Chapitre 24: When hearts bleed
24- quand les cœurs saignent.
Combien de temps que je suis assise la...enfin, je ne sais même pas si je suis assise ou allongée.
Tout ce que je sais c'est que je suis consumée, je ne ressent plus rien, même le chagrin a laissé place au néant.
Il m'a rendu vivante en m'embrassant, il m'a donné vie pour ensuite m'achever.
Comment..
Comment est ce que j'ai pu croire une seconde qu'il allait tomber à genoux en pleurant de joie.
Ma vie n'est pas un film, elle ne le sera jamais..MA VIE N'EST PAS UN FILM PUTAIN ! Je le cris encore et encore jusqu'à recommencer à pleurer. Je ne sais pas pourquoi je pleure, je ne sais pas pourquoi je suis là, étendue dans cette prairies infernale alors que je devrais être devant un film avec mon meilleur ami..mon meilleur ami que je finirai par perdre un jour ou l'autre.
Mon meilleur ami que je vais briser comme je l'ai été.
Il ne mérite pas ça.
Personne ne mérite ça.
"Ne m'approche plus ou tu crèveras". Il n'a pas pensé à la mort morale, il n'a pas pensé au trou qu'il vient de creuser en moi, il n'a pas pensé à l'implosion qui vient de se faire. Il ne parle que physique. Rien d'autre ne l'intéresse, le physique...le physique et le matériel.
Comment est ce que je vais me relever ? Comment est ce que je vais trouver la force de rentrer dans cette maison qui n'est pas la mienne ?
Je ne pourrai plus regarder Matt en face, ni Aiden...ni personne d'ailleurs. Je n'ai jamais été aussi seule de ma vie, je n'ai plus de parents, j'ai gâché la relation que j'avais avec mon meilleur ami depuis tant de temps, Aiden sera tellement déçu qu'il ne m'approchera plus et Josh...il n'y a plus de Josh. Il n'y a plus personne...même si les autres étaient là il n'y aurait plus personne sans Joshua.
Alors je décide de me laisser sur cette pelouse dans le froid du mois de janvier. Je ne sens déjà plus mes jambes, avec un peu de chance d'ici quelques heures je ne ressentirai plus rien.
Je ferme les yeux et, dans un sanglot profond je me laisse aller et détend tout mon corps même s'il est engourdi par le froid.
Il n'y a plus qu'à attendre, avec un peu de chance je vais m'endormir et me réveiller dans mon lit, dans le New Jersey, je sentirai l'odeur des pancakes que mon père prépare chaque dimanche matin, Matt viendra dîner le soir, ma mère criera contre mon frère et j'irai à l'école pour ensuite faire mes études dans je ne sais quelle grande université. Et je me marierai avec un homme friqué, intelligent. Il n'y aura plus de Josh, plus de Luiz, plus de pleurs et plus de cris. Juste une vie monotone.
Oui, je veux me réveiller me rendre compte que tout ça n'était qu'un rêve...
- Angie ! ANGIE !
Dites moi que tout ça n'était qu'un rêve. Dites moi que c'est mon père qui cri parce que je ne suis pas réveillée alors qu'il est neuf heures. Dites moi que je vais avoir une montagne de devoirs a faire pour mon contrôle de maths qui se trouve dans un mois.
Il fait pourtant si froid...papa n'a pas mît le chauffage dans la maison.
- ANGIE
J'ouvre les yeux pour me lever et descendre les escaliers en manquant de tomber dix fois.
Mais quand je les ouvre, il fait nuit noire, je suis gelée, mes dents claquent toute seule et je sens l'air de la campagne, l'air de l'herbe fraîche.
Je repose ma tête contre le sol. Mes rêves m'ont emportés bien trop loin.
Je vois au loin la silhouette d'Aiden courir vers moi, il est suivit par...par lui.
Je leur donne dos et essaye de me rendormir mais il m'attrape l'épaule et me tourne vers lui.
- Angie bordel qu'est ce que tu fou la.
Je ne répond pas et me contente de fixer Josh qui me regarde l'air indifférent les bras croisés.
Je ne le lâche pas du regard, pour qu'il puisse voir comment il a réussi à me rendre en une phrase, en un geste.
Je voudrai qu'il soit penché au dessus de moi, qu'il me caresse la joue en me suppliant de le pardonner mais encore une fois ma vie n'est pas un roman, ni un film à l'eau de rose. Et ce qu'il se contente de faire c'est me regarder les yeux vidés de toute expression.
- Josh. Porte la s'il te plait.
Il n'attend pas une ni deux et se penche sur moi. Ses bras se glisse sous mon corps mais je me débat.
- Ne me touche pas. Soufflé-je avec le peu de force qui me reste.
- Angie, je ne peux pas monter la voiture jusqu'ici et, je ne fais pas de muscu comme tu peux le voir. Plaisante Aiden.
Mais son humour tombe à l'eau même si je lui suis reconnaissante de vouloir me faire rire.
Je tourne la tête mais le blond rattrape mon menton pour la garder vers lui. Il l'enlève directement après.
- Elle est gelée. Passe moi ta veste.
Josh la retire et se rapproche une seconde fois. Aiden me supplie du regard et je décide de le laisser faire, je le laisse faire juste pour lui simplifier sa vie qui ne lui est pas facile non plus.
Le grand brun m'enveloppe dans sa veste est passe ses bras sous moi. Lorsque ma tête se colle à son torse, je ne peux ravaler mes larmes et une d'entre elle coule le long de ma joue pour s'écraser sur lui. Il ne dit rien mais je sais qu'il l'a sentie.
Je ne veux pas être dans cet état devant lui, je veux lui montrer que je l'emmerde et je veux lui cracher dessus pour ce qu'il a fait. Mais la réalité est bien plus compliquée. Je ne suis pas forte, je ne suis pas comme ces filles qui se vengent de leur petit ami qui ont été courir à droite à gauche. Je suis la fille qui purge sa peine en pleurant, en ne bougeant plus de son lit et en tombant en dépression. Et je donnerai tout pour être forte mais je ne le suis pas. Alors j'essaye de ravaler mes larmes après que la centième se soit écrasée contre son épaule à présent mouillée.
Quand il me dépose debout devant la voiture. Je me rend compte que nous ne sommes pas seul.
- Ça va, tu tiens debout ?
- Oui, merci Aiden.
Je me concentre sur les trois personnes qui sont devant la voiture, attachés les uns aux autres. Leurs mains sont reliées ainsi que leurs pieds.
Je reconnais l'homme qui m'a donné le verre de Champagne et les deux qui parlaient à Josh un peu plus tôt dans la soirée.
Ils ne s'en sortirons pas si facilement j'ai l'impression...
- Qu'est ce qu'on va faire d'eux ? Chuchoté-je à Aiden.
- Ça je n'en sais rien, je devais juste les ramener la mais ils vont passer un sale quart d'heure. Josh n'a pas sorti un mot depuis que je l'ai sorti de la voiture, il ravale ses nerfs mais il a du mal.
Je comprend alors qu'on va devoir monté avec eux dans la voiture.
- Aiden...s'il te plait, assis toi à côté de moi. Murmuré-je quand je me rend compte qu'il y'a de chances pour que je me retrouve à côté de ces salopards.
- C'est prévu ne t'inquiète pas.
Je souffle rassurée et me colle contre lui pour éviter de perdre l'équilibre. Je me sens épuisée et je ne sais comment je vais tenir jusqu'à la maison.
- Monte d'abord. Souffle Aiden a mon oreille et je m'exécute. J'ouvre la portière et me laisse glisser jusqu'à l'extrémité opposée. Ma tête s'appuie automatiquement contre la vitre gelée. Je suis toute engourdie a cause du froid, mon corps tremble, ma lèvre s'assèche et ma cheville me fait un mal de chien a cause de la menotte qui se trouvait quelque temps plus tôt autour de la chaire.
Aiden ne tarde pas à me rejoindre. Je laisse ma tête quitter la vitre pour se nicher contre son épaule.
Je suis contente qu'il me parle, je sais qu'il se doute que quelque chose s'est passé, je lui en suis reconnaissante de ne pas m'en parler même s'il le fera un jour ou l'autre.
Josh fait monter la fille au rouge à lèvre pétante et le plus âgé qui m'a donné le verre de champagne. La porte se claque derrière lui et a plein Josh installé, il met le moteur en route et démarre la voiture. Sa main posée sur le levier de vitesse est crispée et plusieurs veines sont beaucoup plus gonflées et violacées que d'habitude. Déjà qu'il n'est pas très détendu de nature...
Il va s'occuper de leur cas et je pris intérieurement pour qu'il me dépose d'abord a la maison mais vu l'état dans lequel il est, je me doute qu'il fasse un détour.
Je les accompagnes.
Je les accompagnes et la nuit est très loin...très très loin d'être terminée.
Quand Josh prend le dernier virage, ça doit faire au moins une heure et demi voir deux heures que nous roulons, je ne sais même pas ou nous nous trouvons. Il fait nuit noir, pas un chat autour de nous, juste quelques constructions abandonnées. Comme si cette ville avait été habitée, une ville fantôme.
Une ambiance pesante s'installe au moment ou Josh se gare. Ces nerfs n'ont pas diminués, je crois même qu'ils ont amplifiés et je suis tout sauf rassurée de ce que je vais voir ce soir.
- Descend ma puce. Murmure Aiden à mon oreille.
- On ne peut pas rester dans la voiture ? Je ne suis pas très rassurée.
- T'inquiète pas, ça craint rien ici. Aller, vas-y.
Me voyant hésiter, il me tend la main.
- Tu as besoin d'aide ?
- Non, ça va, laisse moi une minute.
Je souffle un coup. Je ne suis pas prête à affronter la violence de Josh. Il est capable de me faire participer à sa torture ou ne ne sais quoi.
J'actionne enfin la poignée et la portière s'ouvre dans un léger grincement. Un vent gelé souffle sur moi et la froideur de cette brise me force à fermer les yeux.
- Aller, on y va, c'est par là regarde.
Aiden m'attrape par la taille pour me soutenir, ma cheville me fait un mal de chien et la fatigue ne m'aide pas mais me force à avancer. Nous marchons, nous marchons encore et encore et je ne vois pas la fin de cette route. Ça ne fais pas cinq minutes que nous marchons mai l'accumulation des événements de cette soirée me fait devenir folle et tout se décuple.
Pourquoi s'est-il garé si loin ? Il ne risque pas de se prendre un PV ici et il y'a de place partout !
Aiden me tient d'une main et Josh est juste derrière nous. Les trois menottés sont devant et parlent entre eux. La fille n'a pas l'air rassuré mais elle essaye de cacher sa peur, pourtant ses jambes tremblent et elle tient de ses deux mains attachées l'homme à côté de lui. Le plus âgé des deux hommes en costume marmonne quelques phrases pour lui même.
Il n'auront pas la vie sauve ce soir, je le sais et ils le savent. S'ils s'en sortent vivants, il ne seront pas en bon état. Quoi qu'il arrive, leur vie plus ou moins normal s'arrête là. Ceux qui ont le malheur de le connaître peuvent tirer un trait sur la normalité de leur vie. Tour le monde peur en témoigner. Matt, Aiden, moi...même mon frère Daniel n'aura pas la même vie. Du moins le même caractère. La dernière fois que e l'ai aperçu, il s'était renforcé, ne parlait plus de la même manière et essayait de jouer les gros dures avec sa jumelle.
C'est comme ça...c'est triste mais la réalité n'est pas rose, la réalité n'est pas joyeuse.
Aiden me lâche et sort une clef de sa poche. Nous nous sommes arrêtés devant un grand portail en fer qui ressemble à une entrée de garage.
Il jette la clef a Josh qui l'a rattrape habilement au vol et, le visage toujours fermé, il rentre la clef dans la serrure pour ensuite relever, dans un bruit strident qui me fait grimacer. Quand la porte à finir de gronder, il pousse légèrement le garçon le plus jeune à l'intérieur et les autres suivent calmement mais sous haute tension.
Je rentre à mon tout quand Aiden me fait signe et il suffit d'une seconde pour que nous nous retrouvions dans le noir complet après que Josh ai refermé la porte coulissante.
L'air est humide et même si je ne vois rien, je peux sentir la moisissure de cet endroit abandonné.
Je suis tétanisée par le noir, le froid et l'atmosphère de l'endroit. Je n'ai jamais aimé être dans le noir. Toute ma vie, j'ai pris l'habitude de laisser ma salle de bain allumée ou l'écran de veille de mon portable éclairer ma chambre. En général, ce sont les enfants qui ont peur du noir. Moi, elle ne m'a jamais lâché et petit à petit, elle s'est transformée en angoisse.
Je n'arrive plus à tenir une seconde de plus seule dans ce noir épais. Ça ne fait qu'une minute que nous sommes la et j'ai l'impression que ça fait une éternité.
- Aiden ? Je souffle entre les lèvres violacées.
Il ne m'entend pas, je dois parler plus fort peut être.
- Aiden ?
- Il n'est pas là. La voix froide et masculine de Josh.
Suis-je seule avec lui , je ne veux pas me ridiculiser en lui demandant un appuie parce que le noir m'impressionne.
- Où est-il ?
- Il va revenir.
Je lève les yeux au ciel. Pourra t-il un jour me répondre clairement à une question ? Non, je suppose que la réponse est négative. Il ma répondra toujours à côté pour que je sache uniquement ce qu'il veut que je sache.
Je n'arrive plus à supporter, le noir est trop profond, mon portable est dans la voiture et j'ai l'impression d'être entourée par un vide effroyablement profond. Je vais finir par ne plus pouvoir contrôler ma respiration, il faut que je m'essaye, oui, c'est ça, que je sois assise. Je commence à me baisser mais une petit lumière vient m'éclairer. Je me redresse et voir l'ombre de Josh qui tient son téléphone allumé vers moi. J'en profite pour regarder autour de nous. Il n'y a plus d'Aiden, plus personne. Nous sommes seuls dans une pièce complètement vide et grisâtre. L'odeur de moisissure me monte a la tête.
Je ne veux pas être seule avec lui. Je fais un pas en arrière mais cogne le mur. Il se redresse du mur oppose et marche vers moi.
La porte de sortie. Il me faut la sortie. Je ne veux pas rester avec lui, je ne veux pas qu'il m'approche. Je marche rapidement vers la porte coulissante du hangar mais dès que j'aperçois la poignée, dès que j'accours pour la tirer, la lumière s'éteint.
Merde.
Je me redresse et me retourne, mes yeux n'ont pas de point fixe et je cherche une lumière, même une toute petite lumière pour m'y rattacher.
- Où est-ce que tu vas Angie ? Me demande t-il l'air neutre.
- Je sors de cet endroit.
- Tu ne bouges pas d'ici.
- Laisses moi sortir Joshua.
Sa main attrape violemment mon ras et il me tourne face à lui. Je ne sais pas ou il se trouve mais je sais que nous sommes assez proche pour que je sente son souffle contre mon front. J'essaye de reculer mais il ne le permet pas.
- Ecoutes moi bien? Si tu ne veux pas que je me défoule sur toi, tu te tiens à carreaux. Ce serai dommage que j'anime ta jolie petite gueule, pas vrai ?
- Je te déteste. Soufflé-je avec toute la haine que je trouve au fond de moi.
- Ce n'est pas ce que tu disais tout à l'heure. Tu sais, quand tu t'es jetée sur moi, quand tu m'as hurlé que tu m'aimais.
Chaque phrase, chaque mot, chaque syllabe me donne un nouveau coup au cœur. Il joue avec moi, il joue et pour s'amuser, il se sert de cette soirée.
- Quand tu as finis à genoux parce que je ne t'aime pas.
Je ne t'aime pas. Je ne t'aime pas. Je t'aime pas.
Cette phrase. C'est cette phrase qui me tue. Mes jambes qui tremblent depuis le début ne tiennent plus et je lâche prise. Il me laisser glisser au sol et j'entends ses pas s'éloigner.
Il me tue avec ses mots. Il sait ou frapper, il sait comment me toucher à présent.
Mon père m'a toujours apprit à me camoufler. Il m'a apprit à construire une carapace. Ce soir, j'ai brisé cette carapace en lui hurlant mes sentiments, maintenant que je ne l'ai plus, je souffre et je vais souffrir encore plus qu'avant.
Je comprend qu'il faut que je la construise à nouveau. Je ne peux pas rester ainsi et je décide que la larme qui vient de s'écraser sur mon épaule sera la dernière. Enfin, je l'espère.
Quand la lumière s'allume, mes yeux se referment automatiquement. L'éclairage m'est monté à la tête. Je me suis habituée au noir durant les longues minutes passées assise ici. Quand j'arrive enfin à les ouvrir sans avoir un mal de tête insupportable, la première chose que je fais est regardé autour de moi. C'est une pièce immensément grande, toute grise, les murs dallés donnent l'impression qu'ils pourront s'écrouler d'une minute à l'autre. Des dégâts d'eaux se montrent à quelques endroits au plafond qui est recouvert presque intégralement de néons blancs qui malgré leur nombre laissent échapper une lumière faible et désagréable.
Je me relève de ma place et essuie machinalement l'arrière de ma robe.
Lorsque Aiden revient, il porte quatre chaises empilées et à l'air épuisé. Il en pose trois alignées et amene la quatrième à côté de moi.
- Assieds toi Angie, le spectacle ne fait que commencer.
Je sens une pointe d'ironie dans sa voix et toujours ce trait d'humour qui, je l'espère ne partira jamais. E le gratifie en un sourire et m'assois remerciant l'homme qui a eu l'idée de créer "la chaise".
Nos trois malfaiteurs sont à présent assis sur leur chaise. Les garçons sont neutres alors que la fille à l'air de mourir de peur belle bouge dans tous le sens, agrippe le tissu de sa robe, cherche un échappatoire mais il n'y en aura pas pour elle ce soir. Vu l'air féroce de Josh, qui est en train de retrousser les manches de sa chemise, l'hôpital sera son seul échappatoire, si elle tient jusque là...
Je me souviens du soir ou il avait tué un homme qui l'avait roué de coups. Ce soir, après avoir été étouffé, attaché et séquestré, je n'imagine pas l'état dans lequel ils vont ressortir de cette pièce.
- Bon, ça va être simple. La voix grave de Josh me fait sursauter. Je lève les yeux vers lui et attend de voir ce qu'il va faire. Il a le regard sur et les bras contractés. Sa bouche crispée à parlé lentement, les mots articulés et je connais trop bien cette façon de parler. Il n'arrive même plus à se contenir. Les nerfs montent de plus en plus et ils ça Explorer. S'il n'a pas déjà explosé c'est parce qu'il attend le moment fatidique, il sait qu'il y en aura un. Il passe devant moi et se dirige vers un point de la pièce. Il s'abaisse et ouvre une trappe au sol. Il passe son bras et quand il ressort sa main tenant un revolver, je recule ma chaise. Pas encore, pitié pas encore. C'était pourtant évident mais j'avais un espoir qu'il les laisse partir. Des images du soir de noël me remonte et je secoue la tête pour les faire partir. Je sens la main d'Aiden se poser sur mon épaule et j'ouvre les yeux. Josh s'approche d'eux calmement, il respire fort, sa démarche est lente, son regard calme mais sa posture montre qu'il et prêt à tout casser. Il marche devant eux, faisant des aller retour tel un prédateur et au bout d'une minute, il se retourne violemment et frappe le jeune au visage avec son flingue. Je sursaute face à la violence de son acte. Il se remet à marcher devant eux mais cette fois, son regard est fou. Je ne pourrai pas tenir, il ne fait que commencer et ça va empirer.
- Qu'est ce que je t'ai dis tout à l'heure ?
Le jeune homme ouvre légèrement la bouche, laissant couler un filet de sang de sa bouche. Il ouvrit ses yeux, l'air complètement sonné.
- De quoi...tu parles ? Demande t-il le souffle court.
- Je t'ai dis que j'allais te faire souffrir jusqu'à ce que tu te vide de ton sang.
Le gars pouffe et relève fierement la tête.
- T'es qu'une petite frappe, tu n'auras pas les couilles d'aller plus loin que quelques malheureux coups.
Josh a arrêté de marcher. Il est dos à lui, sa tête baissée, ses yeux sont fermés et tout le monde retient son souffle, le beau tatoué y compris.
Quand il rouvre les yeux, je ne le reconnais même plus, mon souffle s'affole quand il lève son regard vers moi. Il n'est plus lui même. Même la partie la plus sombre de lui ne peut être aussi féroce que son regard. Je n'arrive plus à le soutenir alors je baisse les yeux.
- Angie ? Sa voix est étonnamment calme.
Je relève la tête, que va t-il me dire. Pitié, je ne veux pas faire parti de ses plans. Je lâche un "oui" d'une petite voix sourde.
- Angie...est ce que tu as mal quelque part ?
À la fin de sa question, je vois les trois attachés pouffer entre eux et Josh essaye de se contenir en les entendant.
- Je t'écoute. Ou as tu mal ?
- J'ai un peu mal à la cheville. Dis-je naïvement ne voyant pas ou il veut en venir. Mais ça va mi...
- Très bien. Me coupe t-il.
Il se retourne calmement et fait face aux acolytes qui n'ont pas arrêtés de rire. Il tend le bras et appuis sur la gâchette. Son bras tremble et le bruit des coups de feu me fait sursauter. Je me bouche les oreilles tremblant de peur. Merde, merde merde merde. Je ne veux plus voir de mort.
Un cri déchirant et emplie de douleur retentit. J'ouvre es yeux et vois le jeune rouge écarlate qui se tient le pied.
Il vient de lui tirer dans la cheville.
- Autre part ? Demande t-il en se tournant vers moi vivement.
Plus il est violent, plus la folie et la colère le gagnent et sortent de son corps, tout ce qu'il garde depuis plusieurs heures.
Je ne veux plus voir de violence, je ne peux plus, c'est trop dur. J'ai l'impression de me retrouver dans ces jeux vidéos ou un homme tire sur tout ce qui bouge, où tout le monde se tue pour une voiture ou un malheureux coup de poing qui s'est perdu.
- Autre part ? Me redemande t-il le ton menaçant.
Il attend que ce soit moi qui parle. Mais maintenant que je connais ce qu'il attend de moi, je ne dirai plus rien. Je pince mes lèvres et essaye de ne pas succomber à la peur qu'il s'en prenne finalement à moi.
Il s'approche à grands pas et s'accroupit devant moi.
- Où as tu mal d'autre, Angie !!!!
Je ferme les yeux et ouvre la bouche.
- Nul part.
- Ne te fou pas de ma gueule bordel.
- Je te le jure ! Josh ça suffit, viens on rentre. Je suis fatiguée et j'en ai marre de tes conneries.
Mais il n'écoute rien de ce que je lui dis. Il baisse sa tête et se frotte la tête comme quand il doit trouver rapidement une solution. Son regard n'est pas fixe et il est concentré.
Quand il relève enfin la tête, j'ai l'espoir qu'il ai changé d'avis. Mais une douleur se fait ressentir au niveau de mes deux chevilles.
Je ravale mon souffle.
- Tu vois, tu as mal à la deuxième cheville aussi.
Je baisse les yeux et voit qu'il appuie sur ma chaire bouffée par le fer.
Il se relève sans un mot et je ne trouve rien à dire, j'aimerai le supplier d'arrêter mais il est trop rapide et je n'ai pas le temps d'ouvrir la bouche que j'entends cinq coups de feu suivis des cris des trois personnes en face de moi. La fille pleure et hurle en même temps. Tandis que l'homme qui doit avoir la cinquantaine n'est pas loin de tomber dans les pommes. Chaque coup de feu de Josh me fait reculer un peu plus sur le dossier de la chaîne. Les veines de ses bras sont prêtes à exploser. Quand il voir ses trois victimes à bout de souffle, il lâche le flingue et attrape le principal, celui qui a le moins mal et qui ne rabaisse pas sa fierté. Il fait basculer sa chaîne et quand il est à terre, il l'enjambe, se baisse sur lui et enchaine les coups de poings.
Mon dieu.
Il frappe encore et encore, sans arrêt. Droite, gauche, droite, gauche. Ce spectacle ne me laisse pas indifférente, c'est trop.
Trop de violence, trop de haine et je sens que ce n'est que le début.
Quand il donne un autre coup de poing, je ne contrôle même plus mes gestes et me lève. Je cours vers lui et pose ma main sur son épaule.
Il ne la sens même pas et continue de frapper. L'homme a terre ne bouge même plus, son visage est rouge, ensanglanté.
Il est mort...je le vois il est mort et si je me trompe, s'il n'est pas mort, ce sera au prochain coup.
Quand je vous à nouveau son visage, son visage vide d'expression, les yeux mis clos je comprend l'horreur qui s'offre à moi.
- Josh arrête !! Tu l'as tué arrête toi !
Je me jette sur lui, attrape ses épaules et le repousse en arrière. Il se laisse faire, il ne résiste plus. Quand il n'est plus sur lui, il s'empresse de se relever, attrape son flingue et s'appuie contre un des quatre murs à bout de souffle. Il appuie ses mains sur ses genoux, plié en deux.
Je ne sais pas quoi faire. Moi, je reste debout face au mort hissant au sol. C'est trop, il a été trop loin.
Il va toujours trop loin.
Ce garçon. N'a pas de limite, il faut l'arrêter, il faut lui rendre un minimum d'humanité, il finira par se tuer.
Je détourne mon regard du défunt et me rapproche du meurtrier.
Il est tout rouge, il tremble, les yeux fermés, les phalanges dégoulinantes de sang. Rien n'a changé. Rien n'a changé sauf l'expression de son visage. Il n'est plus en colère, il n'a plus de rage. Il souffre, je le vois et quand il est dans cet état, j'oublie tout. J'oublie le mal qu'il m'a fait, j'oublie sa violence, j'oublie ses manipulations, ses humiliation et tout ce qui fait que Josh est Josh. Je ne vois plus que sa souffrance et je ne pense qu'à l'aide que je dois lui apporter.
Je fais encore quelques pas jusqu'à ce que je sois a quelques centimètres de lui.
- ça suffit. Murmuré-je. On rentre.
Il ne réagit pas et essaye de calmer son souffle.
- Josh, viens on s'en va.
Je glisse ma main hésitante vers la sienne. Je passe mes doigts sur les siens qui sont abîmés et j'attrape prudemment le revolver qu'il dette dans sa grande main. J'essaye de lui prendre sans l'énerver, sans réveiller sa colère et sa soif de vengeance.
Je tire légèrement dessus mais il ne lâche pas et résiste.
- Angie. Souffle y-il toujours les yeux fermés.
Sa voix laisse échapper de la haine mais aussi de la détresse, une détresse minime mais présente.
- Viens Josh.
- Tu as mal autre part...
Oh non. Il n'a pas finit. Il ne finira pas tant que les trois ne seront pas liquidés. Il relève sa tête vers moi et se rapproche pour que je sois la seul à l'entendre. Il essaye de chuchoter mais sa voix grave prend le dessus et il a du mal à parler bas.
- Répond moi, bordel.
- Non sa suffit.
- Je les tuerai de toute façon. Alors...ou as tu mal ?
- Josh ?
- Quoi ?
Il redresse sa tête et ma regarde intensément avant de se reculer un peu.
- Tu sais Angie, chaque fois que tu prononce mon nom j'entends de la douleur et des supplications. Ce soir, beaucoup plus que d'habitude.
Il se tourne vers moi, ouvre encore un bouton de sa chemise. Il doit avoir chaud, toute cette adrénaline doit le consumer.
Il pose sa main contre mon cou, je retiens ma respiration et arrive à garder un pouls régulier.
- Pourquoi tant de douleur dans ta voix ? Hein Angie ? Ce sont tes parents qui te manquent ? Matt ? Ton ancienne vie ?
Je ne répond pas et essaye de rester impassible.
- Où est ce que tu as mal, Angie ?!
Je ne répond toujours pas et attend calmement jusqu'au moment où il se met à pouffer. Son index et son majeur émettent une pression à l'extrémité de mon cou, tout proche de mon menton. Comme si.. Comme s'il voulait prendre mon pouls.
- Peut être que ce n'est rien de tout ça qui te rend malheureuse. Peut être que c'est moi. Tu sais...quand je t'ai dis que je ne voulais pas de toi, quand je t'ai embrassé pour après te rejeter, quand je t'ai dis que je ne t'aimais pas.
Mon cœur explose et les sanglots ne tardent pas à me submerger. Je vais hurler, je ne peux tenir face à ces mots, face à cette réalité.
Il me relâche et s'écarte de moi avant de murmurer.
- C'est ton cœur qui te fait souffrir, c'est au cœur que tu as mal.
Quand je croise son regard, j'ai le temps de percevoir une pointe d'incompréhension.
Peut être l'incompréhension de mon obsession pour lui. Comment est ce que je peux l'aimer...voilà ce qu'il doit se demander. Et c'est la question que je me pose aussi.
Quand il quitte mes yeux, il se tourne vers les deux survivants, tend le bras et presse le crochet.
Coup de feu...
Coup de feu...
Coup de feu.
Il vient de saigner son organe vitale.
Comme il a saigné le mien.
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3 MOIS !!!!
Pardon pardon pardon !
Oui 3 mois pour un chapitre je sais je suis désolée !
Je passe une période très difficile et j'ai perdu l'envie de tout faire même d'écrire alors voilà j'ai mis du temps mais je suis de retour. Les publications seront rares, pas tous les 3 mois mais peut être toutes les 2-3 semaines. Pendant une période e sera comme ça. Merci pour tout, le commentaires les votes et bienvenues aux nouveaux qui lisent mon histoire !
Mes amis ont fait cet ouvrage "pour que LMB soit publié" et j'aimerai les remercier. Vous êtes franchement les Millers et je suis contente d'avoir des lecteurs comme vous qui me font rire sourire et rever ! Si je n'avais pas tout vos message je ne me serai jamais bougé le cul pour publier ce chapitre !merci d'être la !
Donnez vos avis
Je vous aimes putain !!!!
JustBreathe55 💋
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