LOVELY : Chers LoveAddict, nos prochains invités n'auraient jamais dû se rencontrer. Ils venaient tous les deux d'un monde différent mais à Miami, Brickell et Little Havana est juste séparés par un Burger King et un Starbucks. Lui, vous l'avez tout de suite détestés mais vous avez fini par succomber, tout comme elle, qui est un exemple d'une mère prête à tout pour son enfant. Tout à commencé au 3G, puis a continué dans une laverie avant de finir à Coconut Grove. Ils nous ont manqués à tous pendant onze longues années. Mesdames et messieurs, veuillez applaudir Madame et Monsieur Lawson !!!

Les invités entrent sur le plateau, main dans la main.

LOVELY : Bon, il est temps de commencer et de vous poser la question que tous les LoveAddict se posent : C'est si bon que ça les Papas Renellas ?
SELENA (en riant) : Oh mon Dieu ! Je m'attendais à tout sauf à cette question.
BEN : Je ne sais plus. Ça fait longtemps que je n'en ai pas mangé.
LAURIE : Ça, ça sent le reproche.
SELENA (scandalisée et en colère) : Je suis bien d'accord, Laurie. Mais je tiens à te signaler, Lawson, que je suis une femme active. Je travaille et donc moins le temps pour te mijoter des bons petits plats toute la journée.
BEN (Qui lève les mains en l'air) : OK. J'ai rien dis.
SELENA : Ouais, je préfère.

Le public rit.

LOVELY : Selena a toujours son petit caractère. Et tu as eu du mal à la faire craquer. Comment aurait été ta vie si tu ne l'avais pas rencontré ? Te serais-tu marié avec Julia Bowman ?
BEN : Avec Julia ? Non, hors de question. Je suppose que je ne serais pas ce que je suis aujourd'hui. Je serais toujours le salop d'avant.
LOVELY : Et toi, Selena ? Comment aurait été ta vie sans Ben ?
SELENA : Je n'en ai aucune idée. Avant Ben, j'étais complètement perdue. La seule chose que je gérais était la maladie de Sam.
LOVELY : Ben, ça n'a pas été trop difficile que Sam ait le même prénom que ton frère ?
BEN : La première fois que je l'ai appris ça m'a surpris mais non, ce n'était pas trop difficile. Bien sûr, j'ai pensé à mon frère et je ne sais pas ce que vous en pensez mais leurs maturité et leurs façons d'aimer sont similaires.
LAURIE : Oui, c'est vrai. Et c'était fait exprès. À croire que tous les Sam sont matures et aimants.
LOVELY : Et comment tu t'es senti quand Sam a porté officiellement ton nom de famille ?
BEN : Heureux. Tout comme avec Selena. Vous savez, avant, j'étais un gamin immature et le jour où j'ai rencontré Sam, j'ai eu l'impression de vieillir d'un coup. Selena avait accepté ce mariage pour lui et j'ai compris la responsabilité qu'impliquait d'avoir un enfant. Sam n'est pas mon sang, n'est pas ma chair mais encore aujourd'hui, j'arrive à nous trouver des traits physiques ou de caractère en commun, comme si c'était moi qui lui avait transmis. Quand je suis tombé amoureux de Selena, je suis tombé amoureux de Sam aussi. Eux deux, c'était un ensemble, un lot indissociable.
SELENA : Merci de nous comparer à un lot de déodorant en promo dans un Publix*

Ben rit.

BEN : Je n'ai pas dit ça, bébé. Mais toi et Sam, vous êtes un ensemble. L'un fait la force de l'autre et j'ai vite compris que si je te voulais entièrement, je devais mettre Samy dans ma poche.
SELENA : Tu t'es servi de mon fils ?
BEN : Notre fils ! Et oui, j'avoue, j'en ai pas honte. En décrochant son coeur, je m'assurais d'avoir le tien.

Selena finit par hausser les épaules.

SELENA : J'avoue. Tu l'as joué fine.

Le public rit.

LOVELY : Rendez-vous toujours visite a Mag ?
BEN : Oui, bien sûr. Mag est celle qui m'a elevé. On se voit de temps en temps, quand le temps nous le permet. Elle vient souvent nous voir aussi. À Miami ou même quand nous étions à Singapour.
LOVELY : Comment avez vous vécu la séparation avec vos amis et votre famille pendant onze ans ?
BEN : C'était assez difficile mais nous étions obligé de partir. Nos familles et nos amis nous manquaient mais les retrouvailles n'étaient que plus belles. J'aurais voulu pouvoir revenir à Miami avec eux de temps en temps mais c'était impossible financièrement. Sans compter que je travaillais douze heures par jour et six jours sur sept pour redresser la boîte. J'ai failli la perdre plus d'une fois mais je savais qu'elle comptait pour mon père, comme elle a compté pour Sam.
LOVELY : Est ce que les filles ( Charlie, Harper...etc) sont au courant que tu as était stripteaseuse ?
SELENA : Oui, bien sûr. Elles le savent. Avec le temps, j'ai appris à ne plus avoir honte de mon passé de stripteaseuse. Tout ça, je l'ai fais pour Sam. J'aurais pu faire bien pire pour lui
LOVELY : Et tes enfants ? Est ce que tu leur a raconté la véritable histoire de votre mariage ?
BEN : Selena a préféré préserver les filles.
SELENA : Seul Sam est au courant. C'était pour lui à l'origine. Et même s'il n'avait que cinq ans, il se souvient de quelques détails.
BEN : Je lui ai tout raconté quand il avait treize ans. Sam n'est pas bête. Il a toujours été un gamin perspicace et vif et quand il a commencé à poser des questions, j'ai préféré tout lui dire. Sam a toujours été un gamin intelligent et mature. Il a comprit.
LOVELY : Si vous deviez changer une seule chose dans votre vie actuelle, qu'est ce que ça serait ?
BEN : J'ai une femme que j'aime et des enfants que j'aime également. Des amis formidable, quoi que un peu débiles pour certains. Je n'es rien à changer. Ma vie me convient.
SELENA : Je suis d'accord. Le plus important dans la vie, ce sont la famille et la santé. Le reste est superflu.
BEN : N'oublie pas les papa Renellas, Bébé. Ça aussi, c'est important.

Selena lève les yeux au ciel.

SELENA : OK. J'ai compris. Je t'en fais quand on rentre à la maison.

Ben lève les poings en l'air, victorieux. Les présentatrices se lèvent.

LOVELY : Selena, Ben, c'était un plaisir de vous recevoir ce soir. Tout à commencé avec vous, il était logique que nous finissons cette interview avec vous.
BEN : C'était un plaisir.
SELENA : Tout à fait. Laurie, on se voit la semaine prochaine ?
LAURIE : Oui, je n'oublie pas.

Ben et Selena quitte le plateau sous les applaudissements du public.

LAURIE : Bon, bah. On a finit alors...
LOVELY : Pas tout à fait. Assis-toi Laurie. Je n'ai pas fini de te cuisiner.

☆☆☆

* Le publix est un supermarché aux Etats-Unis