Chapitre 4

PDV Rose

Et voilà. Le jour que j'attendais vraiment le moins est arrivé.

   Je me retrouve donc dans cette voiture qui est censée m'amener chez mon futur patron. Après seulement quinze minutes de route, le chauffeur s'arrête enfin. Je sors donc de la voiture et observe un peu les lieux. Le chauffeur me salue ensuite avant de partir. Je soupire, puis continue mon observation. Je présume que cette grande maison en pierres est à lui. Je prends une profonde inspiration, puis me décide à toquer chez lui. Au bout de la cinquième sonnerie, toujours rien.

    Il se fiche de moi ou quoi ? Monsieur m'invite, ou plutôt me force à venir dîner chez lui, mais il n'est même pas capable de m'accueillir ?

   Je laisse échapper un juron avant de faire demi-tour. Après tout, pourquoi rester s'il n'est même pas là ? À peine ai-je descendu la première marche d'escalier que la porte s'ouvre d'un coup.

– Attends, Rose ! s'exclame une voix grave.

   Cette voix qui me fait ressentir d'étranges frissons. Je me retourne donc pour apercevoir un Sacha plutôt inhabituel. Les cheveux décoiffés. Un tablier de cuisine sur lui. Une chemise blanche avec des tâches. Je le scrute de haut en bas, silencieuse.

– Désolé... J'étais tellement concentré sur la cuisson que je n'ai même pas entendu la sonnerie retentir.

   Je rêve ou il est gêné ? C'était plutôt amusant, je l'avoue. Et même un peu mignon, mais un tout petit peu.

– C'est bon, je vous pardonne. Puis-je entrer ?

– Bien sûr.

   À peine suis-je entrée chez lui qu'une douce odeur vient à mes narines. Ça sent extrêmement bon. Sacha referme ensuite la porte, puis m'invite à le suivre. Je ne me suis pas trompée : l'extérieur comme l'intérieur est magnifique. Je ne sais pas si c'est lui qui fait sa décoration, mais en tout cas c'est de très bon goût. Quelques secondes plus tard, nous arrivons dans le salon où une magnifique table est dressée. Dis donc, monsieur veut vraiment se faire bien voir.

– Tu peux juste attendre deux minutes ? Je dois aller me changer... reprend Sacha à mes côtés.

   Je hoche la tête en guise de réponse et il part ensuite. On dirait que ma présence le fait stresser. Bizarre. Je prends donc place sur le canapé, observe un peu ce lieu inconnu. J'attends patiemment son retour, quand j'entends quelque chose grogner. Je me tourne légèrement, avant d'apercevoir un chien, plus précisément un dalmatien.

Ok. Mon rythme cardiaque vient subitement d'augmenter.

   J'ai déjà eu une expérience plutôt traumatisante avec un chien durant mon enfance. Depuis, j'ai peur d'eux. Et le voir me montrer ses crocs, ne me rassure guère. Je commence donc à reculer petit à petit sur le canapé, mais il monte dessus. Le chien commence de plus en plus à se rapprocher de moi, avant de me sauter dessus. Je crie, mais je me rends vite compte que le chien est en train de me lécher.

– A-arrête... dis-je en essayant de bouger, en vain.

   Bien sûr, il ou elle ne bouge pas. Ma respiration se fait plus régulière au fil des secondes, et je commence à ne plus trembler. Le chien arrête ses léchouilles, puis se couche sur moi.

– Rose ?

— Euh je suis là...

   Sacha rentre dans la pièce, une chemise à la main. Je peux donc admirer ses magnifiques musc... Non mais attends, Rose ? Tu fais quoi, là ?

– Mettez votre chemise bon sang, répliqué-je avant de me plaquer les mains sur les yeux.

– Je t'ai entendu crier, c'est pour cela que je me suis dépêché.

— Oui bah, habillez-vous s'il vous plaît !

   Je l'entends rire, avant qu'il ne me dise que c'est bon. J'ouvre donc les yeux pour voir qu'il a enfin mis sa chemise.

– D'habitude les filles aiment bien regarder tu sais, dit-il dans un sourire.

– Vous êtes vraiment drôle.

   Il me fait de nouveau un sourire, avant de s'approcher de moi et de se poser sur le haut du canapé.

– Je vois que ma chienne t'aime bien, déclare-t-il en caressant son chien.

– Oui, mais vous pouvez l'enlever s'il vous plaît ? Je n'aime pas trop les chiens.

– C'est pour ça que tu as crié tout à l'heure ?

  Je hoche la tête en guise de réponse.

– Tu sais que d'habitude, Luna n'aime pas la gente féminine et ne s'approche pas des femmes. Pourtant, on dirait bien qu'elle t'apprécie.

   Je le regarde pour voir qu'il m'adresse un sourire, mais celui-ci est beaucoup plus tendre que tous les autres d'avant. Il s'abaisse ensuite, me prend la main. Mon cœur s'accélère légèrement à son toucher. Il garde sa main sur la mienne, avant de la poser sur le pelage de sa chienne.

– Luna a l'air d'apprécier, regarde, reprend Sacha.

   Je lève un peu la tête et constate en effet, qu'elle a l'air d'aimer, puisque sa queue bouge frénétiquement. Nous restons un petit moment comme ça, où je caresse Luna et m'habitue petit à petit à elle.

– Merci. Tu peux être sympa quand tu le veux.

   Il enlève sa main de la mienne, cette sensation de chaleur partant donc avec.

– Tu m'as appelé Sacha. Et tu as arrêté de me vouvoyer, ricane-t-il, souriant.

   Waouh. On dirait que c'est la plus belle chose au monde pour lui.

– Hum oui...

  Je suis plutôt gênée, je l'avoue. Son prénom est sorti comme ça de ma bouche...

– Ne sois pas gênée comme ça. Tu es vraiment mignonne.

   Je suis très gênée là, et je sens d'ailleurs le rouge me monter aux joues lorsque j'entends son compliment. Cela, bien sûr, le fait d'autant plus rire.

– Bon, on mange ou... reprends-je en essayant de changer de sujet.

– Bien sûr, allons-y.

   Je retire délicatement la patte Luna et à mon grand étonnement, elle se laisse faire. Je lui fais une dernière caresse, avant de suivre Sacha et de prendre place sur une chaise.

   Placés à table, Sacha s'est évidemment mis en face de moi. Il arbore un énième sourire sur son visage.

– Bon, en attendant que ça finisse de cuire, parle-moi un peu de toi, commence-t-il en croisant ses mains sur la table.

— Je m'appelle Rose et je suis infirmière, réponds-je simplement.

– Je pense qu'il y a d'autres choses à dire sur toi. N'est-ce-pas ?

   Je laisse échapper un soupir et pose mon coude sur la table.

– Comme tu l'as dit, je dois prendre ça comme un dîner d'affaires. Il me semble que l'on ne discute pas de ça, normalement. Non ?

– Peut-être. Enfin, il me semble qu'entre patron et employé, on ne se tutoie pas. Non ?

– C'est toi qui m'a forcée à te tutoyer. Mais si tu n'es pas content, je reviens au vouvoiement.

– Non, c'est bon. Je préfère largement qu'on me tutoie. Après tout, nous avons presque le même âge. Enfin, même si tu es plus jeune que moi.

– Oh arrête avec ça, râlé-je en levant les yeux au ciel.

– Bon, revenons à nos moutons. Tu habites où ?

Il croit que je vais lui donner mon adresse, comme ça ?

– Quelque part.

– Intéressant. Tu n'habiterais pas à Sharena par hasard ?

– Tu es un psychopathe. Tu m'as suivie chez moi c'est ça ? grondé-je. Je peux porter plainte, tu sais.

– Calme-toi, Rose. Je ne suis jamais les jeunes femmes chez elles. Disons que je l'ai su grâce à quelqu'un.

  Mon cerveau se passe en boucle les personnes qui auraient pu lui avouer cela. Personne ne sait à part Mya. Attendez. Ne me dites pas que...

— Mya... pesté-je.

– Bingo, ricane-t-il en claquant des doigts. Ne lui en veux pas. Elle m'a avoué ton adresse par inadvertance. Ce n'était pas prévu.

– Tu l'as enfermée dans une pièce et tu l'as torturée, c'est ça ?

– Tu es vraiment mignonne. Je te jure que je n'ai forcé personne, Rose. Je te dis la vérité, Mya l'a vraiment dit par inadvertance.

– Qui me dit qu'en ce moment tu ne l'as pas enfermée dans une pièce à l'abri de tous ?

Il se met de nouveau à rire.

– Tu me prends vraiment pour un psychopathe, ce n'est pas possible.

   Je marmonne dans mon coin, agacée qu'il sache autant informations sur ma vie.

– Rose, regarde-moi dans les yeux s'il te plaît, reprend-il quelques secondes après, sur un ton plutôt sérieux. Je te promets que je ne suis pas un psychopathe. Réfléchis, je t'aurais déjà assommée et enfermée dans la cave.

– Cette phrase est censée me rassurer ?

– Tout à fait. Ne t'en fais pas, je ne te ferai rien. Au pire, quelqu'un passera un jour ici et pourra te récupérer. Ne t'inquiète pas.

   Je lui lance ma serviette dessus ; il l'enlève de suite pour m'octroyer un trentième sourire d'idiot.

– Bon, je vais voir si c'est prêt. Ou peut-être vais-je chercher des cordes pour te ligoter ? dit-il tout bas avant de se lever de sa chaise.

– Tu n'es qu'un crétin.

   J'ai oublié un détail. Cet homme sera bientôt mon futur patron.

– Ouais, enfin voilà quoi... me rattrapé-je.

– Ne t'en fais pas, Rose. Je t'enlèverai juste ton salaire de ce mois et le prochain aussi. Rien de grave, je t'assure.

– Si tu fais ça, je te laisse en plan maintenant.

– Je te trouve vraiment de plus en plus intéressante.

  Ses yeux clairs restent fixés sur les miens, me faisant ressentir d'étranges sensations. Il m'offre un dernier rire, puis repart dans sa cuisine. Son rire est vraiment mignon. Attendez. Je fais quoi là ? Je fantasme sur lui ou... Ok. Il faut vraiment que je me reprenne. Il faut que j'arrête immédiatement de tout trouver mignon chez lui. Sacha revient quelques minutes plus tard avec des plats dans les bras. Il me sert la première et s'assoit face à moi. Je regarde mon assiette pour apercevoir une part de lasagnes, mon plat préféré.

– J'adore les lasagnes. C'est toi qui les as faites ?

– Je me suis mis à la cuisine pour toi, ce soir. J'espère que ça te plaira. Et non, je n'ai torturé personne pour savoir quel était ton plat préféré. Pur hasard.

    Je pense que je peux le croire. Après tout, il n'a pas trop l'allure d'un psychopathe. J'attaque donc avec plaisir ce merveilleux repas. À la première bouchée, je me régale déjà. Il est vraiment bon en tant que cuisiner. Enfin, pas que ça d'ailleurs. Je lui fais donc quelques éloges sur sa cuisine et il me remercie poliment. Nous continuons donc ce repas qui se déroule plutôt bien finalement. Sacha et moi discutons de tout et de rien. Il me parle plus de lui, étant donné que je ne parle presque pas de moi.

   J'ai donc appris qu'il a un grand frère qui dirige une société au Canada ; que sa mère travaille en tant qu'avocate et qu'il est également célibataire. Bon, j'avoue que le dernier détail, je m'en fiche un peu.

   Le dîner touche presque à sa fin quand je sens quelque chose se frotter contre ma jambe. Oula. Ne me dites pas qu'il me fait du pied ? Il se fiche de moi ? Désolée, mais je ne peux pas laisser passer ça. Futur patron ou pas.

– Tu as actuellement une seconde pour enlever ton pied de ma jambe, Sacha, annoncé-je sèchement.

   Il me regarde avec de gros yeux, avant de s'abaisser et de regarder en dessous la table.

– Et en plus, tu rigoles ! pesté-je en retirant ma jambe de son pied.

   Il continue de rire et à me faire signe en même temps : il veut que je regarde sous la table. Je lève un sourcil en guise d'incompréhension, mais je m'exécute. À peine ai-je la tête sous la table, qu'une langue se plaque contre mon visage. La honte.
Non mais la honte.

– Hum... disons que...

– Je ne fais jamais ça le premier rendez-vous. Voyons Rose, tu crois vraiment que je suis comme ça ? me questionne-t-il, une pointe d'amusement dans sa voix.

– Euh oui... Euh non.

– Je ne sais pas pourquoi tu penses cela, mais sache que je ne suis pas ce genre d'homme qui drague toutes les femmes.

– Désolée, je ne voulais pas dire ça.

– Ne sois pas gênée pour ça. Ce n'est pas de ta faute si tu as confondu mon pied avec le pelage de ma chienne. Quoique. Tu es bizarre.

Bizarre.
Certainement oui.

   Sacha continue de se moquer de moi, mais décide cependant de changer de sujet. Je suis quand même certaine qu'il va se rappeler de cette anecdote pendant longtemps. Nous continuons donc de parler un petit moment et quelques minutes plus tard, je décide qu'il est temps que je rentre chez moi. Sacha me raccompagne donc dehors où se trouve le chauffeur de tout à l'heure. Je le remercie poliment, puis il se penche subitement pour me faire la bise.

   Je suis étonnée de son geste, mais cependant, je ne dis rien. Surtout que mon cœur s'accélère juste au contact de ses lèvres sur mes joues. Je lui fais rapidement un dernier signe, avant de monter dans la voiture. Je pose ma tête contre la vitre, en repensant donc à ce dîner. Tout compte fait, Sacha est plutôt sympathique comme homme.

**

– Colonel Paul, il n'y a rien à signaler ici. De votre côté ? demandé-je à travers le talkie-walkie.

– Rien à signaler pour l'instant. Joyce est avec vous ?

– Affirmatif.

– D'accord. Méfiez-vous quand même. Mon frère ne doit pas être loin.

– Pas de soucis, conclus-je avant d'éteindre le talkie-walkie.

Ok ils ne sont pas là.
Nous pouvons y aller.

   Je me lève doucement, la petite Joyce encore sur mon dos, quand soudain, des cris se font entendre.

– Elles sont là !

   Je me retourne pour apercevoir le général Erwan, accompagné de ses deux fidèles soldats : Sophie et Louis. Je fais descendre Joyce à terre et lève les bras en signe de paix.

– Vous n'allez tout de même pas nous tuer ? demandé-je en faisant semblant de retenir mon souffle.

   Erwan rigole, avant de s'avancer vers moi. Il a caché quelque chose derrière son dos ; il le tient fermement avec ses mains.

– Pas tout de suite. Je vais juste... c'est parti ! crie-t-il subitement, avant d'ouvrir un tube de ketchup pour me le balancer dessus.

   Voilà. Ils rigolent tous avant de détaler comme des lapins.

– ÇA NE FAISAIT PAS PARTIE DU JEU !

   Bien sûr, Joyce est morte de rire. Allez-y, voyons. Les enfants adorent se foutre de ma gueule. Je n'ai pas envie de leur courir après ; je veux absolument m'enlever ce liquide rouge. Surtout que maintenant, je sens la tomate à trois kilomètres. Je donne donc le talkie-walkie à Joyce afin qu'elle prévienne mon équipe. À chaque fois que je propose un jeu cool, il faut toujours que je me ramasse de la nourriture sur moi. Je soupire puis je pars donc en direction des toilettes. Sur le chemin, j'ai comme toujours reçu les moqueries de tous mes collèges, ainsi que des patients.

   Enfin arrivée devant les toilettes, j'entends quelqu'un m'appeler.

– Rose !

Cette voix.

   Ne me retournant toujours pas, il accélère le pas, pour enfin arriver derrière moi. Il pose sa main sur mon épaule, je ne peux pas m'échapper. Ok Rose, calme-toi. Tu as juste besoin de rester naturelle, oui c'est ça. Je me retourne donc avec un petit sourire innocent. En moins de deux, évidemment, Sacha explose de rire.

– Mais qu'as-tu fait encore ?

– Je me suis amusée à me balancer du ketchup sur moi, ça ne se voit pas ?

   Ses rires redoublent. Je le pousse pour rentrer dans les toilettes des femmes. Même pas dix secondes plus tard, Sacha rentre lui aussi.

– Ce sont les toilettes pour femmes, pas pour hommes. Tu peux aller chercher tes lunettes.

– Merci, j'ai bien vu. Je voulais juste t'aider à enlever... à enlever...

    Il ne peut continuer sa phrase, qu'il repart dans un fou rire.

– Espèce de crétin... dis-je tout bas avant de me retourner et de me diriger vers le lavabo.

   Je fais couler l'eau avant de mettre mes cheveux dans le lavabo. Bon, c'est plutôt petit et extrêmement chiant en fait. Mais soudainement, des mains qui ne sont pas les miennes, se mettent à masser mes cheveux pour enlever le ketchup qui s'y trouvait.

– Euh tu fais quoi, là ? demandé-je, en essayant de me relever.

Bien sûr, il m'en empêche.

– Je t'aide. Ça ne se voit pas ?

   Attendez. Je me retrouve dans une situation très ambiguë, là. Mon futur patron, avec qui j'ai dîné précédemment, est en train de me masser les cheveux. Enfin, de m'enlever le ketchup que je me suis ramassé ?

– Arrête de bouger. J'ai bientôt fini, reprend Sacha.

   Je grommelle, mais je me laisse cependant faire. Après tout, même si cela est vraiment bizarre, il faut bien que quelqu'un m'aide à enlever ce liquide visqueux ; je n'y serais pas arrivée toute seule dans ce petit lavabo. Cinq minutes plus tard, Sacha me tend une serviette qu'il trouve je ne sais où, et enroule mes cheveux dedans.

– Et voilà, dit-t-il tout souriant.

   J'avoue que je rougis un peu. Mais vraiment un petit peu.

– Merci... dis-je tout bas.

– Si tu as d'autres problèmes de ce genre, on se retrouve dans les toilettes, réplique-t-il en m'adressant un clin d'œil.

   Je secoue la tête puis le pousse gentiment hors des toilettes.

– Merci, mais je veillerai à ce que cela ne se reproduise pas.

   Il me sourit, me tapote la tête, enfin du moins, ma serviette.

– Bon, j'y vais. Attends un peu que tes cheveux sèchent.

   Je hoche la tête en guise de réponse, puis rentre de nouveau dans les toilettes. Je prends place sur le comptoir pour réfléchir à ce qu'il vient de se passer. Cette situation est étrange. Malheureusement ce moment est coupé lorsque mon portable se met à vibrer dans ma poche. Je le prends donc pour m'apercevoir que c'est un message de mon père.

– Coucou ma chérie ! Ce soir je voudrai te présenter des amis à nous. Ils voudraient te rencontrer, et c'est donc pour cela que ma petite fille va venir manger chez ses parents chéris, ce soir ! À 20 heures chez nous, sors la belle robe !

À plus tard ma puce. Je t'aime.

   Mon père est le roi pour organiser des trucs auxquels je suis conviée, mais toujours en m'invitant à la dernière minute. De toutes façons, je sais que je ne peux pas refuser. Je suis obligée d'y aller sous peine que mon père m'appelle en me disant que ma mère pleure. Elle est très sentimentale. Enfin, un peu comme mon père. Je lui réponds donc positivement, en me demandant quand même qui sont ces fameux amis de mes parents.

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