Chapitre 34: Logan King
34- Logan King
Rien n'est plus satisfaisant sur terre que d'obtenir une chose que nous avons chérie, espéré, rêvé et voulu du plus profond de notre âme.
Pourtant, cette satisfaction n'est jamais seule très longtemps. Elle est toujours accompagnée de l'angoisse. L'angoisse que cette chose ne soit qu'un rêve ou ne soit qu'éphémère.
Pour la première fois depuis tant de mois douloureux, je me réveille submergée de satisfaction mais angoissée que ce réveil me fasse chuter vers la triste réalité, sans parachute, ni précaution, pour que je finisse par m'écraser misérablement.
Les indénombrables rayons du soleil éclairent la chambre tel une multitude de rayons laser.
Je cligne plusieurs fois des yeux afin de cou plus clair. Vu l'éclairage qui orne la chambre, je devine facilement qu'il ne doit pas être plus de six heures du matin. Ma nuit n'a pas été l'une des plus reposante. Bien au contraire, jai passé la première partie à essayer de quitter ma maison en douce pour déposer ce foutu dossier, la deuxième dans les bras de Josh... Les bras de Josh. À cette pensée, un pincement me prend au ventre et se reprend dans tout mon corps. Des flashs qui m'emplissent de bouffées de chaleur m'embrument l'esprit et je suis obligée de me mordre la joue sans ménagement pour bien être sûre de ce que j'ai vécu. Mais lorsque je me retourne et que j'aperçois mon Dieu vivant dormir à poing fermés à côté de moi, je détend ma mâchoire n'ayant plus besoin de preuves plus concrètes que celle-là.
J'ai passé la troisième partie de ma nuit à essayer de comprendre les derniers mots de Josh avant qu'il ne s'endorme profondément sur mon corps frêle. Les mots fatales lâchés au moment fatidique que moi, Angie Levis, encore vierge s'apprêtait à passer avec l'homme qu'elle aime depuis de longs mois.
"Je ne peux pas".
Comment réagit face à une telle révélation ? Depuis quand un homme refuse de coucher avec une fille ? Surtout lorsque celle-ci est haletante sous son corps et receptive à chacun de ses frôlements. C'est la fille qui refuse habituellement, parce qu'elle a peur que ce ne soit pas le bon ou elle a tout simplement peur de perdre son innocence. Pourtant cette nuit c'est lui qui a tout arrêté lorsque je demandais qu'il me fasse ce qui m'a toujours effrayé. Ce qui m'a tenu loin des garçons pendant tant de temps, ce dont mon père a réussi à me dégoûter. Lui, qui a toujours tout fait pour que je n'ai pas de petit ami tant qu'il ne l'aurai pas décidé.
Mon père a toujours tout fait pour que je sois effrayée des hommes. Plusieurs de ses paroles me reviennent en tête. "Un garçon qui te parle à quelque chose derriere la tête, toujours."
"Tu n'a pa le temps de lui ouvrir ton cœur qui t'a déjà mise dans son lit pour ensuite te jeter et te traiter de salope aux yeux de tous."
"Les garçons de ton âge violent ton esprit pour ensuite te violer toi !"
Toutes ces phrases pour m'éloigner des hommes jusqu'au jour où il me présentera le gendre parfait. Coiffure parfaite, habillé comme mon père avec le même métier que mon père et son même état d'esprit.
Je refuse catégoriquement de me soumettre au proverbe qui dit que toute fille se marie avec son père.
Néanmoins, tout son travail à été réduit à néant par Joshua Dixon. Toutes ses valeurs qu'il m'a ancré dans la tête ont été jetées, broyées et recyclées en quelque chose qui brouille et s'oppose à ce que j'ai toujours appris.
Pourtant, cette nuit a ete mon plus gros chamboulement. Matt m'avait dit que tout ce qu'il voulait était me baiser pour ensuite se servir de moi pour son argent. C'est faux et une part de moi aurait voulut que le fait qu'il me veuille dans son lit soit vrai. Je ne serai pas habitée par une peur bleue alors que le soleil se lève tout juste. Peut être qu'il s'est rendu compte qu'il était en train de faire une bêtise. Peut être qu'il a changé d'avis. Ou peut être qu'il est tout simplement toujours Josh Dixon, le garçon lunatique qui m'embrasse comme s'il avait besoin de moi pour respirer et pour me jeter la minute d'après.
La boule présente au creux de mon estomac ne fait que grossir et se dirige peu à peu vers ma gorge. Et si c'est ça qui s'est passé cette nuit ? Une énième fois ? Je refuse de vivre ça encore et encore. La chute me sera fatale. IL faut que je quitte le studio tout de suite et que j'aille directement à l'école avant que mon père ne sy pointe. S'il arrive avant moi, il saura que je n'ai pas passé la nuit à la maison.
Je passe ma main sur le draps dans lequel je me suis enroulée cette nuit et le retire délicatement observant Josh du coin de l'œil. Je me redressse et pose les pieds sur le sol en baillant. Je n'ai pas dormi deux heures. Cette journée va être pénible aussi bien moralement que physiquement. Je me suis laissée bernée encore une fois. Je suis pire que l'enfant qui se fait punir et qui recommence quand même la bêtise. Je suis celle qui a reçu les coups mais qui fais abstraction de ses blessures. J'y retourne et je replonge inlassablement.
Lui qui me dit qu'il finira par me tuer. C'est peut être de cette manière qu'il s'y prendra pour moi...
Me jeter, me rattraper, me jeter, ma rattraper. Mon père m'a si souvent dit que l'état se santé d'une personne reflète son état mental.
Combien de personne ai-je vu à l'hôpital de mon père se rétablir d'une maladie censée être incurable grâce à leur mentale d'acier. Alors que d'autres avec une maladie beaucoup moins grave n'arrivaient pas à se relever. Il faut que je me reprenne, que j'arrête de réfléchir et que je m'en aille rapidement. Je me lève complètement mais rattrape le drap contre moi vivement des que je me rend compte que je n'ai pas de soutient gorge. Je me lance alors à moitié nue enroulée dans un pauvre drap à la recherche de mes habits.
Je retrouve mon leggin au pied du lit. Des que je l'aperçois, des images brûlantes de ce qui est arrivé quelques heures plus tôt me frappent l'esprit. Josh, debout au pied du lit, plus virile qu'il ne l'a jamais été en train de me mettre à nu dans les deux sens du terme.
Je le rattrape rapidement et le balance sur mon épaule pour trouver mon gros pull d'hiver gris proche du canapé. La, encore une fois je me vois assise sur lui, à bout de souffle pendant qu'il m'enlève le seul haut qui me couvre, ses yeux rivés sur mon corps...Mon dieu.
Il ne manque plus que mon soutient gorge. Je le cherche partout des yeux mais m'arrête net lorsque je le vois dépasser sous le ventre de Josh.
Merde ! Oh non merde merde merde ! Je fais un pas vers lui mais me ravise. Je ne dois pas le réveiller, tant pis pour le sous vêtement.
Je me dirige vers la porte sur la pointe des pieds. Je pose ma main sur la poignée de la porte que j'ouvre dans un grincement qui me fait retenir mon souffle.
J'ouvre doucement la planche de bois et commence a sortir.
- Ou tu comptes aller comme ça ? Gronde la voix encore ensommeillée de Josh.
Je pivote d'une traite et le regarde un sourire gêne sur le visage. La tête toujours enfoncée dans l'oreiller, il me regarde sévèrement.
- Je dois aller en cours...
- Tu bouges pas ton cul d'emmerdeuse d'ici.
J'ouvre la bouche pour riposter mais il me coupe.
- Compris princesse ? Demande t-il plus sous forme de conclusion en me fixant avec insistance.
Son autorité me fait refermer la bouche et je le regarde avec incompréhension. Comment peut-il me parler comme ça apres ce qu'il sest passe cette nuit.
Au fond je ne suis pas étonnée plus que ça mais son agressivité envers moi me surprendra toujours.
- Il faut bien que j'aille en cours.
Je l'entend souffler d'exaspération et se passer la main nerveusement dans les cheveux.
- J'ai dis non Angie. Ne me le fais pas répéter dix fois je vais perdre patience.
Je souffle d'agacement et le fixe, le regard plein de reproche.
- Bon alors est ce que monsieur permettrai que je fasse le petit déjeuner ? Ou je dois rester au lit ? À moins que tu préfère m'accrocher un bracelet au pied ?! Histoire de savoir où je me trouve ! Finis-je par lui dire haussant le ton de plus en plus.
Il me regarde sérieusement un sourcils lève. Sous son silence je lâche un cris d'exaspération ridicule mais soulageant et pars dans la cuisine.
Il va me rendre folle ! Qu'est ce qu'il me veut ? Qu'à t-il dans sa tête ? Peut être qu'il a changé d'avis. Nos étreintes ont du lui faire reprendre du poil de la bête et il est redevenu le Josh qui ne lache pas son objectif de vue. Me voila a nouveau coincée entre ses griffes. IL ne veut plus me laisser partir et dans un sens...ça me plait bien. J'ai à nouveau une excuse pour rester loin de mon père et être proche de lui.
Plus les images de la veille me viennent à l'esprit et plus je me sens remuer dans tous les sens. Il faut que je m'occupe l'esprit. Je me dirige vers la cuisine et décide de faire des pancakes.
Farine, œuf, levure, sucre, lait et c'est partit.
Je me prend tout ce qu'il me faut et commence à préparer le petit déjeuner mais cela ne m'empêche pas de réfléchir.
Sommes nous ensemble ? Ou suis-je toujours son objet ?
Il m'embrasse quand il a besoin de moi, me jette quand il a finit. Si c'est le prix à payer pour être à ses côté...j'accepte.
Tu es folle. Me souffle ma conscience.
Je soupire tout à fait d'accord avec elle. Je suis complètement folle. Comment vais-je faire pour m'en sortir ? J'avais pris ma décision et jstais sûre de moi ! Le quitter et ne plus revenir. Qu'est ce qui m'a prit ? Comment ai-je fais pour changer d'avis aussi rapidement ?
"Prends le risque". Ses mots me frappent sans que je ne m'y attende.
C'est lui qui me l'a demandé. Et j'ai écoute. Joshua a baissé sa garde me demandant de prendre le risque et de mettre ma vie en danger en restant auprès de lui.
A t-il dit ça dans son unique instant de vulnérabilité ? Ou était-il sincère ?
Vue son réveil magistrate la première option serait plus celle vers laquelle me tournerait. Maintenant qu'il est redevenu l'homme macho et autoritaire qu'il est d'habitude, il va m'engager à nouveau pour se faire passer pour mon macro et récupérer son argent.
Angie, tu t'es fais prendre au piège...
- Encore une fois. Soufflé-je finissant la phrase de ma conscience qui vit le même calvaire que moi à longueur de journée.
Je ne peux qu'assumer mes choix maintenant.
"Si tu n'assume pas, tu n'agis pas".
Je souffle bruyamment et continue à mélanger la pâte qui se transforme peu à peu en mousse bien lisse.
Pourtant quelque chose vient troubler mes occupations et je fais mine de me retourner sentant une présence derriere moi mais deux bras imposants et tatoués se referment autour de moi. Ma respiration se coupe et je lache la grande cuillère faisant gicler la pâte sur la plan de travail et le mur.
J'ouvre la bouche pour dire quelque chose, je ne sais quoi mais il faut que je lui parle. Pourtant il n'est pas de cette avis. il me retourne brusquement et je me retrouve nez à nez avec mon oppresseur.
Sa beauté me frappe encore une fois et j'attend que mon cœur arrete de battre la chamade pour faire ou dire quoique ce soit. Je ne l'ai pas vraiment vu depuis le jour où je lui ai annoncé que je ne reviendrai pas. J'ai passé la nuit avec son ombre et la noirceur de ses yeux sans avoir pu remarquer sa barbe naissante qui orne le bas de son visage, les cheveux épais en bataille, ses boucles d'oreille en acier noir, ni la coupure au dessus de son œil gauche. Ma main glisse machinalement vers sa blessure.
Il se laisse faire me fixant d'un œil prudent.
- Ça fait mal ? Soufflé-je sachant pertinemment que je pose une question complètement conne.
- Je meurs de faim. Répond-il de sa voix dominante, ignorants ma question.
- Je faisais des pancakes. Bafouillé-je intimidée devant le regard dévorant qui fixe mes lèvres.
- Je vois ça. Taquine t-il avec un rictus.
Ne comprenant pas, je le regarde les sourcils relevés innocemment.
Je sens ses mains posés sur mes reins descendre de plus en plus et me rend compte que je n'ai que mon pull lorsque ses mains carressent ma peau nue.
Il immobilise ses impressionnantes et magnifiques mains juste en dessous de mes fesses.
Mon corps entier vibre et les poils de mes bras s'hérissent. Il se rapproche un peu plus de moi jusqu'à ce que son torse nu se colle contre moi.
mes seins sont compressés contre lui et pendant une seconde, j'ai honte qu'il sache que je ne porte pas de soutient gorge. Il doit d'ailleurs le sentir car son rictus réapparaît sur son visage. Ses mains remontent un peu plus et il attrape mes fesses d'une poigne experte. J'entrouvre la bouche à bout de souffle.
J'halète silencieusement et essaye de ne pas vaciller quand je vois sa tête se rapprocher de la mienne. Je ne sens plus mes jambes. Je ne sais plus sur quoi me concentrer, ses lèvres qui se rapprochent dangereusement, son regard qui m'électrise ou ses mains qui n'ont pas lâché mes fesses recouvertes à moitié par un pauvre morceau de tissu.
Lorsque ses lèvres touchent enfin les miennes, il ne m'embrasse pas contrairement à ce dont je m'attendais. Non, à la place il attrape ma lèvre inférieure et la suce sans ménagement, la caressant légèrement avec sa langue et la maltraitant. Mes yeux tremblent et je leur ordonne de ne pas se fermer, je ne veux pas lâcher son visage à ce moment, je ne veux pas me retrouver dans le noir alors que l'image qui s'offre à moi pourrait me faire monter au septième ciel.
Il me lache finalement et je n'arrive plus à faire un mouvement, je reste debout, vacillante au milieu de la cuisine alors qu'il est en train de rejoindre le salon d'un pas assuré.
- Elle a un bon goût ta pate. Dit-il taquin et je ne sais s'il me parle d'une once de pâte qui a du gicler sur ma lèvre ou de mes lèvres elles même.
Aux anges et essayant de réaliser la scène qui vient de se produire et ce qu'elle signifie, je fais demi tour et reprend ma préparation la ou je l'avais délaissée.
Toutes les questions que j'ai depuis mon réveil sont réduites à néant. Je possède la seule chose que je désire vraiment sur cette planète. Je l'observe du coin de l'œil pour etre sûre que tout est bien réel. J'ai envie d'hurler de sauter de joie de l'embrasser jusqu'à m'étouffer.
Il m'aime...ou du moins il m'apprécie assez pour vouloir que je sois avec lui. Peut être va til changer à présent ? Ette comme je l'ai toujours voulu attentionnée aimant et prêt à tout pour moi. J'essaye de ne pas m'affoler et garde en tête qu'il est toujours Josh et que les chances sont minimes pour qu'il devienne un Matt. Il s'pappuie contre la table, son jogging noir lui retombe sur les hanches laissant apercevoir la musculature de son corps.
De ses épaules massives jusqu'à la marque en V qui disparaît sous le pantalon en laine. Je le vois se concentrer sur un point en particulier et je comprend ce qu'il regarde lorsque je me souviens la vraie raison de ma venue la veille. Il est tombé sur le dossier, je réprime une angoisse qui me vient imaginant sa réaction lorsqu'il lira tout ça et pire qu'il saura que je l'ai aussi lu.
Il s'assoit à table les sourcils froncés le gros tas de feuille entre les mains et le lache lourdement sur la planche de bois avant de tourner la première page. Plus le temps passe et plus je le vois se contracter, tout ses membres sont sous tension et les veines saillantes de son coup sont plus visible qu'elles ne l'ont jamais été et je sais qu'il ne va pas tarder à exploser. Dois je agir ? Et sil reportait ses nerfs contre moi ? Je verse la dernière louche remplie de pate dans la poêle et attend quelle cuise.
Une fois terminée, j'eteins précautionneusement la plaque chauffante et pose l'assiette de pancakes et son cafe a table. Trop curieuse de savoir ce qu'il est en train de lire, je ne peux m'empêcher de me poster derrière lui et d'essayer de voir par dessus son épaule à quel moment du dossier il se trouve.
Lorsque mes yeux rencontre le papier blanc taché d'encre, je suis directement soulagée. Il a deja passé toute la partie le concernant et il n'a pas eu d'accès de colère, il n'a rien cassé et ne m'a toujours pas sauté dessus pour que je le mène à mon père. Son regard se dirige vers la fin de la page qui détaille les faits et gestes de ses associés et complices, partie du dossier que je n'ai pas pris la peine de lire.
Lorsqu'il tourne la page, il tombe sur une photo que je n'avais pas vu auparavant. Peut être l'ai-je sauter à cause du manque de lumière que j'avais ce jour la. Et quelle photo...une photo de famille.
Je fais mine de m'approcher un peu plus, curieuse de voir à quoi ressemblent ses parents et son frère jumeaux mais il ne me laisse pas le temps de faire un pas en avant pour me prendre par surprise. Il attrape la tasse que j'ai posé sur la table quelques secondes auparavant et se lève de sa chaise en la jetant avec une férocité terrifiante. Le liquide qu'elle contenait gicle et retombe le long de sa trajectoire jusqu'à ce que la tasse en verre s'explose contre le mur et retombe au sol en morceau. Je fais un pas ne arrière, la peur s'empare de moi et je me crispe quand il jette le classeur au sol.
Est ce qu'il va reporter sa colère sur moi ? Je baisse les yeux pour éviter de croise son regard s'il se retourne vers moi.
Il recule faisant tomber sa chaise et part s'enfermer dans sa chambre sans un mot de plus. Lorsque la porte claque, je m'accroupie pour ramasser le classeur qu'il a jeté au sol. Je le repose sur la table et regarde la photo qui l'a fait sortir de ses gonds d'un peu plus près.
Ils se trouvent tous au bord d'une grande piscine entourée d'une pelouse d'un vert éclatant et d'un carrelage neige proprement posé sur lequel se trouvent sa mère et son père, tout sourire, main dans la main. Ils sont entourés de leurs enfants. Matthew, les cheveux bien plus blonds qu'à présent, il a les mains dans les poches et un regard taquin sur le visage, il est entouré de ses deux frères. Contrairement à ce que j'avais pensé, Lenny ne ressemble pas du tout à Josh. Il est chatain clair, les yeux plus foncé que Josh qui les a d'un bleu éclatant sur la photo. Ses cheveux bruns lui retombent sur le front et j'ai l'impression de voir le même homme qui est assis devant moi. Il a le même visage inexpressif qui frôle l'insolence. Il défi l'objectif du regard, la mâchoire crispé, les mains dans les poches et son éternel air nonchalant habite son corps entier. Ce que dégage cette photo et étranges, malgré la présence de la famille entière, une distance fulgurante se fait sentir entre Josh et le reste de son entourage, comme si tout ceci n'était qu'un montage et qu'on l'avait rajouté au reste des membres de sa famille. Il est présent mais absent à la fois.
Un bruit sourd me fait reporter mon attention sur Josh. Le même bruit se répète et s'intensifie peu à peu. Je devine directement qu'il est en train de se défouler.
Peut être devrai-je le laisser...oui, il vaut mieux que je le laisse.
Mes jambes se mettent alors à fonctionner machinalement mais au lieu de faire demi tour, je me retrouve à l'embrasure de la porte. Pour la deuxième fois en 24 heures, je n'arrive plus à contrôler mes fait et gestes et mon corps agis à l'encontre de ce qu'ordonne mon cerveau.
Josh est dos à moi et assène une multitude de coups contre le mur de la chambre. En position de combat, j'ai l'impression de le revoir quelques mois auparavant, lorsqu'il m'avait menacé de me tuer à coup de poing. J'entends encore sa voix résonner "droite gauche, droite gauche...". Mon corps émet un frisson qui me glace l'échine du cou et lorsque je vois le mur salit de son sang, je comprend bien vite qu'il faut que j'essaye de le calmer comme je l'avais fais ce jour terrifiant.
Alors, je décide d'arrêter de faire tout pas par pas, après tout, maintenant que j'ai décidé de prendre le risque de rester à ses côtés pour le meilleur mais surtout le pire, je dois arrêter de marcher à pas de fourmis, il faut que je cours.
J'accélère ma démarche et sans réfléchir une seconde, je pose mes mains la ou il peut bien les sentir. J'ai fais ce geste bien trop de fois pour avoir une seconde de réflexion vis à vis de ce que je dois faire pour qu'il se calme.
Ma main gauche sur son épaule, la droite son abdomen, je sais que ce n'est pas ma malheureuse poigne qui va l'arrêter mais les mots qui vont sortir de ma bouche. Je sais que dois choisir les mots qui vont envahir chaque cellule de son cerveau pour inhiber cette rage omniprésente.
Pourtant, aujourd'hui, rien ne me vient. Pourquoi est-il dans cet état ? À cause de sa famille ? Du dossier lui même ? Si c'était le dossier, il aurait craqué depuis longtemps.
La photo...ça ne peut être que ça.
J'ouvre la bouche pour essayer de sortir quoique ce soit qui puisse détourner son attention du mur ou a viré au rouge mais il se retourne et m'attrape les poignets, les tenants en l'air et me regardant hargneux.
- Ne me regarde pas comme ça. Soufflé-je pétrifié par cet éclair que je n'ai pas vu depuis si longtemps dans ses yeux.
- Ton père va payer.
Sa phrase me fait frémir et je l'empêche de faire un pas de plus.
- Mon père ne va rien payer Josh. Le problème ce n'est pas mon père, ce n'est pas la dossier et nous le savons tous les deux. C'est à cause de lui que tu te retrouve face à ta famille mais ce n'est pas à cause de lui que tu souf...
- Si tu dis un mot de plus, je te détruis. Toi et ton minable de père.
Je fais un pas en arrière, ses mots m'atteignant au plus profond de mon être. Pourtant je décide de ne pas m'effondrer et de garder le peu de dignité qu'il m'a laissé.
- Je savais dans quoi je me lançais hier soir. Je ne m'attends pas à ce que tu me rende heureuse, pas même une seconde.
Cette fois, c'est son visage qui se transforme, aucune culpabilité, aucune tristesse ne s'y lit, mais au moins sa haine a disparu et son éternel regard empli du plus grand vide au monde a reprit sa place.
Je fais demi tour et me dirige vers le perron pour prendre une bouffée d'oxygène.
- Prépare toi, je t'emmène au lycée.
Je m'arrête une seconde puis reprend la direction de la sortie. Je m'habillerai dans quelques minutes, il faut d'abord que je sorte.
J'ouvre la porte d'entrée et la referme prenant soin de prendre les clefs avec moi. Épuisée de fatigue et épuisée moralement, je me laisse tomber lourdement contre la clôture en pierre qui entoure le porche de la maison. Je plonge la tête entre mes mains et laisse échapper un grognement.
Putain de merde dans laquelle je me trouve. Comment ? Comment aurai-je pu imaginer une demi seconde que ma vie ressemblerait aux dernières heures que j'ai passé avec lui ? Josh qui m'embrasse, qui est calme et qui laisse ressortir une once de gentillesse. Foutaise...
- PUTAIN DE FOUTAISE !!! Hurlé-je dans mes paumes.
J'ai pourtant fais un choix, je ne peux pas en faire abstraction. J'ai toujours été plus fragile que certains et j'ai toujours du mal à faire face aux passes difficiles mais lorsque je fais un choix, je ne reviens pas dessus. C'est un choix qui me permet de vivre et celui qui me fait vivre c'est lui. Je l'ai pris lui avec ses bagages sales et immoraux mais je l'accepte quand même. Sa colère incontrôlable, ses plans inconcevables mais qu'il arrive à mettre à exécution, ses armes, son business, son passé douloureux toujours inconnu et sa capacité à anéantir au sens littéral tous ceux qui l'entoure. J'accepte tout. Je le prend, lui et tout ce qu'il traîne.
Je me mords douloureusement la lèvre inférieur pour ravaler mes larmes, souffle un bon coup et fais demi tour d'un pas décidé.
J'ouvre la porte du studio et me dirige vers la chambre.
Assis sur le lit, il est en train d'ajuster son sweat blanc. Casquette entre les mains, il se tourne vers moi.
- Tu y vas en p'tite tenue ?
Je baisse les yeux vers mon short ras des fesses et le léger haut qui couvre mon buste.
- Je n'ai pas eu le temps de m'habiller.
- Bouges toi. Conclut-il avant de mettre sa casquette d'une façon si sexy que j'en perds mes moyens.
- Euh..hein ? Oui oui j'y vais. Bredouillé-je oubliant d'un coup sa façon déplorable qu'il a de me parler.
Je fais demi tour et m'enferme dans la salle de bain avec mes affaire dans la main.
Je renfile mon leggin et mon pull de la veille n'ayant pas de rechange.
Lorsque je sors de la salle de bain, je regarde directement l'heure.
Putain, je vais être en retard !!
Je met rapidement mes chaussure et cours dans le salon.
- Josh ?
Pour seul réponse, un silence se fait entendre. Il est parti ? Peut être qu'il est toilette.
Je m'apprête à l'appeler une seconde fois mais je remarque que la porte d'entrée est ouverte. Au même moment, le klaxon de la voiture de fait entendre.
Je me dirige rapidement vers la table, prend les clefs et ferme la porte.
Josh me regarde à travers ses lunettes de soleil. C'est vrai que malgré le froid pétrifiant qui règne à New York, aujourd'hui il fait un temps magnifique. Le ciel est clair et le soleil brille amenant une once de chaleur.
Je monte dans la voiture légèrement essoufflée. Je n'ai pas fermée la porte que Josh démarre la voiture en trombe. Je m'attache rapidement avant de passer le par choc et pose la tête contre la vitre n'essayent même pas de le convaincre de ralentir. C'est peine perdue, je le connais dans ces moments si je lui demande quoique ce soit, ce sera bien pire. Alors je me contente de regarder le paysage défiler et quelques fois de me tourner vers lui pour essayer d'évaluer la gravité de la situation sur son visage.
Il tient fermement le volant et fixe la route l'air sévère. Le moins que je puisse dire, c'est qu'il n'est pas content...pas content du tout. Et je sais que mon père va payer le prix fort. Je dois m'en dissuader absolument.
À cette pensée, je me tourne vers lui.
- Ne t'en prend pas à mon père. Il a voulu me protéger.
- Il a voulu me couler.
- Pour me protéger.
- Arrête de dire des conneries. Si ça n'était que ça il n'aurait pas amené les flics chez moi alors que tu n'étais plus avec moi. Tu étais chez toi avec ta famille à la con.
- Ce n'était que momentané.
- Je t'ai laissé partir. Voilà ce que ça a donné. J'ai finis avec les poulets et un détective au cul.
- Heureusement que je suis parti. Sans moi en plus d'avoir eu la police à tes trousses, tu serais derrière les barreaux.
- Sans toi, je n'aurai pas eu de problème à cause de ton enculé de père.
Je le regarde horrifié. Jamais il ne s'arrêtera.
- Je ne t'ai pas demandé de me tirer dessus, je ne t'ai pas demandé de me coincer chez toi et je ne t'ai jamais demandé de faire la pute pour ton client.
- T'as raison. Admet-il.
Je m'arrête de parler encore sous le choc qu'il m'ai donné raison. Est-il vraiment en train de se radoucir ?
Il reprend la parole me faisant comprendre que les possibilité qu'il soit en train de changer doivent être noyées dans de l'essence et brûlées.
- Ce n'est pas de ta faute, c'est de celle de ton père. On va remédier à ça. Donne moi ce qu'il y'a dans la boîte à gant.
J'ouvre le petit clapet et reste de marbre face au revolver noir. Le même que Matt avait pointé sur lui quelques semaines auparavant.
- Non. Soufflé-je. Tu ne toucheras pas un cheveux de mon père. Je le protégerai autant que j'ai pu te protéger.
Je le vois regarder le revolver du coin de l'œil et je devine rapidement qu'il le veut. Sans attendre, je me jette dessus mais il est plus rapide que moi. Il lâche le levier de vitesse et se penche rapidement pour le prendre, je vois l'objet en fer noir passer sous mon nez. Il le pose entre ses jambes et je n'attend pas une seconde pour essayer de l'attraper. Ça y'est ! Je le tiens. Je veux retirer mon bras mais Josh a freiné violemment et il me tient le poignet fermement.
Il reprend le pistolet et jette violemment ma main de mon côté. Elle tombe comme un vulgaire objet sur ma cuisse et je n'ose plus bouger.
Quelques minutes plus tard, nous arrivons proche de mon lycée.
- Arrête toi la. Connaissant mon père, quand il va voir ma chambre vide, il viendra à l'école d'abord. J'ai peur qu'il soit déjà la.
J'ouvre la porte pour descendre mais me ravise et me tourne vers lui. Il ne me regarde pas, je sais qu'il sent me regard sur lui mais il garde les yeux rivés sur sa fenêtre.
Sans attendre, je pose ma main gelée sur sa nuque brûlante. Je veux lui tourner sa tête vers moi mais la raideur de sa nuque me montre qu'il résiste. Je soupire et attend quelques secondes. Il finit par tourner la tête vers moi. D'une main hésitante, je lui enlève ses lunettes et je regrette directement mon geste face à son regard glacial.
- Ne me regarde pas comme ça...mon père n'a plus rien contre toi, j'ai fais tout ce qui était en mon pouvoir pour te sauver de la prison.
- Tu crois qu'il va se contenter d'un dossier ? Tous les documents, il les a sur son ordinateur. Réfléchie une putain de seconde !
- Très bien...alors viens me chercher à la pause de midi, on va chez moi, on efface tout.
- Il faut effacer tout le disque dur, Angie.
- Parfait.
- Comment ? Je ne sais pas faire ça bordel !
- J'ai quelqu'un. Un garçon que j'ai rencontré hier. Il m'a aidé à déconnecter les alarmes de chez moi pour que je vienne t'apporter le dossier.
- Okay. Tu me le ramène à midi pétante. J'ai été clair ?
- Très clair chef. Soufflé-je désespérée que rien n'ai changé.
J'ouvre à nouveau la porte de la voiture et quitte le véhicule sans un mot de plus. Que dire ? Il n'y a rien n'a dire, rien ne changera jamais. Encore une fois, son corps à parlé hier soir et ce matin et il n'a pas réussi à se retenir.
Je souffle de rage et marche vers ma rue.
Arrivée devant le lycée, je tombe directement sur le directeur qui se tient face à mon père l'air embarrassé.
Je m'approche hâtivement. Et fais comme si de rien n'était.
- Ah, la voilà monsieur Levis ! S'écrie le proviseur en se tournant vers moi.
- Papa ? Qu'est ce que tu fais la ? Demandé-je faussement étonnée.
Mon père se tourne vers moi l'air furax. Il s'approche à grands pas et m'attrape par les épaules me secouant légèrement.
- Où étais-tu ?! Tu as été le voir n'est-ce pas !
Face à ses questions qui ressemblaient plus à des affirmations, j'essaye de rester calme. Ne panique pas...ne pas paniquer.
- J'ai voulu aller à l'école à pied c'est tout papa. Arrête de t'énerver. J'en avais marre d'être toujours avec quelquun je voulais être se...
- Ah oui ! Mais bien sûr je te connais par cœur. De un, depuis quand on ne va pas en cours sans sac !! Hurle y-il me montrant mon sac à dos. Et de deux, IL Y'A UNE ALARME À LA PORTE D'ENTRÉE !
Je le regarde s'énerver sans réaction...mon dieu, qu'il peut être coléreux. J'essaye de ne pas rougir sentant le regard d'autres élèves se poser sur nous. Moi qui essaye de ne pas me faire remarquer depuis cinq ans...toutes ce années de travail réduites an néant par celui qui m'a dit de me faire discrète.
- Je n'ai pas besoin de sac tous les jours, tous les cahiers et livres des cours que j'ai aujourd'hui sont dans mon casier.
- Et l'alarme ?!!
- J'y venais. Soufflé-je calmement. Je t'ai vu faire le code l'autre jour, j'ai juste eu à le refaire ce matin en partant.
- J'étais levée à six heure, à six heure tu n'étais pas dans ton lit !
- Je me suis levée à cinq heure !! C'est finit l'interrogatoire ? J'avais besoin de réfléchir j'ai été me prendre un petit déjeuner dehors ! Merde à la fin j'ai pas fugué je suis la, devant ton lycée de merde et j'en ai ras le cul que tu me flic.
- Soigne ta façon de parler ! Hurle mon père me faisant monter à nouveau le rouge aux joues.
- Ça fait 18 ans que je soigne ma façon de parler je commence à en avoir marre ! Maintenant si tu veux bien, je vais en cours. Annoncé-je au bord de l'explosion quand la sonnerie retentit.
Je marche en direction de l'entrée du lycée le laissant seul au milieu de toute cette petite foule qui s'active pour ne pas avoir une retenue en raison de leur retard. Une once de remord me prend mais je m'efforce de la ravaler et de continuer de marcher droit vers ma salle de cours. Mathématiques...très bien, j'ai deux heures de maths pour réfléchir à la manière dont je vais devoir organiser l'opération disque dur de ce midi.
Il faut déjà que je prévienne Logan qu'on va avoir besoin de lui, même si c'est un bon ami, cette histoire va me coûter un bras. Rien que pour le déplacement en pleine journée de cours, la rapidité avec laquelle il va devoir travailler...et je vais devoir rajouter une prime pour qu'il supporte le caractère de Josh.
Super !
Bon à présent...quel jour sommes-nous ?
Mardi...on est mardi. Ce qui signifie papa à l'hôpital toute la journée...mais ça signifie aussi maman à la maison toute la journée.
Encore plus super ! Il va falloir trouver un moyen certain pour que ma mère parte de la maison, au moins une petite heure...
Ou pour qu'elle reste mais qu'elle cautionne.
Je fais taire ma conscience rapidement. Elle qui d'habitude est très morale et me conseille de fuir quand un danger approche. Cette conscience que je n'écoute jamais...
Que pourrai-je dire à ma mère pour qu'elle quitte l'appartement pendant une heure ? D'aller faire les courses ? Non, le frigidaire était plein hier.
Que papa a besoin d'elle ?
Non plus, il l'aurai appelé.
Que je viens manger avec un garçon et que je veux être seule ?
Impossible, elle voudra rester pour rencontrer son "NOUVEAU GENDRE PARFAIT !!!"
Bon, très bien...peut être que je pourrai tenter d'écouter l'idée impensable de ma conscience...pour une fois je pourrai l'écouter.
Bien, réfléchissons. Ma mère adore Logan depuis hier après midi, elle sera contente que je vienne avec lui. Je n'aurai cas lui dire que je mange dans ma chambre, j'irai m'y enfermer pendant que Logan sera dans le bureau de mon père.
Il ne reste plus qu'à m'occuper de Josh, il n'acceptera jamais de rester sagement dans la voiture. Monsieur l'inspecteur des travaux finis voudra s'assurer que tout a disparu, il voudra fouiller le bureau et meme la maison.
Putain quelle merde. Il faut absolument qu'il me fasse confiance le temps d'une heure. Je peux le dissuader de venir avec nous j'en suis sûre.
- Bien ! La fonction ici est croissante, quelqu'un pourrait me faire son tableau de variation complet ? Personne ? ... Angie ?
Je relève la tête et fixe le professeur qui me regarde las de mes absences physiques et morales durant son cours.
- O...Oui ?
- Le tableau de variation de cette fonction, tout de suite !
Il me temps son feutre noir pour que je vienne au tableau.
Je me lève non rassurée et marche tres lentement. Je ne sais même plus ce qu'est un tableau de variation. Comment je vais m'en sortir. Le manque d'exercice m'a fait perdre tout mon niveau. Il faut absolument que je m'en sorte. Si non ce sera encore un zéro pointé sur mon livret de fin de trimestre.
Je prend le feutre, la main tremblante, le cœur battant et m'approche un peu plus essayant de visualiser qu'est ce que je pourrai faire sur un tableau qui aurait un rapport avec le graphique ci-joint.
Je souffle un bon coup.
"Il ne faut jamais montrer une hésitation, même si tu ne sais pas, tu improvise et surtout, ai toujours l'air sur de toi !"
Les paroles de Josh me reviennent en tête. Ces paroles qu'il avait sorti le soir du gala, cette fameuse fête ou Luiz devait "se soulager au toilettes avant la fin de la soiree".
Je commence à faire mon tableau l'air concentré alors que je ne le suis pas du tout. Mes mouvements sont rapides et clairs, je m'étonne moi même.
Je tourne ensuite la tête vers le graphique. Bon, le seul truc que je sais, c'est qu'elle est croissante... je fais une flèche vers le haut sachant pertinemment qu'après ce trait, je serai complètement perdu.
Un bruit strident me fait sursauter alors que je finis à peine de faire ma flèche. Je met du temps à comprendre quel est ce bruit quand le professeur se tourne vers la classe.
- Bien, nous continuerons cette leçon la semaine prochaine. En attendant, vous me ferez les exercices quarante, quartante et un et quarante deux page deux cents chez vous. Ai-je été clair ?
Toute la classe répond d'un ton nonchalant. Je pose le feutre sur le bureau et me dirige vers ma place pour récupérer mes affaires le plus rapidement possible.
Logan. Il faut que je choppe Logan.
Je sors de la classe et range mon cahier et mon livre dans le casier gris qui se trouve dans le couloir.
Je m'empresse ensuite de courir vers la classe de Logan.
Je suis soulagée de le voir devant la salle en train de parler avec des amis à lui. Je m'approche sans gêne et lui tape sur l'épaule.
Il se retourne vers moi et me fixe de ses yeux bleus étonné une seconde avant de me reconnaître. Son visage se détend et il me lance un grand sourire.
- Hey ! Angie comment tu vas ? L'alarme c'était un bon coup ?
- L'alarme...? Ah oui l'alarme ça a super bien marché merci beaucoup. J'ai encore besoin de toi par contre.
- Ouais pour quand ?
- Ce midi c'est possible ?
- Euh ce midi c'est a dire que...
- Je te paye le double de ce que tu me prend si tu te libère. Le coupé-je stressée qu'il puisse dire non. C'est plus qu'urgent.
- Ok, ok. Pas la peine de me payer le double. Rit-il. C'est pour quoi ?
- Un ordinateur. Il faut vider le disque dur. Tout réinitialiser.
- Ça devrait pas me prendre trop de temps. Ça marche, Angie.
- Oh oui ! Merci ! Merci beaucoup. Dis-je toute excitée. Super alors à la pause devant le lycée.
- D'accord. Repond-il en riant de plus belle sous ma réaction quelque peu excessive.
Je fais mine de faire demi tour mais Il m'interpelle.
- Angie, tu voudrai pas rester avec nous la ? T'as quelque chose de prévue ?
- Non, rien de spécial.
- Parfait alors viens avec nous, on va dans l'auditorium.
- Oui, oui avec plaisir, mais il y'a quoi dans l'auditorium ?
- Tu verras. Aller viens.
Je m'approche un peu plus de son groupe d'amis. Ils sont tous en train de parler l'air très enthousiaste. Il n'y pratiquement que des garçons à l'exception de deux filles qui parlent entre elles l'air sérieux.
Ma timidité me rattrape rapidement et je me freine dans mon étreinte mais la main de Logan se pose sur mon dos et fais pression pour que je m'approche encore.
- Les mecs ! Les mecs ! Je vous présente Angie, une pote.
Tout le petit groupe se tourne vers moi et me regarde attentivement. Je sens le rouge me monter au visage et mes yeux se baissent machinalement. Je déteste qu'on m'apporte ce genre d'attention, ce n'est pas de la méchanceté, juste de la timidité.
- Une pote pote ou...? Demande un garçon châtain avec une voix taquine.
- Une pote pote, Billy. Souffle Logan en levant les yeux au ciel.
- Salut Angie ! Je m'appelle Kameron. Se présente un mec plutôt petit de taille, le regard pétillant.
Il me tend sa main que j'attrape en souriant gênée.
- Salut. Soufflé-je essayent d'éclaircir ma voix.
- Angie voila Billy, Dwayne, le petit blond la c'est le Français de la bande, Loïc et voila Golda et Mary les copines de Dwayne et Billy.
- Salut ! S'écrient-ils tous en cœur et je distingue rapidement le fort accent Français du dénommé Loïc.
- Bon on y va ! S'écrie Kameron enthousiaste. On va pas avoir le temps si non.
- Aller c'est parti. Répond Logan tout content.
Je les suis alors qu'ils font un vacarme assourdissant dans le couloirs. J'ai l'impression qu'ils se disputent tous pour être le premier...le premier dans quoi ? Ça, j'en ai aucune idée.
Logan marche à côté de moi et me souris de toutes ses dents.
- Alors c'était bien ta petite virée nocturne ?
- C'était spectaculaire. Ris-je essayant de repousser les images qui me reviennent en mémoire chaque fois que je pense à la nuit que j'ai passé.
- J'imagine bien.
Oh non...tu n'imagine rien du tout. Souffle ma conscience rieuse.
- Bon, on va faire quoi dans l'auditorium ? Demandé-je toujours aussi curieuse.
- Tu verras bien ! Arrête de poser des questions ! T'as pas envie d'être surprise parfois ?
- Oh la surprise c'est pas ce qui manque dans ma vie si tu veux vraiment savoir. Je répond un sourire aux lèvres.
- Bon alors une de plus une de moins...
- Ça change pas grand chose. Le coupé-je pour finir sa phrase.
- Exactement.
Ses amis ouvrent la porte et Logan me la tient pour que je puisse passer. Je le remercie et rentre dans la grande salle dans laquelle je me suis rendue quelque fois durant les dernières années.
Cette salle à servit pour à peu près tout. Les cours de théâtre, les ateliers musiques, les remises de diplômes, les cours avec beaucoup d'élèves. Je l'aime bien, c'est grand, lumineux, plutôt design et quand on a besoin d'espace, c'est le meilleur endroit où se réfugier.
Tous les amis de Logan montent sur la scène se disputant toujours autant.
Quelques uns demandent après Logan qui leur fait signe d'attendre.
- Bon regarde, tu vas commencer toi, comme ça t'auras l'effet de surprise.
- Hein mais de qu...
- Viens.
Je le suis pas sereine du tout. Plantée au milieu de la scène noir, personne n'a l'air d'accord avec le fait que je me trouve à la place ou je suis actuellement.
- Pourquoi elle commence Logan ! Je voulais le faire d'abord. Râle le dénommé Billy.
- Elle ne l'a jamais fait alors elle commence. Arrête de chialer putain.
Je vois rapidement Logan revenir avec une sorte de protection pour épaules entre les mains. Il la pose sur moi et l'attache tout en parlant avec ses amis.
- Ok, alors ne te retourne pas et ne bouge pas. J'ai été clair Angie ? Demande t-il taquin.
- Très clair monsieur.
Il se positionne derrière moi et je le sens trafiquer je ne sais quoi dans mon dos puis disparaître derrière les rideaux se trouvant à gauche de la salle.
Sa voix s'élève dans toute la salle.
- T'es prête ?
- Ben je sais pas ça dépend pour qu...
Je n'ai pas le temps de finir ma phrase que je hurle de peur. Me voila dans les airs suspendues au bout d'un fil qui doit être accroché à mes épaules. Le plafond de la salle est si haut ! Et ja m'en rapproche dangereusement. Mon Dieu quelle trouille. J'ai le vertige. Je me cache les yeux pendant que le fil me balade de droite à gauche, d'avan en arrière. J'arpente toute la pièce de long en large. Je ralentis puis accélère. C'est Logan qui doit contrôler la trajectoire et la vitesse du câble qui me retient de me retrouver écraser par terre.
Au fur et à mesure, la peur donne place l'amusement et je ris de bon cœur. C'est extraordinaire ce truc !
D'un coup, les lumières s'éteignent et je vois six ou sept projecteur s'allumer. Ils se trouvent tout autour de la salle et se rejoignent en un point fixe. Une musique assourdissante résonne dans la pièce, une musique entraînante, le genre de musique que tout le monde est obligé d'aimer, celle qui vous donne l'impression de vivre une vie parfaite, d'être parfait et que tout ce qui et autour de vous et magique. J'étend mes bras toujours morte de rire et les projecteurs se mettent à bouger affichant en relief des paysages plus qu'éblouissants. Rapidement, j'oublie Logan et tous ses amis qui me regarde et laisse évader mon esprit. J'ai l'impression de voltiger entre les montagnes, d'arpenter un désert puis de me fondre entre les chutes du Niagara. C'est magnifiques.
mon évasion prend fin lorsque les dernières notes de la musiques résonne et je redescend encore toute secouée.
mes pieds touchent le sol et je prend une minutes avant de me remettre de ce que je viens de vivre. C'était époustouflant. Ça avait l'air tellement vrai !
Logan revient tout sourire et me détache.
- Alors ?
- Wahou ! Dis-je a cours de mot.
- Tu lui a sorti le grand jeu dis donc ! S'écrie Loïc, un rictus aux lèvres.
- Ça sent la technique de drague. Charrie Kameron.
À ces mots, je deviens encore plus rouge mais je perds rapidement ma gêne lorsque je vois Logan encore plus rouge.
Je baisse les yeux pensant au fait qu'il veuille vraiment ma charmer.
La sonnerie me sort de mes pensées et je commence à paniquer lorsque je me rappelle que j'ai cours d'histoire. SI je suis en retard, je vais me retrouver dehors.
- Je..Il faut que j'y aille. Dis-je avec empressement. Merci beaucoup c'était magnifique et puis on se voit à midi !
Je l'embrasse rapidement sur la joues, fait un signe de la main à ses amis et quitte la salle encore dans les vapes mais conscientes que deux heures dehors plus deux heures de colles, ça me ramènera bien plus vite sur terre.
Arrivee devant la classe, j'ai le soulagement de voir que la salle est ouverte. Je rentre et m'assois. Quelques élèves entrent aussi et c'est parti pour deux heures de siestes.
- Bonjour à tous. Page 149, s'il vous plaît.
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La sonnerie retentit me réveillant par la même occasion. Je ramasse mes affaires et sort la première de la classe.
Josh doit déjà être la depuis quelques minutes, le connaissant. Il est toujours en avance quand il s'agit de ses plans foireux.
Je range tout dans le casier et marche activement vers la sortie de l'établissement. Tous les élèves sont dehors, certains mangent sur les tables de pic-nique, d'autres sortent de l'enceinte de l'école pour aller au restaurant ou rentrer chez eux. Je sors complètement et regarde rapidement autour de moi. Je ne reconnais pas la voiture de Josh parmi toutes celles qui se trouvent dans mon champs de vision.
Il doit sûrement être un peu en retard.
Je me dirige vers ma droite pour m'asseoir sur une chaise, je vais l'attendre la, il me klaxonnera quand il arrivera, comme il a l'habitude de le faire.
Je dois envoyer un message à Logan, j'espère qu'il n'a pa oublié qu'il a rendez vous avec moi.
Je cherche instinctivement mon portable pour lui envoyer un message mais la réalité étant que mon père me l'a confisqué me rattrape et je baisse la tête d'exaspération.
- Angie !!
Je relève la tête interpellée par une voix que je commence à bien connaitre, je tourne la droite vers la droit puis vers la gauche mais ne trouve personne.
- Ici ! Angie !
Je tourne une seconde fois la tête et mon regard se pose sur Logan. Assis sur une des table avec ses amis, il me sourit pleinement.
Je me lève toute souriante qu'il ne m'ai pas oublié et me dirige vers lui marchant rapidement.
- Ça va ?
- Oui depuis deux heures, ça va. Répond-il.
- Au fait merci pour ce matin. C'était vraiment...wahouu
- Content que ça t'ai plut. D'habitude on s'accroche et on essaye de faire des figures et des positions bizarre mais bon la c'était la première fois pour toi donc...
- Oui...c'était impressionnant !
Il me sourit et approche sa main de ma hanche. Je sens le rouge me monter aux joues quand je vois que son regard cherche le mien.
Je baisse les yeux vers son bras qui approche de plus en plus pour finalement se poser contre ma taille. Il exerce une pression pour m'approcher de lui, je sens toujours son regard sur moi et plus il m'approche de lui, plus je baisse la tête ne sachant pas comment réagir.
Quand son torse se colle contre le mien et que sa deuxième main vient se placer dans mon dos, je me laisse une seconde envahir par son parfum. Son parfum industriel qui n'a rien de naturel mais qui est aussi agréable que n'importe quelle odeur masculine. À l'exception de celle de...de celle de Josh. L'odeur de Josh qui ne sera jamais égalée. À cette pensée, mon corps résiste à son étreinte et quand un Klaxon retentit dans toute la cours du lycée, je sursaute et me recul complètement.
Je regarde par dessus l'épaule de Logan et aperçois Josh qui me fixe à travers la fenêtre ouverte de sa voiture, une main sur le volant, l'autre bras appuyé contre la portière.
- Faut y aller. Soufflé-je à Logan gênée par ce qui vient de se produire.
- C'est lui ?
- Oui. C'est lui.
- Il a la même tronche que mon père. Dit-il en riant légèrement.
- Que ton père ?
- Ouais, enfin, mon père il est toujours super...froid et...enfin je sais pas quand je l'ai vu il m'a fait pensé à lui. Mais bon, on s'en fou.
Nous nous approchons de la voiture tout en discutant de tout de rien.
Enfin, c'est plutôt lui qui parle...moi j'essaye de l'écouter d'une oreille mais je suis trop préoccupée à me demander comment je dois me comporter envers Josh ? Est ce qu'il m'a rejeté ce matin à cause de son humeur exécrable ? Ou tout simplement parce que je me suis faite prendre encore une fois dans son piège ?
Le temps que mon cerveau analyse tous les signes démontrant qu'il s'est foutu de moi une énième fois, nous arrivons à la voiture, trop rapidement à mon goût. J'ouvre la portière côté passager et m'assois à côté de lui. Il ferme la fenêtre, met en route le contact tandis que Logan monte dans la voiture.
- Salut ! S'écrie t-il.
Josh ne lui répond pas et lui lance un regard bref par l'intermédiaire du rétroviseur.
- C'est Logan. Interviens-je.
- Ok. Répond-il simplement.
Je souffle exaspérée par son comportement et le laisse conduire comme un ivrogne...bien qu'un ivrogne n'aurait pas cette précision dans sa façon de faire des queues de poissons.
Durant le trajet, j'essaye de voir à quel moment je pourrai lui expliquer qu'il devrait rester dans la voiture pendant que nous monterons avec Logan dans le bureau de mon père. C'est au moment où il reçoit un message qui lui fait échapper un rictus que je me lance.
- On à in soucis niveau organisation...
- Quoi encore ? Souffle t-il las.
- Ma mère sera sûrement à la maison et si elle te voit, elle préviendra mon père. Il faudrait que tu reste dans la voiture.
- Tu rêves.
- On n'a pas le choix.
- TU n'as pas le choix. Je viens, ça s'arrête là.
- Ma...
- Non. Conclut-il.
Je m'enfonce dans mon siège en levant les yeux au ciel.
Dieu des dieus. Ce mec va me tuer. Comment peut-on être aussi buté et insensible que lui !
Lorsqu'il se gare devant la maison, la pression monte d'un cran. Je me tourne vers lui faisant une dernière tentative pour le convaincre de rester dans la voiture.
- Tu es sûr ? Je rentre vérifier et je te fais signe de venir si elle n'est pas la.
- M'emmerde pas Angie. Dit-il sortant la clef de la serrure pour ensuite descendre de la voiture.
"Putain"... je descend à mon tour suivie de Logan qui se rapproche de moi.
- Et bah...super cool ton pote. Rit-il.
- Il est pas sous son meilleur jour on va dire...
- Je vois ça.
Je m'avance vers la porte suivie de Josh, le regard balayant les alentours, comme à son habitude, toujours sur ses gardes.
Je rentre la clef dans la serrure, très peu pressée d'ouvrir la porte. J'essaye de trouver tous les mensonges crédibles que je vais pouvoir sortir à ma mère. Finalement, me vient en tête de jouer la carte de la victime...encore une fois. La petite fille amoureuse qui veut juste être heureuse avec son copain chéri.
J'ouvre la porte et entre la première suivie des deux garçons.
La maison m'a l'air calme...pas de télévision allumée, pas de bruit d'eau qui coule, pas de bruit d'aspirateur ni une musique de fond.
Je me racle la gorge et cri à travers la maison.
- Maman ?
Aucune réponse. Je monte les escaliers et appel une seconde fois...toujours rien. Je me retourne soulagée vers les deux garçons qui regardent eux aussi autour d'eux.
- Parfait. La maison est vide.
Je ferme la porte d'entrée à double tour et remonte vers le bureau de mon père.
- C'est par la, Logan. Il t'expliquera ce qu'il veut réellement.
Je me dirige vers le bureau de mon père. J'actionne la poignée mais la porte reste bloquée.
Comment j'ai pu oublier ce détail ! Apres ce qui s'est passé avec le dossier disparu de Josh, jamais il n'aurai prit le risque de laisser son bureau ouvert.
Je me tourne vers Josh qui perd patience de plus en plus.
- Il a fermé le bureau à clef...
Sans dire un mot, il me pousse légèrement vers la droite et donne un gros coup de pied dans la porte qui cède automatiquement.
Josh entre le premier suivi de Logan qui marche d'un pas hésitant.
- Alors on fait quoi ?
- Tu vide cet ordinateur et tu m'explose ce putain de disque dur.
- On peut pas juste le vider ? Demandé-je sachant pertinemment que je vais me faire remballer.
Josh tourne légèrement la tête vers moi avant de continuer.
- Moi je fouille tout en attendant. Je veux que cet ordinateur soit bon pour la casse. Et est ce que tu peux te connecter sur un autre ordinateur à distance.
- C'est faisable mais j'ai besoin du numero de série de l'ordinateur.
- Je vais te trouver ça, occupe toi de rentrer dans celui-ci déjà.
- Vous voulez boire quelque chose ? Ou manger ?
- Ouais moi je veux bien un sandwich s'te plait, Angie.
- Et moi une bière. Ajoute Josh sans pour autant me regarder.
Je descend les escaliers avec l'unique envie qu'il me regarde, qu'il me souri ou qu'il m'envoie un signe.
Je prépare le sandwich rapidement ne voulant pas perdre de temps, sort une bière du frigidaire et remonte leur donner.
- Merci. Souffle Logan tout sourire.
Josh lui, est trop préoccuper à fouiller des dossiers, des classeurs et des montagnes de paperasses. Je ne sais pas exactement ce qu'il cherche mais il m'a l'air déterminé.
- C'est bon je suis rentré dedans,il me faut le code de l'autre ordinateur.
- Je vais trouver ça, attend. Ce putain de code devrait être dans ce classeur bordel de Dieu !!! Aucun dossier ne correspond aux appareils informatiques à part celui la. Il y'a un deuxième ordinateur c'est évident...
Josh relève la tête du classeur et réfléchi, regardant partout autour de lui avant de s'arrêter sur un point fixe. Il regarde l'ordinateur présent devant lui et s'en approche.
- Combien de chiffres continue l'ID d'un appareil ?
- Quinze.
-Ok...1,2,3,4,5,6,7,8,9,10,11,12,13,14,15. C'est ça. Putain c'est ça !
Il arrache un post-it qui était collé sur l'écran et dicte à Logan les chiffres qui sont notés dessus.
- Attend une petite seconde...c'est bon. Formater l'ordinateur...réinitialiser...remise en route du système informatique...vider la mémoire interne. C'est fait.
- Il ne fonctionne plus ?
- Non il est jute vidé. Les données d'or irrécupérables maintenant.
- Je veux qu'il soit mort. À défaut de ne pas le tuer lui. Lache Josh me fixant froidement.
J'aurai préféré qu'il ne me regarde pas du tour finalement. Je baisse légèrement la tête ne sachant pas quoi répondre à une telle menace.
- La manipulation est bien plus compliqué...ça va te coûter chers mon pote.
- Je m'en branle du prix, fais le.
- Angie ? Tu peux m'amener un coca s'il te plaît ? Désolé pour le dérangement.
- Pas de soucis.
Je fais demi tour et commence à descendre les marches quand j'entends Logan parler doucement, trop doucement. Je me freine dans mon élan et tend l'oreille.
- Si tu m'arrange le coup avec Angie, on peut s'arranger pour le prix.
- Je suis pas un site de rencontre, démmerde toi bordel. J'te paye et on s'arrête là.
Mon cœur recommence à chuter sans parachute pour éviter de s'écraser à la fin de son parcours.
- Quoi ? Tu veux pas m'arranger un coup ? C'est ta copine ?
- Non c'est pas ma copine.
La chute de mon organe vital s'accélère et je ne sais quoi faire pour l'en empêcher.
- Tu l'aimes pas ? Demande Logan qui a l'air de vouloir s'assurer qu'il ne finira pas avec Josh à ses trousses.
Pas de réponse...ça mérite d'être clair. Je baisse les yeux au bord de l'explosion et continue à descendre les escaliers.
Je prend une bouteille de coca que je remonte me calmant légèrement pour ne pas me faire prendre en flagrant délit alors que je sombre peu à peu dans une dépression sans nom.
Je la tend à Logan qui m'a l'air très mal à l'aise. Il évite mon regard tandis que Josh à l'air au comble de son énervement. Bien...la tension est légèrement palpable.
- C...c'est bon, j'ai finis.
- Maintenant fais la même chose avec cet ordinateur. Angie...
Je tourne la tête vers l'homme qui me hante jours et nuits.
- Vas prendre le maximum d'affaire.
- Pourquoi ?
- Vas-y, c'est tout.
Je pars dans ma chambre, ouvre le plus grand sac que je possède et met toutes mes affaires à l'intérieure, pulls, jogging, jupes, jean, pyjama, brosse à dent, maquillage, chaussures, chaussettes, chaussons, tout ce qui me passe sous la main et qui pourrait être utile. La chose que j'ai apprit durant tout ce temps c'est que Josh pèse toujours ces mots, s'il me demande de prendre le maximum d'affaires c'est que je ne reviendrai pas à la fin de la semaine.
Est ce que je devrais réellement le suivre ? Sûrement...je l'aime et j'ai fais un choix encore une fois je ne peux pas me défiler maintenant.
Je referme mon sac noir qu'à je jette sur mon épaule avant de retourner vers le bureau. Les deux garçons fixent l'écran l'air sérieux.
Je me racle la gorge pour leur faire signe que je suis la.
Il relève la tête en même temps et pendant une seconde, je trouve qu'ils se ressemblent. Josh est beaucoup plus froid et a un visage beaucoup plus dure mais Logan à cet façon de bouger et de fixer les choses qui me rappellent Josh. Ou peut être que je deviens folle...peut être que je vois Josh partout, que je le vois la ou il n'est pas, que je le vois dans chaque personne. C'est catastrophique...j'ai besoin d'une thérapie d'urgence. Apres toute cette histoire, je compte bien donner du fil à retordre à Fletcher. Peu importe la continuité des événements, je refuse de rester accro à une personne. Pas à ce point...ou peut être que si, je le veux tellement. J'ai tellement besoin de lui.
- Finis !
Josh se redresse et ne lache pas l'ordinateur du regard. Il a toujours le visage fermé mais son regard renvoie une certaine satisfaction. C'est la première fois que je le vois ainsi. C'est drôle...enfin c'est intriguant plutôt.
- On s'en va.
Josh sort du bureau, sur ses pas Logan qui à toujours le regard planté sur le sol.
- Est ce que tout va bien ? Demandé-je inquiète.
- Oh oui oui ça va, j'ai un coup de barre c'est tout.
Il me sourit et suit Joshua dans les escaliers.
Je prend soin de refermer la porte derriere moi et monte dans la voiture.
Josh claque sa portière et regarde lance un regard à Logan à travers le rétroviseur que je vois tourner la tête rapidement vers la vitre.
- Je te ramène. Si on te demande, Angie est malade, elle est rentrée chez elle. Ce midi tu es rentré mangé chez toi.
- J'ai compris.
- Répète. Ordonne Josh.
- C'est bon, pas la peine j'ai compris.
- J'espère pour ta gueule. Souffle Josh mettant la contact en route.
Il sort de la place de parking et passe directement la troisième pour accélérer de plus en plus.
Je tourne la tête vers la vitre...tiens le ciel s'est couvert. Il ne va pas tarder à pleuvoir. Je me concentre sur les nuages et sur le temps qui n'est pas aussi intéressant que ma vie mais qui m'aide au moins à penser à autre chose. Du moins qui m'aidait à penser à autre chose jusqu'au moment où je sens un poids se poser sur ma cuisse. Je tourne la tête vers celle-ci et y voit la main imposante de Josh. Il ne lache pas la route du regard à part pour lancer des regards furtifs vers le rétroviseurs pointé sur Logan.
Je ne peux m'empêcher de fixer son visage et sa main alternativement. E garçon va me tuer, je ne sais plus sur quel pied danser. Mais apres tout, c'est sûrement ça qui m'attire...
Sa main exerce une plus forte pression et j'aperçois même son pouce bouger légèrement contre celle-ci. Serait-il vraiment en train de me caresser la cuisse ? Je n'arrive pas à éclaircir mes idées. Alors tout ce que je trouve à faire...c'est un geste ridicule, certes, mais qui m'est vitale. Je pose ma main sur sa nuque que je caresse légèrement. J'ai envie de lui souffler que je l'aime, qu'il n'y a que lui dans ma tête mais je me préfère m'arrêter au simple contact de ma peau contre celle de son cou. Je ne sais déjà pas comment il va réagir quand il verra que ce n'est pas un geste furtif, mais un geste bel et bien controlé et voulu.
Pourtant, il n'a aucune réaction, son regard resté bloqué sur la route légèrement brillante par une couche presque inexistante de verglas au sol.
Mon autre main vient se poser sur celle qu'il a contre ma cuisse. Son pouce s'immobilise et j'entrelace mes doigts aux siens qui sont figés. Comme s'il voulait tout le temps repousser le contact, comme si il luttait contre une envie de me toucher, de me caresser, de se laisser faire.
Il se gare finalement devant le lycée et regarde pour l'énième fois Logan dans le rétroviseur qui finit par affronter son regard.
- C'est Logan comment ? Demande t-il en regardant un message arrivé sur son portable.
- King...Logan King.
À ces mots, il redresse à nouveau le regard vers lui.
- King...ok tres bien. Je vais avoir besoin de toi, reste disponible à tout moment et je te payerai une prime en plus de tes services.
- Ça me va.
Josh sort de sa poche une liasse de billet qu'il tend à Logan.
- Merci. Souffle Logan fixant la grosse liasse qui doit sûrement contenir bien plus que ce qui était convenu.
Josh ne répond pas et le laisse descendre de la voiture.
- Salut Logan ! M'ecrié-je.
- Euh salut. Répond-il l'air hésitant avan de claquer la portière.
Josh bloque toutes les portières continuant à regarder un peu partout autour de lui.
- Ou est ce qu'on va maintenant ? Demandé-je curieuse. Chez toi ?
- Non, non on va pa chez moi.
- Ah bon alo...
- Maintenant on se barre quelque part ou personne pourra nous emmerder.
Mon cœur loupe un battement et quand ses yeux viennent rencontrer les miens, je n'arrive plus qu'à hocher de la tête et mon cerveau lui répète sans cesse qu'il accepte.
Sa main vient attraper mon menton et je vois sa tête se rapprocher de plus en plus de la mienne.
Il va m'embrasser...
Non, sa tête dérive au dernier moment, je sens sa bouche contre mon cou tandis que son odeur m'enivre encore et encore. Il me mord légèrement la point le plus sensible de mon corps d'un façon si sensuel que j'en ai les larmes qui me montent, le cœur au bord des lèvres, les mains tremblantes, le souffle coupé et toute ma personne haletante.
Il me relâche aussitôt et répète comme pour lui même.
- Maintenant on se barre.
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Merry X-mas !
Happy Hanuka !
Et tout ce qui s'en suit.
Enfin bref ! Salut tout le monde...mon objectif est accomplie bien que le délaie soit largement dépassé. Je devais poster chapitre y'a deux mois...je le poste aujourdhui mais avant la fin de Noël ! C'était mon objectif du jour. C'est fait.
Alors voilà, pardon pardon pardon ! J'ai eu une panne tout simplement cette fois pas d'excuse de portable cassé ou d'un manque de temps juste un manque d'entrain. C'était pas prévu du tout on aurait dû être au chapitre 35 ou 36 au moins mais nous voilà au 34. Jespere qu'il vous embellira un peu plus votre Noël qui j'en suis sûre s'est bien passé.
Beaucoup m'ont demandé la suite assez souvent j'en suis consciente. Je continue de lire vos messages et meme si je répond pas tout le temps ça me touche et j'adore les lire et les relire !
Merci pour tout !
Le soutient, les encouragements, les demande, les compliments !
Jespere ne pas vous avoir déçu et ne pas vous décevoir durant l'année à venir !
Je continue de travailler sur les correction, les changements de temps sur les premiers chapitres et les modifications d'incohérences possibles !
Désolées pour les fautes, des que j'aurais finit le tome 1, je le reverrai en entier pour qu'il se rapproche de la perfection que je me suis faite en tête.
Encore merci !!!
Je vous aime 🌲🎅🏻🎊🎁🕎
JustBreathe55 💋
Ps: si certains mots sont en majuscules c'est que je ne les ai pas vu...merci à la mise à jour d'Apple ! Un mot sur deux s'écrie en majuscule et j'ai du mal à écrire donc au moment de la correction j'en oublie.
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