LOUIS'POV :

J'étais arrivé accompagné d'Harry et je voulais déjà repartir. L'alcool coulait à flot comme d'habitude et ce soir-là, je savais que je pouvais craquer et me jeter sur n'importe qui si je buvais une goutte de trop. Et je n'en avais même pas envie. Mon seul partenaire n'était pas présent et j'en avais profité pour accepter de venir. J'avais eu peu de craquer en public apparemment, mais je tentais de faire taire mon esprit une fois de plus.

« Loulou ! De jolies filles nous attendent ce soir ! Tu es prêt ? », bien sur, Bouclettes adorait draguer tout le monde, mais il n'allait jamais plus loin. Il ne l'avait jamais avoué, mais je savais qu'il attendait « juste » la perle rare pour passer aux choses sérieuses.

« Pas le moins du monde, joli petit puceau », il rigola mais se stoppa net. Me regardant, suspect...merde.

« La dernière fois qu'on a vérifié, tu l'étais aussi... Petit cachottier ! J'le savais ! Avec qui ? »

« Je ne dévoilerai rien sans mon avocat, mon mignon. Allez, va nous chercher à boire et je te trouverai la plus mignonne et la moins conne de ces filles. » Il sourit, me promit qu'il ne me laisserait pas m'en sortir de la sorte et disparut nous chercher de quoi boire.

« Louis ! Bouclettes est avec toi ? (J'acquiesça) Cool ! On est sur le canapé dans le jardin, nous. Vous nous rejoignez ? »

« Peut-être oui. À plus tard ». Niall sourit et disparut bien vite. Et je poussa un soupir de soulagement. Je ne le supportais pas et je détestais devoir faire semblant, mais on avait deux amis en commun, donc je me forçais pour eux.

« Bon, j'ai fait un tour d'horizon : personne de nouveau... On devrait essayer de s'incruster à une fête de fraternité un de ces jours, Lou' ». Il me donna mon gobelet et je bus une longue gorgée avant de répondre : « Ouais, on devrait faire ça. »

« Cette fille...Tu l'as rencontré à une de ces fêtes ? D'ailleurs, ça date de quand ? T'aurais pu me prévenir quand même ! T'étais avec Zayn ? » Je ne pouvais pas lui dire la vérité, mais je ne pouvais pas entièrement mentir.

« Non. C'est une fille du lycée. Je n'ai pas été à ce genre de soirée sans toi, H. On ira ensemble un soir. » Mais Harry était encore plus curieux maintenant.

« Qui a réussi à faire craquer le beau Louis Tomlinson ? Qui a eu la chance d'être sa première fois ? Lou', des indices, allez ! »

Je pris de longues gorgées avant d'en donner plus.

« Elle est sublime. Un regard caramel doré et une chevelure noire à laquelle on veut s'accrocher toute la nuit. D'ailleurs, c'est peut-être arrivé...plus d'une fois... », voilà ! Putain, merci Harry. Je détestais mes amis parfois. Surtout le beau métis qui était mon meilleur ami.

« Elle a l'air... Wow, t'es amoureux ou quoi ? » Je me figea : est-ce que moi, j'étais amoureux d'un gars ? Non, bien sur que non. J'adorais Haz', mais... Ah ouais, il ne se doutait de rien.

« Non, c'est juste sexuel. C'est fini cet interrogatoire, H ? », il leva les mains, jouant le mec innocent. Je rigola et l'attrapa par le poignet, nous mêlant aux danseurs déchainés.

On me collait parfois, frôlant même mes fesses, mais j'ignorais tout : Harry, face à moi, avait l'air de s'amuser autant que moi. Il avait un beau sourire et le voir heureux me suffisait amplement. Si Harry l'était, le monde allait bien. Il ne méritait rien de mauvais.

« Lou' ! Danse ! » et comme deux idiots, on improvisa une chorégraphie stupide ne correspondant pas du tout à la musique qui passait à ce moment. Les autres nous suivirent et une fille me murmurait des choses incompréhensibles à l'oreille, et je le repoussa.

Pas du tout d'humeur à supporter une fille facile.

ZAYN'POV :

J'étais là, m'ennuyant à mort alors que mes parents faisaient semblant de s'intéresser aux ragots du village de mes grands-parents. Alors qu'ils rêvaient secrètement de se battre une fois de plus. Et moi, tout ce que je voulais, c'était rejoindre mes amis à cette soirée.

Mais j'étais à presque 100 kilomètres d'eux à me ronger les ongles. Une habitude causée par Lou' qui le faisait depuis l'enfance. Mais je m'interdisais de trop y repenser... Louis et moi, c'était plus compliqué maintenant.

« À qui tu penses, Zayn ? Tu devais voir ta petite copine ce soir ? », je réponds un vague « non, non » et me plongeai dans mon portable. Espérant peut-être recevoir un message de Lou'. Rien. Toujours rien une heure après.

Mais Haz' m'envoya une photo d'eux deux, se tenant par la taille, sourires aux lèvres, l'air un peu bourrés. J'aurai du y aller. Je l'aurai surveillé, moi qui sait très bien qu'il boit toujours trop... Merde.

Je me leva brusquement, toutes les têtes se tournèrent vers moi : « J'ai une urgence. Je peux prendre la voiture ? », après une pénible argumentation, ils acceptèrent et j'emprunta le voiture de mes grands-parents, eux ne s'en servant pas pour le moment.

Sur le trajet, j'essayais de rester calme et de ne pas conduire trop vite, mais mes propres recommandations prirent congé quand Harry m'envoya une photo de Lou' qui était trop proche d'une pouffe, suivi d'un message trop précis : « Lou' n'est plus puceau ! Faut qu'on trouve qui est l'heureuse élue ! »

Je balança mon portable et accéléra et ces quelques kilomètres passèrent très rapidement.

Garé devant la maison d'Eleanor, je descendis et verrouilla derrière moi. Je m'arrêta net en voyant Lou' assis sur le trottoir, fumant seul. Mais finit par m'installer à coté de lui.

« Bonne soirée ? », j'essayai de ne pas avoir l'air trop amer, mais imaginer mon châtain avec quelqu'un d'autre me donnait la nausée. Littéralement. Il releva la tête, ne souriant pas.

« Z. Tu fais quoi ici ? », il avait presque l'air innocent mais je savais qu'il ne l'était pas tant que ça vu...

« Où est Haz' ? Il n'est pas avec toi ? », et il soupira, s'allongeant sur l'herbe derrière. Je le regardais toujours, attendant une réponse.

« Ne fais pas ça. Les meilleurs amis s'aident, se soutiennent et déconnent. Ils ne se surveillent pas entre eux, okay ? J'ai pas tant bu... », je me rapprocha de sa bouche et il me poussa, se relevant.

« Qu'est-ce que tu fous ? », trouve une excuse, Z, trouve-en une bonne.

« Juste vérifier si tu ne pues pas trop l'alcool. » Bravo, comme s'il allait te croire, petit accro.

« Okay... Tu ne me crois pas...cool. Je vais rejoindre Haz' : il me doit une danse » et il se leva, déjà prêt à disparaitre. Mais je le retins par le bras et on se fixa un moment.

« Je viens avec toi. Pas de discussion. »

« Tu fais ce que tu veux, mon ange. » Encore ce surnom, encore ce regret immédiat après qu'il l'ai dit. Louis, s'il te plait, parle-moi...

« Désolé pour ça. Allez, viens, t'as des verres en retard ! »

« Tu ne veux pas plutôt aller chez moi ? », calme-toi, Zayn : il va te prendre pour un obsédé ; mais ça remontait assez maintenant... 5 jours, c'était trop long.

Louis finit par acquiescer et il me suivit jusqu'à ma voiture.

LOUIS'POV :

Je n'aurai pas du le suivre. Je regrettais déjà, mais le corps de Zayn semblait m'appeler. Je lui aurai bien foutu un coup pour m'en aller tranquillement, mais il restait mon meilleur ami.

Je détestais cette situation et toutes ces envies que je semblais avoir tout le temps. C'est moi qui avait tout commencé, j'avais les moyens de tout arrêter, non ? Alors pourquoi tout ce que je voulais, c'était me mélanger à son odeur et sentir sa bouche sur moi ?

« Tu veux faire quoi ? », me demanda t'il en s'installant nonchalamment sur le canapé. Et je savais très bien ce que je voulais, mais bon... Je m'installa à coté de lui, regardant droit devant.

« Jeu vidéo ? », je l'entendis soupirer et se lever. J'accepta le premier jeu proposé et on s'y mit. Et pendant au moins une demie-heure, on était deux amis normaux, jouant et rigolant ensemble, mais il se rapprocha de moi et je finis par craquer : posant ma main sur son entrejambe. Et le regardant.

Je savais bien que je regretterai tout ça plus tard, mais pour le moment, je le voulais juste. Et lui aussi apparemment : il se jeta sur moi et m'embrassa comme un vrai assoiffé, s'accrochant à moi de toutes ses forces. Et j'aimais trop...

« Z, montons dans ta chambre... », réussis-je à proposer entre deux baisers. Il acquiesça, et avant même que j'en ai conscience, il me prit la main pour aller en haut.

C'est moi qui le poussa sur le lit et m'installa au-dessus de lui : « Tu me laisses faire, okay ? (Il acquiesça lentement, pas certain visiblement) Laisse-moi faire... »

Et bizarrement, je savais quoi faire et Zayn aimait beaucoup apparemment ; et j'essayais d'ignorer les regards qu'il me lançait pendant. J'essayais vraiment, mais il avait l'air tellement...

« Mon ange... Appelle-moi de nouveau comme ça... » et je l'embrassai de nouveau, voulant juste le faire taire. Cette voix trop agréable qui me donnait malgré moi de doux frissons.

Il m'embrassa plus fort, s'accrochant encore à moi et je croyais qu'on ne se lâcherait jamais plus.

On passa quelques minutes ou quelques heures tous les deux à faire l'amour et je ne voulais pas partir, mais je le devais...

Je me rhabilla à la hâte sans un regard pour lui et je lança un « à plus tard » à mon ami. Courant presque hors de sa maison. Pour le mieux.

HARRY'POV :

On était tous ensemble au centre commercial. C'est Ni' qui avait lancé l'idée et on avait tous les 3 été d'accord : on avait tous besoin de quelque chose ici. Ni' tentait de nouvelles blagues et on se foutait de sa gueule. Encore et pour toujours.

Zayn était assez silencieux par contre ; n'intervenant que très rarement. Peut-être qu'il avait encore des problèmes avec ses parents : ça faisait pas mal de temps que ça n'allait plus entre eux et parfois, Zayn m'appelait et craquait. Je le soutenais de mon mieux, mais je ne savais pas quoi faire de plus. Ils les détestait de plus en plus.

« Z ? (Il tourna la tête vers moi, s'arrêta, laissant Lou' et Ni' avancer plus loin) Ca va ? »

« Oui, oui, je suis juste K.O », mais il y avait autre chose. C'était trop tôt pour qu'il se confie ? Devant, les deux ne parlaient pas, ils avançaient juste en regardant les vitrines. Le petit elfe s'excita d'un coup : des bonbons partout ! Il rentra et Louis resta devant.

J'arrêta Zayn assez loin pour que Lou' ne nous entende pas.

« Si tu as un truc important, un truc qui te dérange, tu peux me dire, okay ? Je suis là pour tout le monde, tu le sais, non ? » Il eut presque un sourire réel.

« Je vais bien, ne t'inquiètes pas. Juste fatigué. Mais toi ! Il faut qu'on te rhabille ! Tu ne trouvera jamais une fille avec ces fringues... », il se retenait de rire alors que je m'observais dans le reflet : rien ne clochait.

« N'importe quoi ! Lou' ! (Il se retourna) Mes fringues sont cools, non ? La classe ! », je fis un tour sur moi-même et les deux pouffèrent. Bon, ce n'était pas un problème entre eux au moins.

« Z a raison : les filles ne vont pas se retourner sur toi avec cette chemise...quel mot lui conviendrait le mieux ? Moche, fleurie... ? Vraiment, Haz' ! » Ils rigolèrent de plus belle après ma moue d'enfant.

« C'est sur que les filles se retournent pour toi ! Avec ton joli cul bien fait ! » ; cette fois-ci, Zayn ne rigola pas, mais Lou' vint me prendre par les épaules, prêt à me faire la leçon ?

« Ne complimente pas tes amis de cette manière, petit. (Il l'était plus que moi) Mais ça me fait penser que tu joues peut-être dans les deux camps... Donc, garde la chemise ! Les gays adorent ce genre de choses. Qu'est-ce que t'en penses, Z ? »

Celui-ci parut hésiter un instant avant de sortir un « ouais, parfait ».

« Vous croyez ? (J'essayais de briser la tension : Zayn avait l'air étrange d'un coup) Alors, qui m'emmène dans un bar gay ? Loulou ? Zayn ? », Louis éclata de rire et ça me rassura : moi qui le trouvait si triste depuis quelques mois, cette après-midi-là, il s'amusait bien.

« Je veux bien. J'ai toujours voulu voir ce que ça donnait. Mais il me faut des fringues plus moulantes... », il regarda Lou', mais c'était loin d'être l'expert shopping ce gars.

« Parfait ! Moi aussi, il me faut des skinny. Lou' ? Tu viens ? »

« Et le blond ? Il doit dévaliser le magasin là... », merde oui, j'avais zappé.

« Je reviens avec lui dans 5 minutes. »

ZAYN'POV :

« C'était quoi, ca ? », Louis avait encore son air innocent et je me rapprocha de lui. Il eut un mouvement de recul.

« Tu ne peux pas me parler à une distance raisonnable, Z ? Qu'est-ce qu'il y a ? »

« Qu'est-ce qu'il t'a pris de faire une allusion pareille ? » Il ne semblait vraiment pas comprendre.

« C'est toi qui leur a dit que tu penchais aussi de ce coté la dernière fois. Je voulais juste aider Haz. »

« Lou', t'es vraiment... », les mots me manquaient réellement.

« Je n'ai rien dit de mal, Z. Tu dramatises tout ces temps-ci. »

« Je dramatise tout ? Moi ? Alors que... », je fus coupé en pleine phrase : après avoir regardé autour, Louis vint m'embrasser rapidement. Trop furtivement.

« Tu peux te taire maintenant ? » et en une fraction de secondes, il était à nouveau à plusieurs pas de moi. Et je devais me retenir. Encore une fois.

Je soupira et me concentra sur l'entrée du magasin se sucreries, d'où sortirent un Haz' rigolant et un Ni' grognon, des sacs débordants dans les bras. La bouche pleine.

« Tu fais pas semblant, toi ! » Ni' rigola et on continua à parcourir le centre commercial. C'est Haz' qui repéra la boutique, la fameuse où ils vendaient les meilleurs jeans moulants selon lui. Ni' nous suivit à contrecoeur, semblant un peu mal à l'aise.

« On prend au hasard et on essaye vite. Je veux l'avis de tout le monde, les gars ! », nous prévint le bouclé. J'acquiesça en souriant.

« On dirait des filles... Sérieusement, on peut pas aller voir ailleurs ? »

« Plus tard, Ni' ! Zayn et moi avons besoin de vêtements. »

Au bout de 2 essais, Niall avait déjà disparu, nous criant qu'on le rejoindrait plus tard. Louis était donc notre seul spectateur et sa posture me faisait rire : il était bien installé sur le canapé en face des cabines d'essayage. Comme assistant à un show important ou alors attendant ses petits copains. Cette pensée me fit plus frémir que rire.

« Je dois aller vérifier un prix ailleurs, les gars. Je reviens dans un quart d'heure environ ». Dès que je fus certain qu'il ait bien quitté le magasin, je m'approcha de Louis.

« Tu peux m'aider à mettre l'autre jean, s'il te plait ? », une des vendeuses fit semblant de ne pas le voir rentrer avec moi. Mais c'est lui qui me plaqua contre le mur.

« Qu'est-ce que tu cherches à faire exactement, Z ? », je préférais largement le surnom qu'il me donnait pendant l'amour... Peut-être que si... En le regardant droit dans les yeux, j'enlevais mon pantalon et plongea ma main sous mon caleçon.

Commençant à me toucher lentement, toujours le regardant. Ses yeux ne baissaient pas : ils restaient fixés sur les miens.

« Je répète : qu'est-ce que tu cherches à faire ? », j'accélérai le mouvement, mais sa main vint remplacer la mienne et ce contact était beaucoup plus...inspirant ?

« Tu ne te touches pas devant moi, Z. Jamais. Compris ? », il me caressait plus vite et je me forçais à rester silencieux.

« Tu vois bien que je peux m'en occuper tout seul... », cette fois, c'est moi qui le coupa en l'embrassant. Il n'arrêtait pas pour autant et ses lèvres contre les miennes...je crois que c'est surtout cette douceur, cette odeur qui me fit venir dans sa main.

Il recula et me demanda un mouchoir, je lui en donna un rapidement et il s'essuya. Je regrettais presque qu'il...

« La prochaine fois, je lécherai. Là, ce n'est pas vraiment le lieu approprié. » J'approuva et vint l'embrasser une fois de plus. On n'embrassait jamais trop Louis Tomlinson, pas vrai ?

« Lou'... Qu'est-ce qu'on fait exactement ? » et j'aurai espéré une autre réponse que :

« On est deux amis avec quelques plus, c'est plutôt cool, non ? », mais je n'avais pas la force de lui dire ce que j'en pensais vraiment.

Il sortit de la cabine et le charme fut rompu.