Chapitre 18: Kiss me.
18- Embrasse moi.
Je baissai les yeux confuse et surtout honteuse, ma fierté venait d'en prendre un coup. Il attrapa mon poignet, m'attira vers lui et me fis boire une demi gorgée, il attendit patiemment que j'avale et après un cours temps, il me refit boire et recommença ce geste plusieurs fois avant de jeter la bouteille sur la sable sans lui accorder plus d'importance que ça.
- Merci. Soufflai-je.
Je degageai mon bras et fis un pas vers la nappe pour m'allonger mais je tenais encore moins debout que tout a l'heure. J'étais vidée de mes forces et je grelotais. Il m'attrapa la hanche avant que je ne me ramasse devant lui, j'avais eu ma dose d'humiliation pour la décennie à venir et il avait l'air de l'avoir remarqué.
- Viens par la, on arrête de faire la grande. Souffla t-il.
- Qu'est ce que tu fou ? Demanda une voix agressive que je reconnu comme celle de Matt.
- Elle est ivre morte.
- De quoi tu te mêle ?
- Visiblement de ce que tu n'es pas capable de faire.
- Je m'occupe très bien d'elle.
- C'est pour ça que je viens de la retrouver seule, pleine de sable en train de vomir ses tripes. La fête est finie Matt.
- Laisse la s'amuser !
- Elle s'amuse pour toi là ? S'énerva t-il.
Je le suppliai de ne pas crier d'un gémissement, j'avais besoin de calme, impérativement.
- Elle ne tient même plus debout.
Je regardai la scène d'un œil entre ouvert, j'avais une envie folle de riposter mais je n'arrivais plus à sortir un son, le gémissement que je venais de sortir était le dernier pour la soirée. Mes jambes devenaient de plus en plus lourdes et même si la main ferme de Josh me soutenait, cela ne suffisait plus et je me sentais peu à peu glisser et échapper aux mains de Josh. Mes yeux s'écarquillèrent me voyant d'avance aplatie comme une crêpe sur le sol.
- Attention !! Cria Matt, tandis que j'essayais de me rattraper.
Josh me prit le bras rapidement et mes pieds ne touchèrent bientôt plus le sol. Une secousse violente me fit ouvrir les yeux et quand je me rendis compte que j'étais dans les bras du brun, je les refermai sereine sachant que je n'avais aucune chance de m'écraser contre le sable humide tête la première.
〰
Un bruit de fracas me fit ouvrir les yeux, je fus directement prise d'un mal de tête abominable. J'avais l'impression qu'on shootait dans ma tête comme dans une balle de football, de gauche à droite puis de droite à gauche. C'était une douleur lente, affligeante. Je voulus m'allonger mais quelque chose de dur me bloqua, j'essayai de me tourner mais je pris un autre coup dans la tête ce qui me calma instantanément.
Un vent glacial me frappa de plein fouet et je m'immobilisai.
- Ça caille. Murmurai-je.
Deux bras s'enroulèrent autour de moi directement et le torse de celui qui devait être Josh vu la multitude de tatouages qui s'y trouvaient se colla contre mon dos. Une vague de chaleur m'envahie.
J'appuyai l'arrière de la tête contre son torse en soupirant.
- Mon Dieu. Soufflai-je en fermant les yeux espérant que ça ferait passer la douleur.
- Ça t'apprendra. Me glaça sa voix. Tu fais la grande mais t'es encore qu'une gamine.
N'en pouvant plus de ses remarques désobligeantes sur mon âge et ma maturité je décidai de riposter.
- Tu vas me dire que t'es mature toi ? C'est vrai que casser la gueule à un mec parce que TU lui es rentré dedans en voiture c'est une attitude digne d'un homme.
Ses bras se resserrent autour de moi, pas par protection, mais par haine.
Mais je n'en avais rien à foutre, je continuai.
- Tuer un homme pour une voiture et un coup de poing mal placé c'est digne d'un homme ? Non, c'est digne d'un lâche, tu es un lâche.
Sous son silence je continuai.
- Ne parle pas de maturité Josh, tu es bien pire que moi sur ce point, tu n'as pas apprit à vivre comme un homme, tu fais souffrir tout le monde pour une malheureuse liasse de billet.
- Lève toi. Ordonna t-il.
Je ne bougeai pas de ma place mais il commença à s'énerver.
- Lève ton putain de cul...aller !
Je me levai précipitamment, tout ce qui se trouvait autour de moi tourna pendant un moment mais au fur et à mesure, malgré le mal de tête qui subsistait, tout se remit dans l'ordre.
- Viens avec moi.
Je marchai dans le sable tant bien que mal, j'avais très froid, je claquai des dents et j'étais prise de convulsions. Je cherchai les autres du regard et les trouvai sur la nappe. Charlie et Shirley l'un contre l'autre somnolant a avec Rebekah. Matt se leva me voyant. Josh lui fit un signe du doigt.
- Restes assis. Tu rentres seul.
- Vous allez ou ?
- T'as intérêt à être là avant 4:00am.
- C'est où "là" ?
- À la maison connard.
- Mais vous allez ou ?
- Je ne sais pas. Soufflai-je.
- Bouge toi ! Gronda la voix du tatoué derrière mon dos.
Je le suivis silencieuse, j'étais fatiguée et je devais le suivre je ne sais où.
On marcha un certain temps dans le silence le plus plus totale avant d'arriver devant une voiture noir que je n'avais jamais vu auparavant.
- Monte.
J'ouvris la porte côté passager mais son rire froid me stoppa net.
- Tu conduis.
- Mais...
- Tu sais conduire ?
- Oui mais je n'ai pas encore mon permis.
- Je m'en branle, tu conduis.
Je fis le tour de la voiture et grimpai pour arriver devant le volant ne cherchant même pas à me disputer une fois de plus avec lui, il allait de toute façon avoir le dernier mot. Autant céder.
Je remerciai de toutes mon cœur mon père qui me forçait à conduire 20 minutes par jour pendant toutes les vacances que je pouvais avoir durant l'année, Juillet, Août, décembre...
Je positionnai ma main gauche encore gelée sur le volant qui n'était pas plus chaud que celle-ci. De l'autre main, je tournai la clef et la voiture se réveilla dans un vrombissement.
- Et maintenant ? Demandai-je.
- On rentre à la maison.
- Mais...les autres ?
- Ils se démerdent.
Je pris ma tête entre les mains le temps que la douleur passe un minimum pour avoir les idées clair lorsque je conduirais et posai finalement prudemment les deux mains sur le volant.
Malgré la fatigue et l'alcool, je me rappelai les étapes à franchir avant de rouler. J'entendais encore mon père me dire "Rétroviseur" et j'ajustai le rétro, puis mon siège selon ma taille et activai le clignotant me rappelant le jour où j'avais évité une voiture de justesse en sortant d'une place sans prévenir les autos qui arrivaient. Je ne voulais pas reproduire cette scène à cause d'une négligence.
Je sortis de la place, coupai le clignotant et roulai doucement mais sûrement. Je m'accrochai au volant prudemment, regardai à droite, à gauche. J'étais sur le terrain, le vrai, la vraie route, je devais être beaucoup plus prudente que lorsque j'étais avec mon père. Là, ce n'est pas un tour du un parking ou je devais faire le tour me garer, sortir de ma place et ce genre de choses qui nous initient à la conduite.
Je roulai un bon moment mais ma tête tournait de plus en plus, mon ventre me brûlait, mes yeux aussi et j'avais de plus en plus de mal à les garder ouverts. Josh ne parlait pas, il regardait la route l'air blasé. Je décidai d'allumer les phares au maximum pour voir clair. Pourtant plus j'avançais, plus la vue se troublait et j'avais l'impression de ne plus voir clair alors j'étais pleins phares..
La fatigue et l'alcool ne faisaient pas un bon mélange et j'avais un mal fou à me concentrer. Il fallait que j'arrive vite pour ne pas m'écrouler maintenant. J'appuyai sur la pédale un peu plus et accélérai guettant la réaction de Josh qui fut nulle. Il ne bougea pas d'un poile, ne me regarda même pas. Je pris sa réaction pour un feu vert et appuyai encore un peu plus m'imaginant déjà dans mon lit, endormie bien loin de cette période douloureuse de ma vie. Un gros bruit me sortit de ma rêverie, c'était un klaxon assourdissant. Je l'évitai de justesse en étouffant un cri me rendant compte que sans m'en apercevoir, j'étais passée sur la file d'en face, là où les voitures roulaient en sens inverse. Mon gros coup de volant me fit dévier vers la droite et j'évitai de justesse le camion transporteur de marchandises. La voiture dérapa plusieurs fois avant de se stabiliser, je soufflai soulagée mais je fus d'un seul coup projetée en avant avec une violence extrême. Les mains de Josh se posèrent violemment sur le volant mais ce n'était plus nécessaire. C'était trop tard. J'hurlai en me protégeant avec mes mains sachant que cela ne servaient à rien, la ceinture ne servait à rien, j'étais projetée en avant et rien ne pouvait m'arrêter. Ma vie défila devant mes yeux, j'en revoyais petite, en train de souffler mes bougies, en train de porter mes lunettes toute fière d'avoir une allure de petite fille sérieuse, je me voyais avec les jumeaux qui venaient de naître, je revoyais mes parents lorsqu'ils étaient fières de moi, moi, la première de la classe, la fille que tout le monde apprécie et puis moi qui rencontre Matt et ces années de bonheur à ses côtés, puis je revois cette porte en bois s'ouvrir pour laisser paraître ce grand brun, punk et complètement chamboulant et c'est la que je ne vois que lui, ses yeux sombres, sa voix grave, ses gestes violents puis ses caresses, ses baisers, son rire sinistre et ses cris de rage. Je me vois à nouveau, dans ses bras, mes mains dans ses cheveux épais, mes doigts timides sur lui, ma tête conte son torse et je me vois finalement monter dans la voiture mais au lieu de me voir en train d'éviter un camion, je me prend un coussin géant en pleine figure.
L'airbag.
Je relève la tête complètement sonnée, non, je ne suis pas morte, j'e n'agonise pas, je viens d'être sauvée par l'airbag de la voiture. Josh me revint tout de suit en tête et je tournai la tête vers lui rapidement pour voir s'il allait bien. Je constatai avec horreur que le gros coussin blanc ne s'était pas actionnée pour amortir.
Sa tête était contre le dossier de son siège, il ne bougeait pas et regardait ses mains frotter nerveusement ses genoux. À l'évidence il se retenait d'hurler sur moi, il retenait sa rage.
- La prochaine fois, tu m'écouteras. Son calme fut frustrant.
Je tournai la tête en face de moi ne sachant même pas ce qui venait de se passer, la voiture fumait et était à moitié rentrée dans un mur complètement défoncée.
Merde...
- Bordel...tu m'écouteras la prochaine fois.
Je tournai la tête vers lui prête à lui hurler mais il se tourna vers moi aussi mais la blessure qui lui prenait toute l'arcade sourcilière me stoppa. Du sang coulait du haut de son grand vers sa tempe et le dessus de son œil était inondée. Il devait avoir une commotion cérébrale, comment était-ce possible qu'il ait encore la force de se tenir assis et d'etre conscient.
Je ravalai ma salive, je détestais la vue du sang depuis peu. Je décidai de parler calmement plutôt que d'hurler.
-Ne me dis pas que tu m'as fait conduire pour me donner une leçon, Josh, s'il te plait dis moi que c'était pas pour ça.
Je serrai les dents nerveusement.
- Quand je te dis de rentrer, tu rentres, quand je te dis de ne pas te bourrer la gueuler tu reste loin de l'alcool et putain quand je te dis que tu es immature, tu ne me balance pas tout ce que je fais à la gueule !!!
Sa voix me crispa, il était vraiment très énervé et j'avais peur de me prendre une claque. Mais ce qu'il venait de faire me mit hors de moi.
- Tu ne peux pas faire ça ! On aurait pus nous tuer !
- TU nous aurais tué.
- Tu as préféré risquer ta vie plutôt que de ravaler ta colère ?
Il ne répondit pas. Je me détachai et sortis de la voiture.
- Prend le volent.
Il sortit à son tour, prit ma place et démarra et à ma plus quand surprise il ne se dirigea pas vers la maison mais en sens inverse. Apres quelques rue passées, il ralentit et entra dans un garage. Il coupa le contacte.
- On passe dans l'autre voiture.
Je decsendis faisant attentions à claquer la porte et m'arrêtai devant la voiture, elle était morte, bien plus qu'une voiture normal aurait due l'être. Je ne sais même pas comment elle avait pu rouler. La porte enfoncée, il n'y avait plus de capot, le verre était complètement brisé. Et tout le devant était ratatiné.
- Monte. Gronda t-il.
Je l'écoutai pressée de rentrer chez moi. J'étais dans un état pitoyable, je venais d'échapper de près à la mort...encore une fois.
Le sang coulait abondemment sur le visage de Joshua et il le balayait de sa main vers sa tempe de temps en temps pour ne pas que ça lui brouille la vue. Ses cheveux étaient à présent imbibés eux aussi.
〰
Je sortis de la voiture, montai les escaliers du perron et tombai nez à nez avec Matt et un garçon plutôt grand, blond platine. Il avait un grand sourire et avait l'air d'apprécier Matt. Je soufflai, au moins il n'était pas comme son pitoyable acolyte.
- Salut Josh ! S'écria t-il en lui tapant sur l'épaule. Merde il t'es arrivé quoi ?
- Salut. Répondit le blessé en ouvrant la porte.
Sous son silence à la question de celui qui devait être Aiden, je répondis.
- Il a essayé de nous tuer.
- Quoi ?! Hurla Matt. Qu'est ce que t'as foutu encore ?
- Elle paye les conséquences.
- Les conséquences de quel acte ?
- Elle parle sans connaître, je lui montre c'est quoi être complètement conne et irresponsable.
- Je t'emmerde Josh ! Tu m'entend !! Je t'emmerde ! Tu n'es qu'un imbécile qui cherche à rendre sa vie divertissante, tu as une vie tellement vide que tu ne sais faire que des conneries pour la rendre moins chiante.
- Je ne comprend rien la ! Continua Matt ignorant les cris.
-Bon bon bon..moi j'entre. Souffla le prénommé Aiden bien plus amusé que gêné.
- C'est simple, j'ai dis à ton abruti de frère qu'il était irréfléchi et il me fait payer en me montrant que MOI je suis irréfléchie de boire autant. Monsieur m'a fait conduire et j'étais tellement ivre que j'ai cru allumer les phares alors que c'était les essuies glaces que j'ai activé !
Matt courut dans la maison et je l'entendis hurler.
- Mais t'es malade ! Malade !!
J'entrai dans la maison décidée à ne pas intervenir cette fois. Matt avait pour une fois, lui, plaqué son frère contre le mur. Aiden arriva en furie, porte Matt en riant et le posa à l'autre bout de la pièce.
- Ok. On se calme les frangins.
Il se tourna et partit vers la cuisine en marmonnant:
-Ah si j'avais su que je venais pour du babysitting...
- Très drôle. Souffla Matt rouge de colère.
-C'est pas comme si je n'avais pas risqué ma vie aussi.
- La différence entre vous deux, c'est que toi tu mérite de crever. Répondit Matt agressivement sans aucune peine dans sa voix.
- Je vais me coucher. Annonçai-je pour celui qui serait intéressé de la vie très intéressante.
Je le rendis dans la salle de bain, pris une douche et fis attention à ce qu'elle soit bien froide. C'était une sorte de remède lorsqu'on avait eu très peur.
Je sortis une fois propre, me changeai avec un débardeur et un gros jogging pour pyjama et allai me coucher dans le canapé.
Josh entra à son tour dans la salle de bain tandis que Matt s'allongeai proche de moi lui aussi en pyjama portant un t-shirt Bob l'éponge et un pantalon jaune.
Il posa sa tête sur le coussin rabattant les couvertures sur nous.
- Aiden ! Éteint la lumière en sortant s'il te plaît !
- C'est comme si c'était fait mon pote !
À peine eut-il finir sa phrase que la lumière laissa place à l'obscurité.
- Classe ton pyjama. Soufflai-je à Matt rieuse. Surtout à ton âge.
- Et, Bob l'éponge c'est pour tout les âges ! Grogna t-il.
-Mais bien sur...
- Il est gentil Aiden hein.
- Oui, il à l'air sympa.
- Il est vraiment cool.
- Ça va détendre l'atmosphère parce qu'une semaine comme on vient de passer, je ne refais pas.
- Ouais tu as raison. Moi non plus d'ailleurs.
- Et puis on pourra sortir plus souvent, surtout que les cours vont reprendre, on va voir du monde, on va sortir, réviser, enfin, revivre quoi.
- Je sais que tu en as besoin.
- Tu n'imagine même pas. Murmurai-je m'étirant. Mes parents me manquent. J'ai besoin de les voir.
- Je comprend, on va arranger tout ça je te le promet.
Je gémis d'approbations en sentant mes yeux se fermer.
〰
Cela faisait plus d'une heure que j'avais les yeux grands ouverts. Les pensées n'allaient plus vers mes parents comme avant que je m'endorme. Ni vers les amis mais vers Joshua. Matt m'avait réveillé en bougeant, en même temps le canapé n'étais pas très large. Et à présent, impossible de trouver le sommeil alors que le blondinet lui ronflait sans retenu.
L'aîné Dixon ne m'était pas sorti de la tête et je n'avais qu'une envie: aller le voir.
Je soufflai doucement pour ne pas réveiller Matt qui était accroché à moi. J'essayai de Insee plutôt à lui, mon meilleur ami, à notre baiser et son désir d'être avec moi mais le regard de Josh vont en tête encore une fois comme un flash. Je pensai au bien que j'avais ressenti quand il était sur moi, quand il avait sa tête dans mon cou, ses mains sur mes hanches et combien je me sentais en sécurité lorsque je m'étais réveillée entre ses jambes appuyée contre son torse, ses bras tatouées qui l'entouraient pour le réchauffer. Et la, je ne pus pas m'en empêcher. Je me levai décrochant doucement le blond de moi, enjambai le corps de Matt, je marchai sur la pointe des pieds ne sachant pas vraiment si je devais le faire ou pas. Je poussai finalement la porte essayant d'apercevoir Josh quelque part. Il était sur le côté gauche du lit. Sa tête sur le matelas, le coussin dans ses bras, il avait l'air de dormir profondément. J'inspirai profondément... Qu'est ce que j'étais en train de faire, bon dieu. Il venait d'essayer de me tuer, il m'avait pourrie la vie et le voila à sa merci, au pied de son lit pour le rejoindre...encore une fois. Je m'étais promis de lui faire la gueule à vie mais non, tout était conté cet avis, mon cœur, mon corps, comme si c'était une force de la nature, je devais être avec lui qui qu'il arrive.
J'hésitai une seconde mais décidai finalement. Je fis le tour du lit les jambes tremblantes. Je m'immobilisai proche de lui et posai uk genoux sur le matelas. Je ne voulais pas le réveiller, j'avais trop peur de me faire dégager de la chambre. Et je ne devais pas non plus réveiller le nouveau venu, il en ferait une révolution, du peu que j'avais vu de lui durant les minutes de notre rencontres, j'avais compris qu'il était gentil certe, mais excessif.
Le matelas s'affaissa à l'endroit où mon genoux reposait, le poids de mon corps tenait sur celui-ci et je devais tout faire pour ne pas perdre l'équilibre. Il fallait que je décide rapidement comment j'allais me mettre. Je pensai plusieurs à me raviser et faire demi tour mais chaque fois que je voyais son visage contre le coussin qui était entouré par ses gros bras tatoués, je décidais de trouver rapidement un endroit où me poser pour dormir proche de cet homme, insouciant et complètement détruit.
Sa forte respiration s'apaisa quand je bougeai à nouveau, il pivota sur le dos et le reflet de la lune me permit d'apercevoir ses yeux entre ouverts.
Il se redressa doucement, je posai ma main sur son épaule nue pour le rallonger mais il n'étais pas de cet avis, je le relâchai alors. Il s'assit, lâcha le coussin à côté de lui. J'hésitai à partir en courant. Il allait se foutre de moi, me dire de partir, c'était évident. Je le savais mais j'étais immobile, je ne pouvais me résoudre à partir.
Il posa une de ses mains sur ma taille.
Il bougeait lentement mais fermement.
Sa main remonta légèrement mon débardeur pour se poser sur ma peau nue, puis voyant que je ne bougeais pas et ne le repoussait pas, il attrapa mes hanches fermement et avec une force qui devait lui provenir du ciel, il me souleva et je me retrouvai assise sur lui, mes jambes de chaque côté de son corps. Je le dominait légèrement pour une fois, son front se trouvait juste au niveau de mon nez et ses cheveux me le chatouillaient.
Je posai mes mains sur ses joues, timide mais sûre de mes mouvement et je lui relevai la tête pour voir ses yeux sombres éclairés par la lune qui n'allait pas tarder à laisser place au soleil et la lumière du jour.
Une main glissa dans ses cheveux doux que j'adorais caresser et l'autre se dirigea vers ses blessures. Il avait un pansement sur le haut du front et l'arcade sourcilière légèrement cicatrisée sans bandage. J'approchai ma bouche de sa blessure et l'effleurai de mes lèvres ne voulant pas lui faire mal. Il recula légèrement sa tête. Je devais lui faire mal. Ma main lâcha son front et vint sur son épaule. Mais l'autre ne bougea pas, je lui caressai les cheveux qui lui tombaient maladroitement sur le front. Je répétai le même geste sans arrêt. J'avais des frissons dans tout le corps, ses mains à lui ne bougeaient pas mais il ne me repoussaient pas.
J'avais une folle envie de l'embrasser, sentir ses lèvres sur les miennes, que la chaleur de sa bouche me transperce. J'avais envie que mon corps explose, de le sentir brûlant et prêt à sauter pour se perdre sous la pression de ses baisers. Mais il ne faisait rien de tout ça.
Sa bouche s'approcha tout de même de mon corps, sa langue vont caresser la peau de mon cou et je rejetai ma tête en arrière, la bouche entre ouverte et le souffle court.
Il ouvrit la bouche et mordilla mon épaule en grognant silencieusement.
Je ne pouvais pas attendre je voulais l'embrasser.
Je relevai sa tête de mes mains et approchai ma tête de la sienne. Il avait le souffle court lui aussi, pour mon plus grand bonheur. J'approchai encore plus mais il n'était pas décidé. Il rabaissa la tête et continua ce qu'il était en train de faire.
Ses mains bougèrent enfin et il souleva mon débardeur un peu plus avant de me l'enlever complètement. Il le balança par terre. Je me laissai faire comme hypnotisée même si je m'étais légèrement recroquevillée gênée de me retrouver en soutient gorge devant lui.
Je baissai à mon tour la tête, pour une fois c'est moi qui me baissais pour arriver jusqu'à son cou que j'embrassai sauvagement. C'était la première fois que je me permettais de faire ce genre de geste mais s'il ne m'embrassait pas, moi j'en avais besoin, plus que tout. Ma langue sortit timidement et je lii caressai le haut du cou avec. C'est alors que je sentis son érection se former contre moi. Un frisson me parcouru une seconde fois, je ne savais pas quoi faire. Jamais je n'avais eu affaire à ce genre de situation, jamais j'avais sentis l'excitation d'un homme. Il ne pouvait pas le contrôler et c'était plutôt surprenant, j'étais surprise et effrayée à la fois.
J'eus un mouvement de recul mais il me rattrapa et se rallongea finalement m'entraînant avec lui, arrêta de m'embrasser et souffla la respiration saccadée.
Je m'allongeai complètement sur son torse qui était bien plus large que le mien.
J'eus un frisson en sentant pour la première fois nos peaux l'unes contre l'autre. Et je pris le temps de me laisser enivrer par son odeur. Une forte odeur de cigarette vint d'abord à moi, mais ce n'était pas importé quelques cigarettes. C'était celle de Josh, celle que je pouvais supporter à longueur de journée. Peu à peu, je réussis à sentir autre chose que la cigarette, un parfum qui lui appartenait, son odeur corporelle, ce qu'il avait de plus personnel ancré en lui. Cetait une odeur mentholée et piquante, elle m'attira énormément et je n'avais qu'une envie: pouvoir la sentir à longueur de journée.
Je me laissai bercée par le rythme de sa respiration. Son souffle me sortir de la rêverie, je me rendis compte qu'il m'avait complètement lâchée. Une pulsion me prit alors, j'en avait envie, j'en avais besoin. Je fis glisser le bout de mes doigts le long de son corps. Elles passèrent sur sa taille, ses abdominaux, ses côtes, ses pectoraux avant de laisser mes mains se poser sur ses épaules contractées par le contacte de ma peau et la sienne. Tout le contractait, j'avais l'impression qu'il détestait qu'on l'approche qu'on le touche...à vrai dire j'avais l'impression qu'il détestait absolument tout sauf la violence mais je m'en fichais, ce soir j'en avais besoin et je ne pouvais me priver.
Je recommençai ce geste en sens inverse, ses épaules, les muscles de ses bras, je frôlai les veines de ses avant bras et touchai ses mains. Il avait les poings desserrés mais les mains crispées. Je fis passer mes doigts entre les siens, les caressai un moment, serrai doucement les poings et enfouis mes mains frêles dans les siennes qui pouvaient pratiquement me les couvrir complètement. À côté de lui, je me sentais petite, à la limite de la fragilité. Je finis par attraper ses poignets et les passer autour de mon corps pour qu'il me tienne dans ses bras et que je puisse me sentir à nouveau protégée. Il se laissa faire, je le relâchai et au fur et à mesure, je sentais ses bras se resserrer autour de ma peau nue puis il ne bougea plus. À ce moment, je ne voulais pas m'embrasser, je ne voulais pas qu'il m'embrasse, c'était parfait. Alors je restai contre lui, sereine ne voulait pas que ce moment de termine. Je compris à ce moment précis ce que je devais faire, il fallait que je le fasse rapidement...des demain.
〰
Je toquai nerveusement quand la porte s'ouvrit sur la petite brune à lunettes qui le regardait gentiment.
- Je t'attendais Angie.
Je rentrai non sûre de moi, d'un pas hésitant dans le bureau de la seule personne qui pouvait m'aider.
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Et voila ! Comme promis ! J'espère que je me suis faites pardonner.
Donnez vos avis, votez et puis voila je n'ai plus grand chose à dire à part encore merci !
Je vous aimes et bonne nuit.
JustBreathe55 💋
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