Chapitre 35: Gamble

35- Coup de poker

- JOSH !!! Mon dieu, Josh qu'est ce que tu fais !!!!!

- Tu m'as demandé de te prouver quelque chose non ?

- Oui mais...

- Mais rien, putain.

Sur ses mots il me lache dans le vide et je me sens tomber dans une chute interminable...l'aire me glace les os et la vitesse me paralyse entièrement, je ne peux plus crier, ouvrir les yeux, je ne peux plus penser et je sens mon cœur lâcher complètement...putain c'est ma dernière heure...je vais mourir.

48 heures plus tôt

Cela fait plus de deux heures que nous roulons. Les fenêtres de la voiture sont grandes ouvertes et nous roulons si vite qu'une tornade de vent pénètre l'automobile faisant un bruit assourdissant. Bruit assourdissant qui est tout de même couvert par "Gangsta's paradise" qui résonne si fort que ma jambe se met à trembler lorsqu'elle touche malencontreusement la sortie haut-parleur incrusté dans la portière. Josh est concentré depuis le début de cette virée improvisée, il n'a pas détourné le regard depuis pratiquement deux heures de route, il n'a pas ouvert la bouche, ne m'a donné aucune indication; bien qu'il ne m'en donne jamais, j'ai pensé qu'après la nuit que nous avions passé et maintenant que nous partions tous les deux son comportement allait peut-être changer. Mais non. Il n'en est rien. Rien ne change jamais, son nom est Joshua Dixon et rien au monde ne le changera.
Je ne sais toujours pas où nous allons, j'ai d'abord pensé que nous allions dans un nouvel endroit aux alentours de Brooklyn ou personne ne pourra nous trouver mais nous avons dépassé Brooklyn depuis maintenant longtemps. Alors j'ai ensuite espéré que nous partions pour Los Angeles pour vivre une nouvelle vie et par-dessus tout j'ai espéré qu'il me fasse entrer définitivement dans sa vie. Mon imagination est allé bien trop loin et je l'ai compris lorsque nous sommes passés devant le fameux aéroport de New York. À partir de ce moment-là, j'ai été complètement perdu. Je me suis imaginé toutes les destinations possibles : entrepôts, garage, maison abandonnée, ou peut-être même la plage. Qui sait ? Ce garçon est imprévisible et la phrase qu'il m'a dit quelques heures auparavant me résonne en tête depuis que nous avons quitté la rue de mon lycée : « Maintenant, on se barre là où personne ne pourra nous emmerder.»
Je n'ose pas lui demander la destination de notre voyage, le connaissant un chaleureux "t'occupe" me sera sûrement cracher à la figure. Pourtant au bout de deux heures de route, après avoir dépassé le centre-ville de New York, la banlieue, le quartier résidentiel, l'aéroport, toutes les entrées de métro et enfin le côté industrielle de la ville, et je n'arrive plus à me contenir et je me tourne vers lui pour lui poser la fameuse question qui me brûle la langue.

–Est-ce que tu peux me dire où est-ce qu'on va ?

–Dans mon ancien garage.

Je me retourne et poses la tête contre mon siège, merde, pour une fois il suffisait juste de lui demander. Ce mec est incroyable, lorsqu'on demande on se fait envoyé chier et le jour où on décide de fermer sa gueule pour éviter qu'on nous rabaisse notre caquet, il décide de répondre sans qu'on le supplie et sans faire d'histoire.
Je décide de fermer les yeux quelques minutes n'ayant pratiquement pas dormi de la nuit mais Josh décide de stopper la voiture à cet instant. Je rouvre les yeux et m'aperçois que nous sommes en plein milieu de la route, sur le bas-côté. Je me tourne vers lui un compréhensive.
Je rouvre les yeux et m'aperçois que nous sommes en plein milieu de la route, sur le bas-côté. Je me tourne vers lui et compréhensive.

– Euh, qu'est-ce qu'on fait ?

- Il faut que j'pisse. Dit-il nonchalamment avant d'ouvrir la portière et de sortir.

Il descend sur la parcelle de pelouse couverte de toutes sortes de déchets et se met dos à le voiture. Géné, je n'attends pas ni une ni deux pour détourner la tête, la plus grosse gêne dans tout ça ne serait pas de le voir en train de faire son besoin mais plus qu'il me surprenne en train de le regarder. Quelques secondes plus tard il est remonté dans la voiture et le contact est mis en route pour continuer notre chemin.
Je regarde avec une ennuie le côté de la route, nous longeons des forêts qui s'étendent à perte de vue, certains arbres sont déracinés d'autres sont tombés certainement à cause d'un orage trop puissant et encore d'autres sont nus.
Puis après plusieurs longues minutes, des minutes beaucoup trop longues à mon goût, nous croisons un grand panneau affichant fièrement en lettres quelque peu abîmées mais tout de même blanches : « Welcome to Kingston, New York. »

Kingston... cette ville que j'adore temps, comment neige pas deviner que nous allions là-bas. Combien de fois ai-je fait cette route avec mon père, Ma mère, et mes frères et sœurs ? Je me souviens des moments où je menacé mon père de sauter par la fenêtre si les jumeaux arrêtait pas de se chamailler et les moments où ma mère nous envoyer de quoi manger pour nous calmer. C'est la ville de mes vacances, la ville de mon enfance, la ville dont je rêve lorsque je trouve que New York est trop bruyante, trop mouvementée.
Kingston, c'est la ville dont tout le monde rêve, du moins, ceux qui aime le calme, la sérénité et qui n'ont pas besoin de grand chose pour des vacances.

Après avoir vu ma maison, plusieurs de mes amis se sont amusés à s'imaginer nos destinations durant les grandes vacances. Certains nous voyez partir aux Bahamas, aux Caraïbes en croisière, à Miami, à Paris ou d'autres grandes villes qui font rêver. Pourtant mon père n'a jamais été très fan des visites ni de la plage, lui ce qu'il aime c'est les petites villes très calme et reposante, nous transmettant à nous aussi ce rejet pour le bruit, les grandes villes et la mer.
Kingston est le genre de ville dont les rues ressemblent fortement à la magnifique rue de Little Italie et dans les immeubles s'apparentent plus à la ville de Venise, tous les immeubles sont collés les uns aux autres chacun de couleurs différentes.

- C'est à Kingston qu'on va ?

- Oui.

Je hoche de la tête heureuse de savoir que nous nous rendons dans un endroit que j'affectionne particulièrement.

Lorsque la voiture s'arrête, je tourne la tête pour savoir où nous allons nous trouver durant un temps qui apparement est indéfini.
A ma droite se trouve une grande porte de garage grise très sale.

- C'est la ?

- Oui, descend.

Je défait ma ceinture essayant de deviner ce qui pourrait se trouver à l'intérieur mais rien ne me vient.
Je sors de la voiture et suis Josh qui se dirige vers la porte. Il se baisse et rentre une clef dans la petite serrure qui frôle le sol avant de remonter le portail en fer et se la faire claquer dans un bruit assourdissant qui résonne dans toute la ruelle déserte.
Je fais de pas en avant et m'arrête net lorsque je me rend compte que je me trouve dans le même garage ou deux personnes ont été tués après avoir essayé de nous kidnapper.
Je ne veux pas revivre cette scène horrible, pourtant rien ne stoppe les flash back qui me revienne en mémoire, le premier homme mort sur sa chaise devant moi, l'autre agonisant une balle dans la jambe et la fille...Amanda en pleurs...ses cris, je ne les oublierai jamais. Ces cris de souffrance, de peine, de détresse. Personne ne mérite ça, pas même mon pire ennemi.
Je recule malgré moi et me dirige vers la voiture.

- Qu'est ce que tu fais putain ?

- Je ne veux pas rester ici. Je souffle hors de moi. Je ne veux pas séjourner dans un endroit où le sang de deux personnes à couler.

- C'est pas la que tu vas rester, c'est a l'étage...et puis c'était pas le sang de deux personnes seulement. Marmonne t-il dans sa barbe, agacé mais aussi moqueur.

Je me retourne et l'interroge du regard.

- C'est la haut qu'on va. Dit-il me montrant une trappe au plafond avec sa tete.

J'essuie mes larmes et retiens celles qui menacent encore de couler.
Des que je suis rentrer, le même bruit assourdissant du portail retentit avant de s'achever dans un claquement. J'entend la clef qui tourne dans la serrure et ne peut m'empêcher de regarder le sol le temps que Joshua arrive. Il n'y a pas une trace de sang, juste un sol en pierre gris plus ou moins sale comme si, rien ne s'était passé depuis le début.
Des qu'il arrive à ma hauteur, je lache le sol du regard...ou est ce ton va, mon cœur bat la chamade. Il attrape la hence et la tire faisait descendre un escalier du plafond. Des que l'escalier à touche le sol, il n'attend pas une seconde et monte, je déduis rapidement qu'il faut que je le suive et monte les marche de cet escalier très raide essayant de ne pas tomber en ratant une marche.
Lorsque j'arrive en haut, je ne peux m'empêcher de lâcher un soupir de soulagement. Tout ce que je vois le soulage...tout. La pièce est vraiment petite mais chaleureuse contrairement à ce qu'on pourrait penser. Un studio possédant un lit double orné de draps beige se trouvée contre l'angle du mur, au dessus de celui ci se dresse une horloge en bois trois fois plus grande qu'une horloge murale classique. Derrière une petite table marron meuble l'espace vide, il y a quatre chaises qui l'entoure et juste à côté de trouve une cuisine ouverte avec un plan de travail minuscule et deux meubles accrochés au dessus de celui-ci. Je ne dis pas un mot et fait le tour de la pièce du regard plusieurs fois ne manquant pas de remarquer une porte au fond de celle-ci et un tourne disque posé par terre entouré de plusieurs 45 tours.

- Combien de temps on va rester ici ? Je souffle me tournant vers lui.

Je suis surprise lorsque je vois que son regard est posé sur moi, lui qui d'habitude ne me regarde jamais.

- Le temps qu'il faudra.

La réponse est vague mais je m'en contente.

- Bien...je vais prendre une douche. Souffle t-il pour lui même.

- Est ce qu'on a quelque chose de prévu aujourd'hui ?

- Non.

- Je me repose dans ce cas.

Il ne répond pa et se dirige vers la porte du fond qui doit donc être la salle de bain.
De mon côté de m'écroule sur le lit épuisée et ne met pas dix secondes avant de m'endormir profondément.

- Merde !!!

J'ouvre les yeux en sursautant et me redresse. Josh est dans la cuisine l'air désespéré, la main sous l'eau.
Je me lève et me dirige vers lui en baillant et en me frottant les yeux énergiquement.

- Ça va ?

Il ne répond pas et éteint le robinet. Je vois alors sa main toute rouge puis une casserole encore fumante par terre. Bien...il s'est brûlé.

- Qu'est ce que tu veux faire ?

- Des pâtes, j'ai faim.

- D'accord, vas te soigner je vais m'en occuper.

Je ramasse avec précaution la casserole et verse toute l'eau restante dans l'évier, une vapeur d'eau opaque en sort...ça va pas le réussir cette brûlure. Je remplie à nouveau la casserole et la pause que la plaque chauffante. J'allume le gaz et attend qu'elle boue.
Il n'est toujours pas sortie de la salle de bain, j'en profite pour me diriger vers le tourne disque, je fouille dans le 45 tours avant de trouver la perle. "Thriller" de Michael Jackson. Je n'essaye pas de trouver autre chose et l'enclenche direceement essayent de me rappeler ses gestes que faisait mon père avec son vieux tourne disque qu'il utilisait pour les grandes occasions lorsque j'étais petite.
Les premières notes de "Wanna be startin' something" résonnent dans la pièce. Je suis directement entraînée dans cette chanson que j'affectionne particulièrement et me dirige d'un air enjoué dans la cuisine pour mettre le sel et le poivre dans la casserole.
Une fois que l'eau bout, je met la dose de pâte connaissant son appétit sans compte que j'ai une faim de loup. Je remue énergiquement pendant quelques secondes, bougeant de droite à gauche sachant que je ne sais pas danser du tout. Le manque de coordination entre mes mains et mes pieds se fait ressentir de suite. Lorsque j'étais petite, la danse était ma bête noir, tout était une bonne raison pour louper le trimestre de danse en éducation physique: des règles qui durent trois mois, un oubli de tenue, une jambe cassée, une dépression...
L'idée de devoir danser devant toute la classe une chorégraphie durant le cours finale me paralysé, je ne fermais pas l'œil de la nuit durant toute la semaine appréhendant ce moment cauchemardesque pour moi.
Toutes les filles étaient folles de joie à l'idée qu'elles puissent enfin se déhancher pendant un trimestre entier, et moi je passais l'année entière à penser à ce moment désastreux et aux excuses que j'allais pouvoir sortir pour l'éviter.
Seulement, quand la musique vous entraîne, que votre jambe ne sois en rythme ou que votre bras fasse n'importe quoi même si dans votre tete vous êtes sur de faire un geste cohérent, on en a plus rien à foutre. J'en ai plus rien à foutre, comme le soir ou j'avais un peu trop bu et je m'étais mise à danser au dessus de Matt, c'est la musique qui prend le dessus sur le non savoir faire.

Je continue tout de même de danser un sourire aux lèvres lorsque des images de la nuit passée me viennent en tete. Je me vois à cheval sur ses genoux, sa bouche contre la mienne, ses mains parcourant mon corps et je me demande encore si c'était un rêve ou si c'était bien réel...c'était tellement magique...sûrement insignifiant pour lui mais magique.
Je tourne sur moi même et m'arrête net quand je le vois dans le salon, appuyé contre la table carrée, heureusement pour moi il ne me regarde pas, il est concentré la tete dans son téléphone et vu la manière dont il le tient, je mettrai ma main à couper qu'il est en train de jouer.
Je m'approche de lui discrètement et passe la tete au dessus de son téléphone. Bingo ! C'est un jeu de cartes. Il ne détourne pas le regard et reste concentré. Quelques secondes plus tard, un écriteau en or apparaît sur l'écran en affichant "victoire". Je regarde Josh qui souris en coin satisfait d'avoir remporté la partie.
Puis l'image d'après prend place et en haut à droite de l'écran est inscrit "Poker Game" en rouge.
Je n'ai jamais su jouer au poker, mon père nous interdisait tous jeux pouvant impliquer de l'argent nous expliquant que ça devenait comme une drogue et quon risquait de se retrouver seul et faucher. Alors nous ne nous sommes jamais intéressés à ça, plus par peur que par manque d'envie, une peur de se faire recarder par notre paternel.

- Qu'est ce qu'il faut faire ? Demandé-je doucement ne voulant pas le déconcentrer dans la nouvelle partie qu'il vient d'entamer.

- Gagner.

Je lève les yeux au ciel et attend une vrai explication...j'attend, encore et encore, c'est au bout de trois tour de table que je comprend qu'il ne m'expliquera pas. Je vois ses cartes, et les endroits sur lesquels il appuie, puis le montant augmente peu à peu avant d'afficher "tapis".
Bon...je ne comprend pas. Je décide donc de retourner à mes pâtes qui sont déjà cuites. Je les verses dans une passoire, enlève toute l'eau et met le tout dans un saladier puis ouvre les placards pour chercher une sauce ou quelque choses pour que les pâtes ne restent pas nature...tout et vide, il y avait un paquet de pâte et ...dans se placard peut être que...voilà !! Une bouteille d'huile d'olive. Je verse un peu d'huile avant de mélanger et pose le tout à table lâchant un fier "à table".
Josh s'assoie concentré dans son téléphone, il enroule les spaghettis autour de sa fourchette et fourre le tout dans sa bouche, toujours la tete dans l'écran, il mache pendant une seconde et puis d'un coup, il relève la tête l'air étonné et avale tres bruyamment sa bouchée. Il me fixe un sourcil levé l'air complètement dégoûté.

- Mais c'est degueulasse. Lâche t-il horrifié.

Je le regarde une seconde avant de pouffer, en même temps on ne peut pas faire grand chose avec un paquet de pâte et de l'huile. Je continue de rire regardant ses yeux chercher sûrement de l'eau ou quelque chose pour passer le goût du festin que je viens de lui servir.

- J'ai fais avec les moyens du bords. Dis- je en riant de plus belle.

Il se lève rapidement et se sert un verre d'eau du robinet, avant de le boire d'une traite comme s'il n'avait pas avalé une goutte d'eau depuis trois jours. Il revient s'asseoir et prends son portable dans les mains, il fronce les sourcils et lache un "et merde", je comprend qu'il a du perdre la partie puisqu'il a arrête de jouer.
Il verrouille l'écran et s'enfonce dans sa chaise.

- On va manger dehors... souffle t-il.

- D'accord.

Aussitôt, il se lève et ouvre la trappe qui se trouve au sol. Il descend et je le suis sans oublier de prendre ma veste. Il n'y a que lui pour sortir juste avec un sweat shirt alors qu'il fait un froid de canard dehors.
Je passe rapidement dans le garage évitant tout contact visuelle avec cette pièce tandis que le plus attirant des criminels ouvre la porte crasseuse du garage. Je sors le plus vite possible et ouvre la portière de la voiture avant de m'engouffrer dedans, des qu'il fait nuit, il suffit de deux seconde dehors pour vous glacer les os. Le froid est terrible, sauf quand le soleil est la pour nous réchauffer comme cette après midi.
Il allume le chauffage et démarre, directement la radio se met en route et nous tombons sur une musique que je ne connais pas mais qui est assez entraînante.

- C'est quoi la matière la plus difficile ?

Étonnée de cette question, je me tourne vers lui et l'observe attentivement, son regard bloqué sur la route, il est toujours aussi inexpressif.

- Matière scolaire ?

Il acquiesce.

- Physique.

- Alors...commence t-il, le poker c'est tres simple. C'est comme tricher a un contrôle de physique. Si tu parais suspecte tu te fais gauler, si non, le prof n'y verra que du feu. C'est le principe du poker.

- Qu'est ce qu'il faut faire pour gagner.

- Il y'a des combinaisons plus ou moins importants, chaque tour de table, tu dois miser, chaque joueur mise quand c'est son tour. Plus tu as une bonne main, plus tu mise, à part si tu décide de bluffer pour faire abandonner ion adversaire.

- Les combinaisons c'est quoi ?

- Je te montrerai.

Mon cœur bat la chamade. Je suis en train d'avoir une discussion normale avec Joshua Dixon. C'est tellement bon...à chaque mot qui sort de sa bouche, j'ai l'impression que son souffle me caresse tout le corps alors qu'il ne me touche même pas. C'est une expérience aussi intense que toutes ces choses qu'on ne vie qu'une fois...la première phase de séduction avec un garçon, la sensation qui nous prend et nous paralysé avant un saut en parachute, le premier baiser, la première fois tout simplement...tout ce qui est "premier" est intense.

- Si ton adversaire te suit lorsque tu mise tout l'argent que tu as, on montre nos cartes, cest à ce moment que tu vois si il à bluffer et si tu as gagné. Si sa combinaison de cartes est plus importante que la tienne tu perds.

- Tu es fort ?

- Plus fort que certains, moins forts que d'autres.

Je souris légèrement repensant que j'ai lu dans le dossier du détective qu'il était la meilleur. Le meilleur dans tout...le meilleur à mes yeux, peu importe ce qu'il fait, le meilleur des meilleurs.

Nous arrivons dans le centre ville que je connais si bien et il ralentit la voiture lorsque nous arrivons devant une pizzeria, il se gare rapidement et sort la clef du contact. Je descend et rentre rapidement dans le restaurant, lorsque je me retourne, je le vois encore dans la voiture, la main dans la boîte à gant...non...qu'est ce qu'il fabrique... j'espérais passer une soirée au calme, pour une fois que j'ai le droit a ça...c'est tellement rare, ce n'est jamais arrivé...une soirée entière avec lui, plus à l'écoute que d'habitude, attentif...j'ai besoin de ça. Il n'y a que moi et lui ce soir, plus d'histoire, plus de parents, plus de meilleur amis, plus d'associés ni de mauvais coup. Juste Josh et moi, assis dans un restaurant parlant de tout et de rien...enfin j'espère que ça continuera ainsi. J'espère que ce qu'il a prit dans cette boîte à gant, peu importe ce que ça peut être, ne sera dans sa poche que par pure précaution.
Il descend de la voiture et rentre dans la pizzeria avant de faire signe au serveur qui vient nous rejoindre la ou je me suis assise.

- Bonsoir, vous désirez ?

- Une pizza champignon-olives.

- Pour vous ce sera ? Demande le serveur en se tournant vers moi.

- Des pâtes carbonara sil vous plait.

- C'est noté, des boissons ?

- Un coca. Lance Josh l'air agacé.

- De l'eau. Enchaîné-je avec un sourire d'excuse au serveur.

- Parfait je vous amène ça.

- Merci.

Le serveur fait demi tour d'un pas pressé et je me tourne vers Josh qui joue avec sa serviette.
J'attend qu'il parle, peut être de ce qui s'est passé hier soir, de son poker, de ce quon va faire maintenant...j'ai besoin de sortir de ce flou constant, de savoir où nous allons, pourquoi, comment, quand...cest si important.
Sous son silence je décide de poser la question.

- Qu'est ce qu'on va faire Josh maintenant ?

Il redresse la tete, me regarde pensif une seconde avant de fourrer sa main dans la poche de son sweat. Je m'enfonce dans ma chaise me demande ce qu'il va sortir. J'espère qu'il n'y a pas de drogue ou qu'il ne va pas passer un coup de fil qui ferait changer les choses.
Peut être que j'aurai du me taire.
Je regarde fixement sa main et c'est au moment où je la vois ressortir avec des cartes dans les mains qu'il me répond.

- Un poker.

Je comprend alors que c'est ça qu'il cherchais dans sa boîte à gant.

- Tu vas m'apprendre ?

- Si tu reste proche de moi jusqu'à ce que tout ça soit terminé, tu dois savoir jouer.

Je le regarde tristement, je ne veux pas rester jusqu'à ce que tout soit terminé, je veux rester jusqu'à la fin...pas la fin de se bordel, la fin de ma vie tout simplement...enfin, ce n'est pas si simple que ça je le sais mais je ne désire rien d'autre depuis plusieurs mois.
Il pose le paquet de carte au centre de la table et se met à parler très calmement, il faut que je rende l'oreille pour pouvoir entendre ce qu'il me dit.

- Il y'a plusieurs sortes de poker mais le seul qui est joué ici c'est le Texas Hold'em. Il se joue avec cinq cartes sur table et deux dans tes mains. Au premier tour il y'a trois cartes sur la table puis à chaque tour on en rajoute une jusqu'à ce qu'il yen ai cinq. Des que les cinq sont sur la table on ne fait que miser jusqu'à ce qu'il n'en reste qu'un ou qu'il n'y ai pas d'argent...tu suis ?

Je le regarde déboussolé essayant de me répéter tout ce qu'il vient de dire puis acquiesce calmement attendant la suite.

- Bon...il prend les cartes dans sa main, maintenant, je te montre les combinaisons.

Il dépose devant moi les cartes alignées les unes après les autres.

- La combinaison la moins forte c'est la carte, en gros, tas rien. Si tout le monde à une main de merde sans rien, celui qui a la plus haute carte gagne.

Je l'écoute attentivement pendant plus de vingts minutes, il me montre au fur et a mesure toutes les combinaisons possibles, de la carte jusqu'à la quinte flush royale, passant par la paire, les deux paires, le brelan, la quinte, la couleur, le full, le carré et la quinte flush.
J'essaye d'assimiler tout ce qu'il m'expliquer, comment bluffer, combien miser et a quel moment, tout ce qui peut faire de nous un bon joueur de poker.

- La règle la plus importante est simple Angie, tu déstabilise l'adversaire. Tu peux avoir les cartes les plus à chier, déstabilise le, rentre lui dedans, provoque le...il perdra à coup sûr.

- Et voila pour vous ! Une pizza olives champignons et pates carbonara pour mademoiselle. S'écrit le serveur en posant joyeusement les plats sur la table.

Josh range les cartes et n'attend pas ni une ni deux pour dévorer sa pizza. Heureusement que nous sommes venu ici, à cette heure si nous serions sûrement en train de crever de faim. À vrai dire à cette heure si, j'aurai pu être en train de faire tellement de choses différentes si je n'avais pas pris ce chemin, si le destin avait décide de m'emmener autre part.
J'aurai pu être avec Matt en train de travailler ou de boire des jus de fruits à une fête.
Si je n'avais pas essayé de chercher Matt lorsqu'il avait disparu, si j'avais décidé d'écouter l'explication du proviseur, je serai sûrement chez moi à table avec mes parents ou dans ma chambre en train de travailler.
Si je n'avais pas ramené le classeur chez Josh, je serai dans ma chambre enfermée sans téléphone, à attendre patiemment que la colère de mon père passe, à penser à Josh.
Mais par dessus tout, si tout ça n'était pas arrivé que le destin avait décidé de m'épargner ça, sans Matt, ni Josh, sans déménagement il y'a plusieurs années, je ne sais pas ce que je serai en train de faire, mai je sais pertinemment ce que je ne serai pas en train de faire. Je ne serai pas en train de souffrir, je ne me lèverai pas tous les matins sans savoir de quoi la journée serait faite, je ne serai la en train de me morfondre parce que l'homme dont je suis folle est incapable d'éprouver quoique ce soit envers qui que ce soit. Je ne serai pas en train de chercher n'importe quel moyen pour me retrouver proche de lui.
J'aurai sûrement une vie plus simple...mais jamais je ne voudrai faire de retour en arrière, j'aime cette vie plus fort que n'importe quelle vie que j'aurai pu avoir. Le tournant qu'elle a prise ma fait prendre conscience que la vie n'est rien sans émotions, sans prise de risque, la vie toute tracée est un gâchis, ce n'est pas la vie, c'est une mort anticipée.

- L'addition s'il vous plaît !

J'avais ma dernière pâte alors que j'ai passé le repas entier à réfléchir, Josh a déjà finit depuis longtemps et il est apparement pressé de rentrer. Ou peut être qu'il ne veut croiser personne susceptible de l'avoir déjà vu faire quelque chose d'illégal. Bien que tout soit illégal sans aucun doute.
Le serveur apporte l'addition et nous quittons la pizzeria dans la minute.
Le beau brun met le contact en route, retrousse les manches de son pull noir laissant paraître ses tatouages dont la signification m'est toujours inconnu. "Wake me up" de Avicii essaye de se faire entendre dans le fond des hauts parleurs. Le paroles ma font rire intérieurement, combien de fois ces derniers j'ai essayé de me mettre des baffes pour me réveiller de toutes ces choses étranges qui se produisent.
Josh ouvre la fenêtre et je m'enfonce dans ma doudoune, la fermant complètement, je dois sans aucun doute ressembler au personnage emblématique de l'entreprise de pneu "Michelin" mais le froid me glace trop pour faire dans l'esthétique maintenant.
Il lache le volant, tourne la tête et allume une cigarette avant de la mettre dans sa bouche, l'odeur me rentre dan les narines et j'essaye de ne pas respirer par la bouche pour éviter de tousser. Si mon père voyait ça...il sauterai au plafond.

Ton père n'est pas la, plus maintenant, tu l'oublies.

Ma conscience à une fois de plus raison et meme si cette pensée ma rend triste, j'essaye den faire abstraction.
Je ne cesse de regarder Josh fumer sa cigarette et chaque fois qu'il inspire et relâche la fumer, mon cœur s'affole, tous ces faits et gestes m'attirent, me font l'aimer encore plus. Tous ces gestes, le rendent unique, Joshua est unique par sa vie, son passé, sa façon de faire, de parler, de réfléchir...Dieu a créé une exception, une combinaison de tout ce qui est parfait et tout ce qui est imparfait. Il a mit les plus grosses qualités et les plus gros défauts dans la même personne...
La nature doit rétablir des choses et a tout ce qui est surnaturel. Chaque chose trop puissante, trop importante, trop hors du commun possède un opposé pour égaler les plateaux dans la balance. À chaque défaut aussi extrême qu'il puisse être, existe une qualité qu'on doit travailler pour rééquilibrer la balance.

La tatoué se gare et descend, je le suis et monte rapidement dans le studio, j'enlève mes chaussures et m'écroule sur le lit. À deux doigts de m'endormir à nouveau, je sens un poids faire pression sur le matelas, j'ouvre les yeux et vois Joshua les cartes dans la main, en train de les mélanger.

- Tu me montre que tas compris. Souffle t-il.

- Main...maintenant ? Bégayé-je embarrassée de me ridiculiser devant son savoir faire dans ce jeux.

- On a pas cinquante ans.

- Bien...

Je me redresse et m'assois en tailleurs fasse à lui. Il continue à mélanger les cartes et me regarde sombrement.

- On va faire combien de partie ?

- Jusqu'à ce que tu sache jouer comme il faut...

- Mais ça va nous prendre des heures. Protesté-je.

- Tu iras vite.

- Comment tu peux savoir ?

- J'ai la solution pour que ta volonté te donne les moyens de te dépasser.

- Ah...et c'...c'est quoi la solution. Demandé-je parlant de moins en moins fort.

- On intègre un jeux dans le jeux.

- Quel jeux. Murmuré-je cette fois ci.

Il rapproche sa tete de la mienne et me temps le paquet avant de me faire part de son idée complètement déroutante mais...putain tout autant motivante.

- Tu me demanderas ce que tu veux à chaque partie que tu gagne, je serai obligé d'y répondre...en revanche, si je gagne, je fais ce que je veux de toi...

〰〰〰〰〰〰〰〰〰〰〰〰〰
HALLELUJAH ! HALLELUJAH !!!
Voilà tout le monde, ça fait un an que je n'ai pas publié et aussi fou que ça puisse paraître un an que je n'ai pa écrit. J'ai laisse le temps passer, j'ai été prise par tellement de chose, je n'ai pas eu le temps de respirer et ma vie a prit un tournant auquel je ne m'attendais vraiment pas. Mais je suis en vie et tout va bien ! Alors voilà même pour ce nouveau chapitre j'ai eu du retard parce que la moitie du chapitre s'est effacé et il ma fallut une grande force mentale pour tout recommencer mais j'ai réussis et je viens de finir.
Sans vous mentir apres un an sans écrire, chaque fois que je repensais au moment où j'allais reprendre, j'avais une boule au ventre parce que je ne savais pas si j'allais changer de style d'écriture, en fait je ne savais pas si j'allais encore savoir écrire et je ne le sais toujours pas, donnez moi vos avis, dites moi si quelque chose à changer si c'est mieux moins bien ou pareil.
Je tiens à dire bienvenu à tous ceux qui viennent d'arriver ou vont arrives, tous les nouveaux lecteurs que j'ai eu durant ces un ans, et merci à tous ceux qui ont prit de mes nouvelles qui m'ont porte de l'intérêt à moi et a la sûre de l'histoire, à ceux qui mettent des commentaires à mourir de rire, et merci à vous tous de donner tant d'importance à ma passion.
C'est exceptionnel, vous êtes exceptionnel et je suis pressée de continuer à vous faire rêver parce que vous me faites rêver en retour.
Merci merci je vous aime d'un amour fou, le prochain chapitre avant le 25 décembre ne vous en faites pas et le suivant la 25 si je peux, j'essayerai aussi d'en mettre un le 31 histoire de vous souhaiter une bonne année.
Merci encore
Je vous aime !!
Bonne lecture à tous !!!!
JustBreathe55💋

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