Kiss Him Better?


Zayn marchait tranquillement, passant entre les couples se roulant des pelles et les autres tentant d'être le plus bourré possible. Ou plutôt il tanguait. Aucun visage sympathique, ni aucun qu'il ne reconnut dans les parages semblait-il.
Il jeta un œil à son gobelet: vide. Et flou. Il poussa un long soupir et se mit à la recherche de la plus proche source d'alcool: fait et rempli, il sourit et but une longue gorgée.
En passant devant une porte fermée, il s'arrêta net, entendant des gémissements et cela l'excita immédiatement quand il reconnut qui en était l'auteur.
Oui, même passablement bourré, il pouvait reconnaître cette voix, ces sons quoi qu'il arrive.
Il posa la main sur la poignée mais se rappela de leurs derniers mots échangés sur ce côté-là de leur relation: Zayn enleva sa main, soupira et avança.

Mais la porte s'ouvrit brusquement: la jolie tête du châtain passa. Il regarda dans le couloir et vint attraper Zayn par le bras, le rentrant dans la pièce avec lui.
Son pantalon était ouvert et sa main très chaude...le métis ne résisterai pas s'il restait.

"Aide-moi, Z. J'ai pas envie de faire ça seul, je déteste me contenter de ma main... Aide-moi."

"Lou', ta copine fera ce qu'il faut si tu vas la voir! Lâche-moi!", Louis fit les gros yeux et rapprocha Zayn de lui. Celui-ci tenta de se dégager mais Louis le plaqua contre le mur, son regard planté dans le sien, attrapant une des mains du métis.

"Touche-moi et tu pourra partir, okay? Juste une fois et je te laisse bécoter n'importe quelle jolie fille."

"Non."
Louis ferma les yeux, semblant se retenir de pleurer et son meilleur ami faillit l'ignorer et quitter la pièce mais...c'était Louis.

"Qu'est-ce qui se passe? Lou', tu peux tout me dire, tu sais..."

"Je n'arrive pas à...je n'arrive pas à jouir avec elle. Je me force le plus possible mais j'y arrive juste quand...quand je pense à toi."
Dans un monde parallèle, c'était peut-être une belle déclaration d'amour, qui sait? On n'allait pas juger le pauvre adolescent un peu perdu.

"Je suis désolé pour toi, Lou', mais qu'est-ce que je peux faire? Je ne vois pas quoi..."

"Baise-moi. S'il te plaît. J'ai encore son odeur sur moi et c'est vraiment vraiment écœurant... Je te veux toi. Si tu savais à quel point je suis toujours excité ces derniers jours..."
C'était tentant mais Zayn doutait tout le temps avec lui.

"La dernière fois, c'était pas censé être la dernière pour nous? Et celle d'avant aussi? Tu peux te trouver un autre gars, une autre queue pour..."

"Ta gueule! Putain! C'est toi que je veux! J'en ai besoin. Sinon je vais exploser! C'est ce que tu veux?"
Non. Ce que je voudrai, c'est que tu me dises que tu m'aimes. C'est pitoyable et je rêve beaucoup trop mais c'est ce que je voudrai, lui répondit mentalement Zayn.

"Non, bien sûr que non, mais... De toute façon, t'es toujours excité! Qu'est-ce qui a changé?"

"Bébé...bébé... (Zayn, pensant vraiment que c'était un nouveau surnom, sourit inconsciemment) Fais-le. Fais-moi quelque chose, vite!"

Et sans l'avouer à voix haute, Zayn adorait quand Louis lui donnait des ordres. Ce fut comme s'il avait lu dans ses pensées, faisant pile ce que voulait Louis: il glissa une main dans son caleçon, l'autre s'accrochant à sa hanche et ses lèvres venant lécher et mordre ses tétons.
Louis n'était plus qu'une masse tremblante et gémissante sous les douces mains de son ami et sa bouche affamée. Zayn adorait aussi rien que le faire.

"Putain...de merde! Encore, encore... Putain, Zayn... Encore...", dès qu'il vint dans la main de son ami, ce dernier se baissa et reprit le boulot avec sa bouche, finissant très vite de nouveau le châtain. Mais il voulait plus...

"Retourne-toi. S'il te plaît, Z! Retourne-toi!", et son meilleur ami, toujours aussi soumis, le fit, poussant un cri quand il sentit Louis rentrer en lui. C'était assez violent et Louis plaqua une de ses mains sur la bouche de Zayn.

"On doit rester silencieux, Z! Putain...ça faisait longtemps, on dirait... Putain, c'est vraiment... C'est bon, putain..."
Après quelques allers-retours de plus, il vint en Zayn, se retirant directement de lui après.
Le remettant face à lui de nouveau, il scella leurs lèvres avec passion et un peu trop de force, comme s'il ne voulait plus s'en détacher. Et c'était clairement ce que désirait le métis, ses mains s'accrochant à la nuque de Louis.

"J'en ai perdu mes manières... Normalement, on s'embrasse avant. Et souvent pendant, non? (Zayn approuva de la tête, rigolant) Tu es adorable... Vraiment adorable. Et super canon en même temps... Comment tu réussis un truc pareil? (Louis passa sa main dans les soyeux cheveux de son ami, semblant fasciné par eux) Le blond te va parfaitement bien... Eh, tu sais quoi? J'ai repensé à cette idée de tatouage, tu te souviens? (Oui, murmura Zayn, hypnotisé par les jolies lèvres du châtain) Donc je me suis souvenu que tu voulais l'empreinte de ma bouche...Tu le veux toujours? (De nouveau, Zayn acquiesça vivement) Alors j'ai piqué ça à Perrie... (Il fouilla dans ses poches et en sortit un tube de rouge à lèvres, faisant presque gémir son ami quand il s'en appliqua délicatement) Ça me va bien? (Zayn grogna un "oui" et rapprocha Louis de lui, ce dernier l'embrassant subitement) Okay alors... (Il s'en remit, souriant timidement, ayant totalement Zayn sous son charme) Je vais te marquer avec là où tu le voulais et tu te le fera tatouer, ça te va?"

Pour toute réponse, Zayn jeta son t-shirt a au sol et Louis s'avança, lui embrassant doucement le nez avant de déposer lentement ses lèvres en haut du torse.
"Je pense que ce sera vraiment...vraiment canon... Tu ira bientôt le faire?"

"Oui, j'irai demain. Louis, je..."
Le châtain lui plaqua de nouveau une main sur la bouche, l'implorant du regard.
"S'il te plaît, ne dis rien. Ne gâche pas notre moment. Si tes parents sont encore absents, on pourrait peut-être dormir chez toi?"

"Seulement dormir?", Louis se jeta voracement sur ses lèvres et Zayn faillit perdre le contrôle, ses lèvres voulant parcourir toute cette peau offerte.
Il pourrait ne jamais s'en lasser.

"Oui, seulement ça! C'est ce que font les amis, idiot!" lança Louis en les séparant légèrement. Celui-ci ne voulait pas réfléchir, ni rester éveillé plus longtemps.
Zayn le sentit et ne répondit pas, attrapant juste la main de son ami et les menant vite hors de la maison. Laquelle? Il ne s'en souvenait pas.


Dans le noir, Louis pouvait éteindre son cerveau et juste vivre le moment présent. Il ne pensait pas quand il s'installa à côté de Zayn, les deux face à face et le châtain n'y pensa même pas avant d'embrasser son ami tout naturellement.
Les douces et chaudes mains du métis s'installant confortablement sur les joues de Louis, celui-ci ne pouvant l'en empêcher: c'était ce qu'il voulait vraiment. Il le savait. Mais seulement dans l'obscurité. Là où il pouvait se permettre d'être lui-même.

"Louis, je t'aime plus que tout. Ne l'oublie jamais...quoi qu'il se passe entre nous deux."
Et le châtain fut reconnaissant qu'il fasse trop sombre dans la chambre pour que son ami voit son expression. Il fit le muet et peut-être que Zayn penserait qu'il s'était juste endormi.

"Je sais que tu ne dors pas encore, Lou'. Je n'attends pas de réponse, j'avais juste besoin de te le dire. Dors bien."

Louis attendit d'être certain que celui-ci dormait bien avant de se rapprocher un peu plus et de venir poser une des mains de Zayn sur son ventre.
"Bébé...joli bébé... (Il se désigna ensuite du doigt) Monstre. Ça ne va pas ensemble, hein?"
Il tenta d'en rire mais seul des sanglots résonnèrent dans sa poitrine.
Zayn se réveilla et le câlina, l'embrassant sur le front, le nez jusqu'à le calmer entièrement. Eux deux formant un adorable cocon de chaleur de protection pour l'enfant à naitre.

*

Louis aurait voulu s'en prendre à sa mère après le rendez-vous chez le médecin et cette nouvelle pour le moins choquante. Il aurait voulu qu'elle lui explique comment et pourquoi elle lui avait caché ça.
Pendant toutes ces années, Louis s'était senti anormal, et elle osait le rassurer alors qu'elle était au courant. Sa propre mère savait qu'il était un monstre, une anomalie, une abomination...mais elle était restée silencieuse.
Et n'avait pas tant insisté sur le port de protection...Et maintenant il était foutu.

Mais il savait que s'il lui en parlait, elle aurait encore plus honte de lui, et qu'elle se dépêcherai de lui arracher ça du ventre. Et bizarrement, ce n'était pas ce qu'il voulait.
Il ne savait pas vraiment ce qu'il voulait en fait et il était tenté d'en parler à quelqu'un, mais qui?
Il avait peu de proches sur lesquels il pouvait compter, mais leur dire était trop dangereux.
Au moins il y voyait l'ironie: un gars pas foutu d'assumer sa sexualité attendait un gosse de son meilleur ami.
Qu'il "n'aimait pas". Vraiment très drôle, l'univers! Bravo!
Il avait parfois envie de foutre une raclée à tout le monde et parfois de juste éclater de rire comme un dingue.

Mais cette histoire de bébé le rongeait réellement, et pour oublier, il ne faisait qu'étudier et faire l'amour.
Étrangement, cette envie avait été renforcée même s'il en voulait atrocement au procréateur. Mais lui faire la gueule éveillerai juste ses soupçons et c'était la dernière chose que désirait Louis.
Alors il passait le plus de temps avec Zayn, et de loin, de dehors, tout allait bien: Louis et Zayn étaient de nouveau les meilleurs amis inséparables.
Et pendant quelques jours, tout se passa pour le mieux: Louis était devenu le mec le plus souriant à la ronde, Zayn le faisant toujours rire. Et Harry savait. Il savait pour sûr que Louis était amoureux de leur ami: il le regardait avec tellement d'adoration.

Mais bien sûr, tout ne pouvait pas rester tranquille et calme très longtemps...
"Louis Tomlinson! Je te parle! Oui, à toi, Tomlinson! Regarde-moi!", Louis et Zayn, marchant côte à côte en pleine cafétéria, se figèrent net.

"Oui?", il se retourna à demi pour découvrir un visage rouge de fureur et il aurait voulu l'ignorer mais il avait une once de savoir-vivre.

"Pourquoi m'ignores-tu? On ne s'est pas vus depuis une semaine! Tu as de bonnes excuses? Hein? Au moins une seule de valable?"

"Perrie, on pourrait en discuter ailleurs et plus tard, non?" mais apparemment cela ne convenait pas à la jeune fille.

"Non, maintenant, c'est parfait. Dis-moi pourquoi tu m'ignores. As-tu rompu sans me tenir au courant?"

"Non, non, bien sûr que non, ma chérie. Je suis toujours là, c'est juste compliqué pour moi en ce moment..."

"Être impuissant, ça doit être dur à supporter, ouais! (Tout le monde éclata de rire et Louis se rappela difficilement qu'on ne devait pas frapper les filles) C'est pour ça que tu m'évites? Tu as honte? Réponds-moi!"
C'était au tour de Louis d'être entièrement rouge de fureur: comment osait-elle? Lui qui croyait qu'elle l'aimait vraiment...que c'était une fille bien...
Mais visiblement pas assez pour ne pas l'humilier.

"Perrie, tu ferais mieux d'aller t'asseoir et manger avec tes amis. Maintenant", siffla Zayn. Lui avait une couleur normale mais il bouillonnait intérieurement.

"Sinon quoi? Tu vas faire quoi? Tu es trop petit pour te défendre tout seul, Louis? Besoin d'un garde du corps? C'est..."

"Arrête-toi là. Je n'hésiterai pas à te frapper: tu es forte et tu pourrai encaisser alors je ne me gênerai pas."

Ils restèrent un moment à se fixer et la blonde laissa passer. Pour le moment. Elle alla s'installer avec ses amis sans un regard de plus pour le châtain.
Autour d'eux, il y avait beaucoup de bruit, de rires, des paroles probablement blessantes pour Louis...
"Louis, ignore-les. Allons manger."
Mais il lâcha son plateau et s'enfuit, laissant son ami décontenancé un instant.



"Lou'? Chaton? Je sais que tu es là... Je peux entrer?"

"Comment t'as su?", Zayn prit cela pour une réponse positive et entra dans la salle de cours déserte, trouvant un Louis assis sur le bureau du professeur.

"C'est ton cours préféré, Lou'. Tu viens ici dès que tu le peux. On se connaît depuis longtemps, j'te rappelle..."

"Et j'ai tout gâché. Tout gâché. C'est tout ce que je sais faire apparemment...", Zayn vint s'assoir à côté de lui, tentant de repousser des pensées douteuses quand il remarqua que Louis avait les jambes très écartées.

"Qu'est-ce que tu veux dire, Lou'?", l'heure semblait grave et Zayn regrettait qu'il veuille être sérieux ce jour-là. Lui voulait tant essayer Louis sur le bureau...

"J'ai tout gâché entre nous. C'est moi qui ait eu la brillante idée de commencer ce truc...et je t'en voulais! À toi! Alors que c'est moi qui ne Me contrôlait jamais! J'aurai pu juste faire ça seul en y pensant seulement mais il a fallu que... J'aimerai tant que tu oublies tout et que tu ne m'en veuilles plus..."

"Ne dis pas n'importe quoi. (Il attrapa sa main et Louis regarda leurs mains entrelacées un instant avant de remonter les yeux vers ceux de Zayn) Je ne t'en veux pas, Lou': ce serait stupide de ma part, non? Et hypocrite. J'en ai bien profité aussi, tu ne m'as jamais forcé parce-qu'on est amis et qu'on se respecte. Et qu'est-ce que tu voulais dire par faire ça seul en y pensant juste?"

"Comme si j'avais juste fait ça pour rigoler, Zayn! Je me suis jeté sur toi ce soir-là parce-que j'en avais envie. Depuis pas mal de temps. Ce n'est pas venu du jour au lendemain... Et toi?", Zayn avait juste envie de lui donner un baiser pour lui faire comprendre mais ce fut Louis qui les rapprocha.

"Tu en as toujours eu envie ou c'est venu parce-que je te faisais du bien?", les yeux de Louis faisaient des allers-retours incessants entre ceux de Zayn et ses lèvres.

"Tu sais, j'ai toujours eu envie de goûter tes lèvres, c'est bizarre, non? Elles étaient toujours là, un peu pulpeuses et leur couleur...miam. On t'a déjà dit que tes lèvres avaient une douce nuance de rose? Une couleur qui donne envie de les dévorer et..."
Zayn le coupa net: il n'en pouvait juste plus. Pour une fois que c'était le châtain le bavard, le métis était trop excité pour parler. Bien qu'il adorait entendre la voix de Louis.

Ils s'embrassèrent comme jamais ils n'avaient osés le faire jusqu'à présent, se freinant toujours pour ne pas montrer leurs vrais sentiments l'un à l'autre.
Mais là, c'était plus qu'évident et le métis, fier de lui, allongea Louis sous lui, embrassant son cou puis revenant à sa bouche encore avide.

"Zayn, je...je suis..." et il pensait qu'il allait réussir à le dire mais non: Louis se jeta juste de nouveau sur sa bouche. Il n'allait pas s'en plaindre pour l'instant.

"Hum...C'est une salle de cours, les garçons."
Le ton n'est pas dur ou mauvais: il établissait juste un fait.
Ils descendirent immédiatement du bureau, leurs cheveux décoiffés, les lèvres un peu trop roses. Aucun ne le reconnut.

"Excusez-nous, monsieur...?", tenta de défendre Zayn.

"Payne. Ce n'est pas grave. Ce n'est juste pas à ce quoi je m'attendais pour mon 1er jour, c'est tout."
Il esquissa un sourire, mettant presque les deux en confiance.

"Ooohh, 1er jour? Vous êtes le remplaçant de Mrs James? (Payne approuva et Louis sourit) Content de vous rencontrer, même si ce n'est pas...idéal."

"Si vous voulez, je peux vous laisser un quart d'heure de plus... Avoir ce genre de relation au lycée, c'est toujours compliqué: je comprends que vous vouliez vous cacher. Et pour vous répondre: oui, je suis son remplaçant."
Louis, encore plus en confiance, s'avança et lui tendit la main, celui-ci la serra, toujours souriant.

"Je suis Louis Tomlinson, un des meilleurs élèves, sans me vanter. Et c'est Zayn Malik."

"Heureux de voir qui tu es: elle m'a beaucoup parlée de toi, tu es un de ses favoris. Content de faire la connaissance de 2 adorables amoureux."

"Quoi? Non, non, nous ne sommes pas ensemble. Ni amoureux! On est juste..."

"En plein essai, tâtonnement? Oui, je sais ce que c'est... Je ne juge pas, je ne dirai rien, bien entendu. Je dois préparer mes cours maintenant, donc..."

"Oh oui, bien sûr! Excusez-nous. Ça ne se reproduira pas. Bon courage à vous. On se verra bientôt."
Et cette promesse fit sourire Mr Payne, ce que Zayn n'apprécia pas vraiment. Louis était aussi un peu trop souriant.

Quand ils quittèrent la salle, Zayn ne put s'empêcher de demander:
"Pourquoi tu souris aussi idiotement?", le châtain se tourna vers lui et l'embrassa. Comme ça, en plein couloir sans vérifier qu'il n'y avait personne.

"Je suis heureux! Perrie et moi, c'est fini: tout va bien! Je suis de nouveau libre! J'essaye de voir le positif, tu pourrai un peu essayer d'ailleurs!"

"Donc ça n'a rien à voir avec ce nouveau prof? Il ne te plaît pas au moins parce-que là..."

"Mais non! Z! Je te rappelle que je ne suis pas gay!", le visage du métis en disait long sur ce putain de mensonge qui le rendait malade. Il ne comprenait pas comment un mec pas du tout homophobe pouvait ne pas accepter à ce point la réalité...
Il aimait, il adorait faire l'amour avec Zayn et prétendait que ça n'existait pas vraiment pour ne pas l'assumer: c'était fatiguant. Et ridicule. Mais il ne voulait pas se prendre la tête avec lui...

"Okay, okay, si tu le dis. Je dois y aller. Des trucs à récupérer avant les cours."

"Tu ne veux pas que je t'accompagne? Mon casier n'est pas loin du tien, donc..."
Zayn hésitait mais Louis l'embrassa de nouveau, l'air de rien.

"Euh oui, d'accord... Allons-y."
Le métis était effrayé: c'était comme s'ils s'étaient officiellement mis ensemble sans en parler. Mais il avait besoin de savoir.

"Louis...tout à l'heure, tu allais dire quelque chose mais tu t'es stoppé avant... Tu peux maintenant?"
Louis avala sa salive et prit une grande inspiration.

"Zayn, je...je t'aime. Je t'aime aussi plus que tout. Quoi qu'il se passe entre nous. Quoi qu'il arrive et je voulais que tu le saches."
Zayn resta bouche bée un instant.

"Quand tu dis que tu m'aimes, tu veux bien dire que..."

"Que je suis amoureux de toi? Oui. À 100%. J'aurai mis du temps à l'avouer, hein? J'espère que ça valait la peine d'attendre..."
Alors Zayn, sans vérifier qu'ils étaient bien seuls, l'embrassa comme si sa vie en dépendait, leurs souffles enfin synchronisés.

"Je t'aime aussi, mais tu le savais déjà ça, petit con...", Louis rigola et l'embrassa de nouveau, s'accrochant à sa nuque plus fermement.
Ils entendirent des applaudissements et se séparèrent pour voir qui c'était: Harry, bien sûr! Appuyé contre le mur, il les regardait avec un gigantesque sourire.

"Enfin! Putain, vous commenciez à me rendre fou tous les deux! Donc c'est officiel?"

"Officiel mais pas au grand jour, okay?", Zayn et Harry acquiescèrent, se doutant qu'il n'était pas prêt pour plus.

"C'est vraiment génial alors! Allez, je vous invite à aller boire un verre pour célébrer ça! Je paye la première tournée!"

"Euh, Haz', on est en pleine aprèm'...et on a des tas de cours!"

"Jésus, Lou'! Je parlais d'après les cours, idiot! Je sais bien que tu ne raterai aucun cours d'histoire! Pour rien au monde. Même pour une partie de jambes en l'air avec Z!"
Louis mata Zayn sans discrétion, mettant celui-ci un peu mal à l'aise.

"Si, je pourrai sauter ce cours si Zayn insistait vraiment... Il a beaucoup d'atouts si tu vois ce que je veux dire!"
Harry se boucha les oreilles, faisant rire les deux autres.

"Un dernier baiser avant la suite ce soir?", Zayn acquiesça et se laissa embrasser par le châtain. Et tout semblait aller pour le mieux...

*

Mais il n'y eut pas de soirée célébration pour le jeune Louis ce soir-là...
Seul chez lui, à choisir quoi se mettre sur le dos, il faillit ne pas aller ouvrir quand on sonna.
Harry et Zayn l'attendaient déjà là-bas donc ça ne pouvait être aucun des deux. Et il ne voulait voir personne d'autre pour le moment: boire, se marrer et embrasser son copain lui semblait être le seul programme valable.
Mais apparemment, ce n'était pas prévu comme ça: la personne ne laissait pas tomber.
Donc Louis, à moitié vêtu, alla ouvrir, un peu agité et cela ne s'arrangea pas quand il reconnut la visiteuse.

"Mrs Horan, je peux vous aider?", essayant de garder un ton poli mais sa tête voulait exploser, ses pensées se battant entre elles.

"Oui, tu es seul? C'est une conversation importante...", Louis détestait déjà tout ça.

"C'est à propos de votre fils? Je ne pourrai pas m'excuser, je ne peux pas. Ce sera tout?", il était déjà prêt à refermer la porte.

"Non, ce n'est pas à propos de ça. Mais ça le concerne. Ca vous concerne tous les deux à vrai dire."
Le châtain prit une profonde inspiration.

"Vous venez un peu tard pour me mettre au courant. J'ai quelque chose de prévu ce soir donc je vais devoir écourter cette charmante visite."
Mais elle bloqua la porte, lui la fixant, mauvais.

"Je ne pense pas que tu saches l'entière vérité, Louis. S'il te plaît, laisse-moi entrer et je t'expliquerai tout. Mais je veux que tu me promettes que..."

"Vous promettre quelque chose? À l'ancienne maîtresse de mon père? Vous êtes drôle. Plus que votre batard en tout cas."
La gifle partît toute seule: l'adolescent se tint la joue, ne la regardant plus. Il savait que s'il le faisait, il craquerai et lui arracherai les dents, ou les cheveux. Ou un peu des deux.

"Je suis sérieuse, Louis. Mon fils n'est pas un batard, et toi non plus. Je peux rentrer ou pas?"

"Non. Si vous avez quelque chose à dire, dites-le ici. Je ne peux pas vous laisser rentrer encore plus dans ma vie. Et si vous osez me frapper de nouveau, je ne me gênerai pas non plus, compris?"

"Tu ne sembles vraiment pas d'humeur et encore moins prêt pour... Je repasserai un autre jour."
Elle allait faire demi-tour, mais il lui attrapa le bras, la tournant de nouveau vers lui.

"Dites-moi ce que vous avez à dire. Maintenant. Je ne peux pas partir encore plus en retard alors crachez le morceau maintenant."
Elle prit une grande inspiration.

"Ton père et moi avions une relation sérieuse il y a 20 ans. Niall est né.
Et toi aussi, Louis..."
Le châtain allait éclater de rire mais Mrs Horan gardait une expression sérieuse.

"Comment ça? Vous vous foutez de moi, pas vrai?"

"Niall et toi êtes nés le même jour, Louis... Je suis venu m'installer dans cette rue pour garder un œil sur toi, et je pensais, j'espérais que peut-être Niall et toi vous vous entendriez bien mais..."
Louis la coupa net.

"Vous essayez de me faire croire que...que lui et moi...que vous êtes... C'est n'importe quoi!"

"Louis, tu es bien mon fils. Quand ton père et moi nous sommes séparés, je n'avais pas les moyens de m'occuper de deux enfants alors...j'ai choisi l'un de vous et..."

"Le plus mignon, j'imagine?", Louis avait mal à l'intérieur: il tremblait et ne voulait que gueuler.

"Non, Louis: le plus normal. (L'adolescent vit trouble un instant et il posa instinctivement une main sur son ventre, la femme regardant aussitôt là) Tu es donc au courant..."

"Vous m'avez abandonné parce-que je suis...parce-que je peux..."
Il ne pouvait plus, il voulait lui sauter à la gorge mais son ventre...il pensait à son bébé et il ne pouvait pas se laisser emporter.

"Je t'ai laissé à ton père parce-que lui, ça ne semblait pas le déranger et...c'était mieux ainsi. Sa nouvelle copine, ta "mère", voulait déjà des enfants avec lui, donc... Ils ont faits comme si tu étais le leur. Et tout allait bien jusqu'à maintenant..."

"Sortez de chez moi. Déménagez dès que vous le pouvez. Vous n'avez rien à faire ici."
Sa voix était trop rauque et ça n'augurait rien de bon...

"Louis, je voulais...je veux te connaître. Je regrette et j'ai attendu trop de temps, je sais mais..."

"Désolé mais oui, vous avez raison: c'est trop tard. Vous avez raison sur une chose: je ne suis pas normal et je ne peux m'en prendre qu'à vous. Mais ça ne servirait à rien... Vous n'êtes pas ma mère. En ce qui me concerne je n'ai même pas de famille, donc...je vis très bien comme ça."

"Donc ta "mère" t'as tout dit? Absolument tout? Tu peux porter un enfant mais tu ne peux pas mettre une fille enceinte...tu trouves ça normal? Oui? Ta mère t'en a parlé?"

"Fermez-la. Vous n'avez pas le droit de rester ici. Vous ne pouvez pas.
Barrez-vous."
Il avait toujours sa main sur le ventre, le caressant inconsciemment et la femme comprit.

"Tu en portes déjà un? C'est ça? Ta famille est au courant? Elle va te soutenir?"

"Qu'est-ce que vous pouvez en avoir à faire? Hein? Je suis un monstre: on le sait tous les deux, alors barrez-vous et laissez-moi essayer de vivre normalement."

"Tu ne pourra jamais vivre normalement, Louis. Jamais. Mais je peux t'aider...je pourrai..."

"FERMEZ-LA! VOUS NE SAVEZ RIEN DU TOUT! VOUS N'ÊTES RIEN POUR MOI! VOUS N'ÊTES QU'UNE SALOPE SANS COEUR COMME VOTRE FILS! APPROCHEZ-MOI ENCORE ET JE VOUS TUERAI TOUS LES DEUX! COMPRIS? COMPRIS?!"
Elle allait répliquer mais Louis la poussa violemment et referma la porte.

Il passa le reste de la nuit à pleurer et à vomir, ses nausées plus violentes d'heure en heure. Ignorant les appels de Zayn et Harry, il ne voulait qu'une chose: attendre le retour de sa mère le lendemain matin pour demander des explications.
Il avait besoin d'entendre la vérité de sa bouche à elle. Peut-être que Mrs Horan était comme son fils: une menteuse pathologique sans coeur.
Mais Zayn ne pouvait pas lui laisser un peu d'air...

"Lou'? T'es là-haut? Lou'? Pourquoi t'es pas venu? Ton portable est mort?"
Il monta rapidement pour trouver le châtain, agonisant presque devant la cuvette. Il se précipita vers lui, une main lui caressant le dos.

"Merde, Lou'! Intoxication alimentaire? T'as besoin de quelque chose?"

"Va t'en! Z, pars...", de nouveau, il se déchargea dans la cuvette et Zayn lui caressa encore plus le dos.

"Louis, tu veux..."

"Laisse-moi tranquille! Va t'en!", il le repoussa et se laissa reposer contre le mur. Ne le regardant pas, ne pouvant pas...

"Qu'est-ce qui t'arrive? T'es vraiment le plus grognon des malades..."

"Je ne rigole pas, Z. Je veux que tu t'en ailles. Maintenant."

"J'ai déjà vu des gens dégueuler, tu sais... Ça ne me dégoûte pas tant que ça."

"C'est très courageux de ta part, mais ce n'est pas pour ça. J'ai juste besoin d'être seul. Alors laisse-moi tranquille."
Zayn se rapprocha néanmoins de lui, la main se dirigeant vers le genou de Louis. Mais ce dernier rejeta la main.

"Je suis sérieux, Zayn. Pars maintenant."

"Lou', si tu veux parler de quelque chose, de quoi que ce soit, je suis là. Encore et toujours là, mon coeur..."

"Ta gueule. Arrête avec tout ça. Je ne suis vraiment pas d'humeur à parler, ou à être gentil et niais, okay? Alors va t'en. Laisse-moi dégueuler tout seul, laisse-moi me débrouiller seul."

"Louis, je veux juste t'aider..."

"Je le sais! Bien sûr que je le sais! Mais tu ne peux rien pour moi là. Et je ne veux pas de compagnie alors...laisse-moi."
Mais Zayn n'était pas du genre à laisser tomber...

"Lou', je t'aime et je peux tout faire pour toi alors dis-moi et je le ferai."

"JE VEUX QUE TU DÉGAGES! MAINTENANT! T'AS COMPRIS LÀ?"
Le métis acquiesça, bien que blessé, et s'avança, l'air de vouloir au moins un baiser avant de partir.
"NON! MAIS MERDE, ZAYN! J'AI VOMI TOUTE LA SOIRÉE!"

"Je m'en fiche. Je t'aime et je peux supporter ça...", mais Louis ne pouvait pas: il ne voulait pas s'en prendre à Zayn, pas à lui. C'était le seul, avec Harry, à qui il pouvait faire confiance; donc il ne pouvait pas tout gâcher.

"Non, s'il te plaît: pas de bisou, rien du tout, okay? Va dormir chez toi et laisse-moi."
Zayn lui embrassa rapidement le genou et partit.

*

Louis était assis sur les marches des escaliers depuis des heures.
Il était tôt le matin, et c'aurait pu être un joli samedi de prévu mais non: il attendait le retour de sa mère mais il n'était plus énervé.
Il était juste dégoûté et à la masse...

"Merde! Lou'! Tu m'as fait peur! Qu'est-ce que tu fais debout aussi tôt? On est samedi!"

"Ca, je le sais. Par contre, ce que je ne savais pas, c'était que tu me cachais des choses. Je pensais qu'on se disait tout. Que tu m'aimais et que..."

"Mais enfin, Louis! Mon chéri! Bien sûr que je t'aime!"

"Alors dis-moi tout. Parle-moi de papa et de Mrs Horan. Dis-moi tout."
Johannah ouvrit la bouche puis la referma, face à un Louis toujours assis, n'osant la regarder.

"Maman, ou plutôt Johannah, est-ce que tu pourrai tout me dire?
Rassure-moi: dis-moi que c'est faux."

"Louis, je ne sais pas comment...", elle se stoppa net quand il releva les yeux vers elle: c'était le regard le plus sombre, le plus mauvais qu'il ne lui avait jamais adressé.

"Dis-moi que c'est faux. S'il te plaît, dis-moi que cette connasse m'a menti. Que tu es bien ma mère biologique et que tu n'as pas honte de moi."

"Louis, je n'aurai jamais honte de toi."

"C'est presque rassurant, mais je n'ai pas ta confirmation: dis-moi qu'elle a menti. Qu'elle cherche juste à foutre la merde."
Elle resta silencieuse un instant, qui parut tellement long à Louis qu'il faillit aller la secouer.

"Ce n'est pas un mensonge. C'est elle ta mère biologique mais..."

"Mais quoi? Tu attendais quoi pour me dire la vérité? Tu attendais quoi exactement? Tu avais peur que je t'en veuille, que je vous en veuille?"

"Oui, et apparemment j'avais raison de penser ça...", elle avait l'air tellement las et Louis aurait voulu ne pas autant lui en vouloir. Mais c'était trop pour lui: apprendre que sa vraie mère était... Et que cet enfoiré était son frère...

"Ah non, non, non! Pas à moi! Ne me sors pas ce genre de choses, d'accord? C'est toi la fautive dans l'histoire! Et si papa serait encore là, je m'en prendrai aussi à lui mais il n'est plus là, alors... Pourquoi? Pourquoi ne pas l'avoir dit plus tôt? J'aurai compris! Je ne suis pas stupide! Je t'aime, tu m'as élevée, je ne t'aurai jamais renié! Mais je l'apprends par quelqu'un d'autre! Par cette monstrueuse femme qui prétend être ma mère! C'est normal que je t'en veuilles, non?"
C'était plutôt rhétorique dans ce cas-là...

"Louis, je t'aime aussi et je cherchais juste à te protéger. Cette femme est... Tu l'as dit toi-même: elle est monstrueuse et pas seulement parce-qu'elle t'a abandonné. C'est une mauvaise personne et je comprends ton malaise..."

"Mon malaise? Vous m'avez caché la vérité! Tu n'as jamais rien dit! Tu aurai pu mais non! Pourquoi? C'était si dur que ça?"

"Tu ne comprends pas, Lou... On avait peur que si tu connaissais la vérité, tu veuilles la rencontrer et..."

"Et je me serai vite rendu compte que c'était une salope qui a abandonné son fils parce-que c'était un monstre. C'est tout!"
Jay fit quelques pas vers lui, hésitant à se mettre à sa hauteur: il semblait sur le point de pleurer... Et sa mère détestait ça: elle aimait beaucoup trop son fils pour le voir malheureux. Et en plus à cause d'elle...

"S'il te plaît, ne dis pas ce genre de choses, Louis. Tu es la chose la plus merveilleuse qui me soit arrivée, à ton père aussi... On t'aime tellement qu'on ne voulait pas tout gâcher et agrandir cette famille. Je t'accepte tel que tu es, tu devrai le savoir depuis le temps."

"Alors pourquoi ne pas me l'avoir dit? Pourquoi ne pas m'avoir prévenu que je suis...que je peux...tu sais... Ne me force pas à le dire à voix haute, s'il te plaît."
Elle aurait voulu ne pas comprendre et juste le prendre dans ses bras, mais ce geste n'aiderait pas les choses. Louis avait le droit à quelques réponses.

"Je voulais t'en parler au moment opportun, c'est tout. Ton père et moi avions prévu de le faire ensemble mais après...après sa mort, je ne me voyais pas le faire toute seule. Tu m'en veux?"
Il baissa de nouveau la tête, la réfugiant contre ses genoux et elle crut qu'il n'allait jamais lui répondre. Qu'il allait rester muet et juste la maudire.

"J'aurai aimé, non j'aurai préféré que tu me préviennes... Quand tu m'as surpris avec lui, tu aurai du me le dire, me prévenir que je pouvais... Tu aurai du me le dire."

"Mais maintenant que tu le sais, tu fera attention, non?"
Est-ce qu'elle se foutait de lui? C'était tout ce qu'elle lui répondait?

"Tu ne te demandes pas comment je l'ai su?", il sentait ses sanglots recommencer, il sentait bien qu'il devait paraitre faible mais à part sa mère, personne ne pourrait le savoir. Donc il devrait en profiter et se lâcher mais Louis ne voulait pas.

"C'est elle qui te l'a dit, non? Peu importe ce qu'elle a rajoutée avec ça, d'accord? Tu es une personne merveilleuse et cela ne changera rien, quoi qu'il arrive. Tu m'entends? Quoi qu'il arrive, tu sera toujours mon Louis. Tu n'as rien d'un monstre."

"Je l'ai su bien avant qu'elle ne vienne me voir, mman'. Ca fait des semaines que je le sais... Là, tu devrai t'en douter maintenant..."

"Tu veux dire que...non, non, c'est impossible! Tu...vous vous protégez, non? Louis, dis-moi que tu plaisantes!"
Vu la réaction de sa mère, Louis savait qu'il ne lui restait plus qu'une chose à faire: la rassurer.

"Oui, oui, ne t'inquiètes pas. On faisait attention. J'ai appris pour ça chez le médecin à cause des examens qu'il a fait. J'aurai préféré que tu me le dises toi-même."
Elle le prit contre lui, soulagée, mais lui se retenait juste de ne pas craquer encore une fois. De nouveau, le besoin de vomir se fit ressentir.

*

"Tu n'as toujours pas donné ton excuse pour ton râteau l'autre soir... Ni pour ton absence de nouvelles de tout le week-end, Louis... Qu'est-ce qui se passe?"

"Rien, Harry. Si tu te taisais un peu, j'irai mieux, c'est certain."

Louis n'avait fait que dégueuler, dormir, manger de tout le week-end alors comment expliquer à son ami sans qu'il ne s'inquiète pour lui?
Hors de question que quelqu'un d'autre sache pour lui: son médecin et sa "mère", c'était déjà de trop.

"Je m'inquiète juste pour toi, Lou'... Et Zayn aussi. Il m'a dit n'avoir aucunes news de toi non plus. C'est pas censé être ton copain maintenant?"

"Tu devrai gueuler ça encore plus fort, idiot."

Il ne répondit pas à son ami et s'installa juste à sa table favorite, pressé d'avoir son premier cours d'histoire de la semaine.
Le seul cours qui le passionnait réellement et qui l'empêchait de penser à ses problèmes et idées foireuses.
Mais apparemment certains avaient décidés de lui gâcher aussi cette
heure-là: Niall et Zayn étaient devant la classe, très proches l'un de l'autre.
Trop proches plutôt. Et Louis avait forcément vue directe sur eux.

Le blond s'approcha de l'oreille du beau métis, et évidemment, ses mots étaient les plus drôles au monde.
Louis détestait Niall pour un tas de raisons et le fait qu'il tente de lui piquer Zayn renforçait les autres choses horribles qu'il avait déjà faites.
Il voulait juste...

"Qu'est-ce que Z fout avec l'autre enfoiré?", demanda t-il à Harry, sans se tourner vers lui, les fixant juste, se demandant quand est-ce qu'ils daigneraient rentrer en cours.

"Ils sont juste amis, calme-toi. Putain, t'es vraiment du genre très jaloux, toi!"

Mais le châtain savait parfaitement qu'il avait de quoi l'être: Niall l'avait prévenu lui-même.

"Tu ne comprends pas, Haz'..."

"Alors explique-moi!", mais c'en était trop pour Louis: le blond était encore plus collé à son Zayn.
Et sans s'y attendre, il embrassa le métis, sentant évidemment le regard noir de Louis sur lui.
Les autres élèves sifflèrent, rigolèrent ou y allèrent dans les remarques alors que Louis ne voulait que deux choses: en tuer un des deux et vomir.
Mais ce n'était pas le pire: Zayn se laissa faire et empoigna la nuque du blond.

"Je l'avais prévenu... Je lui avais dit..."

"Lou', ça doit être pour rigoler! Calme-toi. Si tu ne veux pas tout gacher..."

"Ce salaud a déjà tout gâché. Il va le payer. Je lui avais dit de ne pas le toucher."

Les deux s'embrassaient encore avec ferveur, appréciant les spectateurs et Louis n'en pouvait plus: il vida tout ce qu'il avait sur sa table, le sol et bouscula le duo pour se réfugier aux toilettes.
Tapant sur les murs, partout où il pouvait, criant des choses incompréhensibles et proférant surtout des menaces de mort.

Il se stoppa net quand il entendit des pas se rapprocher de lui: Louis ne voulait pas se retourner. Si c'était Niall, il le tuerai sûrement et si c'était l'autre enculé...il ne savait même pas quoi faire.

"Louis? Ça ne va pas? Qu'est-ce qui t'arrive?"
L'adolescent fut soulagé: c'était Harry. Son seul allié.

"Non, ça ne va pas du tout, Haz'. Je ne peux pas les laisser faire ça..."

"Ce n'est pas une raison pour t'en rendre malade, tu sais... Zayn t'aime et c'était juste pour te rendre jaloux à mon avis, donc..."

"Je l'avais prévenu: je lui avais dit qu'il pouvait se faire qui il voulait, tout le monde sauf lui. C'est le seul que... Je ne peux pas laisser faire ça... Hors de question qu'il s'en sorte avec ça..."

"Louis, écoute-moi: tu dois te calmer. Le frapper n'arrangera pas tes problèmes avec Zayn, au contraire. Tu dois lui pardonner et vous expliquer."

"Il a embrassé mon frère, Harry. Mon frère jumeau. Ce salaud que je déteste plus que tout au monde. Il ne mérite pas de vivre tranquillement après un truc pareil."
Harry était bloqué sur place cette fois, ne comprenant pas vraiment.

"Niall est ton frère? Comment c'est possible?"

"On m'a menti toute ma vie, voilà comment c'est possible! Ma famille s'est toujours foutu de ma gueule! Je sais que j'suis un monstre, mais je ne mérite pas tout ça! Je veux juste être heureux avec lui!"

"Et tu le sera, okay? On fera tout pour arranger les choses. Mais s'il te plaît, ne répète pas ça: tu n'es pas un monstre. Répète après moi. Tu n'es pas un monstre."

"C'est gentil, Haz' mais c'est le cas... Tu ne sais pas tout..."

"Alors raconte-moi tout."
Et Louis faillit céder et lui annoncer la nouvelle mais il ne pouvait pas.

"Je ne peux pas. Harry, tu dois me promettre que tu ne m'empêchera pas de me venger. Promets-moi que tu n'essaiera pas de le sauver."

"Qui? Niall? Lou', je t'en supplie: ne lui fais pas de mal! Tu le regrettera!"

"Regretter de tuer le mec qui a foutu ma vie en l'air? Ça n'arrivera pas,
crois-moi."
Et ça, c'en était une de promesse.

*

AUTHOR'S NOTE:

Voici voilà un nouveau chapiitre pour mes lecteurs préférés ;)

Avis, impressions; critiques constructives? Quoi que ce soit à signaler?

Cette fiction était dès le début prévue pour être une mpreg, donc la grossesse de Louis sera bien entendu au cœur de l'histoire :)

Des prévisions pour la suite?
Une idée plus précise des actions de Niall qui poussent Louis à le détester autant?

Ce qui m'énerve, c'est que j'ai pas mal de fics à écrire, mais je n'ai quasiment des idées que pour celle-ci depuis quelques semaines lool.

Prochaine update?
Si tout va bien, ce sera "To Build A Home" :)

P.S: je croiis que celle-ci est ma préférée de MOM!!
La vôtre??

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