toutes les deux.

Je sais que je l'ai déjà dit, mais Nate a intérêt à faire des efforts s'il ne veut pas perdre Lois pour de bon. C'est notre meilleur ami, mais des fois, on a l'impression que Lois est le seul à vouloir que cela marche. Le pauvre a pris ce congé spécialement pour pouvoir passer du temps avec lui. Et lui, il passe à côté sans s'en rendre compte. Bien, je ne le blâme pas totalement, parce qu'en ce moment, Nate est très occupé. Le connaissant, il va vouloir se racheter, donc il saura gérer son emploi du temps afin de se libérer quelques jours pour ce voyage et de faire plaisir à son petit ami.

Quant aux médias, ils ont étonnement changé de point de vue au sujet d'Oliver, enfin, vous diriez comme moi. C'est bien de prendre en compte les efforts qu'il fait un peu plus chaque jour pour sa personne. Par contre, je ne sais pas ce que j'ai fait pour les contrarier à ce point, mais certains ne voient pas notre relation d'un bon œil et nous critiquent ouvertement, qui plus est, tout le temps. Moi qui suis habitué à ce que l'on parle de moi en bien, maintenant ce n'est plus tout à fait le cas. Ce n'est pas que cela me dérange, mais quand même.

Ce que les gens qualifient de relation toxique Moi, j'appelle ça de l'entraide. Dans un couple, c'est censé être ainsi, non ? Chacun exerce une forme d'influence sur l'autre.

La semaine dernière, Oliver m'a présenté à ses parents. Nous avions dîné ensemble dans la villa de ses parents, et le peu de temps que j'ai passé avec sa famille m'a fait constater que ce sont des gens bien, qui savent comment accueillir des invités dans leur humble demeure. Je ne suis sûrement pas la première fille qu'Oliver présente à ses parents, mais je me suis sentie importante à ses yeux. Emily n'est pas seulement une célébrité qui s'est mariée à un billionaire, c'est aussi une femme charmante qui sait apprécier les bonnes choses. Je ne veux pas me prononcer trop rapidement, mais je pense qu'elle m'aime bien.

Quand Oliver m'a parlé de ses parents, il a spécifié que son père ne souriait que très rarement, mais j'ai vu le contraire quand je suis arrivée chez eux. Éric, lui, me fixait en souriant, comme s'il voyait quelqu'un d'autre à travers moi. Je me suis sentie un peu mal à l'aise au début et puis Emily m'a expliqué que c'est juste à force de me voir à la télé avec son fils et de lire les magazines qu'il a l'impression de me connaître. Pour tout vous dire, j'ai été très bien accueilli.

Aujourd'hui, Oliver et moi allons passer un week-end chez mes parents à Philadelphie. Est-ce que je flippe ? Pas vraiment. Mes parents sont des gens bien et surtout très accueillants. Peut-être que mon père va le bombarder de questions sur sa vie d'avant ou son entreprise ou même sur sa famille. Mais je ne me fais pas trop de soucis. Oly saura gérer la situation. Et puis, je serai là moi aussi.

À bord de son jet dans les airs, nous sirotons nos cocktails. Mon excitation monte à chaque minute qui passe, me rappelant que je vais avoir mon petit ami avec moi tout un long week-end. Oui, ce n'est pas facile d'être la petite amie d'un jeune chef d'entreprise qui la plupart du temps est en déplacement.

Ce week-end, il ne sera rien qu'à moi. Enfin, il sera joignable pour le travail, mais j'avoue que le voir constamment en compagnie de mademoiselle Forbs me fait quelque chose, alors que moi, je ne le vois plus aussi souvent qu'avant. Je ne suis pas jalouse, et pour moi Forbs ne représente pratiquement pas une menace, mais c'est ma façon à moi de dire qu'Oliver m'a manqué. Et bien, c'est justement le moment de lui montrer et de nous rattraper en lui faisant visiter ma ville natale. J'ai pas mal d'idées en tête.

- Ma chérie, où tu vas ?

- Faire une sieste, tu viens ?

- Vas-y, je préfère te laisser te reposer.

Je fais exprès de rouler des hanches en marchant en direction de la cabine pour m'allonger. Et comme je m'y attendais, Oly ne tient même pas cinq minutes qu'il me rejoint.

- Quoi ? T'as changé d'avis ?

- Impossible de vous laisser seule après cette provocation, Mlle Oliphant.

- Mon chéri, je suis réellement très fatiguée.

- Ah oui ?

- Hum

Oliver se place entre mes jambes, frôlant mes lèvres. C'est un combat perdu d'avance en ce qui me concerne. Je n'ai aucune chance. Oly m'a appris pas mal de choses, notamment sur la vie, les gens et le sexe, bien sûr. Avec lui, j'apprends à assouvir mes envies les plus folles. Ce n'est pas toujours facile de s'ouvrir à quelqu'un, mais avec Oly, je me sens en totale confiance et je découvre peu à peu une autre facette de ma personnalité. Rien de mauvais, mais plus plaisant et amusant. La fille pudique et renfermée d'il y a quelques mois n'existe plus. Enfin, elle est toujours là quelque part, mais en une version plus avancée, elle est plus attirante. Depuis que j'ai perdu ma virginité avec lui, je suis devenue totalement accro à son corps et c'est pareil pour lui. La preuve, nous sommes dans un jet privé qui survole, je ne sais combien de mètres d'altitude, et nous nous apprêtons à nous donner du plaisir.

- Je devrais te laisser dormir alors ? Demande-t-il alors qu'il soucote mon sein gauche alors que sa main droite caresse déjà mon intimité.

- Je te l'interdis.

Nos disputes se terminent souvent au lit. Pourquoi ? Et bien, dès qu'Oliver se met en colère, il devient incontrôlable, ces émotions se mélangent. La boxe aide aussi, mais j'aime à croire que mon simple toucher arrive à le calmer un peu, en tout cas, c'est ce qu'il me dit. Je ne me croyais pas ainsi, et pourtant cette nouvelle version me plaît bien. Je comprends mieux maintenant ce que Malika et Nate essayaient de m'expliquer à propos du sexe.

À chaque fois qu'Oly entre en moi, je me sens comblée et j'ai l'impression de toucher le ciel. Alors que je suis au bord de la jouissance, il s'amuse à ralentir ces mouvements, ce qui a le don de me frustrer. J'ai envie de jouir, il le sait et il le sent. Afin de mieux le lui faire comprendre, j'essaie d'accélérer mes coups de hanches, mais on dirait que ce n'est pas ce qu'il désire. Aidé de ses deux mains, il me maintient par la taille, arrêtant ainsi ces mouvements. J'ai envie de lui crier dessus, mais l'envie d'obtenir ce que je veux est encore plus forte.

- Mon amour, s'il te plaît...

- Madame s'impatiente ? Me taquine ce dernier avant de me donner un puissant coup de reins... Qu'est-ce que tu veux, bébé ? Demande-t-il en me pénétrant encore plus fort.

- Han... Tu... Le sais... Oly

- Dis-le... Vas-y bébé... Sinon tu ne l'auras pas.

Il adore faire ça, me faire languir, me donner l'impression que c'est lui qui a le contrôle et ça a le don de me rendre folle. Voyant que je ne dis rien, il s'écarte comme pour se retirer. D'un coup, je le plaque contre moi en appuyant ma jambe contre ses fesses.

- Je veux jouir, et si tu ne le fais pas maintenant, je te jure que je te tue.

- Hum... Quand c'est si gentiment demander...

Tout à coup, il accélère ces coups de reins et deux minutes plus tard, nous jouissons tous les deux. Oliver m'embrasse le front avant de sortir en moi. Nous nous mettons en cuillère. J'adore sentir sa peau nue contre la mienne après l'amour, ne me demandez pas pourquoi, je trouve juste que c'est agréable.

Ne sentant plus sa présence à mes côtés, mes yeux s'ouvrent automatiquement.

- Ça va, mon cœur ? Tu devrais t'habiller. On atterrit bientôt.

- Hum. D'accord.

Je vais aux toilettes, me nettoyer un peu le visage et m'habiller.

- Tiens, bois un peu d'eau.

Ce que j'aime le plus, c'est que dans ces moments-là, Oliver n'est plus le PDG, c'est le petit ami qui prend sa place. Même si les deux sont sexy, là, je préfère amplement le petit ami.

Après notre atterrissage, une voiture nous ramène à la maison. Nous n'avons pas beaucoup de bagages, je veux dire qu'Oliver n'en a pas beaucoup, mais moi, je suis une dame quand même. Arrivé à la maison, notre gouvernante Lény nous accueille chaleureusement. Ça me fait plaisir de la revoir. Ça fait longtemps que je ne suis pas venue. D'aussi loin que je me souvienne, Lény a toujours fait partie de la famille. Des employés viennent récupérer nos affaires, puis la porte d'entrée s'ouvre sur mes parents.

- Ma chérie,

- Salut maman

- Ma princesse.

- Mon petit papa

D'accord, je suis encore une gamine aux yeux de mes parents, mais ça ne me dérange pas, contrairement à ma sœur.

- Maman, papa, je vous présente mon copain, Oliver... Mon amour, voici ma mère Maryline et mon père Jeremy.

- Enchantée, Oliver.

Maman lui fait la bise, et papa lui donne une poignée de main.

- Monsieur et madame Oliphant, je suis enchanté de faire votre connaissance.

Mes parents nous laissent le temps de nous installer. Nous montons dans ma chambre pour défaire nos bagages. Apparemment, Josie n'est pas là et c'est tant mieux, je n'ai pas envie qu'elle vienne gâcher notre week-end. Ce n'est pas que je n'aime pas ma sœur, mais c'est qu'elle me déteste et on dirait qu'elle cherche toujours à me mettre dans l'embarras.

Maman demande à ce que l'on prépare nos plats préférés à Oliver et à moi pour le dîner. Miam, je sens déjà que ça va être très appétissant. Nous nous asseyons dans le salon pour discuter avant le dîner.

Papa se montre un peu plus dur que ce que je m'attendais avec Oly, il n'arrête pas de le questionner sur son travail, son entreprise, ses parents.

- Et tes parents alors ?

- Papa, s'il te plaît.

- Quoi ? Ce n'est rien de méchant.

- Mon chéri, laisse-le profiter tranquillement du dîner.

- D'accord, comme vous voulez.

Maman, elle s'intéresse plutôt à mon agence et à notre relation. Je ne m'inquiète pas pour papa, il fait juste son boulot de père. Et je suis certaine que Maman va lui en tirer deux mots à ce propos.

Après le dîner, je décide de faire une visite guidée de la propriété à Oly. On arrive devant le loft non loin de la propriété, je lui fais signe de me suivre. Ma grand-mère est là, assise devant la cheminée. Quand elle me voit, elle me fait son sourire à mille volts et moi, je cours dans ses bras comme lorsque j'étais petite.

- Bonsoir grand-mère... Tu m'as manqué toi aussi.

- Ma petite Andréa

Je remarque qu'elle a maigri, mais elle est toujours aussi belle. Je m'écarte pour la laisser voir, Oliver.

- Grand-mère, voici mon petit ami...

- Éric. Comme tu es devenu beau. Comment vas-tu ? Comment va ta mère ?

- Éric ? Mais non, Mamie, lui, c'est Oliver, mon amoureux.

- Andrea, mais où est passé ton frère ? Dit à ton frère de se dépêcher, il ne faut pas que vous soyez en retard à l'école.

- Mamie...

Piard, l'infirmière qui s'occupe d'elle, arrive avec un plateau. C'est l'heure pour elle de prendre ces médicaments, je suppose. Ma grand-mère m'a toujours appelé Andrea, et c'est la seule personne qui a le droit de m'appeler ainsi sans que je ne me fâche. Joe le fait uniquement pour m'emmerder. L'infirmière l'aide à se mettre au lit. On dirait que son état s'est encore détérioré. Je reste encore jusqu'à ce qu'elle s'endorme, puis je rejoins Oliver dehors. Il est au téléphone, mais dès qu'il me voit, il met fin à la conversation.

- Tout va bien, Mon cœur ?

- Hum... Rentrons, s'il te plaît.

- D'accord, Amy, pourquoi ta grand-mère a-t-elle parlé d'un frère ?

- Pas d'un frère, elle voulait parler de mon père.

- Ah bon ! Et elle m'a confondu avec mon père.

- Mon amour, je ne crois pas qu'elle t'ait confondu avec ton père ou quelqu'un d'autre. Ma grand-mère ne fait plus la différence entre ce qui est réel et ce qui ne l'est pas. Elle souffre d'Alzheimer.

- Je suis désolé, Bébé. Dit-il en prenant dans ses bras.

J'avoue que ça peut paraître très bizarre quand même...

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