Is There Somewhere?
ZAYN POV :
« Je découvre ça vraiment con de nous foutre un devoir pareil dès la première semaine... Quoi ? De toute façon, t'es toujours d'accord avec elle. Tu craquerai pas dessus par hasard, petit elfe ? », Niall m'envoya une petite cuillerée d'eau sur le visage. J'essuya rapidement et lui promis gentiment de me venger plus tard.
« Tu sais où sont Lou' et Haz' ? D'habitude, ils arrivent ici bien avant nous... »
« Louis avait surement encore un truc secret à faire... Haz' va pas tarder à mon avis »
« Comment ça, un truc secret ? », je ne comprenais pas vraiment et le blond adorait faire durer le suspense pour rien. Et là, ça m'agaçait : j'avais besoin de savoir pourquoi il croyait que Louis faisait des choses en secret.
« Ni' ! Plus d'infos peut-être ? », il s'avança vers moi comme s'il allait me faire une grande révélation.
« Tu ne trouves pas qu'il est bizarre depuis quelques semaines ? Genre, encore plus que d'habitude depuis... Mais il a l'air encore plus renfermé sur lui-meme... Il doit encore avoir des problèmes à la maison, encore. Et il se tait comme toujours. » Je reculai, incapable de savoir quoi dire : c'était soit en rapport avec son frère, ou bien... Mais c'était surement à cause de ce qu'il s'était passé entre nous... Cela faisait 3 semaines et depuis, c'est vrai qu'il était encore moins bavard.
« Zayn ? Tu ne sais rien du tout ? Tu devrai voir avec lui, non ? (Il se souleva un peu de sa chaise et parut encore plus préoccupé) Ils sont là. Et Louis a une tête de déterré. » Je me retourna immédiatement : Harry marchait lentement aux cotés de Louis. Il était vraiment magnifique, comme d'habitude, malgré cette lumière froide de ce temps de merde et cet air triste. Et j'avais juste envie de me jeter sur lui et le serrer fort dans mes bras, quel que soit son problème.
Harry lui donna un léger coup de coude et Louis eut un semblant de sourire. Seul moi pouvait mettre un vrai sourire sur ce beau visage : je le savais. Le bouclé nous repéra et mena leur duo à notre table à moitié vide. Ils s'assirent et Harry commença directement à nous parler d'un de ses projets. Encore un ! Il n'arrêtait jamais, et surtout parce-qu'il avait du mal à se décider. Mais j'étais totalement focalisé sur Louis. Déjà inquiet pour lui. Comme trop souvent depuis quelques mois.
« Lou' ? (Il releva le regard de son plateau et me fixa, attendant la suite) Ca ne va pas ? Tu n'es pas venu hier et on n'a eu aucunes nouvelles, donc... », mais il me coupa d'un mouvement de main. Ne me regardant déjà plus.
« Je ne voulais pas venir. J'étais bien chez moi. Seul. » Louis et moi, on n'a jamais été très tactiles devant nos amis ou en public ; mais j'avais besoin de son contact : j'approchai ma main ; mais à peine l'effleurai-je, il se retira et me foudroya du regard.
« Ne me touche pas, Zayn. Je ne suis vraiment pas d'humeur. » Moment de silence et Harry tenta de détendre l'atmosphère en nous racontant ses petites vacances à Paris avec sa mère et sa petite soeur. Mais je n'écoutais qu'à moitié : j'adorais le bouclé, mais Louis trop silencieux était assez flippant et inquiétant. Les deux autres parlaient donc pendant que j'observais Louis qui ne faisait que manger, sans une fois relever le regard vers moi. Et je voulais le secouer pour qu'il me dise tout, comme avant ; mais je me doutais que ça ne fonctionnerai pas avec lui. On avait surtout besoin de n'être que tous les deux.
J'attendis qu'il ait fini pour lui proposer de l'accompagner jusqu'à son casier, et je sentais qu'il avait failli refuser. Mais mon ami se leva, salua Ni' et Haz' et je l'imita, tous nous retrouvant de toute façon pour le prochain cours.
Dès qu'on quitta la cafét', je l'entraina dans un couloir vide et le bloqua contre le mur. Il ne se défendit pas et ne semblait même pas vouloir qu'on se détache. Ses yeux me fixaient et je savais qu'il voulait que je commence.
« Si c'est à propos de ce qu'il s'est passé entre nous il y a des semaines... Je comprends si tu préférerai qu'on oublie ça. Ca m'irait...donc on fait ça ? » Il m'éloigna un peu de lui, une distance plus respectable pour deux simples amis et regarda le plafond un instant. Cette attente était tout sauf agréable. Et cette petite distance aussi. Je voulais juste...
« Je ne peux pas oublier, Z. (Il n'avait pas l'air dégouté, ou triste...Il était seulement froid, comme trop souvent) Mais je ne veux pas en parler. »
« Ici ? Okay, tu peux passer chez moi ce soir si tu veux : mes parents sont absents pour quelques jours. »
« Je ne veux pas du tout en parler. (Je l'interrogeai du regard, pas certain d'avoir compris) C'est inutile. Je ne vois pas quoi dire : on est amis, non ? »
« Justement ! Ca peut changer des tas de choses ! On doit en parler, Lou'. Il faut qu'on mette les choses à plat... »
« Non, ne dis pas n'importe quoi. On n'est pas obligés de changer quoi que ce soit ou d'en parler. Je ne veux pas parler... » ; et cette fois-ci, il n'était plus aussi froid : il m'avait rapproché de lui et ses mains étaient posées sur mes hanches. Et je voulais tellement plus.
« Je veux bien passer chez toi ce soir, par contre... », et il me fit un de ces sourires... J'avais envie de le dévorer, c'était même un besoin irrésistible. J'avança la tête, mais il me stoppa net.
« Pas ici, Z. Ca va bientôt sonner en plus. Je dois passer à mon casier, aller voir une amie et on se retrouve en cours après ? », et avec ça, il avait disparu, me laissant frustré et pressé de le retrouver seul.
LOUIS POV :
Je m'assis en cours et fis direct semblant d'être concentré dessus ; alors qu'en réalité, je sentais le regard de Zayn sur moi. Et que j'ai des dizaines de trucs dans la tête. Et aucun ne concerne ces foutus maths. J'hésitais à lui rendre son regard, mais ça serait tout sauf malin. Je ne voulais pas être faible, je ne devais pas l'être et surtout pas à cause de mon meilleur ami. Ou plutôt pour lui...
« Mr Tomlinson ? Vous pourriez résoudre ce problème pour nous ? Si l'on ne vous dérange pas trop, bien sur. » Je lâcha un long soupir et le fixa du regard avant de répondre naturellement : « Et vous ? Vous pouvez régler au moins un de mes problèmes ? Je ne pense pas, alors arrêtez de m'emmerder avec vos trucs inutiles. » Il y eut quelques éclats de rire et le prof s'approcha de moi, tentant de paraitre menaçant : « À la prochaine remarque, vous ire dehors. »
« OK » fut ma seule réponse : je ne voulais pas vraiment me foutre déjà dans la merde.
« Lou' ? Qu'est-ce qui t'arrive ? Tu recommences comme quand... », mais je le stoppa net en lui donnant un coup de stylo sur le bras, me faisant sourire.
« Tu t'inquiètes pour pas grand-chose, bouclettes : je vais bien. Très bien. », accompagné d'un faux sourire. Il acquiesça, de nouveau souriant. Je sentais toujours ce regard doré sur moi : Zayn, arrête ça. S'il te plait, arrête. Mais je ne pus que craquer : je me retourna et lui offris un léger sourire, un que j'espérais convaincant. Il m'en fit un véritable, lui : tout chez lui était vrai, réel, sincère et agréable. Et moi, je n'étais qu'une enveloppe vide.
*
« Non, je ne viendrai pas à cette fête de merde. » J'étais pourtant assez clair, non ? Mais l'Irlandais et le Bouclé voulaient me convaincre d'y aller. Mais je détestais vraiment cette fille et je leur répétais cela encore et encore.
« Je ne peux pas aller à l'anniv' d'une fille que je peux pas supporter ! Les gars, vraiment ! »
« Mais... Mais Lou' ! On sort pas beaucoup depuis quelques mois ! On en a tous besoin ! Cette année, c'est la dernière ici et franchement, je ne veux que des bons souvenirs, alors tu viens ! Pas de discussion ! » Niall était vraiment un emmerdeur des fois.
« NON ! Putain... On ira ensemble à la prochaine. Allez-y sans moi : j'aurai juste envie de l'étrangler ». Et je le pensais vraiment : dès que je voyais ses cheveux trop blonds, ses lèvres trop fines, j'avais envie de lui en foutre une. Mais je tentais de rester gentleman... C'était difficile, croyez-moi...
« C'est rien ! On ne l'approchera juste pas ! Zayn ne vient pas, on ne peut pas y aller à deux... », ah, j'avais oublié ce détail. Ca m'intéressait un peu plus là.
« Hum... C'est quand déjà ? » : vendredi soir, me crièrent-ils d'une même voix. Quel idiot d'avoir zappé la date d'un évènement aussi important que l'anniversaire super méga important de la reine Perrie. Rien que son nom était à chier par terre. Je pourrai faire ça chez elle vendredi... C'était une idée, non ? Ca y est : ils étaient partis. Ils étaient à fond dans le sujet de cette fête : moi j'aimais bien ça d'habitude, mais j'avais toujours un peu peur de craquer et de faire des conneries... Même sans alcool, j'en faisais apparemment, donc bon...qu'est-ce que ça changerait ?
« Et toi ? Lou' ? T'es encore parti loin, toi... Les filles ? Y en a une qui te plait ? Ca fait pas mal de temps qu'on t'a pas vu roder autour de l'une d'entre elles... » Je détestais ce genre de questions et j'étais tenté de dire la vérité : non, je n'étais plus puceau, mais comment le dire sans qu'ils ne me harcèlent ensuite de questions indiscrètes. Ca devait rester un secret.
« Non, personne en vue. » Et je pensais m'en tirer de cette manière, mais Niall se rapprocha de moi, les sourcils levés et l'air plus curieux que jamais.
« T'as la gueule d'un mec qui a eu du bon sexe récemment... Tu ne veux pas raconter ? », j'avais envie de lui en coller une. Sérieusement. De quoi il parlait ? J'avais une tête de con, triste et fatiguée. Ca faisait des semaines que je dormais à peine, trop mal depuis... Bref, je ne voulais pas en parler avec lui. Un mec qui prenait tout à la rigolade.
« J'ai une sale gueule, alors dis pas n'importe quoi. Où est Z ? », je le cherchais du regard alors qu'on quittait enfin l'enceinte de l'établissement. Et je me sentais un peu mieux... J'étais un peu contradictoire, non ?
« Je ne sais pas. Lou', tu veux venir chez moi ce soir ? J'ai 3 films cools qui n'attendent que nous, des bonnes bières et même un joint ou deux... », j'étais tenté par la proposition de Bouclettes, mais je rêvais d'autre chose.
« Non, désolé, Bouclé. J'ai déjà des plans pour ce soir. Demain ? », il acquiesça et j'adorais l'attitude d'Haz'. Lui ne m'harcelait pas de questions pour rien, ou pour me gonfler : il savait quoi dire et à quel moment. Et j'étais content de l'avoir comme ami. Une douce main se posa sur mon bras et je savais bien à qui elle appartenait. Il se mit à coté de moi, assez près même. Et sa main restait là, sur moi et j'avais vraiment envie de les envoyer promener et de rester avec lui, seul. Mais je restai juste calme.
« Tu disparais, tu réapparais... Quel est ton secret, Zayn ? », il plaisantait mais mon ami répondit « sérieusement » : « Il faut arrêter les films pour ados, Ni' ! Encore Twilight, j'imagine ? »
« J'aime bien Jacob, moi... », il haussa les épaules et ça me fit rire.
« T''es vraiment trop gay parfois, Ni' ! » dit Harry en rigolant : Zayn se figea mais moi, j'avançais silencieusement.
« Et c'est censé vouloir dire quoi ? Harry, les mecs attirés par d'autres sont normaux, hein ! », je voulais lui dire de se taire. Je ne sais pas trop pourquoi, mais je voulais le faire taire.
« Je disais ça en rigolant, Z ! Je n'ai rien contre eux... »
« Tant mieux parce-que je suis attiré par les mecs. » Il n'avait pas dit ça ? Merde, quel con. Je le détachais de moi et tout ce que je voulais, c'était fuir, très loin. Et ne plus le voir. Nos deux amis s'étaient figés sur place.
« Sérieux ?! Wow...qui est l'heureux élu alors ? », Louis, reste calme, ne le frappe pas. S'il te plait, Z, ne dis rien... Putain, tu réponds, j'te casse la gueule, tant pis pour ton magnifique visage...
« Personne en particulier. Juste...je sais que j'en aime bien quelques-uns. Ne vous inquiétez pas, je ne me jetterai pas sur vous. » Ils rigolèrent tous les trois et moi, je gardais le silence comme seul rempart. Ils discutèrent quelques minutes encore ; puis Niall et Harry nous saluèrent avant de se diriger vers leur rue. Zayn me regardait encore, je le sentais ; et j'étais tenté de mettre mes écouteurs et de ne plus lui parler pendant plusieurs jours. Vous me trouvez ridicule, pas vrai ? Tant pis, je suis comme ça...
« Ca ne va vraiment pas, Lou'... Ca se voit. Dis-moi, parle-moi... C'est ton frère ? Ou bien...ta mère ? », j'avais senti son hésitation et j'appréciais son inquiétude ; mais je ne voulais parler de rien.
« T'as l'heure quand je t'ai dit que je ne voulais pas parler, j'étais sérieux. De rien du tout. » Il se rapprocha et attrapa ma main, je le laissa la serrer quelques secondes, puis m'en détacha.
« Tu veux venir chez moi maintenant ? », je détestais entendre sa voix parfois. Elle me rappelait trop de bonnes choses, de merveilleux souvenirs, des très anciens comme des plus récents.
« Non. Je ne pense pas venir du tout, en fait. J'ai des trucs à faire, j'avais oublié. » C'était faux évidemment, mais je ne voulais plus le voir. Il m'arrêta et on se retrouva face à face.
« Louis, parle-moi. Dis-moi pourquoi tu ne veux plus venir. Meilleurs amis, hein ? Tu te renfermes trop et je peux comprendre, mais... »
« Tu ne peux pas comprendre, parce-que toi, quoi qu'il arrive, tu es honnête et tu n'as peur de rien. » Son regard...putain, et ses mains, plus grandes que les miennes, je les voulais sur moi... Mais mon esprit divaguait, comme trop souvent depuis quelques mois.
« Je ne comprends pas... (Mais il savait très bien et je sus qu'il avait deviné) Tu veux dire... J'ai fait un mini coming-out, c'est ça ? Je... »
« Ne dis rien de plus, par pitié. Je ne veux pas en parler. » Il attrapa ma main violemment, nos doigts s'entrelaçant naturellement. Avait-il complètement perdu la tête ?
« Lou'...mon ange, tu te souviens ? (Non, il n'avait pas osé faire référence à ce petit écart... Je fermai les yeux : peut-être que ce n'était qu'un rêve après tout...) Lou', j'assume juste ce que je suis et ce que je veux. » Je pensais qu'il allais rajouter « moi. J'assume, moi ». « Ouvre les yeux, s'il te plait. Regarde-moi et suis-moi. »
« Non. » J'étais prêt à partir, je le voulais, enfin c'est plutôt ce que je voulais croire. Il gardait sa main sur moi et son autre vint se poser en bas de mon dos et nous rapprocha. C'était un véritable piège et je voulais juste m'échapper.
« Dis quelque chose. Je ne peux pas juste te laisser partir de nouveau. Ca fait trop longtemps et... »
« Tais-toi. Allons chez toi et je te montrerai quel moyen de communication je préfère. » Il resta figé un instant et je pris les commandes : attrapant une de ses mains, je nous guida jusqu'à sa maison.
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